María Coronel y Arana
Madre María de Jesús de Ágreda O.I.C.
Sœur Marie de Jésus, "l'abbesse d'Ágreda"
Fondatrice du Couvent de la Conception d'Agreda
Franciscaine Conceptionniste
(Ordo Immaculatæ Conceptionis, O.I.C.)
née le 2 avril 1602 à Ágreda (Espagne)
morte le 24 mai 1665 à Ágreda
Prière à Mère Marie de Jésus d’Agreda
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, la vie de Soeur Marie de Jésus de Agreda fut un chant de louange et d'amour à Ta Divinité, un acte continuel d'immolation généreuse pour féconder Ton Église, et un dévouement total à la contemplation du mystère de Marie Immaculée. Parce qu'elle nous sert d'exemple, d’exhortation et de guide, nous te demandons, Seigneur, sa béatification et sa glorification sur la terre. Amen.
V. Prie pour nous, Vénérable Mère Marie de Jésus.
R. Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.
(Demandez la grâce que vous désirez obtenir)
"Notre Père", "Je Vous salue Marie" et "Gloire au Père"
Traduit de l’espagnol, le 3 novembre 2012, d’après la prière finale du triduum à la Vénérable Mère Marie de Jésus d’Agreda.
Corps incorrompu de Marie d'Agreda
Convento de la Concepción (Ágreda)
Prière pour la béatification de la Vénérable
Sœur Marie de Jésus d'Agreda
Seigneur et notre Dieu, glorifie sur la terre la Vénérable Sœur Marie de Jésus d'Agreda, par laquelle nous avons découvert les insondables trésors de Grâces accordés à la Mère Immaculée de Ton Fils.
Permets que, comme elle, nous aussi nous allions à Jésus par Marie, et accorde-nous tout ce que nous sollicitons par son intercession. Nous Te le demandons par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
"Notre Père", "Je Vous salue Marie" et "Gloire au Père"
Statue au-dessus du corps incorrompu de la
Vénérable Marie de Jésus d’Agreda
Vénérable Marie d'Agreda
Livre cinquième, deuxième partie, chapitre XI
CHAPITRE XI. La Très-Pure Marie eut l'intelligence des sept Sacrements que notre Seigneur Jésus-Christ devait instituer, et des cinq Commandements de l'Église.
830. Pour achever la beauté et mettre le comble aux richesses de la sainte Église, il fallut que son auteur Jésus-Christ établit dans son sein les sept sacrements comme un dépôt commun où seraient versés les trésors infinis de ses mérites, et où l'auteur même de toutes ces merveilles se trouverait sous les voiles eucharistiques, par un mystérieux mais réel et véritable mode d'assistance, afin que les fidèles se nourrissent de ses biens, et se consolassent par sa présence, qui leur est un gage de la vision dont ils espèrent jouir éternellement face à face. Il fallait aussi, pour la plénitude de la science et de la grâce que l'auguste Marie devait recevoir, que tous ces mystères et tous ces trésors fussent comme enregistrés dans son coeur magnanime, afin qu'autant qu'il se pourrait, toute la loi de grâce y fût mise en dépôt et imprimée, comme elle l'était en son Très-Saint Fils ; car c'est elle qui, en son absence, devait être la Maîtresse de l'Église, et enseigner à ses premiers enfants les dispositions scrupuleuses avec lesquelles on devait vénérer et recevoir tous ces sacrements.
831. Notre grande Dame découvrit tout cela par une nouvelle lumière dans l'intérieur de son Très-Saint Fils, y pénétrant chaque mystère en particulier. En premier lieu, elle connut que la dure loi de la circoncision serait ensevelie avec honneur, et que le très-doux et admirable sacrement du baptême prendrait sa place. Il lui fut manifesté que l'unique matière de ce sacrement serait l'eau élémentaire, et que sa forme consisterait dans les paroles par lesquelles il a été déterminé, avec la spécification des trois personnes divines sous les noms de Père, de Fils, et de Saint-Esprit, afin que les fidèles professassent la foi explicite de la Très-Sainte Trinité. Elle connut la vertu que notre Seigneur Jésus-Christ communiquerait au baptême, elle sut qu'il aurait une efficacité singulière pour purifier entièrement les hommes de tous leurs péchés, et les délivrer des peines qu'ils auraient méritées en les commettant. Elle vit les effets admirables qu'il produirait en tous ceux qui le recevraient, en les régénérant, en les faisant renaître comme enfants adoptifs et héritiers du royaume du Père céleste, en leur donnant par infusion les vertus de foi, d'espérance, de charité et plusieurs autres ; en imprimant par sa vertu dans leurs âmes un caractère surnaturel et spirituel, qui servirait comme d'un sceau royal pour marquer les enfants de la sainte Église ; en un mot, la bienheureuse Marie connut tout ce qui regarde ce sacrement et ses effets. Et aussitôt elle le demanda à son Très-Saint Fils, avec un très-ardent désir de le recevoir au moment convenable : sa Majesté le lui promit, et le lui donna plus tard, comme je le dirai en son lieu.
