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  • : In hoc signo vinces. Parousie by ROBLES Patrick
  • : Blog Parousie de Patrick ROBLES (Montbéliard, Franche-Comté, France)
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  • Patrick ROBLES
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)
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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 13:02
L'agonie, par El Greco

III. -- Invitation à établir son nid dans la plaie sacrée de Jésus-Christ.

En priant pour une personne, elle reçut à son sujet cet enseignement destiné à régler sa vie : Lorsqu'elle aura établi son nid dans le creux de la muraille, c'est-à-dire dans le Cœur sacré du Seigneur Jésus, qu'elle prenne son repos dans la profondeur de cette caverne et savoure le miel de la pierre, c'est-à-dire la bienveillance des aspirations de ce Cœur déifié. Qu'elle médite attentivement dans les Écritures la vie admirable du Christ et s'efforce d'imiter ses exemples, principalement sur trois points :
1° le Seigneur passait souvent les nuits en prière; cette personne doit donc en toutes ses tribulations avoir recours à l'oraison.
2° Le Seigneur s'en allait prêchant par les villes et les bourgades ; elle doit chercher à donner le bon exemple au prochain, non seulement par ses paroles, mais aussi par ses actions, son attitude et sa démarche.
3° Le Christ répandait ses bienfaits sur tous ceux qui venaient vers lui ; elle-même doit accomplir le bien comme il suit : lorsqu'elle, se disposera à agir ou à parler, elle recommandera son action au Seigneur et l'unira aux oeuvres très parfaites du Fils de Dieu, afin qu'elle soit réglée et ordonnée selon son adorable volonté et pour le salut du genre humain. L'œuvre achevée, elle l'offrira de nouveau pour que le Seigneur la perfectionne et la présente à Dieu le Père comme tribut d'éternelle louange.

Celle-ci reçut encore cet enseignement : Chaque fois que cette personne voudra sortir de son nid, elle devra se servir de trois appuis: sur le premier elle marchera, elle s'appuiera à droite sur le second et à gauche sur le troisième :
- Le premier appui est l'ardente charité par laquelle elle s'efforcera d'attirer à Dieu tous les hommes et de leur être utile pour la gloire du Seigneur, en union avec l'amour par lequel Jésus-Christ a opéré le salut du monde
- Le second appui qui soutiendra sa droite est l'humble sujétion qui la soumettra à toute autorité à cause de Dieu. Elle aura soin en outre que ses paroles et ses actions ne scandalisent ni ses supérieurs ni ses inférieurs.
- Le troisième appui, celui de gauche, est la vigilance exacte sur elle-même, grâce à laquelle ses pensées, ses paroles et ses actes seront préservés de toute souillure capable d'offenser Dieu.

IV. -- D'une âme qui se bâtit un trône devant le trône de Dieu.

L'état d'une autre âme, objet de ses prières, lui fut encore révélé. Cette personne lui apparut devant le trône de Dieu. Elle se construisait un trône magnifique formé de pierreries taillées et jointes ensemble par un ciment d'or pur. Parfois cette personne s'asseyait sur le trône comme pour s'y reposer, et d'autres fois elle se levait pour travailler à le rehausser encore davantage. Celle-ci comprit que les pierres précieuses représentaient diverses peines destinées à conserver et à ennoblir le don de Dieu en cette personne. Car le Seigneur prépare en cette vie un chemin dur et âpre pour ses élus, dans la crainte que les agréments de la route ne leur fassent oublier les joies de la patrie. Quant à l'or qui rejoignait ensemble ces pierres précieuses, il figurait la grâce spirituelle dont elle devait se servir, avec une pleine confiance et dans l'intérêt de son salut, pour joindre ensemble, comme par un ciment, toutes ses peines extérieures et intérieures.

Elle se reposait de temps en temps sur le trône, pour montrer qu'elle goûtait parfois les divines consolations. Mais elle se relevait ensuite pour bâtir de nouveau, figurant ainsi l'exercice continu des bonnes oeuvres qui fait avancer l'âme de jour en jour, et l'élève au sommet de la perfection.

