Hymne au Bois Admirable et Précieux
de la Sainte Croix
Le temps de six lustres est écoulé, la durée de Sa vie mortelle est accomplie : le Rédempteur, de Lui-même, se livre aux tourments de Sa Passion ; Agneau Divin, Il est cloué à la Croix, bois très Saint sur lequel Il s’immole.
On l’abreuve de fiel ; Il languit ; les épines, les clous et la lance transpercent le doux Corps ! De l’Eau jaillit ; avec elle, du Sang. Terre, océan, astres, monde, que le fleuve vous purifie !
Ploie tes rameaux, Arbre sublime, relâche tes fibres tendues, fléchis cette rigidité rugueuse que t’a donnée la nature. Offre un soutien plus doux aux membres Sacrés du Roi du Ciel.
Ô Croix, seul Arbre digne entre tous de porter la victime du monde, seul digne de façonner l’arche qui guide au port le monde naufragé, car tu fus empourprée du Sang Divin qui s’échappe du Corps de l’Agneau.
Ô Croix, objet de notre confiance, arbre illustre entre tous : nulle forêt n’en produit de semblable par le feuillage, les fleurs et les fruits.
Ô doux bois aimable, Ô doux clous, quel doux fardeau vous supportez !
Gloire soit éternellement à la Bienheureuse Trinité. Honneur égal au Père et au Fils, comme aussi au Paraclet. Que le Nom du Dieu un et trois soit loué dans tout l’univers. Ainsi soit-il.
Extrait de "Hymnus Pange lingua, gloriósi láuream certáminis"
'Le Petit Journal' de Sainte-Faustine