Je suis en deuil, et j’ai honte d’être français aujourd’hui : La tauromachie française a été classée, le 22 avril 2011, au patrimoine immatériel français par le Ministère prétendu de la Culture, qui s’est arrogé le droit de le décréter, au même titre que la gastronomie française avait été inscrite comme Patrimoine immatériel par l’Unesco, le 16 novembre 2010.
Quoi de plus barbare, de plus sanglant, de plus immonde et de plus inhumain (et de dangereux pour le matador) que la mise à mort d’un taureau, de façon révoltante, sur la place publique : l’ignoble arène, devant une foule de femmes et d’hommes exultant de joie dans le sang de la bête innocente immolée !
Sous prétexte de pseudo-traditions qui donnent la nausée et évoquent plutôt les actes de barbarie perpétrés dans les arènes de l’Antique Rome, force est de constater que l’homme, au lieu d’évoluer, a involué, malgré le développement de son « intelligence ».
"L'homme mort"
Edouard Manet (1864-1865)
National Gallery of Art, Washington D.C.
La peine de mort, comme elle a été abolie en France en 1981 pour les hommes, devrait l’être pour les taureaux et tous les animaux en général, qui périssent inutilement pour satisfaire les instincts sanguinaires de l’homme, qui va ensuite se régaler de gardiane de taureau, pitoyable recette camarguaise.
La corrida (corrida de toros en Espagne et en Amérique latine, tourada au Portugal) ne devrait plus exister dans un monde civilisé, sauf à être divertissante et inoffensive dans des jeux télévisés d’été, ou sous forme de Course camarguaise (ancienne « Course à la cocarde »), avec ses razeteurs (ou raseteurs).
De plus, les férias sont un prétexte rêvé et légal pour des beuveries généralisées pendant plusieurs jours dans les villes organisatrices.
Il est beau le progrès, elle est belle la dignité de l’homme !...
Patrick, l'auteur du blog