V. -- D'une autre qui est représentée émondant un arbre.

L'état d'une autre âme lui fut aussi montré dans la prière : elle vit devant le trône de la Majesté divine un arbre magnifique, au tronc puissant, aux branches vigoureuses, aux feuilles brillantes comme l'or. La personne pour qui elle priait montait dans cet arbre, et, armée d'un outil, retranchait certains rameaux qui commençaient à se dessécher. Aussitôt qu'ils étaient taillés, on lui offrait une autre branche aussi belle que les premières pour remplacer les rameaux enlevés. Cette autre branche provenait du trône de Dieu qui apparaissait entouré de cette brillante verdure. A peine le rameau avait-il été greffé qu'il reprenait sa vigueur, produisait un fruit de couleur rouge, et l'âme cueillait ce fruit pour l'offrir au Seigneur qui semblait y trouver d'incomparables délices.

Cet arbre figurait l'état religieux où cette personne était entrée pour servir Dieu; les feuilles d'or signifiaient ses bonnes oeuvres accomplies dans l'Ordre. Par les mérites du parent qui l'avait amenée au monastère et recommandée à Dieu, ses oeuvres avaient une valeur qui surpasse toute valeur, comme l'or surpasse les autres métaux. Dans l'instrument qui lui servait à couper les branches, il faut voir la considération de ses propres défauts : après les avoir découverts, elle les retranchait par une digne pénitence. La branche enlevée auprès du trône de Dieu, pour être mise à la place du rameau coupé, figurait la vie très sainte et très parfaite de Jésus-Christ, laquelle, en vertu des mérites et des suffrages de ce parent dont nous avons parlé, était toujours mise en oeuvre pour réparer ses fautes. Enfin le fruit cueilli et offert au Seigneur signifiait la bonne volonté de cette âme pour se corriger, bonne volonté très agréable à Dieu à cause de sa sincérité. Nous savons, en effet, que le Seigneur préfère cette disposition à de grandes oeuvres accomplies sans pureté d'intention.

VI. -- Instruction pour une personne lettrée dont la vie est figurée par les trois apôtres sur le Thabor.

Comme elle priait pour deux personnes qui lui avaient été recommandées, mais dont elle ignorait les dispositions, elle dit au Seigneur : « Vous qui connaissez tous les cœurs, ô mon Dieu, daignez révéler à votre indigne servante, au sujet de ces deux âmes, ce qui est agréable à votre volonté et pourra procurer leur salut. » Le Seigneur dans sa bonté lui rappela deux révélations qu'elle avait eues autrefois, concernant deux autres personnes dont l'une était lettrée et l'autre ignorante, quoique toutes deux eussent renoncé au siècle. Il lui conseillait de faire part de ces révélations aux personnes dont elle s'occupait en ce moment, et il ajoutait : « Les cinq révélations qui précèdent et les deux suivantes sont un enseignement dont peuvent profiter les hommes de tout ordre et de toute profession. »

Voici la révélation qui concernait la personne lettrée. Le Seigneur dit à celle-ci : « Je l'ai prise avec mes apôtres pour la conduire sur la montagne de la nouvelle lumière. Qu'elle s'étudie à régler sa vie et ses oeuvres d'après la signification des noms des apôtres qui m'accompagnèrent sur le Thabor :
- Pierre, selon les interprètes, signifie agnoscens 1 : celui qui connaît ; qu'elle ait pour but, dans toutes ses lectures, d'arriver à se connaître elle-même par de sérieuses réflexions. Quand le livre traite par exemple des vices et des vertus, qu'elle examine s'il reste encore en elle quelque trace de ces vices, ou si elle a progressé dans la vertu. Lorsqu'elle aura acquis une plus parfaite connaissance d'elle-même, qu'elle s'efforce,
- selon la signification du nom de Jacques (supplantator, celui qui est victorieux) de corriger tous ses défauts par une lutte vigoureuse, et d'acquérir par un effort constant les vertus qui lui manquent.
- Comme le nom de Jean est interprété : in quo est gratia (celui qui est rempli de grâce), qu'en temps opportun, le soir ou le matin, elle s'efforce de rejeter au loin toutes les choses extérieures pour se recueillir en elle-même, s'occuper de moi et chercher à connaître ma volonté. Alors, soit que je lui inspire de me louer, de me remercier pour mes bienfaits personnels ou généraux; soit que je l'invite à prier pour les pécheurs ou pour les âmes du purgatoire, elle aura soin de pratiquer cet exercice pendant le temps déterminé, et d'y apporter toute sa dévotion. »