832. L'auguste Princesse eut la même connaissance du sacrement de confirmation, qui est le second : elle sut qu'on le donnerait dans la sainte Église après le baptême ; parce que celui-ci engendre premièrement les enfants de la grâce, et celui-là leur donne le courage et la force de confesser la sainte foi qu'ils ont reçue dans le baptême, leur augmente la première grâce, et leur en ajoute une particulière pour sa propre fin. Elle connut la matière, la forme, les ministres, les effets spirituels de ce sacrement, et le caractère qu'il imprime dans l'âme ; elle comprit que le chrême composé d'huile et de baume qui en fait la matière, représente la lumière des bonnes oeuvres, et la bonne odeur de Jésus-Christ (1), que les fidèles répandent par ces mêmes oeuvres en le confessant ; et que c'est aussi ce que signifient les paroles qui en constituent la forme, chaque chose en sa manière. Dans la perception de toutes ces notions, notre grande Reine faisait des actes sublimes de louange et de gratitude, qu'elle accompagnait de ferventes prières qui partaient du fond de son coeur, afin que tous les hommes vinssent puiser de l'eau de ces fontaines du Sauveur (2), et jouissent de tant de trésors incomparables, en le connaissant et le confessant pour leur Dieu véritable et pour leur Rédempteur. Elle pleurait amèrement la perte lamentable de tant de personnes qui, à la vue de l'Évangile, seraient privées par leurs péchés de tant de remèdes efficaces.
833. Quant su troisième sacrement, qui est la pénitence, notre divine Dame apprécia la convenance et la nécessité de ce moyen pour rétablir les âmes en la grâce et en l'amitié de Dieu, attendu la fragilité humaine, par laquelle on perd si souvent ce trésor inestimable. Elle connut les parties et les ministres que ce sacrement aurait, la facilité avec laquelle les enfants de l'Église pourraient en user, et les effets admirables qu'il produirait. Et pour témoigner sa reconnaissance de ce qui lui avait été découvert de ce bienfait, elle rendit, comme Mère de miséricorde et des fidèles ses enfants, de singulières actions de grâces au Seigneur, avec une joie incroyable de voir un remède si facile pour des maladies aussi fréquentes que les péchés ordinaires des hommes. Elle se prosterna, et au nom de l'Église elle reconnut et honora le saint tribunal de la confession, où le Seigneur avait résolu et ordonné dans sa clémence ineffable, que l'on terminerait une cause aussi importante pour les âmes, que le sont la justification et la vie, ou la condamnation et la mort éternelle, et laisse en conséquence aux prêtres le pouvoir d'accorder ou de refuser l'absolution des péchés (3).
834. Notre très-prudente Reine fut ensuite initiée à une connaissance toute particulière du sublime mystère et auguste sacrement de l'Eucharistie ; et dans cette merveille, elle pénétra profondément plus de secrets que les plus hauts séraphins, car elle y sut la manière surnaturelle en laquelle l'humanité et la divinité de son très saint Fils seraient sous les espèces du pain et du vin ; la vertu des paroles, pour consacrer son corps et son sang par le changement d'une substance en une autre ; le maintien des accidents en l'absence du sujet ; la simultanéité de la présence de son adorable Fils en tant d'endroits différents ; l'institution de l'auguste mystère de la messe pour le consacrer et l'offrir en sacrifice au Père éternel jusqu'à la fin des siècles ; le culte d'adoration et les hommages que la sainte Église catholique lui rendait dans un très-grand nombre de temples par tout le monde ; les favorables effets que cet adorable sacrement produirait en ceux qui, quoique plus ou moins bien disposés, le recevraient dignement, et combien ces effets seraient formidables pour ceux qui l'auraient reçu indignement. Elle connut aussi la foi avec laquelle les catholiques accueilleraient cet incomparable bienfait, et les erreurs que les hérétiques y opposeraient, et surtout l'amour immense avec lequel son Très-Saint Fils avait résolu de se donner en aliment de vie éternelle à chacun des mortels.
835. Toutes ces révélations et plusieurs autres fort relevées que la Reine du ciel eut sur le plus auguste des sacrements, allumèrent dans son chaste cœur de nouveaux brasiers d'amour dont l'ardeur dépasse l'intelligence humaine, et quoiqu'elle fit de nouveaux cantiques pour chacun des articles de foi et des autres sacrements qui lui avaient été manifestés, elle épancha encore plus largement son cœur sur ce grand mystère de l'Eucharistie ; de sorte que, se prosternant, elle redoubla ses effusions d'amour, ses hymnes de louange, ses témoignages d'humble vénération pour mieux reconnaître un si haut bienfait, et en même temps ses gémissements et les marques de sa douleur, à cause de ceux qui n'en profiteraient pas et qui s'en serviraient pour leur propre damnation. Elle eut des désirs si véhéments de voir l'institution de cet adorable sacrement, que si la force du Très-Haut ne l'eût soutenue, l'ardeur de ses sentiments aurait consumé sa vie naturelle, quoique la présence de son Très-Saint Fils la prolongeât et l'entretînt jusqu'au temps marqué, en étanchant quelque peu sa soif brûlante. Mais dès lors elle commença à s'y préparer, et demanda d'avance à sa Majesté la communion de son corps eucharistique pour le moment où en aurait lieu la consécration ; et dans cette occasion elle lui dit : « Mon souverain Seigneur et vie véritable de mon âme, pourrai-je mériter de vous recevoir dans mon sein, moi qui ne suis qu'un petit vermisseau et que l'opprobre des hommes ? Serai-je assez heureuse que de vous recevoir de nouveau dans mon corps et dans mon âme ? Est-il possible que mon cœur vous serve encore de demeure et de tabernacle, où vous reposerez, et où nous jouirons, moi, de vos doux embrassements, et vous, mon bien-aimé, de ceux de votre servante ? »
