Olive Danzé, Soeur Marie du Christ-Roi,
peu avant sa mort (Plogoff, 1906-1968)
"Pax Vobis"
« ... Digne Epouse de mon Cœur,
En ce jour, vers toi, s'incline ton Seigneur,
Par ta charité, ta foi, ta confiance, tu sais me consoler,
Près de toi, en ce lieu, Je viens me reposer.
... Noble Courtisane, Je t'ai choisie en vérité
Pour faire connaître ma Divine Royauté !
... Le Temple de Paix jette sa silhouette mystique !...
... Mon trône d'Amour ?... c'est ton âme pacifique !
Voici que Je viens au milieu de vous,
A l'heure où la tempête se déchaîne sur le monde entier,
Où un cruel bourreau exerce son courroux,
Faisant jaillir les flammes qui semblent tout consumer.
L'ennemi infernal dans sa soudaineté
Est venu surprendre les Nations en gaieté,
Le dragon monstrueux, sur les innocents s'est jeté,
Sans pitié ! sans égard ! les a martyrisés.
La prison s'est ouverte, l'épée a frappé !
Le sang innocent crie vers mon Père : « Pitié ! »
Pour les âmes enchaînées et captives,
Et pour celles qui viennent à la lumière, tardives.
Réveille-toi ! Ô France tant aimée !
Voici que ton jardin va être lapidé,
Tes roses, tes lys, tes fruits... ton bien ... piétinés
Tes chers petits oiseaux, égorgés !
... La France endormie, j'ai réveillé doucement.
En vérité, elle a demeuré longtemps
Au milieu de l'erreur, près de l'antique serpent,
Sur son sol béni, sans cesse rampant.
Le lion rugissant sur la rive du monde,
Vient envahir l'univers par sa besogne trompeuse,
De son esprit impur, de sa science immonde,
Arracher les âmes à la félicité bienheureuse.
... J'ai permis cette épreuve, afin que tu te réveilles
Et que viennent à la vérité, à la lumière,
Tes soeurs les Nations en sommeil
Avant que l'obscurité ne les surprenne toutes entières.
Mais le Roi, de son trône se lèvera.
Il enverra ses Anges, lier l'attentat
Il ordonnera de le jeter dans l'obscurité
Où il demeurera enchaîné sans pitié !...
... A moins qu'une voix candide s'élève de la terre
Vienne frapper l'ouïe divine de mon Père
Demandant grâce pour le bourreau,
Afin qu'une seule brebis ne soit égarée de son troupeau !
Oh ! France ! sois-Moi fidèle toujours !
Porte en triomphe ma divine croix !
Prouve-Moi ton pur amour,
Car, c'est par elle que j'ai pitié de toi.
Ne renvoie pas de ta porte le mendiant !
Dépouille-toi de tes propres vêtements !
Ne t'ai-je pas donner l'exemple... ma tunique tirée au sort ?
Cache l'orphelin ! mes petits ! sous ton manteau d'or.
... France ! tu boiras le calice plein d'amertume !
Tu pleureras les héros tes frères.
Pour te sauver de la mort, le désir les consume,
Des ruses démoniaques et de ses chimères.
Mais à l'aurore le soleil de justice se lèvera en Orient
Et jettera ses rayons jusqu'à l'Occident.
Je briserai l'armure empourprée qui frappe l'innocence !
Je te rendrai victorieuse, toi, la noble France !
Je suis Roi, Prince de la Paix, Maître des Nations !
Devant ma Royauté... toutes s'inclineront.
Mon règne retentira sur les montagnes et les vallons,
Et l'hymne d'Amour s'élèvera de Sion ;
Je vous dis ces choses, afin que vous ne dormiez,
Car voici que Je vous confie les Nations.
Pendant qu'il est temps encore : « Marchez !
Obtenez de mon Père leur conversion ! »
Beaucoup disent m'aimer !...
Plus nombreuses encore, croient m'adorer !
Dans leur profonde erreur,
Elles ne font qu'attrister mon cœur !
... Pour hâter mon règne parfait
Il faut que toutes, vous soyez charité,
Vivant dans l'union de la Paix
Cueillant sur vos pas, la fleur de l'humilité.
Demeurez fortes, droites comme le cèdre,
Rien ne peut l'ébranler, pas même la tempête...
Ni à l'orage ! ni à la furie il ne cède !
A son Créateur seul ! il obéit et se prête.
Où sera l'union, la véritable charité
Sinon en cette demeure privilégiée ?
Après tant de grâces ! de lumières accordées !
Et ma protection perpétuelle envers sa pauvreté ?
Venez à Moi, vous qui êtes pauvres ! Je vous enrichirai.
Je suis le Roi Tout-Puissant, le Prince de la Paix !
Rien ! chères épouses, ne vous manquerait,
Si, en toute vérité, Je vous suffisais !
Je suis Roi ! Je suis le pain de la Vie
Que Je vous ai laissé dans l'Eucharistie,
Mangez-en toutes, avec avidité...
Car Je veux nourrir les âmes affamées !
La Paix est semblable à l'étoile qui scintille,
Eclairant la route sombre, dans la nuit elle brille.
Sur le chemin rempli de dangers, elle conduit l'âme à son Roi !
La Paix vivante ? c'est la lumière dans la Foi !
La Paix est encore la force dans la souffrance.
Le trouble... plonge l'être tout entier dans la désespérance
Jetant l'âme dans l'abîme, d'où elle ne peut se retirer !
Ou contre le roc mortel, pour être brisée !
Mon épouse que ton âme demeure dans la Paix !
Ne crains rien, Je ne te délaisserai jamais.
Sur ce pauvre Cénacle, Je veille sans cesse,
Il ne connaîtra point la véritable détresse.
Mais dans les temps sans doute lointains
Sur les cœurs sceptiques, en ce jour serein,
Se déchaînera la tempête en toute violence
Ces âmes connaîtront en vérité la rude souffrance.
Douce Reine, reçois mon sceptre... Je te le donne !
Gouverne longtemps tes sujets, Je te l'ordonne.
Que toutes, à ton autorité, soient soumises !
C'est l'écho et l'ordre de mon Eglise.
Paroles de Notre-Seigneur inspirées à Sœur Olive »
Source : « La messagère du Christ-Roi, Sœur Olive », pages 256 à 259
(éditions Résiac, mars 1997)
Notre-Dames des naufragés, Pointe du Raz