1. Assurément, d'après le mot hébreu phathar, qui signifie interpretatus est. Ludolphe le Chartreux, dans sa Vita Christi, traduit de la même façon : Petrus qui est interprété agnoscens. Part. II, chap. III.

VII. -- Instruction pour une personne illettrée chargée de la cuisine.

Voici la révélation qui concerne la personne illettrée : Celle-ci ayant prié pour l'âme qui s'attristait de ne pouvoir vaquer librement à l'oraison à cause de sa charge, elle reçut cette réponse : « Je ne l'ai pas choisie pour me servir seulement une heure, mais pour demeurer avec moi sans interruption tout le jour ; elle atteindra ce but si elle accomplit toutes ses actions pour ma gloire, et avec la même ferveur que si elle était en prière. Elle pourra ajouter cette pratique : elle souhaitera que ceux qui profitent de son labeur n'entretiennent pas seulement les forces de leur corps, mais progressent dans mon amour et soient affermis dans le bien. Quand elle aura agi de la sorte, ses actions et ses travaux seront pour moi comme des mets soigneusement préparés et relevés par des assaisonnements choisis. »

CHAPITRE LXXV

L'ÉGLISE EST ICI FIGURÉE PAR LES MEMBRES DU CHRIST.

1. Tandis qu'elle priait pour une personne, le Seigneur Jésus Roi de gloire lui apparut, pour lui montrer, sous la forme physique de son corps, l'Église qui est son corps mystique, puisqu'il est appelé son Époux et son Chef comme il l'est en réalité. II paraissait donc orné à droite de magnifiques vêtements royaux, tandis que tout son côté gauche était à nu et couvert de plaies. Celle-ci comprit que la partie droite représentait toutes les âmes élues qui appartiennent à l'Église et sont prévenues par le Seigneur des bénédictions de sa douceur par un don spécial de la grâce et les mérites de leurs vertus personnelles. Le côté gauche figurait les imparfaits qui sont encore chargés de vices et de défauts. Les ornements de la droite du Seigneur marquaient les hommages et les bienfaits spirituels que certaines personnes prodiguent, avec une dévotion particulière, à ceux qu'elles voient s'élever au-dessus des autres par l'excellence de leur vertu et le don de la divine familiarité ; car faire du bien aux âmes élues à cause des grâces dont Dieu les comble, c'est ajouter un nouvel ornement au côté droit du Seigneur. II en est qui répandent volontiers leurs bienfaits sur les bons, mais qui mettent tant de dureté dans la répression des méchants et des imparfaits, que par leur impatience ils les aigrissent au lieu de les corriger. Ceux-là paraissent frapper furieusement à coups de poing les plaies du Seigneur ; par leur violence ils en font jaillir le sang sur leur visage qui en est tout souillé et défiguré. Néanmoins le Seigneur, vaincu par sa propre tendresse, excité aussi par l'amour de ses amis particuliers auxquels ces personnes ont fait du bien, agit comme s'il ne voyait rien. Il porte son attention sur les bienfaits reçus par ses amis, et avec les vêtements qui décorent sa droite, c'est-à-dire avec les mérites de ses élus, il efface les taches qui souillent le visage des autres.