836. Notre divin Maître lui répondit : « Ma Mère et ma Colombe, vous me recevrez plusieurs fois sous les espèces sacramentelles, et vous goûterez cette consolation après ma mort et mon ascension, car je ferai mon habitation continuelle dans l'asile de votre très-chaste et très-amoureux coeur, que j'ai choisi pour ma demeure privilégiée et pour le lieu de mes complaisances. » À cette promesse du Seigneur, la grande Reine s'humilia de nouveau, et, baisant la poussière, elle en rendit des actions de grâces si ferventes, qu'elle causa de l’admiration à toute la cour céleste. Dès lors elle résolut de diriger toutes ses affections et toutes ses œuvres à cette fin de se préparer et de se disposer à recevoir à l'époque fixée la sainte communion de son Fils sous la forme sacramentelle ; de sorte qu'à partir de ce moment elle n'oublia ni n'interrompit jamais cette application des actes de sa volonté. Sa mémoire était (ainsi que je l'ai dit ailleurs) sûre et constante, comme aux esprits angéliques, et sa science était beaucoup plus sublime que la leur, et comme elle se souvenait toujours de ce mystère aussi bien que des autres, elle ne cessait d'agir d'après les pensées qui lui étaient toujours présentes. Elle supplia en outre instamment le Seigneur de donner la lumière aux mortels pour connaître et révérer cet auguste sacrement, et pour le recevoir dignement. Si nous parvenons quelquefois à le recevoir avec les dispositions convenables (veuille le Seigneur que ce soit toujours !), après l'obligation que nous en avons aux mérites de notre Rédempteur Jésus-Christ, qui est la source de toutes les grâces que nous recevons, nous devons cette faveur aux larmes et aux prières de sa Très-Sainte Mère, qui nous l'ont procurée. Et si quelqu'un pousse la témérité et l'audace jusqu'à oser le recevoir en mauvais état, il doit savoir qu'outre l'injure sacrilège dont il se rend coupable contre son Dieu et son Sauveur, il offense aussi sa Très-Pure Mère, parce qu'il méprise et qu'il perd en même temps les fruits de son amour, de ses désirs charitables, de ses prières, de ses larmes et de ses soupirs. Tâchons donc d'éviter un crime si horrible.
837. Dans le cinquième sacrement de l'extrême-onction, notre incomparable Reine eut connaissance de la fin merveilleuse pour laquelle le Seigneur l'instituait, de sa matière, de sa forme et de son ministre. Elle apprit que la matière serait l'huile d'olive bénite, comme étant le symbole de la miséricorde ; la forme, une prière accompagnant l'onction des sens par lesquels nous avons péché, et que le ministre serait le seul prêtre, à l'exclusion de tous autres. Elle connut les fins et les effets de ce sacrement, destiné à secourir les fidèles dangereusement malades et aux approches de la mort, contre les embûches et les tentations du démon, qui sont terribles et multipliées dans ces derniers moments ; aussi l'extrême-onction communique-t-elle à celui qui la reçoit dignement la grâce pour recouvrer les forces spirituelles, affaiblies par les péchés qu'il a commis, et contribue-t-elle même à soulager ou à guérir les maux de son corps si la santé lui est avantageuse. Ce sacrement porte encore intérieurement le malade à une nouvelle dévotion et à des désirs ardents de voir Dieu, lui ménage le pardon des péchés véniels et de certains restes et effets des péchés mortels, et enfin marque son corps, non point d'un caractère ineffaçable, mais d'un signe apparent et comme d'un sceau, afin que le démon craigne de s'en approcher comme d'un tabernacle où le Seigneur a résidé par la grâce sacramentelle. Tel est le privilège en vertu duquel Lucifer est privé dans ce sacrement du pouvoir et du droit qu'il avait acquis sur nous par les péchés originel, et actuels ; afin que le corps du juste, marqué et embaumé par ce même sacrement, soit réuni un jour à son âme, ressuscite et jouisse de Dieu en cette même âme. Notre très-charitable Mère et Maîtresse connut tout cela, et en rendit des actions de grâces au nom des fidèles.
838. Touchant le sacrement de l'ordre, qui est le sixième, elle vit comment la providence de son Très-Saint Fils, l'habile Architecte de la grâce et de l'Église, établissait en cette même Église des ministres assez enrichis par les sacrements qu'il instituait, pour pouvoir sanctifier le corps mystique des fidèles et consacrer le corps et le sang de cet adorable Seigneur, et comment, afin de les élever à cette dignité, qui les mettrait au-dessus de tous les autres hommes et des anges mêmes, il établissait un autre nouveau sacrement de l'ordre et de consécration. Cette vue lui inspira un si grand respect pour les prêtres à cause de leur dignité, qu'elle commença dès lors à les honorer avec une profonde humilité, et à prier le Très-Haut de les rendre de dignes ministres et très-capables de leur office, et de porter les autres fidèles à les révérer. Elle pleura les offenses que les uns et les autres commettraient contre Dieu ; mais comme j'ai parlé, ailleurs de la grande vénération que notre auguste Reine avait pour les prêtres, et que j'en dois dire encore davantage dans la suite de cette histoire, je ne m'y arrête pas maintenant. La sainte Vierge eut une connaissance distincte de toutes les autres choses qui regardent ce sacrement, comme de ses effets et des ministres qu'il aurait.
839. À propos du sacrement de mariage, le septième et dernier, notre illustre Dame fut aussi informée des hautes fins que le Rédempteur du monde eut en instituant un sacrement par lequel serait bénie et sanctifiée, dans la loi évangélique, la propagation des fidèles, et serait symbolisé avec plus d'efficacité qu'auparavant le mystère du mariage spirituel de ce même Seigneur avec la sainte Église (4). Elle apprit comment ce sacrement devait être perpétué, sa forme, sa matière, et les grands biens qui en reviendraient aux enfants de l'Église ; aussi bien que tout le reste qui regarde ses effets, le besoin qu'on en avait, et la vertu qu'il renferme ; elle fit en conséquence des cantiques de louange et des actes de reconnaissance au nom des catholiques qui recevraient ce bienfait. Ensuite elle connut les saintes cérémonies dont l'église se servirait dans les temps à venir pour le culte divin et pour l'ordre des bonnes moeurs. Elle connut aussi toutes les lois qu'elle établirait dans ce but, entre autres les cinq commandements : savoir, d'ouïr la messe les jours de fête, de confesser ses péchés au temps prescrit, de recevoir le Très-Saint corps de Jésus-Christ dans l'eucharistie, de jeûner les jours qui sont marqués, de payer les dîmes et les prémices des fruits que le Seigneur fait croître sur la terre.
