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  • : In hoc signo vinces. Parousie by ROBLES Patrick
  • : Blog Parousie de Patrick ROBLES (Montbéliard, Franche-Comté, France)
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  • Patrick ROBLES
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 06:39

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Psaumes de Saint François d'Assise

 

 

Psaume 1

 

Mon Dieu, je t'ai dit toutes les peines de ma vie,

tu sais combien de larmes j'ai versées.

 

Mes ennemis s'acharnent à me perdre ;

contre moi, ils assemblent leur conseil.

 

À mes bienfaits, ils ne répondent que par le mal ;

à mon amour, que par la haine.

 

Je suis en butte à l'indifférence et aux sarcasmes,

mais je reste fidèle à la prière.

 

Père saint, roi du ciel et de la terre,

ne t'éloigne pas de moi,

car l'épreuve m'accable

et personne pour me secourir !

 

Mais l'ennemi reculera quand je t'invoquerai,

car, je le sais, tu es mon Dieu.

 

Mes ennemis ont déserté mon foyer,

mes plus proches fuient le seuil de ma maison.

 

Mes amis se détournent de moi,

je suis trahi sans pouvoir me disculper.

 

Père saint, n'éloigne pas de moi ton aide,

ô mon Dieu, viens à mon secours !

 

Accours vite à mon aide,

Seigneur, ô Dieu mon Sauveur !

 

 

Psaume 2

 

Seigneur, Dieu de mon salut,

je crie le jour et la nuit devant toi.

 

Que ma supplication parvienne jusqu'à toi,

prête l'oreille à ma prière.

 

Écoute mon âme et délivre-la ;

à l'Ennemi, arrache-moi !

 

C'est toi qui m'as fait naître ;

toi, mon espoir dès le premier jour ;

à ma naissance, c'est toi qui m'as reçu.

 

Dès le sein de ma mère, mon Dieu c'est toi,

ne t'éloigne jamais de moi !

 

Toi seul connais ma honte et mes affronts,

mes outrages et ma confusion.

 

Tu vois la meute de mes insulteurs,

tu vois mon cœur accablé par le mépris.

 

J'attends la compassion ; personne n'y prend garde,

je cherche un consolateur et je n'en trouve pas.

 

Ô Dieu, des impies se sont levés contre moi ;

une bande de forcenés pourchasse mon âme.

 

On me considère déjà comme au tombeau,

comme un homme fini, vivant parmi les morts.

 

Mais toi, tu es mon Père très saint,

tu es mon Roi, tu es mon Dieu.

 

Accours vite à mon aide,

Seigneur, ô Dieu mon Sauveur !

 

 

Psaume 3

 

Pitié pour moi, mon Dieu, pitié pour moi !

Mon âme se confie en toi.

 

À l'ombre de tes ailes, je m'abrite,

tant que dure le fléau.

 

Je crie vers mon Père, le Très-Saint, le Très-Haut,

vers Dieu qui a tant fait pour moi.

 

C'est lui qui, du ciel, m'a secouru et m'a sauvé,

qui a refoulé ceux qui me harcelaient.

 

Il a déployé sa force et sa vérité,

il m'a arraché à la haine de l'Ennemi.

 

Ils avaient tendu un piège devant mes pas,

ils avaient fait plier mon âme.

 

Ils avaient creusé une trappe devant moi,

eux-mêmes sont tombés dedans.

 

Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon coeur est prêt ;

je veux chanter et psalmodier.

 

Éveille-toi, ma gloire, éveille-toi, harpe et cithare,

que j'éveille l'aurore !

 

Je veux te louer parmi les peuples, Seigneur,

et te chanter un psaume parmi les nations.

 

Car ton amour est aussi vaste que l'univers ;

ta fidélité, plus haute que les cieux.

 

Sois loué, ô Dieu, tout là-haut dans les cieux,

et que ta gloire rayonne sur toute la terre !

 

 

Psaume 4

 

Pitié pour moi, ô Dieu, car on me foule aux pieds ;

tout le jour, on m'accable d'injures et de coups.

 

Mes ennemis me piétinent tout le jour ;

ils sont nombreux, mes assaillants.

 

Mes ennemis ne songent qu'à me torturer,

ils lancent leurs mensonges contre moi.

 

Ils en veulent à ma vie,

ils se sont réunis en conseil.

 

Ils se sont retirés à l'écart,

afin de comploter entre eux.

 

Tous les passants me voient et se moquent de moi,

ils ricanent et hochent la tête.

 

Et moi je suis un ver et non un homme,

honte du genre humain et le rebut du peuple.

 

Après mes ennemis,

mes voisins me prennent en dégoût,

mes amis me traitent comme un objet d'effroi.

 

Père saint, n'éloigne pas de moi ton aide,

ô Dieu, veille à me secourir !

 

Accours vite à mon aide,

Seigneur, ô Dieu mon Sauveur !

 

 

Psaume 5

 

De toute ma voix, je crie vers Dieu ;

de toute ma voix, j'implore le Seigneur.

 

Je répands devant lui ma plainte ;

devant lui, j'expose ma détresse.

 

Je crains que mon esprit s'égare ;

mais toi, ô Dieu, tu connais mon chemin.

 

Sur la route où je marche,

ils m'ont tendu un piège.

 

Jette les yeux autour de moi et vois,

pas un qui me connaisse !

 

Il n'y a point de refuge pour moi,

personne pour me délivrer.

 

C'est pour toi que j'ai supporté l'injure ;

pour toi, la honte a couvert mon visage.

 

Je suis devenu pour mes frères un étranger,

un inconnu pour les fils de ma mère.

 

Père saint, le zèle de ta maison me dévorait,

mais tes ennemis se sont ligués contre moi.

 

Ils se sont assemblés pour se moquer de moi ;

leur fouet s'est abattu sur moi, et moi j'ai pardonné.

 

Plus nombreux que les cheveux de ma tête

sont ceux qui me haïssent sans raison.

 

Ils ont gagné, mes injustes persécuteurs ;

il m'a fallu payer jusqu'aux dettes d'autrui.

 

De faux témoins se sont levés contre moi,

ils m'ont chargé de crimes que j'ignorais.

 

Ils m'ont rendu le mal pour le bien,

et m'ont calomnié parce que je les aimais.

 

Tu es mon Père, le Très-Saint, le Très-Haut,

tu es mon Roi, tu es mon Dieu.

 

Accours vite à mon aide,

Seigneur, ô Dieu mon Sauveur !

 

 

Psaume 6

 

Vous qui passez sur le chemin,

arrêtez-vous et regardez,

et voyez s'il est une douleur pareille à ma douleur.

 

Des chiens nombreux me cernent,

une bande de vauriens m'assiège.

 

Ils me toisent, ils me dévisagent,

ils ont partagé mes vêtements, tiré ma robe au sort.

 

Ils ont percé mes mains, mes pieds,

ils ont compté tous mes os.

 

Ils ont ouvert la bouche et hurlé contre moi,

comme des lions qui rugissent et déchirent.

 

Je sens la vie s'écouler hors de moi comme l'eau,

tous mes os sont disloqués.

 

Mon cœur s'est amolli comme la cire,

il fond au milieu de ma poitrine.

 

Ma force se dessèche comme terre cuite au four,

ma langue colle à mon palais.

 

Pour nourriture, ils m'ont fait goûter le fiel ;

et dans ma soif, ils m'ont abreuvé de vinaigre.

 

Ils m'ont couché dans la poussière de la mort,

ils ont mis le comble à la douleur de mes blessures.

 

Je me suis endormi... Mais je suis ressuscité,

mon Père très saint m'a reçu dans sa gloire.

 

Père saint, tu m'as pris par la main droite,

tu m'as accueilli dans ta gloire.

 

Quelle est ma récompense dans le ciel, sinon toi ?

Et sur la terre, que puis-je vouloir d'autre que toi ?

 

Voyez, voyez, je suis Dieu, dit le Seigneur ;

je serai exalté parmi les peuples, exalté sur la terre.

 

Béni soit le Seigneur, Dieu d'Israël,

qui rachète nos âmes par son sang très saint,

il n'abandonne aucun de ceux qui espèrent en lui.

 

Et nous savons qu'il reviendra,

il fera régner la justice sur la terre.

 

 

Psaume 7

 

Toutes les nations, applaudissez !

Acclamez Dieu, éclatez en cris de joie !

 

Car il est le Seigneur, le Redoutable, le Très-Haut,

le Puissant, le Roi de l'univers.

 

Il est notre Père très saint, notre Roi,

qui, dès avant la création du monde,

envoya son Fils bien-aimé

pour faire don du salut à la terre.

 

Que les cieux se réjouissent et que la terre exulte,

que jubile la mer avec ses habitants,

que fleurissent les plaines et chantent les forêts !

 

Chantez-lui un cantique nouveau,

chantez le Seigneur, terre entière !

 

Car le Seigneur est grand et digne de louange,

devant lui disparaissent toutes les idoles.

 

Peuples païens, reconnaissez le Seigneur,

rendez-lui honneur et louange,

reconnaissez la gloire de son nom.

 

Faites don de vous-mêmes ;

et vous aussi, portez sa croix ;

obéissez jusqu'au bout à ses commandements.

 

Que tout l'univers tremble devant sa face,

dites à tous les peuples : Le Seigneur règne par la Croix !

 

Le jour de l'Ascension, on ajoute ces deux versets :

 

Il est monté aux cieux, il siège à la droite du Père,

ô Dieu, sois glorifié dans les cieux,

et que ta gloire rayonne sur la terre !

 

Et nous savons qu'il reviendra,

il fera régner la justice sur la terre.

 

 

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Psaume 8

 

Dieu, viens à mon aide !

Seigneur, viens vite à mon secours !

 

Mets en fuite ceux qui en veulent à mon âme ;

qu'ils reculent, ceux qui me veulent du mal !

 

Refoule et disperse à jamais

ta meute qui aboie contre moi.

 

Mais qu'ils trouvent la joie,

tous les hommes qui te cherchent ;

qu'ils chantent : Gloire à Dieu,

ceux que tu as sauvés !

 

Pour moi, je suis pauvre et malheureux,

ô Dieu, viens vite à mon secours !

 

Tu es mon soutien et mon sauveur,

ô Seigneur, ne tarde pas !

 

 

Psaume 9

 

Chantez au Seigneur un chant nouveau,

car il a fait des merveilles.

 

Sa main a sanctifié son Fils bien-aimé,

son bras puissant l'a glorifié.

 

Le Seigneur a fait connaître son salut ;

aux yeux des païens, il a révélé sa justice.

 

En ce grand jour, le Seigneur a envoyé sa grâce ;

la nuit a retenti de sa louange.

 

Voici le jour que le Seigneur a fait,

jour de triomphe et jour de joie.

 

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ;

le Seigneur est Dieu, il a resplendi à nos yeux.

 

Que les cieux se réjouissent et que la terre exulte,

que jubile la mer avec ses habitants,

que fleurissent les plaines et chantent les forêts !

 

Peuples païens, reconnaissez le Seigneur,

rendez-lui honneur et louange,

reconnaissez la gloire de son nom.

 

De l'Ascension à la Pentecôte, on ajoute les versets suivants :

 

Peuples de la terre, chantez pour Dieu,

chantez vos psaumes au Seigneur.

 

Chantez le Dieu qui monte dans les cieux,

dans la gloire du soleil levant.

 

Israël, rends gloire à Dieu,

qui a donné puissance à son prophète ;

sa grandeur et sa force habitent dans les cieux.

 

Dieu est admirable dans ses saints,

c'est Dieu qui donne force et puissance à son peuple,

que notre Dieu soit béni !

 

 

Psaume 10

 

Terre entière, acclame Dieu, reconnais sa puissance,

chante la gloire de son nom !