2. Le Seigneur ajouta : « S'ils voulaient du moins, en soignant les plaies de leurs amis, apprendre à guérir les ulcères de mon corps, qui est l'Eglise c'est-à-dire à corriger les défauts du prochain ! II faut d'abord, pour obtenir ce résultat, les toucher avec précaution et par des admonitions charitables, les dégager de leurs imperfections. Si on voit que ces moyens n'amènent aucun résultat, on doit alors les reprendre avec une fermeté croissante afin de les guérir. Mais il y en a qui n'ont aucun souci de mes plaies : tels sont ceux qui, connaissant les défauts du prochain, le méprisent à cause de ses vices, mais ne voudraient pas l'avertir par un seul mot, dans la crainte de s'attirer quelque ennui. Ils apportent cette vaine excuse de Caïn: « Numquid custos fratris mei sum ego : Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gen. iv, 9.) Ceux-là semblent poser sur mes plaies un onguent qui les envenime au lieu de les guérir, et engendre la corruption ; car sous le couvert du silence ils laissent croître dans l'âme du prochain des défauts qu'ils auraient pu corriger par quelques paroles dites à propos.

3. « D'autres aussi signalent au prochain ses défauts, mais ne le voyant pas immédiatement corrigé ou châtié au gré de leurs désirs, ils s'irritent, puis sous le coup de l'indignation ils jurent en leur cœur de ne rien dévoiler à l'avenir, de ne corriger personne, puisqu'on n'apporte aucune attention à leurs discours. Ils ne manquent pas cependant d'accuser durement en eux-mêmes le prochain et de le noircir par des détractions, sans jamais prononcer une parole d'avertissement ou de correction. Ceux-là semblent aussi se servir d'un onguent qui recouvre mes plaies à l'extérieur et les ronge en même temps à l'intérieur comme le ferait un trident rougi au feu.

4. « Il en est encore qui s'abstiennent de corriger le prochain moins par malice que par insouciance ceux-là me marchent sur les pieds. D'autres enfin ne songent qu'à exécuter leur propre volonté : il leur importe peu que mes élus soient scandalisés, pourvu que tout les satisfasse : ceux-là prennent mes mains et les percent avec des alènes rougies au feu.

5. « Il en est qui aiment sincèrement les prélats pieux et parfaits, et ne cessent, comme il est juste, de les révérer et de les exalter par leurs paroles et leurs actes. Mais ils jugent avec rigueur et déprécient outre mesure les prélats qui ne gardent pas leur règle ou qui sont pleins de défauts. En ce cas ils ornent la partie droite de ma tête avec des pierreries et des perles ; quant à la partie gauche qui est meurtrie, et que je désirais appuyer sur eux pour trouver un peu de soulagement, ils semblent la repousser et la frapper du poing sans aucune pitié.

6. « D'autres applaudissent aux mauvaises actions des prélats et des supérieurs pour s'attirer leur bienveillance et obtenir la liberté de satisfaire en tout leur volonté propre. Ceux-là tournent violemment ma tête en arrière, et me font éprouver de grandes douleurs; de plus, en insultant à mes souffrances, ils semblent se moquer des plaies qui couvrent ma face. »

7. Puisque dans cette révélation le Seigneur paraît s'identifier à son Église au point que les bons sont comme le côté droit de son corps et les méchants le côté gauche, tout chrétien doit chercher avec la plus grande attention comment il pourra servir le membre sain ou le membre malade du Christ. Ce serait une chose vraiment abominable de voir un homme déchirer les plaies de son ami, les couvrir d'un onguent empoisonné, repousser sa tête lorsqu'il voudrait la reposer sur lui ou la lui retourner violemment en arrière. Que l'homme déteste donc sa faute si, par sa dureté, il a plutôt offensé que servi le Seigneur Dieu son Créateur et son Rédempteur, et qu'il s'efforce de s'amender pour être utile à ce très fidèle bienfaiteur au lieu de lui nuire. Qu'il fasse tout le bien possible aux plus parfaits, afin de les exciter à de nouveaux progrès; qu'il entoure de soins les imparfaits pour les corriger. Qu'il obéisse avec amour quand les supérieurs commandent ce qui est bien et qu'il supporte leurs défauts avec respect. Qu'il évite toutefois de les flatter s'ils agissent d'une façon répréhensible, et ce qu'il ne pourra corriger par des discours, qu'il s'efforce de l'améliorer par de fervents désirs et des prières silencieuses offertes à Dieu.

CHAPITRE LXXVI

DE LA COMMUNICATION SPIRITUELLE DES MÉRITES.