840. L'auguste Marie découvrit les hautes et mystérieuses raisons qui justifiaient ces préceptes ecclésiastiques, les effets qu'ils produiraient dans les fidèles, et le besoin que la nouvelle Église en aurait, afin que ses enfants observant le premier de tous ces commandements, eussent des jours destinés pour s'occuper de Dieu, et assister au Très-Saint sacrifice de la messe, qui serait offert pour les vivants et pour les morts ; qu'ils renouvelassent en cet auguste mystère la profession de leur foi et la mémoire de la passion et de la mort de Jésus-Christ, par lesquelles nous avons été rachetés ; qu'ils coopérassent en la manière possible à la grandeur et à l'offrande de ce souverain sacrifice ; et qu'ils y participassent à tous les fruits que la sainte Église en reçoit. Elle comprit aussi combien il nous importait de ne pas négliger de recouvrer la grâce et l'amitié de Dieu par le moyen de la confession sacramentale, et de nous confirmer dans cette amitié par la Très-Sainte communion : car outre le danger où l'on s'expose, et le dommage que l'on souffre en retardant l'usage de ces deux sacrements, on fait une autre injure à leur auteur, parce qu'on résiste à ses désirs et à l'amour avec lequel il les a institués pour notre salut ; et comme cette négligence suppose nécessairement un grand mépris tacite ou manifeste, les personnes qui y tombent offensent grièvement le Seigneur.
841. Elle eut une égale connaissance des deux derniers préceptes, qui ordonnent de jeûner et de payer les dîmes, sachant combien il était important que les enfants de la sainte Église travaillassent à vaincre les ennemis qui peuvent les empêcher de faire leur salut, comme il arrive à tant d'infortunés, à tant d'imprudents, parce qu'ils ne mortifient et ne domptent pas leurs passions, qui sont d'ordinaire excitées par le vice de la chair ; et celui-ci est mortifié par le jeûne, dont le Maître de la vie nous a donné particulièrement l'exemple, quoiqu'il n'eût pas à vaincre comme nous la concupiscence rebelle. Pour ce qui regarde les dîmes, elle découvrit que c'était un ordre spécial du Seigneur, que les enfants de l'Église lui payassent ce tribut des biens de la terre, qu'ils le reconnussent pour le suprême Seigneur et créateur de l'univers, et le remerciassent des fruits que sa providence leur donnait pour la conservation de leur vie ; enfin que ces dîmes ayant été offertes à sa divine Majesté, servissent à la subsistance et au profit des prêtres et des ministres de l'Église, afin qu'ils fussent plus reconnaissants au Seigneur, à la table duquel ils reçoivent une si abondante nourriture, et qu'ils connussent par là l'obligation qu'ils ont de s'occuper continuellement du salut et des besoins spirituels des fidèles, puisqu'ils ne tirent leur entretien de la sueur du peuple que pour consacrer toute leur vie au culte divin et à l'utilité de la sainte Église.
842. J'ai dû beaucoup me restreindre dans cette succincte exposition des profonds et sublimes mystères qui furent opérés dans le coeur magnanime de notre grande Reine, par la connaissance que le Très-Haut lui donna de la nouvelle loi et de l'Église évangélique. C'est la crainte qui m'a empêchée de m'étendre davantage, et surtout celle que j'avais de ne pas bien exprimer ce qui m'en a été manifesté ; les lumières de la sainte croyance que nous professons, accompagnées de la prudence et de la piété chrétienne, dirigeront les âmes catholiques qui s'appliqueront attentivement à la respectueuse méditation de sacrements si augustes, et qui sauront considérer avec une vive foi l'accord merveilleux des lois, des sacrements, de la doctrine et de tant de mystères que l'Église catholique renferme, dont elle s'est servie admirablement pour sa conduite dès son origine, et dont elle se servira jusqu'à la fin du monde sans que rien puisse l'ébranler. Tout cela se trouva uni d'une manière ineffable dans l'intérieur de notre Princesse, et ce fut là que le Rédempteur du monde s'essaya pour ainsi dire à établir la sainte Église, en en modelant par avance toutes les parties en sa Très-Pure Mère, afin qu’elle fut la première à jouir de ses trésors avec surabondance, et que dans cette jouissance elle opérât, aimât, crût, espérât et rendît des actions de grâces au nom de tous les autres mortels, et qu'elle pleurât en même temps leurs péchés, pour que le genre humain ne fût point privé du torrent de tant de miséricordes. Ainsi cette incomparable Dame devait être comme le registre public où tout ce que Dieu opérerait pour la rédemption des hommes serait écrit, et lui-même allait se trouver comme obligé de l'accomplir, en la prenant pour coadjutrice, et en gravant dans son coeur le mémorial des merveilles qu'il voulait opérer.
Instruction que j'ai reçue de la Reine du ciel.