 

Dis à Dieu:  Que tes œuvres sont terribles, Seigneur !

Ta force infinie laisse pantois tes ennemis.

 

Que l'univers se prosterne et te chante,

qu'il chante un psaume à la gloire de ton nom !

 

Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu ;

que je proclame ce qu'il a fait pour moi !

 

Vers lui je me suis tourné, vers lui j'ai crié,

ma langue a proclamé sa louange.

 

Mon cri est parvenu jusqu'à lui ;

alors, de son temple saint, il m'a exaucé.

 

Peuples, bénissez le Seigneur notre Dieu,

faites retentir vos chants à sa louange.

 

Béni soit le Seigneur, Dieu d'Israël,

lui seul a fait des merveilles.

 

Béni soit à jamais le nom de sa gloire,

sa majesté emplit l'univers.

 

 

Psaume 11

 

Que le Seigneur t'exauce au jour de ton angoisse,

qu'il te protège, le nom du Dieu de Jacob !

 

Qu'il t'envoie du secours de son sanctuaire ;

et de Sion, qu'il te protège !

 

Qu'il se souvienne de tous tes sacrifices,

et que tes offrandes soient bénies !

 

Qu'il t'accorde les désirs de ton cœur,

qu'il t'aide à réaliser tes projets !

 

Nous retrouverons la joie du salut,

et la fierté dans le nom du Seigneur notre Dieu.

 

Que le Seigneur accomplisse tous nos vœux,

et qu'il envoie son Fils, le Seigneur Jésus-Christ,

qui jugera les peuples avec justice.

 

Le Seigneur s'est fait le refuge du pauvre,

son secours dans la détresse et l'oppression ;

ceux qui connaissent son nom espéreront en lui.

 

Béni soit le Seigneur mon Dieu,

car il s'est fait mon hôte,

il s'est fait mon refuge au jour de mon angoisse.

 

Ô Dieu, toi qui m'aimes, je te chanterai,

Seigneur mon salut, ma force et mon amour.

 

 

Psaume 12

 

J'espère en toi, Seigneur, ne m'abandonne pas ;

en ton amour, délivre-moi et sauve-moi.

 

Tends l'oreille vers moi, écoute ma prière,

viens vite me sauver.

 

Sois mon Dieu, mon protecteur,

mon rempart et mon salut.

 

Car tu es mon soutien, ô Seigneur,

tu es mon espoir dès ma jeunesse.

 

Tu es ma force dès ma naissance ;

dès le sein de ma mère, mon protecteur ;

vers toi sans cesse monteront mes chants.

 

Ma bouche s'emplira de louange

pour chanter ta gloire,

pour chanter tout le jour ta grandeur.

 

Exauce-moi, Seigneur, car ton amour est doux ;

dans ta grande tendresse, regarde-moi.

 

Ne détourne pas ton visage de ton enfant,

tu me vois accablé ; vite, exauce-moi!

 

Béni soit le Seigneur mon Dieu,

car il s'est fait mon hôte,

il s'est fait mon refuge au jour de mon angoisse.

 

Ô Dieu, toi qui m'aimes, je te chanterai,

Seigneur mon salut, ma force et mon amour.

 

 

Psaume 13

 

Combien de temps, Seigneur, vas-tu m'oublier,

détourner de moi ton visage ?

 

Combien de temps

devrai-je torturer mon âme de soucis,

et mon cœur de chagrins tout le jour ?

 

Combien de temps

l'Adversaire va-t-il encore triompher ?

Regarde-moi, exauce-moi, Seigneur mon Dieu !

 

Guide mes pas, que je ne glisse vers la mort,

que l'Ennemi ne puisse proclamer : Je l'ai vaincu !

 

L'Ennemi serait trop heureux de ma chute,

mais j'ai mis tout mon espoir en ta bonté.

 

Viens me sauver, Seigneur,

et que mon cœur exulte ;

Je chanterai le Seigneur pour le bien qu'il m'a fait.

 

Mon cœur exultera dans ton salut ;

sans fin, je louerai le nom du Seigneur.

 

 

Psaume 14

 

Je te louerai, Père très saint,

roi du ciel et de la terre,

car c'est toi qui me consoles.

 

Tu es mon Dieu et mon Sauveur,

en toi ma confiance, et j'agirai sans crainte.

 

Ma force et ma gloire, c'est le Seigneur,

il est pour moi le salut.

 

Ta force a triomphé, Seigneur,

tu as manifesté la splendeur de ta gloire,

tu as réduit l'Adversaire à néant.

 

Les pauvres seront dans l'admiration et dans la joie ;

cherchez Dieu, et votre âme vivra.

 

Ciel et terre, louez le Seigneur,

avec la mer et tous ses habitants.

 

Car Dieu viendra sauver Sion,

Dieu va rebâtir les villes de Juda.

 

De nouveau le bonheur y habitera,

la joie se transmettra en héritage.

 

Les serviteurs de Dieu posséderont Sion,

ses enfants s'y établiront pour toujours.

 

 

Psaume 15

 

Criez de joie pour Dieu qui nous sauve,

accueillez par vos chants le Seigneur, le Dieu vivant.

 

Car il est le Seigneur, le redoutable, le Très-Haut,

le Puissant, le Roi de l'univers.

 

Il est notre Père très saint, notre Roi,

qui dès avant la création du monde,

envoya du ciel son Fils bien-aimé

Jésus qui est né de la Vierge Marie.

 

Il invoque Dieu en disant: "Tu es mon Père",

et Dieu dit : "J'établirai mon Premier-né

au-dessus de tous les rois de la terre !"

 

En ce jour, le Seigneur Dieu a envoyé sa grâce ;

la nuit a retenti de sa louange.

 

Voici le jour que le Seigneur a fait,

jour de triomphe et jour de joie.

 

Car un enfant nous est donné,

il est né pour nous, pèlerin sur la route,

nulle chambre pour l'héberger,

il est né dans une crèche.

 

Gloire à Dieu au plus haut des cieux,

et paix sur terre aux hommes qu'il aime.

 

Que les cieux se réjouissent et que la terre exulte,

que jubile la mer avec ses habitants,

que fleurissent les plaines et chantent les forêts!

 

Chantez-lui un cantique nouveau,

chantez le Seigneur, terre entière !

 

Car le Seigneur est grand et digne de louange ;

devant lui; disparaissent toutes les idoles.

 

Peuples païens, reconnaissez le Seigneur,

rendez-lui honneur et louange,

reconnaissez la gloire de son nom.

 

Faites don de vous-mêmes

et vous aussi, portez sa croix,

obéissez jusqu'au bout à ses commandements. 

 

 

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 07:35

Mgr-Vladimir-Ghica-parousie.over-blog.fr.jpg

Vladimir Ghica (souvent Ghika, parfois Ghyka)

Béatifié le 31 août 2013 à Bucarest

né le 25 décembre 1873 à Constantinople

(actuellement Istanbul, Turquie)

mort in odium fidei le 16 mai 1954

 à la prison de Jilava (près de Bucarest, Roumanie)

 

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Prière pour obtenir des grâces par l’intercession

du Bienheureux Vladimir Ghika

 

Seigneur Jésus Christ, Grand Prêtre éternel, regarde avec bienveillance le peuple roumain du sein duquel Tu as choisi Vladimir Ghika. Fais que son exemple de foi et d'amour brille toujours davantage parmi nous et accorde-nous par les mérites de son martyre la grâce… (la nommer ici), qu'il soit élevé à l'honneur des autels, pour Ta gloire, Toi qui vis et règnes, pour les siècles des siècles. Amen.

Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Manuscrit-Prince-Vladimir-Ghika-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Carte-priere-Vladimir-Ghika-parousie.over-blog.fr.jpg

 

ou :

 

Seigneur Jésus Christ, Grand Prêtre éternel, Tu as envoyé Tes apôtres et disciples dans le monde entier pour porter à tous les hommes la bonne nouvelle de Ton amour.

A la veille de Ton suprême sacrifice pour le salut du monde, à la dernière cène, Tu as prié le Père pour que Ton Eglise soit rassemblée dans l’unité.

 

Regarde avec bienveillance le peuple roumain du sein duquel Tu as choisi Vladimir Ghika, âme noble tant par vocation que de naissance. En véritable apôtre, il T’a rendu témoignage sur tous les méridiens de la terre, allant jusqu’à marquer du sceau du martyre sa foi en Toi.

Fait que son exemple de foi et d’amour brille toujours davantage parmi nous. Durant sa vie terrestre, il accomplissait, grâce à Toi, des actes de bienfaisance extraordinaires tandis que, par charisme, il vivait harmonieusement les valeurs spirituelles de l’Orient et de l’Occident.

 

Accorde-nous maintenant, par les mérites de son martyre, la grâce… (la nommer ici), qu’il soit élevé à l’honneur des autels et que son intercession obtienne, l’unité de tous les chrétiens, pour Ta gloire, Toi qui vis et règnes, avec le Père, dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

 

Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Image-priere-Vladimir-Ghika-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Les personnes qui recevraient des grâces attribuées à Mgr Vladimir Ghika sont invitées à les faire connaître à :

Arhiepiscopia Romano-Catolică

Str. General Berthelot 19

010164 Bucureşti

ROMANIA

Tél : +40 21 2015400

 

ou :

Parohiei Romano-Catolice “Preasfânta Inimă a lui Isus”

Str. Cpt. Demetriade 3, sector 1

011848 Bucureşti

ROMANIA

 

 

Ghika-Vladimir-parousie.over-blog.fr.png


 

Messe de Béatification de Mgr Ghika

Document ktotv.com diffusé le 31 août 2013 (durée : 120 mn)

 

"Le 27 mars 2013, le Pape François a autorisé la promulgation de la reconnaissance du martyre de Mgr Ghika, prêtre du diocèse de Paris (1873-1954). Ce prince roumain d'origine orthodoxe se convertit au catholicisme et travailla notamment au service de la diplomatie de Pie XI, après plusieurs années passées à Paris, diocèse pour lequel il fut ordonné prêtre. Il décida de rentrer en Roumanie pendant la Seconde guerre mondiale pour venir en aide aux réfugiés polonais qui avaient fui l'invasion nazie. Arrêté en 1952 par la police communiste, il subit un simulacre de procès en même temps que 5 autres prêtres. Il mourut 2 ans plus tard. La messe de béatification de Mgr Vladimir Ghika a lieu samedi 31 août 2013 à Bucarest, sous la présidence du cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, en présence du cardinal André Vingt-Trois et de l'archevêque de Bucarest, Mgr Ioan Robu."

 

Vladimir-Ghika-assis-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

"Lettres à mon frère en exil"

Documentaire ktotv.com diffusé le 18 décembre 2009 (durée : 53 mn)

 

"Le film retrace l'installation progressive de la terreur en Roumanie, à l'époque stalinienne, telle qu'elle a été décrite par Vladimir Ghika, prince roumain, prêtre du diocèse de Paris et martyr de l'Église catholique. Le film suit le fil d'une correspondance inédite, redécouverte seulement en 2007 : celle des lettres envoyées par Vladimir Ghika à son frère Dimitri, ancien diplomate exilé en Suisse. Vladimir Ghika est mort en prison le 16 mai 1954, à l'âge de 80 ans."

 

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Prayer for asking graces through the intercession

of Blessed Vladimir Ghika

 

Lord, Jesus Christ, Eternal High Priest, look with kindness upon the people of Romania from whose midst you chose Vladimir Ghika.

May his example of faith and love shine ever more brightly amongst us. We pray for the grace … that through the merits and the sanctity of his martyrdom, he may be recognized as a saint. We ask this for your greater glory, you who live and reign for ever and ever. Amen.

Our Father, Hail Mary, Glory be.

