Litanies de Notre-Dame du Chêne
de la Malcôte, près d'Ornans (Doubs)
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus, écoutez-nous.
Jésus, exaucez-nous.
Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Notre-Dame du Chêne, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, qui Vous êtes révélée à nous par des apparitions miraculeuses, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, Vierge très humble, si longtemps cachée dans le chêne de Grand-Champ, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, dont la douce image s'est montrée dans les branches d'un arbre séculaire, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, dont la bonté se signale toujours par les plus précieuses faveurs, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, qui avez fixé votre demeure dans la vallée pour y répandre Vos Dons Maternels, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, gloire éclatante de la contrée, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, protectrice Toute-Puissante, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, asile ouvert à tous les malheureux,
priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, Mère de la Sainte Espérance, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, doux repos de l'âme affligée, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, espoir des âmes abattues, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, asile assuré durant la tempête, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, amie des humbles de cœur, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, arme de victoire, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, échelle mystérieuse, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, aimant des cœurs, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, Mère de Miséricorde, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, Fontaine de Grâces, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, Refuge des pécheurs, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, Salut des infirmes, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, paix et lien des familles, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, joie et douceur de notre exil, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, délice des cœurs purs, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, Voie qui conduit à Jésus, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, Mère toute dévouée à ceux qui Vous implorent, priez pour nous.
Notre-Dame du Chêne, qu'on n'invoque jamais en vain, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
V. Priez pour nous, Ô Notre-Dame du Chêne,
R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.
Oraison
Ô douce Vierge du Chêne, qui avez choisi la forêt de Grand-Champ pour théâtre de Vos merveilles, faites qu'en ces lieux bénis nous trouvions Grâces et Salut. Découvrez à nos âmes le prix de l'humilité, afin que, à Votre exemple, nous aimions à vivre cachés en Dieu ; et, puisque les pauvres et les humbles attirent plus particulièrement Vos regards, mettez en nous les dispositions qui Vous plaisent, afin que nous ayons part à Vos faveurs. Nous Vous bénissons, Ô Divine Mère, et nous Vous offrons le tribut de nos louanges et de notre amour, à Vous, si Bonne, si Puissante et si digne d'être la Souveraine et Bien-Aimée Reine de la terre et des Cieux.
Ainsi soit-il.
Nous approuvons pour l'usage privé des fidèles de notre Diocèse ces Litanies composées en l'honneur de Notre-Dame du Chêne, et nous accordons QUARANTE JOURS D'INDULGENCE aux personnes qui les réciteront avec piété.
19 juillet 1882, † JOSEPH, Archevêque de Besançon.
19 septembre 1882, † CÉSAR JOSEPH, Évêque de Saint-Claude.
« En mil huit cent trois, jour de l'Assomption de la Sainte Vierge qui, cette année, était le lundy, il se trouve qu'une Notre-Dame enfermée dans un chesne sur le chemin de Maisière à Ornans au bout de la roche, inconnue depuis plus de 40 ans, parce que le chesne s'était refermé depuis longtemps ; en sorte que des personnes de trente ans et plus m'ont assuré n'en avoir pas eu l'idée. Un Mille, père de Pierre-Antoine Mille dont nous parlerons, voyant que la Sainte Vierge n'était plus visible dans ce chesne, en replaça une autre dans un chesne plus haut, même canton ; le hazard ou un décret de la divine Providence a bien voulu que pendant la Révolution et la persécution de l'Eglise, ce chesne où l'on ne voyait pas une Vierge enfermée a été conservé, tandis que le chesne où l'image de la Sainte Vierge était enfermée et visible a été coupé comme les autres qui étaient dans ce canton, et même avec impiété. Celle invisible dans le chesne épargné a été retrouvée d'une manière surprenante ledit jour de l'Assomption mil huit cent trois.