842. Ma fille, je vous ai représenté plusieurs fois combien est injurieux au Très-Haut, et funeste à tous les mortels, le mépris qu'ils font des oeuvres mystérieuses et admirables que sa divine clémence a disposées pour leur salut. Mon amour maternel me porte à vous rappeler en quelques mots ce souvenir, et la douleur d'un oubli si déplorable. Où est le jugement des hommes qui méprisent si imprudemment leur salut éternel et la gloire de leur Créateur et Rédempteur ? Les portes de la grâce et de la gloire sont ouvertes ; et non-seulement ils ne veulent point y entrer, mais la vie et la lumière sortant pour les prévenir, ils ferment les leurs, afin qu'elles n'entrent point dans leurs coeurs remplis des ténèbres de la mort. O pécheur, que ta cruauté envers toi-même est barbare, puisque ta maladie étant mortelle et la plus dangereuse de toutes, tu ne veux pas recevoir le remède que l'on t'offre si généreusement ! Quel serait le mort qui ne se crût pas fort obligé à celui qui lui aurait rendu la vie ? Où est le malade qui ne remerciât le médecin qui l'aurait tiré d'une grave maladie ? Or si les enfants des hommes sentent cela, et savent témoigner leur reconnaissance à un mortel qui leur rend une santé et une vie qu'ils doivent bientôt perdre, et qui ne servent qu'à les remettre dans de nouveaux dangers et dans de nouvelles afflictions, comment sont-ils si insensés et si endurcis, que de ne montrer que de l'ingratitude à Dieu, qui leur donne le salut et la vie du repos éternel, et qui veut les délivrer des peines qui ne finiront jamais, et qu'on ne saurait dépeindre ?
844. O ma très-chère fille, comment puis-je reconnaître pour enfants ceux qui méprisent de la sorte mon bien-aimé Fils et Seigneur, et qui font si peu de cas de sa bonté libérale ? Les anges et les saints la proclament dans le ciel, et sont surpris de la noire ingratitude et de l'effroyable témérité des vivants ; de sorte que l'équité de la divine justice se justifie en la présence de ces esprits bienheureux. Je vous ai découvert beaucoup de ces secrets dans cette histoire, et je vous en dis plus maintenant, afin que vous m'imitiez dans les larmes si amères que j'ai versées sur ce terrible malheur, par lequel Dieu a été et est encore grièvement offensé, et qu'en pleurant les injures qu'on lui fait, vous tâchiez autant qu'il vous sera possible de les empêcher et de les éviter. Je veux que vous ne laissiez passer aucun jour sans rendre d'humbles actions de grâces à sa divine Majesté de ce qu'elle a institué les sacrements, et de ce qu'elle souffre le mauvais usage que les méchants en font. Recevez-les avec un profond respect, et avec une foi et une espérance ferme ; et comme vous sentez un attrait particulier pour le sacrement de la pénitence, faites en sorte de vous en approcher avec les dispositions que la sainte Église et ses docteurs recommandent pour le recevoir avec fruit. Fréquentez-le tous les jours avec un coeur humble et reconnaissant, et toutes les fois que vous aurez quelque faute à vous reprocher, ne différez pas le remède de ce sacrement. Lavez et purifiez votre âme, car ce serait une négligence horrible de la voir souillée du péché, et de la laisser longtemps ou même un seul instant dans cette difformité.
815. Je veux surtout que vous sachiez l'indignation du Dieu tout-puissant (quoique vous ne puissiez pas vous en faire une juste idée) contre ceux qui dans leur folle témérité ont l'imprudence de recevoir indignement ces sacrements, et même le Très-Auguste sacrement de l'autel. O âme ! combien est affreux ce péché devant Dieu et devant les saints ! Et ce ne sont pas seulement les communions indignes, mais encore les irrévérences que l'on commet dans les églises et en sa divine présence. Comment certains enfants de l'Église peuvent-ils dire qu'ils croient cette vérité et qu'ils la révèrent, si, Jésus-Christ se trouvant dans le saint sacrement en tant d'endroits, non-seulement ils ne se mettent pas en peine de l'aller visiter et honorer ; mais qu'ils commettent en sa présence des sacrilèges tels que les païens ne les oseraient pas commettre dans les temples de leurs idoles ? C'est ici un sujet sur lequel il faudrait donner plusieurs avis et écrire plusieurs livres ; je vous avertis, ma fille, que les hommes irritent beaucoup la justice du Seigneur dans le siècle présent, et qu'ils empêchent par là que je ne leur apprenne ce que ma pitié souhaiterait leur apprendre pour leur remède. Mais ce qu'ils doivent savoir maintenant, c'est que son jugement, sera formidable et sans miséricorde, comme envers des serviteurs méchants et infidèles condamnés par leur propre bouche (5). C'est ce que vous pourrez dire à tous ceux qui voudront vous entendre, en leur conseillant d'aller au moins chaque jour dans une église pour y adorer Dieu dans le saint Sacrement, et d'assister autant que possible à la messe avec beaucoup de respect, car les hommes ne savent pas ce qu'ils perdent par leur négligence.
(1) 2 Corinthiens 2 : 15
(2) Ésaïe 12 : 3
(3) Matthieu 18 : 18
(4) Éphésiens 5 : 32
(5) Luc 19 : 22
Couvent des Conceptionnistes à Ágreda
Oraciones a la Madre Ágreda
ORACIÓN PARA PEDIR LA PRONTA BEATIFICACIÓN
DE SOR MARÍA DE JESÚS DE ÁGREDA
Señor y Dios nuestro, glorifica en la tierra a la Venerable Madre Sor María de Jesús de Ágreda, por cuyo medio descubrimos los insondables tesoros de gracias concedidos a la Inmaculada Madre de tu Hijo; concédenos que como ella, también nosotros vayamos a Jesús por María y cuanto te solicitamos por su intercesión. Te lo pedimos por Jesucristo nuestro Señor. Amén.