 

Prayer-to-Mgr-Vladimir-Ghika-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Or:

 

Lord, Jesus Christ, Eternal High Priest, you sent your apostles and disciples into the whole world to bring the good news of your love to all peoples. At the Last Supper, just before your supreme self-offering for the Salvation of the world, you prayed to your Heavenly Father that your church might become One.

Look with kindness upon the people of Romania from whose midst you chose Vladimir Ghika, noble by birth and noble by vocation. He was your witness throughout the world, confirming his faith in you through his martyrdom, with the zeal of an apostle.

May his example of faith and love shine ever more brightly amongst us. During his earthly life, he accomplished great deeds of charity through your power and brought East and West together in harmony. We pray for the grace that through the merits and the sanctity of his martyrdom, he may be recognized as a saint and that through his intercession, in the near future, all Christians may be united. We ask this for your greater glory, you who live and reign for ever and ever. Amen.

 

Our Father, Hail Mary, Glory be.

 

 Père martyr Vladimir Ghika,parousie.over-blog.fr

 

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Preghiera per ottenere grazie per intercessione

del Beato Mons. Vladimir Ghika

 

Signore Gesù Cristo, Sommo ed Eterno Sacerdote delle nostre anime,

volgi benigno il tuo sguardo verso il popolo in mezzo al quale hai scelto il tuo servo Vladimir Ghika.

Fà che il suo esempio di fede e di amore risplenda sempre più in mezzo a noi e, per i meriti e la santità del suo martirio, concedici la grazia ... affinché egli sia elevato agli onori degli altari a gloria Tua, o Signore, che vivi e regni nei secoli dei secoli. Amen.

 

Padre, Ave, Gloria.

 

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Rugăciunea pentru beatificarea

Mons. Vladimir Ghika

 

Doamne Isuse Cristoase, Marele şi Veşnicul Preot al sufletelor noastre, priveşte cu bunăvointă la poporul român, din sânul căruia l-ai ales pe Vladimir Ghika.

Fă ca exemplul său de credinţă şi de iubire să strălucească tot mai mult printre noi şi dăruieşte-ne pentru meritele şi sfinţenia martiriului său harul... (aici se spune harul cerut), pentru ca el să fie ridicat la cinstea altarelor, spre slava Ta, care vietuieşti şi domneşti în vecii vecilor. Amin.

 

Tatăl nostru...; Bucură-te, Marie...; Slavă Tatălui...

 

Beatification-Vladimir-Ghika--Bucarest-31-aout-2013-parou.jpg

 

sau:

 

Doamne Isuse Cristoase, Marele şi Veşnicul Preot al sufletelor noastre, Tu i-ai trirnis pe apostolii şi discipolii Tăi în lumea întreagă, pentru a duce tuturor oamenilor vestea cea bună a iubirii Tale. În pragul sacrificiului Tău suprem pentru mântuirea lumii, la cina de pe urrnă, Te-ai rugat Tatălui ceresc ca Biserica Ta să fie una.

Priveşte cu bunăvointă la poporul român, din sânul căruia l-ai ales pe Vladimir Ghika - suflet nobil atât din naştere cât şi prin vocaţie. El a dat mărturie despre Tine cu zel apostolic pe toate meridianele pământului şi şi-a pecetluit credinţa neclintită în Tine cu preţul martiriului său.

Fă ca exemplul său de credinţă şi de iubire să strălucească tot mai mult printre noi. Aşa cum în vremea petrecerii sale pământeşti săvârşea, prin puterea Ta, măreţe fapte de binefacere, iar la chemarea Ta îmbina armonios Orientul cu Occidentul, tot astfel acum dăruieşte-ne pentru meritele şi sfinţenia martiriului său harul... (aici se spune harul cerut), pentru ca el să fie ridicat la cinstea altarelor şi să mijlocească într-un viitor cât mai apropiat unirea tuturor creştinilor, spre slava Ta, care vietuieşti şi domneşti în vecii vecilor. Amin.

 

Tatăl nostru...; Bucură-te, Marie...; Slavă Tatălui...

 

Tombe-Vladimir-Ghika-cimetiere-orthodoxe-Bucarest-parousie.jpg

 

 

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 17:46

Clement-Janequin-Messe-La-bataille-Dominique-Visse-parousi.jpg

 Clément Janequin : Messes - La bataille, L'Aveuglé Dieu

 

 

 

 

Partitions - Scores

 

 

 

 

Clement-Janequin-parousie.over-blog.fr.jpg

Clément Janequin

né vers 1485 à Châtellerault (?), Vienne (France)

mort en 1558 à Paris

 

 

 

 

Sainte-Gospa-etoilee-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

 

Alessandro-Allori-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 12:58

Sepulcre-Mariam-Baouardy-Carmel-Bethleem-parousie.over-bl.JPG

Mariam Baouardy

Sœur Marie de Jésus Crucifié

"La petite arabe", "Le lys de Palestine" ("de Galilée", "de l'Orient")

مريم بواردي , الطوباوية مريم بواردي

פרח המזרח , מרים בוארדי , מרים של ישוע הצלוב

מרים מאעבלין , הערביה הקטנה

née le 5 janvier 1846 à Abellin (I'billinאעבלין , إعبلين)

(Galilée, District du Nord, Israël-Golan)

morte le 26 août 1878 à Bethléem (Cisjordanie, Palestine)

Cofondatrice du 1er Carmel en Inde et en Terre Sainte

 

Blason-O.C.D.-Carmel-parousie.over-blog.fr.jpg

 

"L’âme qui espère en Dieu sera, par sa miséricorde,

changée en un beau diamant."

 

"Il n’y a que l’amour qui peut remplir le cœur de l’homme !"

 

"J’ai soif, j’ai soif de Jésus seul ! Bienheureuses les âmes

qui souffrent en secret, connues de Dieu seul !

Comme j’aime une âme souffrant

avec patience, cachée en Dieu seul !

Une fois que tu as donné quelque chose à Dieu,

tu ne dois jamais le reprendre !"

(traduit de l’anglais le 28 août 2013)

 

Sœur Marie de Jésus Crucifiée

 

Soeur-Marie-de-Jesus-crucifie-Amedee-Brunot-parousie.ov.jpg

 

Prières de la Bienheureuse

Marie de Jésus Crucifié

à l'Esprit Saint

 

Esprit-Saint, inspirez-moi ;

Amour de Dieu, consumez-moi ;

Au vrai chemin, conduisez-moi ;

Marie, ma Mère, regardez-moi ;

Avec Jésus, bénissez-moi ;

De tout mal, de toute illusion,

De tout danger, préservez-moi.

 

Venez, ma consolation, venez, ma joie,

venez, ma paix, ma force, ma lumière.

Venez, éclairez-moi pour trouver la source

où je dois me désaltérer.

Une goutte de Vous me suffit

pour me montrer Jésus tel qu’Il est.

 

Source de paix, Lumière, venez m’éclairer.

J’ai faim, venez me nourrir ;

J’ai soif, venez me désaltérer ;

Je suis aveugle, venez m’enrichir ;

Je suis ignorante, venez m’instruire...

Esprit-Saint, je m’abandonne à Vous.

 

Blason-Eglise-grecque-catholique-melkite-parousie.over-blo.jpg

Église grecque-catholique melkite

Melkite Greek Catholic Church

كنيسة الروم الملكيين الكاثوليك

הכנסייה המלכיתית היוונית-קתולית

 

Reliques-Mariam-Baouardy-Malte-2004-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Louange à Dieu de

Sœur Marie de Jésus Crucifié

 

Allons , allons réveiller l’univers !

À l’Amour, mon Amour !

Venez, ô rois de la terre,

Venez , adorons-Le !

Je chante les grandeurs,

La puissance de notre Créateur ;

Venez , adorons-Le !

Car nous sommes l’ouvrage de Ses mains,

Le prix de Son Sang :

Venez, adorons-Le !

Il n’y a pas un Dieu semblable à Lui :

Venez, adorons-Le !

Ne vous arrêtez pas à ce qui est de la terre,

Car tout est néant.

Venez, adorons-Le !

Venez, vous tous qui êtes sur la terre ;

Ne vous arrêtez pas à ce qui est de la terre ,

Car tout n’est que vanité

Et finira en un instant :

Venez, adorons-Le !

Nous ne sommes que voyageurs

Et exilés sur cette terre :

Venez, adorons-Le !

C’est notre Roi , c’est notre Père :

Venez, adorons-Le !

C’est Lui qui a tout créé sur la terre :

Venez, adorons-Le !

Prosternons-nous à Ses pieds,

Donnons-Lui nos cœurs,

Venez, adorons-Le !

Venez Le louer, Le bénir,

Disons de bouche et de cœur :

Il n’y a pas de Dieu semblable à Vous :

Venez, adorons-Le !

Adorons la Trinité qui n’est qu’Un Dieu.

Ô mystère incompréhensible !

Venez, adorons-Le !

Ô Trois immenses qui ne font qu’Un !

Ô puissance !

Venez, adorons-Le !

Car Sa colère est terrible :

Venez, adorons-Le !

L’animal, la bête sauvage

tremblent devant Lui ;

Sa colère fait trembler la terre !

Méchants, venez, adorons-Le !

Sa bonté, sa Miséricorde

Sont pour les justes :

Venez, adorons-Le !

Toute la terre, les bêtes

Se réjouissent dans un profond respect :

Venez, adorons-Le !

 

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Prière à Marie de Sœur Marie de Jésus Crucifié

 

Aux pieds de Marie, ma Mère chérie,

j’ai retrouvé la vie.

Ô vous qui souffrez, venez à Marie !

 Aux pieds de Marie , j’ai retrouvé la vie.

Votre salut et votre vie

sont aux pieds de Marie.

Vous qui dites que je suis orpheline, voyez :

une Mère au plus haut des Cieux.

Heureuse enfant d’une telle mère !

Aux pieds de Marie, j’ai trouvé la vie.

J’habite dans les entrailles de ma Mère ;

j’y trouve mon Bien-Aimé :

Suis-je orpheline ?

Dans le sein de Marie, j’ai trouvé la vie.

 

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Jean-Paul II et Mariam Baouardy

 

"...Cette “petite Arabe” a été un témoin privilégié de Jésus, de l’amour de l’Eglise, de l’action pour la paix. Et vous comprendrez mieux encore le prix que l’Eglise attache à la vie de vos communautés chrétiennes en Terre Sainte et autour de la Terre Sainte.

 

Mariam est le fruit de cette Terre Sainte. En elle, tout nous parle de Jésus. Et d’abord les lieux où elle a vécu : Nazareth, près de laquelle elle est née, Bethléem où elle a consommé son sacrifice, le Mont Carmel, symbole de la vie de prière solitaire qui a fourni le cadre de sa vie religieuse. Mais surtout, elle nous rend proches du Calvaire, puisqu’elle n’a cessé de porter dans sa vie la croix de Jésus, tout en choisissant son nom de crucifié. Les béatitudes trouvent en elle leur accomplissement. A la voir, on croit entendre Jésus nous dire : bienheureux les pauvres, bienheureux les humbles, bienheureux ceux qui ne cherchent qu’à servir, bienheureux les doux, bienheureux ceux qui font la paix, bienheureux ceux qui sont persécutés. Toute sa vie traduit une familiarité inouïe avec Dieu, l’amour fraternel des autres, la joie, qui sont les signes évangéliques par excellence.

 

Sœur Marie de Jésus Crucifié se montre en même temps une fille hors pair de l’Eglise. Elle reflète les différents visages de l’Eglise : l’Eglise grecque-melkite dans laquelle elle a été baptisée et élevée, l’Eglise latine où elle a été initiée à la vie carmélitaine. En dehors de son pays natal, elle s’est insérée dans les communautés chrétiennes du Liban, de l’Egypte, de la France, de l’Inde. Elle a partagé l’ardeur missionnaire de l’Eglise, sa soif d’unité, l’attachement à ses Pasteurs et notamment au Pontife romain Pie IX.