1. Une autre personne s'étant dévotement recommandée à ses prières, celle-ci, dès sa première entrée à l'oratoire, demanda au Seigneur que cette âme eût part à toutes les oeuvres que Dieu laissait faire à son indigne servante : ses jeûnes, ses prières et ses autres actes de piété. Le Seigneur lui répondit: « Je communiquerai à cette âme toutes les faveurs que la libéralité sans bornes de ma Divinité t'accorde gratuitement et t'accordera jusqu'à ta mort. » Elle reprit : « Puisque l'Église entière participe à tout ce que vous daignez accomplir en moi ou par moi votre indigne servante, et aussi en tous vos élus, cette personne reçoit-elle de votre bonté quelque chose de plus, lorsque, en vertu d'une affection spéciale, je demande qu'elle ait part à tous les bienfaits que vous m'accordez ? » Le Seigneur répondit par cette comparaison : « Une noble damoiselle, qui sait préparer des perles et des pierreries pour en faire des joyaux dont elle orne sa sœur aussi bien qu'elle-même, relève ainsi l'honneur de son père, de sa mère et de toute sa maison. Bien que la louange du public s'adresse surtout à celle qui porte les colliers façonnés par elle-même, la sœur bien-aimée, parée de bijoux semblables quoique moins élégants peut-être, sera plus admirée que les autres sœurs qui n'ont rien reçu. De même, quoique l'Église participe à toutes les faveurs accordées à chacun des fidèles en particulier, l'âme qui les reçoit en retire un plus grand profit, et ceux à qui elle désire les communiquer en bénéficient ensuite plus que l'ensemble des autres chrétiens. »

2. Elle rappela alors au Seigneur que cette personne avait souvent envoyé des présents pendant la maladie de la chantre Dame M. (1), de sainte mémoire ; et regrettait de ne l'avoir pas assez obligée, comme de s'être trop rarement entretenue avec elle du salut de son âme, par crainte de la déranger ou de la fatiguer. Le Seigneur répondit : « A cause de la bonne volonté et de la joyeuse libéralité avec lesquelles cette personne a soulagé si souvent mon élue tout en conservant le désir de l'aider davantage, elle me sert encore chaque jour à ma table, comme un illustre prince qui sert à la table de l'empereur son maître. Je me suis complu dans tous les exercices par lesquels M. la chantre a pu m'honorer, en usant des forces qu'elle puisait dans les soulagements envoyés par cette personne. Je veux non seulement parler des secours matériels qu'elle a donnés, mais encore de ses pensées, de ses actes et de ses paroles qui soutenaient mon élue en toute occasion. Quant à son regret de n'avoir pas eu assez d'entretiens avec M., j'y suppléerai moi-même : un époux qui aime tendrement son épouse et qui la voit, par une extrême délicatesse, trop timide pour lui demander ce qu'elle désire pourtant beaucoup ; cet époux, dis-je, est touché de la sage réserve de sa bien-aimée et lui accorde deux fois plus qu'elle ne souhaitait. Ainsi je lui donnerai largement moi-même ce qui lui manque.

3. « Ensuite, pour toute la joie qu'elle éprouve à la vue des bienfaits dont j'ai comblé mon élue, son âme recevra dans le ciel, avec d'ineffables délices, le rejaillissement des grâces que j'ai accordées à M. Ce rayonnement qui s'échappera de l'âme de mon épouse, c'est la splendeur infinie de la divine clarté qui l'illumine. Comme les rayons du soleil dardent sur la surface des eaux et se réfléchissent sur la muraille, ainsi l'éclat de mes bienfaits brillera dans les âmes qui furent prévenues sur la terre de la douceur de mes bénédictions, et se réfléchira éternellement sur celles qui éprouvent ici-bas une joie spéciale à la pensée de cette gloire. Toutefois il y aura cette différence qu'elles brilleront, non comme la surface opaque d'une muraille, mais à la façon d'un miroir très pur qui réfléchit distinctement l'image placée devant lui. »

1. C'est sainte Mechtilde qui venait de mourir.

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