(Padrenuestro, Avemaría y Gloria)
TRIDUO A LA VENERABLE MADRE
SOR MARÍA DE JESÚS DE ÁGREDA
Por la Señal
Acto de Contrición
Oración para todos los días
Señor, que nos dijiste por medio de Sor María de Jesús de Agreda: Pobres, desvalidos, pecadores, grandes, pequeños, enfermos y todos los hijos de Adán, venid por vuestro remedio a mi liberal e infinita providencia, por la intercesión de la que dio carne humana al Verbo, ya que sola esta intercesión es poderosa para solicitar vuestro remedio y alcanzarlo. Concédenos las gracias que hoy te pedimos, para emplearnos enteramente en tu santo servicio. Por Jesucristo, nuestro Señor. Amén.
Día primero
Santísima Virgen María, Sor María de Jesús escribió cosas grandes de Ti. Con sus mismas palabras, te suplicamos: Tú quieres y me mandas que te imite; estampa y graba en mí tu viva imagen. Tú sembraste la semilla santa de tu devoción en mi terreno corazón; guárdala y foméntala, Madre, Señora y Dueña mía, para que dé fruto centésimo. Encamíname hasta el fin, mándame como Reina, enséñame como Maestra y corrígeme como Madre. Amén.
Oración Final
Santísima Trinidad, Padre, Hijo, y Espíritu Santo, la vida de Sor María de Jesús de Agreda fue un canto de alabanza y amor a tu Divinidad, un acto continuo de inmolación generosa para fecundar tu Iglesia, y una dedicación total a la contemplación del misterio de María Inmaculada. Porque nos sirve de ejemplo, de estímulo y de guía, te pedimos, Señor, su beatificación y glorificación en la tierra. Amén.
V/: Ruega por nosotros, Venerable Madre Sor María de Jesús.
R/: Para que seamos dignos de alcanzar las promesas de Jesucristo.
(Pídase la gracia que se desee obtener)
Pater, Ave y Gloria
Día Segundo
El principio y Oración Final, como en el Día Primero.
ORACIÓN
Santísima Virgen María, que dijiste a Sor María de Jesús de Agreda, y nos dices también a nosotros: Tengo por mía esta Iglesia; el Muy Alto me mandó que cuidase de ella como Madre y Señora. Tú ámala también, respétala y estímala con todo tu corazón, goza de sus tesoros, logra las riquezas del cielo que con su mismo Autor están depositadas en la Iglesia. Procura unirla contigo, y a ti con ella. Por esta Iglesia santa quiero que trabajes siempre. Haz, Señora nuestra, que nos sintamos y obremos siempre como Iglesia que somos, y nos consuma el celo por la salvación de las almas, que tuvo la Venerable Madre. Amén.
Día Tercero
El principio y Oración Final, como en el Día Primero.
ORACIÓN
Santísima Virgen María, nos alegran y celebramos los dones y carismas que depositaste en el alma de Sor María de Jesús, y que adivinamos en estas sus palabras: Obró en mí la fuerte y suave fuerza de la sabiduría, manifestóme lo más oculto y a la ciencia humana más incierto. Púsome delante de los ojos a Ti, oh imagen especiosa de la divinidad y Ciudad Mística de su habitación, para que, en la noche y tinieblas de esta mortal vida, me guiases como estrella, me alumbrases como luna de la inmensa luz, y yo te siguiese como a Capitana, te amase como a Madre, te obedeciese como a Señora, te oyese como a Maestra y en Ti, como en espejo inmaculado y puro, me mirase. Danos, Señora nuestra, esos mismos sentimientos y deseos de la Sabiduría Infinita que es Cristo, y el amor hacia Ti que alimentó la preciosa vida de tu Sierva. Amén.
Con licencia eclesial
(Para uso privado)
NOVENA PARA OBTENER GRACIAS
POR INTERCESIÓN DE LA VENERABLE
MADRE SOR MARÍA DE JESÚS DE ÁGREDA
(Para uso privado)
Oración preparatoria para todos los días
¡Oh Virgen Inmaculada, santuario de la divina Trinidad! Tú eres la reina y madre de todos los santos. Tú eres el ejemplar en el cual, por obra del Padre, del Verbo y del Espíritu Santo, todos los santos son contemplados amorosamente en el interior más hondo del ser divino. Tu Concepción Inmaculada, largos siglos sólo parcialmente revelada a la Iglesia, fue por fin, manifestada en todo su esplendor por una hija especialmente llamada a esta misión. Madre Inmaculada, tú eres junto con Jesús toda la razón de ser de la santidad extraordinaria y la sublime misión de la Ven. Sor María de Jesús de Agreda. A ti vengo en los días de esta novena a llenarme de lo que llenaba tu alma, a caminar siguiendo -¡aunque de lejos, muy de lejos!- tus huellas admirables. ¿Por qué has querido que un día cualquiera de mi vida llegase a conocerte? ¿Por qué has querido ponerme en contacto con tu vida? ¿Para qué has suscitado en mi interior esta inexplicable querencia por tu persona, tu obra, tu misión? Aunque nada entienda de lo que en mi vida sucede con tu persona, hoy me pongo ante tus plantas para iniciar esta novena. No sé a ciencia cierta lo que voy a pedirte, ni lo que voy a decirte, ni lo que de esta novena voy a obtener de ti. Sólo me siento impulsado/a a empezar estos nueves días de intimidad contigo en la Trinidad, por medio de tu Madre y Madre mía Inmaculada, la Virgen María. Tú que has hecho brotar en mi alma el deseo de comenzar esta novena, haz que sea constante para terminarla, y concédeme aquellas gracias para mí desconocidas, para cuya concesión tú me has inspirado para que comenzara tan inexplicablemente esta Novena en tu honor y en honor de la Virgen Inmaculada y de toda la Trinidad.