 

Car l’Eglise doit être une dans la diversité et dans la richesse des langues, des cultures et des rites.

 

Enfin, elle qui a été souvent malmenée par les événements et par les gens, elle n’a cessé de semer la paix, de rapprocher les cœurs. Elle se voulait “la petite sœur de tous”. Comme son exemple est précieux dans notre monde déchiré, divisé, qui sombre si facilement dans l’injustice et la haine, sans tenir compte des droits des autres à une existence digne et paisible !..."

 

Extrait du discours du Pape Jean-Paul II aux pèlerins venus pour la béatification de Sœur Marie de Jésus Crucifié, le lundi 14 novembre 1983.

 

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Prière à Sœur Marie de Jésus Crucifié

 

Seigneur, Père de Miséricorde et de toute consolation,

Tu as élevé la Bienheureuse Marie, l’humble fille de Terre Sainte,

à la contemplation des mystères de Ton Fils,

et tu l’as fait témoigner de l’amour et de la joie de l’Esprit Saint.

Accorde-nous, par son intercession,

de partager les souffrances du Christ

afin de pouvoir nous réjouir à la révélation de Ta Gloire.

Nous Te le demandons par Jésus-Christ, notre Seigneur.

 

Traduit d’une prière en anglais, le mercredi 28 août 2013.

 

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MARYAM BAWĀRDĪ

BLESSED MARY OF JESUS CRUCIFIED

"The Little Arab", "the Lily of Palestine"

 

 

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"I thirst, I thirst for Jesus alone! Happy the souls who suffer in secret, known to God alone! How I love a soul suffering with patience, hidden with God alone! Once you have given God something, you must never take it back!"

Blessed Mary of Jesus Crucified

 

 

Mariam the Little Arab

 

 

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Prayers to the Holy Spirit by

 Blessed Mary of Jesus Crucified

 

Holy Spirit, inspire me.

Love of God, consume me.

Along the true road, lead me.

Mary my Mother, look upon me.

With Jesus, bless me.

From all evil, from all illusion,

from all danger, preserve me.

 

Source of peace, Light,

come and enlighten me.

I am hungry, come and nourish me.

I am thirsty, come and quench my thirst.

I am blind, come and give me light.

I am poor, come and enrich me.

 

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Prayer to Blessed Mary of Jesus Crucified

 

God, Father of mercy and all consolation,

you raised Blessed Mary, the humble daughter of the Holy Land,

to contemplation of the mysteries of your Son

and made her witness to the love and joy of the Holy Spirit.

Grant us, through her intercession,

so to share in the sufferings of Christ

that we may rejoice in the revelation of your glory.

We ask this through Christ, our Lord.

 

Louis Massignon and Mariam Baouardy, Blessed Mary of Jesus Crucified

 

 

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BEATIFICAZIONE DI SUOR

MARIA DI GESÙ CROCIFISSO

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Domenica, 13 novembre 1983

 

« “Ascolta, figlia” . . . (Sal 45, 11).

 

1. Oggi la Chiesa applica queste parole del Salmo a suor Maria di Gesù Crocifisso, Carmelitana Scalza, nata nella terra che vide lo svolgersi della vita di Gesù di Nazaret; terra che è situata in una regione che anche in questi giorni continua ad essere al centro di gravissime preoccupazioni e dolorose tensioni.

 

“Ascolta, figlia”. Ecco, nella memoria del Popolo di Dio viene profondamente iscritta la via di suor Maria verso lo Sposo divino. Oggi la Chiesa la incorona con l’atto di beatificazione. Tale atto vuole rendere testimonianza alla speciale “bellezza” spirituale di questa figlia della Terra Santa; una “bellezza” che è maturata nel bagliore del mistero della Redenzione: nei raggi della nascita e dell’insegnamento, della croce e della risurrezione di Gesù Cristo.

 

La liturgia dice alla nuova Beata: “Egli è il tuo Signore: prostrati a lui” (Sal 45, 12).

 

E allo stesso tempo con le parole del medesimo Salmo la liturgia manifesta la gioia per l’elevazione agli altari dell’umile Serva di Dio.

 

“La figlia del re è tutta splendore / gemme e tessuto d’oro è il suo vestito . . .” (Sal 45, 14): tessuto d’oro della fede, della speranza e dell’amore; delle virtù teologali e morali che essa esercitò in grado eroico come figlia del Carmelo.

 

2. In quest’Anno che la Chiesa vive come Giubileo straordinario della Redenzione, molte volte ci siamo riuniti attorno a figure che hanno raggiunto la gloria degli altari. È un segno particolare della inesauribile potenza della Redenzione, che opera nelle anime dei Servi e delle Serve di Dio, permettendo loro di proseguire tenacemente sulla via della vocazione alla santità.

 

Questa vocazione ha il suo eterno inizio nel disegno salvifico della santissima Trinità, di cui parla la seconda lettura della Messa: “Poiché quelli che egli da sempre ha conosciuto li ha anche predestinati ad essere conformi all’immagine del Figlio suo, perché egli sia il primogenito tra molti fratelli; quelli poi che ha predestinati li ha anche chiamati; quelli che ha chiamati li ha anche giustificati; quelli che ha giustificati li ha anche glorificati” (Rm 8, 29-30).

 

In questa grandiosa visuale paolina noi penetriamo, per così dire, nell’intimo stesso del pensiero divino, cogliendo in qualche modo la “logica” del piano della salvezza, nel concatenarsi delle misteriose azioni che conducono alla sua piena attuazione. Così dunque la vocazione alla santità è l’eterno disegno di Dio nei riguardi dell’uomo: nei riguardi, oggi, della nostra sorella Maria di Gesù Crocifisso.

 

3. La vocazione alla santità, inoltre, è un frutto della rivelazione e della conoscenza. Ne parla con parole penetranti l’odierno Vangelo. Dice Gesù: “Ti benedico o Padre, Signore del cielo e della terra, perché hai tenuto nascoste queste cose ai sapienti e agli intelligenti e le hai rivelate ai piccoli. Sì, o Padre, perché così è piaciuto a te. Tutto mi è stato dato dal Padre mio; nessuno conosce il Figlio se non il Padre, e nessuno conosce il Padre se non il Figlio e colui al quale il Figlio lo voglia rivelare” (Mt 11, 25-27).

 

La vera sapienza e intelligenza suppone la “piccolezza”, intesa come docilità allo Spirito Santo. Con essa sola è possibile, nel Figlio, per il Figlio e col Figlio, conoscere i misteri del Padre, che restano invece ignoti ai sapienti e intelligenti di questo mondo, accecati dalla stoltezza e superbia (cf. 1 Cor 1, 18-21).

 

La vocazione alla santità viene attuata da quei “piccoli” del Vangelo che con tutto il cuore accettano la Rivelazione divina. Grazie a ciò “conoscono il Figlio”, e grazie al Figlio “conoscono il Padre”.

 

Tale conoscenza infatti è, al tempo stesso, l’accettazione della vocazione: “Venite a me . . . Prendete il mio giogo sopra di voi e imparate da me . . .” (Mt 11, 28-29).

 

Ed ecco che si va a Cristo proprio come a lui è venuta suor Maria di Gesù Crocifisso, cioè prendendo sopra di sé il suo giogo, imparando da lui, perché è mite e umile di cuore, e trovando ristoro per la propria anima (cf. Mt 11, 28-29).

 

4. E tutto ciò è opera dell’amore. La santità si appoggia, prima di tutto, sull’amore. È il suo frutto maturo. E nella liturgia odierna, in modo particolare, è esaltato l’amore:

 

- “l’amore, forte come la morte”;

 

- “l’amore che le grandi acque non possono spegnere”;

 

- “l’amore, in cambio del quale bisogna dare tutte le ricchezze della propria casa” (cf. Ct 8, 6-7).

 

Così ne parla l’autore del Cantico dei cantici. E san Paolo, nella lettera ai Romani, insegna che “tutto concorre al bene di coloro che amano Dio” (Rm 8, 28). Proprio questa cooperazione traccia la via della santità, direi, giorno per giorno, per tutta la vita. Su questa via si realizza la santità come eterna vocazione di coloro “che sono stati chiamati secondo il disegno di Dio” (cf. Rm 8, 28).

 

5. Le letture della Liturgia odierna sono uno splendido commento alla vita di suor Maria, nata vicino a Nazaret e morta nel Carmelo di Betlemme a 33 anni. Il suo amore per Cristo è stato forte come la morte; le prove più dolorose non lo hanno spento, ma al contrario lo hanno purificato e irrobustito. Essa ha dato tutto per questo amore.

 

L’intera vita della piccola araba, colma di straordinari doni mistici, è stata, nella luce dello Spirito Santo, la risposta cosciente e irrevocabile ad una vocazione di santità, vale a dire a quel progetto eterno di salvezza, di cui parla san Paolo, che la misericordia divina ha stabilito per ciascuno di noi.

 

Tutta la sua vita è frutto di quella suprema “sapienza” evangelica della quale Dio si compiace di arricchire gli umili e i poveri, per confondere i potenti. Dotata di grande limpidezza d’animo, di una fervida intelligenza naturale e di quella fantasia poetica caratteristica dei popoli semitici, la piccola Maria, non ebbe l’opportunità di accedere ad alti studi, ma ciò non le impedì, grazie alla sua eminente virtù, di essere ripiena di quella “conoscenza” che ha il massimo valore, e per donarci la quale Cristo è morto in croce: la conoscenza del Mistero Trinitario, prospettiva tanto importante in quella spiritualità cristiana orientale, nella quale la piccola araba era stata educata.

 

6. Come si legge nel Decreto canonico di beatificazione, “l’umile serva di Cristo, Maria di Gesù Crocifisso, appartenendo per stirpe, rito, vocazione e peregrinazioni ai popoli dell’Oriente ed essendone in qualche modo rappresentante, è come un dono fatto alla Chiesa universale da coloro che, nelle misere condizioni di lotta e di sangue nelle quali stanno versando, specialmente ora ricorrono con grande fiducia dell’animo alla sua fraterna intercessione, nella speranza che anche grazie alle preghiere della Serva di Dio vengano finalmente restituite la pace e la concordia in quelle terre, dove “il Verbo si è fatto carne” (Gv 1, 14), essendo egli stesso la nostra pace”.

 

La Beata Maria è nata in Galilea. Per questo il nostro pensiero orante vuole andare oggi in modo speciale alla Terra dove Gesù ha insegnato l’amore ed è morto perché l’umanità avesse la riconciliazione. “Quella Terra - come ricordavo già in altra occasione - vede, da decenni, due popoli contrapposti in un antagonismo finora irriducibile. Ognuno di loro ha una storia, una tradizione, una vicenda propria, che sembrano rendere difficile una composizione” (Giovanni Paolo II, Allocutio occasione oblata orationis dominicae Angelus Domini habita, 5, domenica 4 aprile 1982: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, V/1 [1982] 1110).

 

Oggi più che mai le minacce che incombono ci sollecitano a fare dell’amore e della fratellanza la legge fondamentale dei rapporti sociali e internazionali, in uno spirito di riconciliazione e di perdono, prendendo ispirazione dallo stile di vita, del quale la Beata Maria di Gesù Crocifisso è di esempio non solo per il suo popolo, ma per il mondo intero. Questo nuovo stile di vita possa darci una pace fondata non sul terrore, ma sulla reciproca fiducia.

