Représentation numérique de l'icône de
© Guido Dettoni della Grazia (2008)
Sanctuaire Notre-Dame de Pontmain
"MAIS PRIEZ MES ENFANTS
DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS
MON FILS SE LAISSE TOUCHER"
Notre-Dame de Pontmain
17 janvier 1871
Prière à Notre-Dame de Pontmain
Mère de l’Espérance et Reine de la Paix
Très douce Vierge Marie,
Tu as, dans Ton apparition à Pontmain,
rappelé l’importance de la prière,
fortifié en nos cœurs l’Espérance
et apporté la Paix.
Daigne accueillir favorablement aujourd’hui
la prière ardente que nous T’adressons
pour que s’établisse dans nos cœurs, nos familles,
notre Nation et toutes les Nations, la PAIX,
fruit de la justice, de la vérité, de la Charité.
Augmente en nos âmes
le désir de vivre pleinement notre Foi,
sans aucune compromission,
dans toutes les circonstances de notre vie.
Aide-nous à toujours comprendre les autres
et à les aimer profondément en Dieu.
Amen.
Note : Les 4 enfants voyants de Notre-Dame de Pontmain sont : Joseph et Eugène Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé.
« Digitus Dei est hic »
"Le Doigt de Dieu est là"
« Digitus Mariæ est hic »
"Le Doigt de Marie est là"
Inexplicable et soudain arrêt de l’avancée de l’armée prussienne du Général Schmidt sur Laval, aux portes de la Bretagne.
« Le 16 janvier, toute la ville de Laval supplie Notre-Dame d'Avesnières de la préserver de l'Allemand.
Le 17 janvier au soir, les habitants de Saint-Brieuc demandent à Notre-Dame d'Espérance d'arrêter l'ennemi sur le seuil de la Bretagne.
Le 17 janvier au soir, on commence a Notre-Dame-des-Victoires une série de grandes prières pour obtenir la délivrance de Paris, et l'un des vicaires, l'abbé Amodru, emporté par une subite inspiration qu'il ne s'explique pas lui-même, s'écrie qu'à celle heure même Marie sauve la France. Or, à celle heure même, le 17 janvier au soir, Marie apparaît aux quatre enfants de Pontmain et leur annonce la fin prochaine de nos désastres.
Onze jours après, l'armistice est signé. C'est bien la promesse de la Vierge qui se réalise : Dieu vous exaucera en peu de temps. Mais la Mère de Dieu n'attend pas jusque-là pour travailler à notre salut. Voyez plutôt : le général allemand Schmidt a reçu l'ordre de marcher le 17 sur Laval : il doit s'en emparer sans coup férir, puisque la ville est sans défense. La chose est si facile et paraît si infaillible que le commandant de corps d'armée prussien, installé au Mans, l'annonce comme chose faite le soir du 17 à Mgr Fillion : « A cette heure, lui dit-il, mes troupes sont entrées à Laval. »
Or, il n'en est rien. Le général Schmidt s'est arrêté brusquement le 17, sans que l'on sache pourquoi. Le lendemain, il recule, sans que l'on sache pourquoi. Un officier français, étonné de ces inexplicables manœuvres, écrit : « Pourquoi ce mouvement subit, incroyable ? Qui a empêché l'ennemi de marcher sur Laval et de s'en emparer le lendemain ? Chanzy a sans doute pris toutes les précautions d'un habile capitaine. Mais que peut-il espérer ? Que feraient ses troupes affaiblies ? Que peut Laval qu'aucun fort ne protège ? Encore une fois, pourquoi l'ennemi a-t-il reculé ? Pourquoi Laval a-t-il été sauvé ? »
L'officier français ignore pourquoi. Le commandant de corps d'armée prussien ignore pourquoi. Les témoins des événements parlent d'une panique qui avait saisi les Allemands en cette circonstance. Le général Schmidt s'explique à peine sa propre conduite et, pressé de questions, il finit par faire cette stupéfiante et mystérieuse réponse : « Une Madone garde ce pays et ne nous permet pas d'avancer. »
Retenez cette parole, mes Frères. Elle a été jadis citée ici même par Mgr Freppel qui y croyait. C'est une formule qui résume toute notre histoire et qui est infiniment glorieuse et consolante pour notre pays. Oui, une Madone garde la France depuis le jour où la France, dans son berceau, invoquait la Vierge qui devait enfanter. Une Madone garde la France sur les champs de bataille étendant sur elle son manteau bleu semé d'étoiles. Une Madone garde la France et quand les Anglais croient être maîtres de ses provinces et quand les Allemands croient l'avoir écrasée, la Madone leur montre du doigt la frontière et leur enjoint de la repasser : digitus Mariæ est hic. »
Source : Extrait, p. 234-236, du "Discours prononcé le 17 janvier 1911, dans la basilique de Pontmain, pour le 40e anniversaire de l'apparition", dans le livre (ci-dessous) : "Gloires et bienfaits de la Sainte Vierge", par l'Abbé Stéphen Coubé (1912), chapitre "Notre-Dame de Pontmain", pages 221 à 237.