Oración final para cada día
¡Oh Santa Trinidad que os complacisteis en otorgar las más grandes muestras de gracia y de bondad para con vuestra fiel servidora la Ven. Sor María! Os doy las más rendidas gracias por los beneficios con que la distinguisteis a lo largo de su vida, y los prodigios con que habéis manifestado su santidad después de la muerte. También yo quiero beneficiarme de esa predilección vuestra con la admirable virgen de Agreda. Otorgadme también a mí la gracia de llegar a aquel grado de gracia y santidad a que me habéis predestinado. Que mis pecados y continuas infidelidades no impidan la realización de vuestros maravillosos designios sobre mi vida. Perdonad todos los pecados que he cometido a lo largo de mi vida, y concededme la gracia de que esta novena me ayude para la consecución de la eterna felicidad en el cielo. Amén.
Día Primero: El misterio del Padre
¡Padre que estás en el cielo! Tú fuiste el que desde toda la eternidad, en tu Hijo el Verbo igual a ti en esencia y atributos, escogiste a Sor María de Agreda para hacer en ella la más fiel reproducción de la imagen de la Virgen María. Tú la llamaste para ser la gran apóstol y doctora de la Inmaculada. Con gran fidelidad pasó toda su santa vida empleada en el cumplimiento de su difícil misión. A ti te rindo las más sinceras gracias por las maravillas que llevaste a cabo en la admirable vida de esta tu humilde hija. Dígnate ahora premiar los servicios prestados en tu servicio concediéndomela gracia de una vida santa, y otorgando a ella la glorificación en la tierra a que su santa vida la hizo acreedora.
(Tres Glorias a la Trinidad, y Siete Avemarías a la Virgen).
Día Segundo: El Hijo Eterno de Dios
¡Oh Verbo de Dios! que fuiste ejemplar perfecto en que el Padre predestinó a la gloria a tu hija bienamada Sor María de Jesús. Tú quisiste hacer de ella la gran escritora de los misterios de tu vida y de la vida de tu Santísima Madre. Para la realización de esta misión la llenaste de las más excelentes gracias y privilegios. Toda su vida fue un ejercicio continuo de virtudes las más perfectas. Por el mérito de su vida, te pido para mí y para todos los fieles cristianos, la gracia de conocer perfectamente el misterio de tu vida que se contiene en los Santos Evangelios, y de poner en práctica esas admirables enseñanzas. Dame el perdón del descuido con que hasta el presente he tenido la doctrina admirable de tu Evangelio. Dame la gracia de una conversión interior, perfecta, y a tu predilecta sierva concédele la gloria de los altares. Amén.
(Tres Glorias a la Trinidad, y Siete Avemarías a la Virgen).
Día Tercero: El Espíritu Santo
¡Oh Santo y Divino Espíritu! Tú, por tus dones maravillosos y por tus frutos santificaste de modo maravilloso a tu generosa servidora Sor María de Jesús. Tú realizaste en ella los admirables planes del Padre y del Verbo. Tú fuiste quien llenó su vida de santidad extraordinaria y de virtudes perfectas. Yo te doy gracias por el portento de santidad que formaste en tu generosa servidora. Por esta fuerza eficaz tuya con que así la santificaste, yo te doy las más rendidas gracias; te glorifico y te bendigo en la unidad de la naturaleza con el Padre y el Hijo. Por esos grandes misterios te pido, para mí y para todos los hombres, una perfecta santidad de vida, y para la sierva tuya Sor María de Jesús, la glorificación aquí en la tierra.
(Tres Glorias a la Trinidad, y Siete Avemarías a la Virgen).
Día Cuarto: La Virgen Inmaculada
¡Virgen santísima, Madre de Dios Inmaculada! Tú fuiste la que llamaste a la Venerable Sor María Jesús a la Orden de tu Concepción. Tú la preparaste para vivir en el monasterio prodigiosamente revelado a su madre Catalina, edificado en su propia casa paterna. Desde muy joven la llevaste por el camino del recogimiento perfecto, la abstracción de todo lo creado, la vida mística más elevada y semejante al cielo en la tierra. Tú la elegiste para revelar al mundo tu vida misteriosa, escribir el relato de tu existencia singular, y extender por todo el mundo el conocimiento y veneración de tu gran privilegio de Madre Inmaculada. ¡Cómo no darte gracias por la ejecución tan perfecta de tu plan en esta fiel hija tuya!. Por esa obra perfecta que tú realizaste en su existencia terrestre te pido para mí y para toda la Iglesia un amor grandísimo al misterio de tu Concepción Inmaculada. Te pido también para tu discípula admirable, el favor de una pronta glorificación ante los fieles de tu santa Iglesia, de la que eres Madre perfectísima.
(Tres Glorias a la Trinidad, Y Siete Avemarías a la Virgen).
Día Quinto: San José
¡Glorioso Patriarca San José! Tú fuiste admirable en la vida de Sor María de Jesús llevándola al conocimiento del misterio escondido en la persona de tu esposa Mana y de tu Hijo Jesús. Tú la acompañaste por los difíciles caminos de la santidad para que no se desviara, antes bien, caminara por las vías de la más elevada vida interior sin tropiezos y en perfecta obediencia a sus directores espirituales. De ti escribió ella maravillosas páginas en su gran Mística Ciudad de Dios. No puedo menos de agradecerte por la singular providencia con que siempre la llevaste por el camino de la vida santa. Por eso te pido para mí y para toda la Iglesia, el don de una asimilación perfecta de los misterios divinos de la vida de Jesús y de María; la gracia de una santa muerte; el don de la oración y de la perfecta interioridad. Para tu dócil sierva te pido la gloria de los altares, superadas las dificultades que al presente se oponen a esa glorificación.