 

7. Ci rallegriamo oggi presso l’altare della Confessione di san Pietro per la beatificazione di suor Maria. Iscriviamo questa gioia della Chiesa nel conto dell’Anno Giubilare della Redenzione. Lodiamo insieme con Cristo il Padre perché agli occhi dell’anima di suor Maria di Gesù Crocifisso ha rivelato il mistero della verità e dell’amore e l’ha resa partecipe della gloria del suo Regno.

 

Preghiamo col Salmista la nuova Beata perché il Signore conceda pace alla sua terra: “Domandate pace per Gerusalemme: sia pace a coloro che ti amano, sia pace sulle tue mura, sicurezza nei tuoi baluardi. Per i miei fratelli e i miei amici io dirò: “Su di te sia pace!”. Per la casa del Signore nostro Dio, chiederò per te il bene” (Sal 122, 6-9). »

 

© Copyright 1983 - Libreria Editrice Vaticana.

 

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Beata María de Jesús Crucificado

"La arabita"

 

La cicatriz tenía un largo de 10 cm y una profundidad de 1 cm, examinada por un prestigioso médico, este le había dicho a la Maestra de Novicias que desde un punto de vista natural ella no podía estar viva". Esta cicatriz en su cuello se convirtió en el signo exterior de su amor por la Santa Iglesia.

 

VOCACIÓN

Mariam se pone a servir primero en Alejandría, después en Jerusalén, en Beirut, aquí conoce a las monjas de San José que la llevarán a Marsella, en esta ciudad en mayo de 1865 ingresa en las Hermanas de San José de la Aparición, pero en 1867, siendo aún postulante y por los hechos extraordinarios de su vida, la juzgaron más apta para la vida contemplativa, por lo que la despidieron. Esto la llevará al Carmelo. Así se cumple lo que le dijo la Virgen: "Serás primero hija de San José y después de Santa Teresa de Jesús". El 29 de marzo de 1867 por primera vez tuvo los estigmas.

 

Al Carmelo ingresará junto con la Maestra de Novicias de las Hijas de San José que la acompaña en su entrada (esta madre se quedó admirada y prendada de Mariam), viste el hábito en el Carmelo de Pau (Francia) el 27 de julio de 1867.

 

Su profesión la hará como hermana lega, su humildad es verdaderamente impresionante. Van a ser continuos los éxtasis, raptos, visiones, profecías. Pero la batalla fue muy grande. Llega a estar oprimida por el diablo. Ella se aclama al Señor y Dios permite que su Angel de la Guarda se "posesione" de ella. Tiene desde muy niña una gran familiaridad con su Angel de la Guarda al que llama Juan Jorge. Este, en cierta ocasión, se le aparece junto al Santo Sepulcro en Jerusalén y la invita para que haga junto con él un voto de virginidad al Señor (Aquí vemos como nuestro Angel Custodio nos invita siempre para que hagamos buenas cosas en la santificación de nuestras almas y en el servicio de Dios). El Angel de Mariam la acompañará siempre a lo largo de su vida, haciéndose visible muchas veces como un joven hermoso y admirable que la invita a la virtud.

 

El 21 de Agosto de 1870 partió para Mangalore (India), donde el vicario apostólico Efrén M. Garrelon quería fundar el primer monasterio de clausura en la India. En Mangalore, Mariam hará su profesión el 21 de noviembre de 1871 y tomará como director espiritual al mismo vicario apostólico.

 

Mariam, al entrar al Carmelo, toma el nombre religioso de MARIA DE JESUS CRUCIFICADO, nombre que contiene sus grandes amores: Jesús, María y la Cruz. Esta cruz la acompañará todos los días de su vida y se hará especialmente pesada en la India. Su alma va a ser probada y purificada por Dios. Como su Santo Padre Juan de la Cruz, va a sufrir la "persecución de los hombres".

 

La persecución se origina a consecuencia de algunas gracias extraordinarias que se manifiestan y que escapan a toda explicación humana. Nadie comprende y entiende lo que le ocurre a Mariam, piensan que esta movida por el Poder de las Tinieblas, esta tormenta es tan fuerte que Mariam, en septiembre del año 1872, debe regresar a su Carmelo de Pau (Francia). Mariam no juzga a sus semejantes, ve que el Señor los utiliza como un suave instrumento para hacerla más grata a Dios.

 

Nuestro Señor le pide un Carmelo en Tierra Santa, en Belén, donde David pastoreaba su rebaño de ovejas. El Señor le revela hasta las medidas y proporciones del monasterio. Tendrá 3 torreones circulares en honor de la Stma. Trinidad. La adquisición de terreno es providencial, igual que la construcción, en todo se ve que la mano de Jesús está allí, en esa fundación. El Señor le promete que todo lo que las Carmelitas pidan en ese "Palomarcito de la Virgen" (Así llamaba Santa Teresa a sus monasterios), se concederá... Ese Carmelo tiene una fuerza especial. Se inaugura en 1876 y Mariam trabajó personalmente en la construcción.

 

Tenía en proyecto fundar otro Carmelo en Nazaret pero, trabajando en las obras del Carmelo de Belén, tiene una caída que la llevará a la muerte pocos meses antes de cumplir los 33 años de edad.

 

En presencia del Obispo pide perdón por sus faltas a la comunidad, ya en la última noche le traen la comunión, la invocación "Mi Jesús misericordia" le fue sugerida. Ella responde : "Oh sí, misericordia". Estas fueron sus últimas palabras. Besa la Cruz, le dan la absolución y muere. Fallece el 26 de agosto de 1878 en medio del dolor de sus hermanas de comunidad. Pero desde el Cielo asistirá a la fundación del Carmelo de Nazaret, que tanto la ilusionaba.

 

El 13 de octubre de 1983 Juan Pablo II la eleva a la gloria de los altares.

 

Actualmente parte de sus restos descansan en el Carmelo de Belén, así como también los restos de su Director Espiritual, el Padre Estrate y los de su bienhechora.

 

Dones extraordinarios

Recordamos que los dones extraordinarios no son el fundamento de la santidad. Pero vale mencionarlos ya que demuestran las maravillas que Dios puede hacer en un alma.

 

-Los éxtasis comenzaron a suceder desde pequeña y desde su entrada en la vida religiosa fueron más frecuentes. Ella dijo: "hay veces que no puedo hacer absolutamente nada, no importa lo que haga para prevenirlos, soy transportada cuando menos lo pienso, en otros momentos, puedo distraerme un poco en orden a no irme"; "siento como si el corazón se me abriera, como si hubiera una herida y tengo la certeza y la impresión de que Dios se mueve en mí"; " prestemos atención a las pequeñas cosas, todas las cosas son grandes ante Dios, denle a El todas las cosas". A la simple palabra de la Superiora para que retornara del éxtasis lo hacía inmediatamente.

 

- Levitaciones fueron verificadas por primera vez el 22 de junio del año 1873 en el jardín del Carmelo de Pau, notando su ausencia en la cena, la Maestra de novicias comenzó a buscarla, otra Hermana escuchó una canción: "¡Amor, Amor!", miró hacia arriba y vio a la "pequeña" balanceándose sin ayuda en la cima de un árbol de lima. A la simple palabra de la Maestra, por obediencia descendió con "un rostro radiante". Fueron ocho las levitaciones contadas

 

- Estigmas. Los recibió cuando era postulante en el Convento de San José, en Mayo del año 1867. El Padre Lazare, Carmelita y su director en Mengalore, examinó los estigmas. De su reporte sacamos lo siguiente: "Las manos estaban inflamadas en la parte de las palmas y las heridas estaban abiertas, alrededor de las heridas había sangre coagulada, ya que la herida comenzaba a abrirse días antes… lo mismo sucedía en los pies". Nos cuenta la Maestra de Novicias del Carmelo de Belén respecto a este fenómeno, en el año 1876: "Estaba quejándose y temblando en lo profundo de su cuerpo, partía el corazón verla de esta manera, usualmente repetía estas palabras: "¡Mi Dios, no me abandones, mi Dios ofrezco todo esto por Ti! ¡Perdón, mi Dios, perdón! A las 2.15 comenzaba la dolorosa agonía… después de las 3.15 hablaba nuevamente: "¡Ten piedad de mí, llámame hoy, llámame así puedo dejar esta tierra!

 

- Don de Profecía (Tiene muchas profecías sobre la Iglesia, sobre Francia, incluso anunció un atentado contra S.S. León XIII que gracias a ella fue evitado).

 

- Experimentó la Transverberación del Corazón (como su Madre Santa Teresa de Jesús), herida de amor en el Corazón por su Esposo. Cuando murió sacaron el corazón de Mariam para llevarlo al Carmelo de Pau, y vieron la herida física. (El corazón de Mariam, que se encontraba incorrupto, fue robado de su relicario en la capilla del Carmelo de Pau y fue lanzado al río, por lo que hemos perdido esta preciada reliquia. El Carmelo de Pau cerró en la década de 1960.)

 

- Tiene una preciosa doctrina sobre el Espíritu Santo. A pesar de que ella no tenía estudios y en sus escritos aparecen muchas faltas de ortografía, su doctrina del Espíritu Santo parece que la ha escrito el mejor de los teólogos. Sin duda es inspiración Divina.

 

- Otros muchos dones y carismas como visiones de su Angel de la Guarda, etc.

 

Destaca en su personalidad su gran humildad y sencillez. Tenía un gran don para aconsejar a las almas y explicar la teología con una cristalina transparencia, fruto de su fe y sobre todo del amor que la consumía.

 

Se ejercitó de continuo en las virtudes más sólidas y seguras, como son la humildad y la obediencia. Así venció al obsesivo poder que el demonio que quería dominarla.

 

Como Carmelita lleva una vida de ocultamiento, imitando a la Virgen en su silencio... Esto have que para no llamar la atención en 1876 le pide al Señor con mucha insistencia que las señales externas de los estigmas desaparezcan, aunque no la participación interna en los dolores del Señor que provocan estos estigmas y que la ocasionarán muchos dolores, tanto físicos como morales (estos últimos son siempre más duros y difíciles de llevar).

 

Fuentes: Vidas Santas.

 

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Beata María de Jesús Crucificado

"La arabita"

 

Nacida en Abellin, Galilea, cerca de Nazaret, árabe.

Es agredida por su fe y la dan por muerta.

 

Beatificada por Juan Pablo II en el año 1983.

 

Mariam es un extraordinario ejemplo de los cristianos del Medio Oriente que oran y sufren con una fe inquebrantable en Jesús. Su mensaje y espiritualidad es para todos.

 

El Padre Brunot, en su libro "Mariam, la pequeña Arabe", sintetiza las claves de su santidad: "La vida de María fue marcada por tres consignas muy importantes, que en realidad son las que constituyen el milagro de su vida: la conciencia de su miseria, el ardiente deseo de la Voluntad Divina, la primacía del amor."

 

Nacimiento

Ya su nacimiento tiene mucho de "prodigioso". Sus padres ancianos viven muy cerca de Nazaret, en Abellin, y desean tener descendencia pero no pueden. Son de raza árabe, profundamente católicos del rito Greco-Católico (no todos los Arabes son musulmanes, existe una pequeña minoría de Cristianos Arabes en Israel, el Líbano, Siria, Irak y Egipto). Su fe es inquebrantable. Tienen una gran devoción a San José y, siendo ya ancianos, van en peregrinación a Belén pidiendo a San José que les conceda descendencia. Los Santos nunca desatienden nuestras peticiones, sobre todo cuando son justas, las hacemos con profunda fe aceptando siempre en último término la Voluntad de Dios, y son para mayor gloria de Dios y bien de las almas. San José no se deja vencer en generosidad y no sólo dará un hijo a este matrimonio sino dos: Mariam y Pablo.

