Puget-Théniers, le 7 mai 2006
Douleur d'Amour
La route est terne, la voûte d’ébène, la lutte est vaine, l’étau se resserre.
Le Héraut se fait attendre, le Héros au Cœur tendre, les braises semblent des cendres, quand va-t-il descendre ? L’écueil te cerne partout, tu entrevois le cercueil, tu ploies sous le poids du deuil, tu implores un cœur qui t’accueille.
Le froid fond tel l’effroi, tu affrontes la fonte de la foi, qui parfois s’insinue en soi.
Tu scrutes l’étoffe de soie, la suavité du voile de Vie, tandis que t’étouffe l’émoi, le vil démon avive ton désarroi, tu serres les dents et rêves du Roi, qui tarde à t’étreindre de joie.
Et enfin, au plus fort du tourment, le Pasteur Saint te saisit en t’aimant, le Seigneur dilate soudain ton cœur, Son dessein est ton bonheur, la désespérance est loin pour l’heure, la Sainte Vierge est ta douce lueur, l’Amour est purifié par la douleur.
Amen.