Gloires et bienfaits de la Sainte Vierge, par l'Abbé Stéphen Coubé (1912)
"Le 2 février 1872, après controverse et enquête, Mgr Wicart, évêque de Laval, reconnaîtra l’authenticité de l’apparition et approuvera le culte de la Vierge de Pontmain. En 1872, la commune de Pontmain fut créée par scission du territoire de Saint-Ellier-du-Maine. La première pierre de la basilique est posée le 18 juin 1873.
L’édifice sera consacré le 15 octobre 1900. L’affluence des pèlerins ne s’est jamais démentie depuis le premier anniversaire de l’apparition où l’on comptait déjà 8 000 personnes."
"C’est à Pontmain que, le 17 janvier 1871, « la Reine de France, à la vue de son royaume près de périr, fendit le ciel à travers l’immense empyrée, pour venir demander à de petits enfants de l’aider par leurs prières à désarmer le bras vengeur de Dieu ». Le nom de Pontmain remonte haut dans les âges chrétiens. Son berceau, qui est un berceau de guerre, porte la date de 850, époque à laquelle Méen, prince breton de la maison de Gaël, y fit bâtir un château fort qui lui permit de se défendre contre les Bretons et les Normands, dont les incursions venaient par intervalles troubler le repos de ces parages. L’importance militaire de Pont-Méen, premier fief du duché de Mayenne, était alors primordiale ; construit sur la rive gauche de la Futaie, son château commandait l’entrée du Bas-Maine. Cette place forte de guerre était aussi le siège d’une puissante châtellenie où la triple cour de justice tenait ses assises. Les baillis du lieu étaient alors choisis parmi la meilleure bourgeoisie du pays. Le château garda toute sa grandeur pendant plus de cinq siècles, puis après la guerre de Cent Ans, au cours de l’occupation anglaise, il tomba avec ses créneaux et ses tourelles. Vers 1431, le farouche Arondel, profitant de l’absence des seigneurs de Montaudin, de Mousson et du Pont-Méen, prit la ville et brûla le château. Bien plus tard, Pontmain devint le lieu du pardon. Lorsque pencha le plateau de la balance, la cause de la France, broyée sous le talon du Prussien, devint la cause de Pontmain, plaidée par Marie, avocate et patronne de la paroisse. Les promesses de l’Apparition bénie se réalisèrent quand, le 17 janvier 1871, les troupes du général Schmidt s’arrêtèrent derrière la Jouanne ; le 18 au matin eut lieu la retraite de la Vaiges. Dix jours après, l’armistice était conclu à Versailles. Depuis, telle une « nouvelle Jérusalem qui s’élève du désert », une cathédrale de granit, dont les flèches, sous leur dentelle de pierre, percent bien haut du côté des étoiles, accueille des milliers de pèlerins et réveille à la vie le pays de Pontmain, assis jadis au centre de vastes forêts, dont mille souvenirs sont encore présents."
Source : histo.com
Voir livre (ci-dessous) « Notre-Dame de Pontmain. Son message à la France », par Louis Colin (1894).
Notre-Dame de Pontmain. Son message à la France, par Louis Colin (1894)