 

En muchos países es en la Epifanía (Reyes Magos) que nos hacemos regalos. Pues Mariam vino como un regalo, naciendo el 5 de enero de 1846 (Víspera de la Epifanía del Señor, fiesta muy celebrada en Oriente). Ella es el gran regalo de Dios a su Iglesia y a sus padres. Nace en Abellin, Galilea, pueblo pequeño entre Nazaret y Jaffa. En la pequeña Iglesia parroquial de rito Greco-católico se conserva la pila donde fue bautizada.

 

Su vida va a ser todo un prodigio de la providencia divina. Si no fuera por la seguridad que nos da el hecho de que esta beatificada, pensaríamos que son increíbles las cosas que de ella nos cuentan sus biógrafos y las personas que con ella convivieron, especialmente sus hermanas religiosas.

 

Cuando Miriam tenía solo 3 años de edad queda huérfana con su hermanito Pablo. Como es costumbre entre las familias del Medio Oriente, los niños son repartidos entre sus parientes. Mariam irá con unos tíos a Alejandría de Egipto y ya no volverá a ver nunca más a su hermano. En Alejandría hará su primera comunión.

 

JUVENTUD

Los prodigios y las señales extraordinarias empiezan a producirse en la vida de Mariam. Durante el tiempo que está en casa de sus tíos se da el caso de que envían unos pescados con veneno, Mariam lo anuncia y no le hacen caso, pero ella insiste y pide que se lo den a un perro para hacer la prueba y el perro se muere. En Mariam todos van descubriendo que existe algo que atrae y es sobrenatural.

 

Mariam va creciendo junto a sus tíos y va surgiendo en ella un impulso muy fuerte de consagrarse a Dios. Sus tíos tienen para ella otros pensamientos, como es costumbre en Oriente (los familiares son los que eligen el estado de vida y el cónyuge. Prometen a Mariam con un joven, pero ella, para no comprometerse con otra persona más que Jesucristo, se corta el pelo. Esto es una ofensa en Oriente contra la familia del prometido. El día en que van hacer oficial el compromiso aparece Mariam en este estado, su tío se enfada profundamente con Mariam, el joven y su familia se marchan. Desde entonces se have muy difícil para Mariam la convivencia en casa de sus tíos, lo que have que huya de la casa sin dar noticia de su paradero.

 

Una familia amiga de Mariam, de religión musulmana, la acoge en su casa al huir de la de su tío. El padre de familia le dice que los cristianos son malos, que mire lo que han hecho con ella sus tíos, que se convierta a la religión musulmana. Entonces Mariam have una confesión de fe diciendo que Jesucristo es el Dios Verdadero, que existe desde siempre, Señor de la historia y del mundo, el Unico que nos salva. El musulmán, en un arrebato de ira, le corta el cuello con una cimitarra y, dándola por muerta, la tiran en un descampado fuera de la ciudad.

 

El martirio tomó lugar el 7 de septiembre del 1858. Años más tarde a Mariam se le revela en una visión que estuvo clínicamente muerta: "Me encontré en el Cielo. Vi a la bendita Virgen Maria, a los ángeles y los santos recibiéndome con gran amabilidad, también vi a mis padres en su compañía. Vi el brillante trono de la Santísima Trinidad y a Cristo Jesús en su Humanidad. No había sol, ni lámparas pues todo era brillante, con luz. Luego alguien me dijo: "Tu eres una virgen, pero tu libro no ha terminado".

 

Al volver en sí se encontró en una gruta, allí fue asistida por una mujer celestial de hábito azul (La Virgen María). La Virgen le profetiza que será primero hija de San José y después de Santa Teresa de Jesús. Le manda a un sacerdote que la orienta... Mas tarde, en 1874, en la Fiesta de Nuestra Señora de la Natividad, dijo en un éxtasis: "En este mismo día estuve con mi Madre. En este misma día consagré mi vida a María. Alguien me cortó el cuello, y al día siguiente María cuidó de mí."

 

Fuentes: Vidas Santas.

 

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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 14:53

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Caterina Volpicelli

née le 21 janvier 1839 à Naples (Napoli, Italie)

morte le 28 décembre 1894 à Naples

Fondatrice de la Congrégation des Servantes du Sacré-Cœur

Ancelle del Sacro Cuore di Santa Caterina Volpicelli (A.S.C.V.)

 

Blason-Naples-Stemma-Napoli-parousie.over-blog.fr.png

 

Prière à Sainte Catherine Volpicelli

 

Très Sainte Trinité,

Nous Te rendons grâce pour les dons spirituels

que Tu as accordés à Sainte Catherine Volpicelli.

Permets-nous de vivre saintement comme elle,

d’imiter ses vertus et de chérir ses amours :

Jésus-Eucharistie,

la Très Sainte Vierge Marie

et le salut des âmes.

Nous Te prions, par son intercession,

de nous accorder la grâce

que nous Te demandons…….

 

3 "Gloire au Père"

 

Sainte Catherine Volpicelli,

prie pour nous.

 

Traduit de l’Italien, le 22 août 2013.

 

 

Eglise-de-la-Visitation-Jerusalem-Israel-parousie.over-bl.jpg

 

 

Prière à Sainte Catherine Volpicelli

d’après la collecte

 

Dieu tout-puissant et éternel,

qui as manifesté à Sainte Catherine Volpicelli

les richesses insondables du Christ,

accorde-nous, par son intercession,

de puiser dans le Cœur de Ton Fils

l’immense Grâce de Ton Amour,

et de servir nos frères avec joie.

Par Ton Fils Jésus-Christ,

notre Seigneur, qui est Dieu,

qui vit et règne avec Toi,

dans l’Unité du Saint-Esprit,

pour les siècles des siècles.

Amen.

 

Traduit de l’Italien, le 22 août 2013.

 

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Preghiera di intercessione a

Santa Caterina Volpicelli

 

Santissima Trinità,

Ti ringraziamo per i doni spirituali

concessi a santa Caterina Volpicelli.

Donaci di vivere in santità come lei,

di imitarne le virtù e

di avere a cuore i suoi amori:

Gesù Eucaristia, Maria Santissima

E la salvezza delle anime.

Ti preghiamo, per sua intercessione,

di concederci la grazia

che Ti domandiamo …

 

Gloria al Padre (3 volte).

 

Santa Caterina Volpicelli,

prega per noi.

 

 

Litanie Volpicelliane

 

 

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Frasi di Santa Caterina Volpicelli

 

“Incamminiamoci con Gesù, che ha faticato, penato, agonizzato fra gli stenti della povertà, delle privazioni, dell’esilio, delle umiliazioni, delle contraddizioni, delle tentazioni, dei travagli della sua vita apostolica, esposto all’odio, alle malvagità, alla persecuzione dei suoi nemici, fino a morire dopo tanti tormenti sulla croce.”

 

“Portate sempre la croce di Gesù in unione con Lui, secondo le sue divine intenzioni ed amatela quale vero pegno di salute e di vita eterna.”

 

“Il verbo Divino incarnò l’umana natura per farsi simile all’uomo, piccolo, debole, infermo, impotente. Volle sperimentare tutte le umane miserie, tranne il peccato.”

 

“Abbiamo avuto da Dio una Madre tutta misericordi, perché non dobbiamo sperare? Coraggio e fiducia…Maria ci tende le braccia, per condurci a Gesù, di cui fa a noi volgere gli occhi misericordiosi, e noi ripetiamoglielo spesso: O Maria, fa’ volgere a noi gli occhi del Figlio tuo!”

 

“Gesù vuole essere aiutato a portare la Croce non come il Cireneo per forza; ma per amore, dobbiamo aiutarLo col sopportare con pazienza tutte le molestie del nostro prossimo, aiutandolo nei suoi bisogni corporali e spirituali. L’amore rende dolce la Croce perché è stata santificata dal Corpo adorabile del nostro Salvatore Gesù.”

 

“Guardate Dio solo ed Egli solo scolpirà nell’anima nostra la sua immagine.”

 

“Se volete la pace, amate la croce e sia essa il vostro appoggio. Non ha motivo di temere chi cammina per la via della croce, guidate per mano dello Sposo Crocifisso.”

 

“Non sterili lacrime di compassione, ma possa il mio debole sacrificio ridondare in benedizione sulla Chiesa, sulla società e sui poveri peccatori, nei fratelli.”

 

“O mio Gesù, ho purtroppo in me la facile disposizione a tradirti, a gettarmi in un precipizio di miseria e di superbia. Difendimi, salvami per carità dai miei maledetti nemici: l’amor proprio e l’orgoglio.”

 

“Se Gesù è povero e nudo, come mi stringerò a Lui senza aspirare alla più stretta povertà e privazione?”

 

“Se lo Sposo Re è crocifisso come potrà la sposa ancella non lasciarsi inchiodare e crocifiggere la volontà e il libero arbitrio?”

 

“Il mondo è divenuto un vasto calvario dove non si fa che crocifiggere il nostro caro Gesù e in questo tempo, poi, si moltiplicano i crocifissori: il vostro dono sia la croce! Per essa farete regnare Gesù nei cuori altrui.”

 

“Gesù vi chiede… un ultimo sguardo morto fra braccia della Madre desolata che ne osserva minutamente tutte le ferite e tutta sostiene nel suo cuore addolorato la trafittura del costato ricevuta dal suo Divin Figlio con estrema e oltraggiosa crudelà…Ricordate che Dio permise che la lancia del soldato ferisse al cuore Gesù per mostrarci la piaga invisibile fatta dell’amore, nella quale ci invita a rifugiarci, e ci offre il perdono chiedendoci il ricambio di amore.”

 

“Non potremo mai essere ammesse alla partecipazione del gaudio e della gioia eterna, se prima non avremo partecipato alla crocifissione e alla umiliazione di Gesù Cristo.”

 

“Cristo ha voluto assoggettarsi a tutte le nostre miserie e pene, da noi meritate, fino alla morte di croce, per dare a noi una vita eterna di gaudio e di gloria.”

 

 

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"Preghiamo Maria SS. che ci tenga sempre custoditi nel suo Cuore Immacolato e prevenga e segua ogni nostro passo con la sua materna benedizione, formandoci a gusto del suo Divino Figlio e rendendocelo sempre propizio. Ricordiamo che i suoi trionfi sono nostri, esultiamo e rallegriamoci in Lei, glorificando tutta la Triade augustissima della grandissima gloria che le ha concesso, ed Ella fedelmente ha restituito a Dio. Però non perdiamo di vista che cosa la condusse a quel grado di santità e di gloria: la conformità perfetta col suo Divino Figlio Gesù e la identificazione in Gesù ai voleri altissimi del Divin Padre.

La SS. Vergine ci impetri sempre dal Padre, dal Figlio e dallo Spirito Santo le più ampie benedizioni, che si riversino sulle nostre famiglie e su quanti per qualsiasi motivo ci appartengono."

 

"Noi ci dobbiamo presentare sempre in uno-cuore a Gesù Sacramentato, per rendere a Lui più gradita, dolce e giuliva la nostra compagnia. Per fare a Gesù maggior delizia, andiamo sempre a Lui in uno-cuore. Da sole siamo troppo meschine a far compagnia al Signore. Ci chiamiamo in aiuto le une le altre, come affezionatissime figlie e sorelle in uno-cuore; ed Egli trova più motivo di dilettarsi nella sua dilezione dell’uno-cuore."

 

"La sostanza della devozione al S. Cuore è l’amore. Anime amanti del S. Cuore, giacché avete trovato in questa devozione un tesoro inesauribile, non lo nascondete sottoterra; datelo ad interesse, scopritelo a tutti, più lo dividerete più diventerete ricche, non bisogna goderlo ed amarlo solo per proprio interesse. Tutto è scritto a carattere indelebili in quel Cuore Divino. Gesù ci invita al lavoro ed al sacrificio mostrandocelo consumato sulla Croce e perpetuamente immolato sui nostri altari, e proponendoci lo stesso suo gaudio, cioè, la gloria del Padre, la salvezza delle anime, il possesso e il godimento di Dio nella beata eternità."