Je me suis informé exac-tement du fait ; je ne suis pas volontiers crédule. Voici le fait tel que l'ont attesté les deux témoins oculaires et tout Maisière. Pierre-Antoine Mille, fils du Mille qui avait replacé la nouvelle image, âgé d'environ 40 ans et plus, de très bon sens, accompagné d'un autre homme faiseur de paniers, logé chez lui momentanément pour son travail, les deux demeurant à la Malcôte, venaient ensemble le lundy, jour de l'Assomption, à la messe de paroisse à Scey, dont la Malcôte dépend, et cette année existait une sécheresse terrible qui a perdu la plupart des denrées, surtout de Caresme ; par le plus grand soleil, entre 7 et 8 heures du matin, ils passèrent devant le chesne qui est sur le chemin, causant en marchant, comme ils avaient déjà passé ensemble la veille, dimanche, sans rien voir ; étant vis-à-vis le chesne, le faiseur de paniers aperçoit tout à coup contre le chesne deux lumières. Tout étonné, il dit à Pierre-Antoine : Regarde donc, qu'est-ce que c'est cela ? Et tous deux voient les deux lumières qu'ils examinèrent quelque temps en sorte de ne pas perdre la messe. Je leur ai demandé à tous deux en présence de M. Durand, curé de Cléron, s'ils avaient effectivement vu des lumières et à quoi elles ressemblaient, si elles ressemblaient à des chandelles ou à des cierges, ils me répondirent que non, mais bien à des vers clairants et très lumineux. Or, le jour de l'Assomption, par le plus beau soleil qui donne contre cet arbre à cette heure, on ne peut voir clairer de ces sortes de vers. Aussi après la messe tout Maisière s'y est transporté. On a ouvert le chesne dans l'endroit indiqué par les deux voyants qui y étaient présents et on y a trouvé une Notre-Dame de terre cuite que chez M. Verny ont habillée et fait poser comme elle est aujourd'hui ; tout le voisinage y va pour prier. Y croira qui voudra ; pour moi, j'y crois très fermement, après les informations que j'ai prises sans préventions, n'étant pas croyant aux apparences de miracle. Voilà la vérité.
Dupuy, curé de Scey.
EXTRAIT DES REGISTRES PAROISSIAUX DE SCEY-EN-VARAIS. ANNÉE 1803. »
Miracle Eucharistique de Faverney
Sommée par ses parents de taire ces contes ridicules, la voyante (Cécile Mille) n'en continuait pas moins à protester dans son patois (franc-comtois) que cela était aussi vrai que le soleil brille : "Oui, çou qui est vra, quément l'est vra que lou chau beille".
« Nous, Jacques-Marie-Adrien-Césaire Mathieu (...)
donnons commission à MM. Bonnet, curé d'Ornans, et Dartois, curé de Villers-sous-Montrond, de procéder à une enquête sur le fait d'une apparition de la Sainte Vierge qui aurait eu lieu, lors de la restauration du culte, à Maisières, paroisse de Scey-en-Varais, et sur toutes les circonstances qui s'y rattachent. Ils feront prêter serment aux témoins de dire la vérité, et rédigeront leurs dépositions, qu'ils leur feront signer, pour nous être ensuite transmises, afin qu'il soit statué par nous ce qu'il appartiendra. »
Cardinal-Archevêque Mathieu, le 31 mai 1844.
Notre Père en franc-comtois
Nouëte schire tyu at â cie,
K'tïn nan feuche sïnt'fia
K'tïn povoi airrive
D'tchu laî tiëre k'mon â cie
Baiyes-nôs adj'd'heû nouëte pîn d'çi djoé
Poidj'nes-nôs nôs véjèles
K'mon nôs poidj'nans ai nôs véj'lus
Pe nai nôs seumîs po ai l'envietînche
Hâri déyivre-nôs di grînma
Ka ço ai toé k'aippaitch'nîe
loù povoi, laî yôre è lai maichte
Poé dâs ceintnies pe dâs ceintnies
Amen.