(Tres Glorias a la Trinidad, y Siete Avemarías a la Virgen).
Día Sexto: San Miguel Arcángel
¡Santo y glorioso Arcángel, príncipe de las milicias celestes! Grande fue el amor y veneración con que te trató durante toda su vida la Ven. Sor María de Jesús. Tú le revelaste los misterios del mundo invisible. Tú la protegiste contra las innumerables asechanzas que amenazaban su vida extraordinaria. A ti se te debe el que esta extraordinaria mujer, en su fragilidad femenina, diera muestras de un temple superior de carácter, de inteligencia superior a las normales condiciones humanas, y una familiaridad con el mundo invisible que ha hecho de ellas una de las más grandes espirituales de la historia. Te doy gracias de todo corazón por el cuidado singular con que velaste por ella. Por eso me dirijo a ti con grande confianza para que me otorgues a mí y a todos los hombres una devoción grande a la Virgen Inmaculada y los ángeles que la sirven. Concede también a tu admirable protegida, la gloria de su exaltación a los ojos de los hombres en el seno de la Iglesia de Dios.
(Tres Glorias a la Trinidad, y Siete Avemarías a la Virgen).
Día Séptimo: Los Santos Ángeles
Cosas admirables y llenas de sabiduría divina escribió de vosotros la Ven. Sor María de Jesús. Secretos escondidos le revelasteis sobre la vida de Jesús y de María. Siempre la protegisteis, como ella relató que protegíais a Jesús y María en el curso de su humilde vida terrestre. En todas las páginas de su obra estáis presentes, desde la predestinación de María, hasta el día de su final glorificación en el día de su Asunción a los cielos. Ella como muy pocos autores espirituales ha subrayado la importancia de vuestra presencia en la vida de Jesús y de María. Vosotros le premiasteis esta fidelidad a vuestras consignas, con una singular vida más angélica que humana. Con toda humildad os rindo las debidas gracias por esa actuación vuestra en la vida de la Venerable, os pido también, para mí y para todas las almas, un conocimiento y familiaridad grande de las cosas del mundo invisible. Para Sor María os pido actuéis superando los obstáculos que se oponen a su glorificación en la tierra en el seno de la Iglesia a la cual tan eficazmente servís siempre y en todas partes.
(Tres Glorias a la Trinidad, y Siete Avemarías a la Virgen).
Día Octavo: Los Santos
Admirable fue la vida de Sor María de Jesús en el trato con los santos. Siempre recordó el día de su nacimiento que coincidió con la fiesta del gran San Francisco de Paula. Al Santo de Asís tributó siempre un culto muy cordial de veneración e imitación. Todos los santos eran para ella personas vivas y queridas. Ellos la protegían, la inspiraban, la ayudaban en sus dificultades y constituían la compañía habitual de su existencia más celestial que terrena. Yo os dirijo a todos vosotros el recuerdo más agradecido por los beneficios y gracias sobrenaturales que procurasteis con vuestra actividad superior a la virgen Sor María de Jesús. Os pido también para mí y para todos los mortales que pueblan el mundo la gracia de una vida semejante a la vuestra y a la de vuestra protegida Sor María de Jesús, y para ella os pido a todos, que unáis vuestra intercesión ante el trono de la Trinidad, para que acelere el día de su triunfo ante la Iglesia elevándola a la gloria de los altares.
(Tres Glorias a la Trinidad, y Siete Avemarías a la Virgen).
Día Noveno: Santa Beatriz de Silva
¡Grande Santa, fundadora de la admirable Orden de la Concepción Inmaculada de María! Tú fuiste siempre la madre querida que como tal orientaste y dirigiste la vida de tu privilegiada hija. A tu orden confió la Madre Inmaculada ese tesoro de santidad. Tú hiciste con ella de madre amorosa y de protección poderosa. En ti aprendió ella la devoción singular a la Concepción Inmaculada de la Madre de Dios. Tú la inspirabas y la ayudabas con tus inspiraciones en el difícil cargo de abadesa que tan ejemplarmente ejerció en el monasterio de Agreda. A ti se deben en gran parte la realización de los designios que la Virgen Inmaculada concibió para con esta gloria la más admirable de toda tu orden. Tú eres la fundadora y ella la doctora en el conocimiento y veneración del misterio de la Concepción Inmaculada de María. Todos te debemos bendecir por la obra maravillosa que llevaste a cabo en la vida de esta tu hija predilecta. Gracias a ti, madre y fundadora de la orden concepcionista. Y permite que también te formule con humildad y confianza mis peticiones. Otórgame a mi y a toda la Iglesia santa de Dios un espíritu firme de fe, esperanza y caridad; un amor grande a la Trinidad, a la Virgen, la Iglesia, el Papa y todos los sacerdotes y consagrados que forman esa Iglesia. Da a todos los fieles un poderoso impulso de santidad, y actúa con fuerza ante la divina Trinidad para que sea pronto glorificada esta tu hija, que será la más grande gloria de tu ya gloriosa familia concepcionista.
(Tres Glorias a la Trinidad, y Siete Avemarías a la Virgen).
Prayer to Venerable
Mother Mary of Jesus of Agreda
Our Lord and our God, glorify on earth the Venerable Mother, Sister María de Jesús of Agreda. She helped us to discover the magnificent treasures of grace bestowed on the Immaculate Mother of Your Son, so let us, like her, go to Jesus through Mary. We ask You in the Name of Jesus Christ, Your Son, and through the intercession of the Blessed Virgin Mary, our Mother. Amen.
(Lord's Prayer, Hail Mary and Gloria)