 

"Abbiamo gettato lo sguardo nell’abisso infinito del tuo Cuore, che contiene il fuoco divorante del tuo amore. Amore che parte dall’alto come forza travolgente, luce e calore, relazione vitale. Pienezza dell’Essere che si riversa su coloro che sono. Gratuità che ama anche chi non merita di essere amato."

 

"Amore che scende attratto dalla mancanza di vita. Amore immotivato, libero, spontaneo, che rende preziose le creature che ami. Amore federe che ama sino alla fine! Gesù, Uomo vero, ti sei fatto simile a noi per divinizzarci, renderci simili a te."

 

"Solo il simile conosce il simile. Chi non ama non conosce. Conoscere è vivere. Non amare è morire. Amore sei tu, Figlio inviato nel mondo per darci la vita. Amore preveniente e sconvolgente!"

 

"Amore che bussi alla porta di ciascuno e non sei contento finché non ti apre. “Cuore inquieto” che non ha pace finché non trova risposta nel nostro cuore."

 

"Ascoltiamo i lamenti del nostro Divin Salvatore e consoliamolo! Dividiamo le sue pene, sposiamo i suoi interessi, facciamoci tutte a tutti per guadagnare tutti a Gesù Cristo. Dimentichiamo noi stessi, abbandoniamoci al suo amore, crediamo nel suo amore, sacrifichiamoci all’Amore, al suo Divin Beneplacito, e cominceremo nell’esilio a pregustare le dolcezze della Patria!

Buona Quaresima! Possiamo presto incenerirci di amore, ed in questo fuoco divino restar consumati la memoria, l’intelletto e la volontà."

 

"Vi raccomando di contentare i desideri di Gesù di essere adorato ed amato nel Divino Sacramento dell’Eucaristia che è stato l’ultimo tratto del suo Amore invincibile. Egli è là sempre con noi amico perfetto, fedele, onnipotente, che desidera di farci grazie, anche più che noi desideriamo di riceverle.

L’Amore di Gesù in Sacramento, dono sommo del Suo Cuore Divino, vi bruci il cuore, e sia tutto il vostro sollievo in questa valle di lacrime! Il vostro buon Angelo vi guidi presso il Tabernacolo in spirito incessantemente, ed Egli vi sostituisca quando l’adempimento dei vostri doveri, assorbiscono le vostre facoltà intellettuali. L’Angelo vostro presenti ed offra di continuo il vostro cuore al Dolce Gesù, Prigioniero di amore, per tenerlo costantemente legato al Suo Cuore Divino."

 

 

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"Nel fare l’Adorazione non trascurate di offrire al Divino Padre il Cuore SS. Di Gesù in apparecchio, soddisfazione e ringraziamento delle vostre orazioni e voi umiliatevi in pace dei difetti che in essa scorgete; fate qualche ammenda onorevole, offritela per la conversione dei peccatori e quindi versate nel Divino Cuore le vostre miserie dicendo: O amor mio tanta miseria vi muova a pietà e non a sdegno."

Esercitatevi poi in questi atti di riparazione, adorate e ringraziate il Divino Cuore:

- Per coloro che l’oltraggiano negando la Sua Reale Presenza nel SS. Sacramento.

- Per coloro che lo ricevono sacrilegamente.

- Per la freddezza dei cristiani che trascurano la S. Comunione e fanno il precetto pasquale solo per rispetto umano.

 

"Quando vi pare necessario avere uno a cui confidare le vostre pene andate ai piedi di Gesù Sacramento, sia pure per pochi momenti.

Non c’è dolore che non trovi il suo conforto ai piedi di Gesù Sacramentato. Gesù è là nel Tabernacolo, se la croce è pesante, se il calice è troppo colmo di fiele accostatevi un po’ a Lui e la sua voce incantevole che sarà per voi più dolce del miele vi dirà: coraggio lassù non più tristezza, io sostengo la tua debolezza e son qui per te, non piangere più."

 

"Ricordiamo che un Fiat di umile sottomissione trasse nel seno di Maria il Verbo di Dio. Non altrimenti potremo attirarlo noi nei nostri cuori. Questo Fiat ripetuto in tutte le circostanze della vita e specialmente nelle avversità ci farà attirare da Gesù la grazia di vivere Egli in noi, e di comunicare per Esso la sua vita divina alle anime. O grazia! Che la SS. Vergine ci ha meritata con la sua umiltà.

L’augurio che vi faccio e che chiederò alla nostra cara Madre Immacolata è che vi impetri con tutta l’efficacia e tenerezza di un cuore di Madre, cioè la grazia di una perfetta docilità e arrendevolezza della volontà vostra alla Volontà SS. di Dio."

 

"Riducete tutti i vostri esercizi ad amare, cercando di fare in tutto, per puro amore quello che più piace a Gesù. Sia immensa la vostra fede nell’Amore che ci comunica l’essere, il movimento, la vita, e nel quale tutto possiamo. Abbiate con Gesù unità di amore, di aspirazioni, di interessi, di sentimenti, di amicizia, di dolori e di sacrifici.

Persuadiamoci, che in tutto Dio attende la nostra piccola cooperazione, ed Egli poi benedice al centuplo da quello che è. Una buona opera fatta bene e con tranquillità di spirito, vale più che molte fatte con precipitazioni ed affanno."

 

"Fate tutto con amore e diligenza, ma senza ansietà, e mentre con l’abnegazione e generosità vi studierete superare tutte le difficoltà che oppongono al bene il mondo ed il demonio, vi rassegnate tranquillamente alla Volontà SS. di Dio negli impedimenti che Egli stesso permette.

Fiducia grande in quel Cuore Divino dobbiamo avere e Gesù opererà in noi e con noi. Ci ha amato fino a darci tutto se stesso; ha sete di cuori che ricambiano il suo Amore. La maggioranza lo tratta male, a noi tocca riparare, compensarlo, consolarlo con le prevenzioni e le delicatezze d’amore.

Preghiamo la Madonna che ci disponga a meditare i divini misteri in modo tale da segnare il tempo della nostra perfetta conversione. Dunque coraggio e fiducia; eccoci nella circostanza di dare a Gesù Crocifisso un ricambio di amore e di dolore. Egli stesso vi ha preparato la penitenza che da voi voleva gradire in questa Quaresima. Il Cuore afflitto per le sofferenze altrui, ed il corpo travagliato da fatiche maggiori. Gesù vi dia vera prova d’amore, ed Egli sa pure compatire la vostra fragilità."

 

Santa Caterina nel descrivere lo spirito delle Piccole Ancelle così si esprimeva:

"Fra le virtù stimeranno molto la pratica della dolcezza, di quella dolcezza cristiana che ha il potere di attirare e cattivarsi i cuori; un aspetto sereno, un portamento modesto, un parlare dolce, un carattere sempre uguale e confacente a tutti, saranno altrettante doti con cui guadagneranno la fiducia e l’amicizia degli altri, per meglio condurli a Dio. Ricorderanno che Gesù ai tempi di sua vita mortale propose se stesso come esempio quando disse: “Imparate da me che sono dolce ed umile di cuore”. Alla dolcezza dunque andrà unita l’umiltà; riconosceranno il nulla che possono da loro stesse, e cercheranno di abbassarsi in ogni occasione, persuase che quanto più si annienteranno, tanto maggiori grazie ed aiuti speciali pioveranno dal Cielo su di loro per renderle atte a giungere allo scopo che si sono prefisse. Schivino soprattutto le idee di competizione nelle opere pie; facciano pure gli altri il bene in un grado più elevato, se ne compiacciano di cuore, non cercando altro sempre che, la maggior gloria di Dio e del Sacro Cuore di Gesù."

 

"O che gran dono di Dio è la fede! Come ci solleva e rende felici anche su questa valle di lacrime! Quanta compassione debbono ispirarci quei poveri nostri fratelli che ne sono privi e quindi rinnegano le grandi e consolanti verità del cristianesimo! Facciamo che questa compassione non sia sterile in noi; rendiamo invece efficace con la pratica della vera carità; preghiamo per questi nostri fratelli; aiutiamoli con la forza del buon esempio che sia per essi un raggio di luce nella loro folle tenebre, e quando possiamo diamo loro una mano con la parola amichevole e col saggio consiglio ad allontanarsi dalle vie dell’errore e conoscere e seguire la verità."

 

 

FRASI-DI-S.-CATERINA-VOLPICELLI-4-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 10:22

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Puget-Théniers, le 20 août 2013

 

 

Poème "Intimité divine"

 

Du plus profond de notre imparfaite piété,

Ô Dieu parfait, nous implorons Ton infinie pitié.

Fais taire en nous toute velléité d’inimitiés,

Et permets-nous, malgré nos péchés, d’approcher Ton amitié.

Empêche-nous, par Marie Immaculée, d’irriter Ta Déité,

Et à Ta suite, sur les pas des Saints, inspire-nous de T’imiter,

Afin que chacune de nos pulsations soupire après Ta Sainteté,

Et que nous respirions l’encens de la Très Sainte Trinité.

Ô Seigneur, tendresse et pitié, immerge-nous dans l’océan de Ta Charité.

Fais-nous la Grâce, par Ton Esprit, de toujours nous habiter,

De sanctifier nos âmes et nos cœurs pour laver notre iniquité,

De demeurer éternellement en nous, et nous permettre de Te mériter.

 

 

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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 07:13

IHS-Pane-Vitae-Pain-de-Vie-parousie.over-blog.fr.png

 

 

"Je suis le pain de vie."

Jean 6 : 48 (Louis Segond)

 

"Ego sum panis vitæ."

Evangelium secundum Ioannem 6:48

 

"I am that bread of life."

John 6:48 (King James Version)

 

 

 

 

Voici le Corps et le Sang du Seigneur

Communauté de l'Emmanuel

 

Voici le Corps et le Sang du Seigneur,

La coupe du salut et le Pain de la vie,

Dieu immortel se donne en nourriture

Pour que nous ayons la vie éternelle.

 

Au moment de passer vers Son Père,

Le Seigneur prit du pain et du vin

Pour que soit accompli le mystère

Qui apaise à jamais notre faim.

 

Voici le Corps et le Sang du Seigneur,

La coupe du salut et le Pain de la Vie,

Dieu immortel se donne en nourriture

Pour que nous ayons la vie éternelle.

 

Dieu se livre lui-même en partage

Par amour pour Son peuple affamé,

Il nous comble de Son héritage

Afin que nous soyons rassasiés.

 

Voici le Corps et le Sang du Seigneur,

La coupe du salut et le Pain de la Vie,

Dieu immortel se donne en nourriture

Pour que nous ayons la vie éternelle.

 

Cest la Foi qui nous fait reconnaître

Dans ce pain et ce vin consacrés

La présence de Dieu notre Maître,

Le Seigneur Jésus Ressuscité.

 

 M-symbole-de-Marie-avec-couronne-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

 

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20 août 2013 2 20 /08 /août /2013 10:56

Sacre-Coeur-couronne-et-fleurs-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Acte de Réparation

au Sacré-Cœur de Jésus

du Pape Pie XI

 

Cette prière de consécration centrée sur la Réparation doit être récitée le jour de la fête du Sacré-Cœur, ainsi que les premiers vendredis du mois. Elle était jointe à l'Encyclique "Miserentissimus Redemptor" du 8 mai 1928.

 

Très doux Jésus, dont l'immense amour pour les hommes a été payé de tant d'ingratitude, d'oubli, de négligence, de mépris, nous voici prosternés devant vos autels. Nous voulons réparer par des témoignages particuliers d'honneur l'indigne froideur des hommes et les injures qui, de toutes parts, blessent votre Cœur très aimant.

Nous n'oublions pas, toutefois, que nous n'avons pas toujours été, nous-mêmes, exempts de reproches. Nous en ressentons une très vive douleur et nous implorons, pour nous d'abord, votre miséricorde, disposés à réparer par une expiation volontaire, non seulement les péchés que nous avons commis nous-mêmes, mais encore les fautes de ceux qui errent loin de la voie du salut, les infidèles obstinés qui refusent de vous suivre comme leur pasteur et leur guide et les chrétiens qui ont renié les promesses de leur baptême et secoué le joug très suave de votre loi.

Ces fautes déplorables, nous voulons les expier toutes, et nous nous proposons de réparer en particulier l'immodestie et l'impudeur de la conduite et de la toilette, les embûches tendues par la corruption aux âmes innocentes, la profanation des fêtes religieuses, les blasphèmes dont vous êtes l'objet, vous et vos Saints, les insultes adressées à votre Vicaire et à vos prêtres, la négligence envers le Sacrement du divin amour ou sa profanation par d'horribles sacrilèges, enfin les crimes publics des nations qui combattent les droits et le magistère de l'Église que vous avez instituée.

Ah ! puissions-nous laver ces crimes dans notre sang ! Du moins, pour réparer l'honneur divin outragé, nous vous présentons, en union avec les expiations de la Vierge votre Mère, de tous les Saints et des fidèles pieux, la réparation que vous avez un jour offerte au Père sur la croix et que vous continuez de renouveler chaque jour sur les autels. Nous vous promettons du fond de notre cœur de réparer, autant que nous le pourrons, et avec le secours de votre grâce, nos fautes passées et celles des autres, et l'indigne oubli de votre incomparable amour, par une foi inébranlable, par une vie pure, par l'observation parfaite de la loi évangélique, et particulièrement de la charité. Nous vous promettons d'empêcher selon nos forces les offenses dont vous serez menacé et d'amener le plus d'hommes possible à vous suivre.

Très doux Jésus, recevez, nous vous en prions, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage volontaire d'expiation, et daignez nous accorder le don précieux de la persévérance, qui nous garde fidèles jusqu'à la mort dans votre obéissance et votre service, afin que nous puissions un jour parvenir à cette patrie où vous vivez et régnez, vrai Dieu, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

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Prières de Consécration et de Réparation

au Sacré-Cœur de Jésus

 

 

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Prière de réparation

au Sacré-Cœur de Jésus

par le Pape Pie XI

Autre version

 

Très doux Jésus, vous avez répandu sur les hommes les bienfaits de votre charité, et leur ingratitude n'y répond que par l'oubli, le délaissement, le mépris. Nous voici donc prosternés devant votre autel, animés du désir de réparer, par un hommage spécial, leur coupable indifférence et les outrages dont, de toutes parts, ils accablent votre Cœur très aimant.

Cependant, nous souvenant que nous-mêmes, nous nous sommes dans le passé rendus coupables d'une si indigne conduite, et pénétrés d'une profonde douleur, nous implorons d'abord pour nous-mêmes votre miséricorde. Nous sommes prêts à réparer, par une expiation volontaire, les fautes que nous avons commises, tout prêts aussi à expier pour ceux qui, égarés hors de la voie du salut, s'obstinent dans leur infidélité, refusant de vous suivre, vous, leur Pasteur et leur Chef, ou, secouant le joug si doux de vote loi, foulent aux pieds les promesses de leur baptême.

Nous voudrions expier, pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d'elles : désordre de la conduite, indécence des modes, scandales corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre vous et contre vos Saints, insultes à votre Vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin Sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l'autorité de votre Église.

Que ne pouvons-nous effacer de notre propre sang tant d'offenses ! du moins, pour réparer vote honneur outragé, nous vous présentons cette même satisfaction que vous avez offerte à votre Père sur la croix et dont vous renouvelez l'offrande chaque jour, sur l'autel ; nous vous la présentons, accompagnée de toutes les satisfactions de la très sainte Vierge votre Mère, des Saints, des chrétiens fidèles. Nous vous promettons, de tout notre cœur, autant qu'il dépend de nous et avec le secours de votre grâce, de réparer nos fautes passées, celles de notre prochain, l'indifférence à l'égard d'un si grand amour, par la fermeté de notre foi, la pureté de notre vie, la docilité parfaite aux préceptes de l'Évangile, à celui surtout de la charité. Nous vous promettons aussi de faire tous nos efforts pour vous épargner de nouvelles offenses et pour entraîner à votre suite le plus d'âmes possible.

Agréez, nous vous en supplions, ô très bon Jésus, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage spontané d'expiation ; gardez-nous, jusqu'à la mort, inébranlablement fidèles à notre devoir et à votre service, accordez-nous ce don précieux de la persévérance qui nous conduise enfin à la patrie où, avec le Père et le Saint-Esprit, vous régnez, Dieu, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

 

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Ambrogio Damiano Achille Ratti

Pape Pie XI (1922-1939)

né le 31 mai 1857 à Desio

(Province de Monza et Brianza, Lombardie - Italie)

mort le 10 février 1939 au Vatican

 

 

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Lettre Encyclique

"Miserentissimus Redemptor"

de Sa Sainteté Pie XI sur l’amende honorable

et les réparations au Sacré-Cœur de Jésus

Mardi 8 mai 1928

 

Introduction

 

La promesse du Christ d’assister son Église

Notre Rédempteur très miséricordieux venait d’opérer, sur le bois de la Croix, le salut du genre humain ; sur le point de remonter de ce monde vers son Père, il dit à ses Apôtres et à ses disciples pour les consoler : Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin du monde [45]. Cette parole, outre qu’elle est très agréable à entendre, est génératrice d’espérance et de sécurité, c’est elle, Vénérables Frères, qui Nous réconforte toutes les fois que, du haut de ce Siège, comme d’un observatoire élevé, Nous parcourons du regard soit l’ensemble de la société humaine entière, accablée de maux et de misères si nombreuses, soit l’Église elle-même, livrée à des attaques et à des embûches incessantes.

 

C’est cette divine promesse qui, à l’origine, éleva le courage des Apôtres abattus, les enflamma d’un zèle ardent pour répandre à travers le monde entier la semence de la doctrine évangélique ; c’est elle encore qui, dans la suite, a soutenu l’Église dans sa lutte victorieuse contre les portes de l’enfer. L’assistance de Notre Seigneur Jésus-Christ, il est vrai, n’a jamais fait défaut à son Église. Toutefois, son secours et son appui furent d’autant plus présents qu’elle était assaillie de dangers ou de calamités plus graves ; les remèdes les mieux en rapport avec les conditions des temps et des circonstances lui étant alors fournis par cette divine Sagesse qui atteint avec force d’une extrémité à l’autre et dispose tout avec douceur [46].

 

Objet de l’Encyclique, son opportunité

Même en ces derniers temps on ne peut vraiment dire que la main du Seigneur se soit raccourcie [47], et plus spécialement lorsqu’une erreur s’insinua et se propagea si loin que l’on pût craindre que, les âmes détournées de l’amour de Dieu et de la familiarité avec lui, les sources mêmes de la vie chrétienne vinssent, en quelque sorte, à se dessécher. Les plaintes que le Christ très aimant fit entendre dans ses apparitions à Marguerite-Marie Alacoque, les désirs aussi et les volontés qu’il signifia à l’adresse des hommes et pour leur bien, certains peut-être les ignorent encore, d’autres les négligent. C’est pour cette raison, Vénérables Frères, que Nous voulons vous entretenir quelques instants du devoir qui nous incombe de faire amende honorable au Cœur sacré de Jésus, pour Nous servir de l’expression courante. Nous avons la conviction que vous déploierez votre zèle pour instruire chacun de vos fidèles de toute la doctrine que Nous allons vous transmettre et que vous les encouragerez à la mettre en pratique.

 

I. Le Cœur de Jésus

 

1. Symbole de charité et de paix

Parmi les nombreuses preuves de l’infinie bonté de notre Sauveur, il en est une qui brille d’un éclat tout particulier. Alors que la charité des fidèles allait se refroidissant, ce fut la charité même de Dieu qui se proposa pour être honorée d’un culte spécial, et les trésors de sa bonté se répandirent largement, grâce à la forme du culte rendu au Cœur sacré de Jésus, dans lequel sont cachés tous les trésors de la science et de la sagesse [48].

 

Jadis, à la sortie de l’arche de Noé, Dieu notifia par un signe son pacte d’amitié avec le genre humain, en faisant briller un arc resplendissant dans les nuées [49]. De même, à l’époque si troublée où se répandait l’hérésie, perfide entre toutes, du jansénisme qui étouffait l’amour et la piété dus à Dieu, en le présentant moins comme un Père digne d’amour que comme un juge à craindre pour sa sévérité implacable, Jésus vint, dans sa bonté infinie, nous montrer son Cœur sacré tel un symbole de paix et de charité offert aux regards des peuples ; c’était un gage assuré de victoire dans les combats. Aussi Notre prédécesseur d’heureuse mémoire, Léon XIII, considérant justement, dans sa Lettre encyclique Annum sacrum, l’admirable opportunité du culte envers le Cœur sacré de Jésus, n’hésitait pas à dire : « Quand l’Église, encore toute proche de ses origines, gémissait sous le joug des Césars, une croix apparut dans le ciel à un jeune empereur ; elle était le présage et la cause d’un insigne et prochain triomphe. Aujourd’hui, un autre symbole divin d’heureux augure apparaît à nos yeux : c’est le Cœur très sacré de Jésus, surmonté de la croix et resplendissant d’un éclat incomparable au milieu des flammes. Nous devons placer en lui toutes nos espérances, c’est à lui que nous devons demander le salut des hommes, et c’est de lui qu’il faut l’attendre » [50].

 

2. Synthèse de la religion

Et c’est à juste titre, Vénérables Frères. Car ce signe éminemment propice et la forme de dévotion qui en découle ne renferment-ils point la synthèse de la religion et la norme d’une vie d’autant plus parfaite qu’elle achemine les âmes à connaître plus profondément et plus rapidement le Christ Seigneur, à l’aimer plus ardemment et à l’imiter avec plus d’application et plus d’efficacité ? Qu’on ne s’étonne point dès lors que Nos prédécesseurs aient constamment défendu cette forme si excellente de dévotion contre les accusations de ses détracteurs, qu’ils l’aient couverte de louanges et qu’ils aient mis tout leur zèle à la propager, suivant les exigences des temps et des lieux. Sous le souffle de Dieu, la piété des fidèles envers le Cœur sacré de Jésus n’a point cessé de croître ; d’où l’éclosion de toutes parts des confréries vouées à la diffusion du culte du Sacré-Cœur ; de là encore l’usage de la communion du premier vendredi du mois, conforme aux désirs du Christ-Jésus lui-même, et maintenant répandu à peu près partout.

 

II. Formes du culte du Sacré-Cœur

 

1. La consécration au Sacré-Cœur

Parmi toutes ces pratiques de la dévotion au Sacré-Cœur, il en est une remarquable qui mérite d’être signalée, c’est la pieuse consécration par laquelle, offrant à Dieu nos personnes et tous les biens que nous tenons de son éternelle bonté, nous les vouons au divin Cœur de Jésus. Ce devoir de piété que Notre-Seigneur voudrait voir tous les hommes lui rendre et qu’il réclame moins en raison de ses droits qu’en vertu de son immense amour pour nous, il l’enseigna lui-même à Marguerite-Marie, la très fidèle servante de son Cœur. Elle et son directeur spirituel, Claude de la Colombière, furent les premiers à le lui offrir ; avec le temps, d’autres ont suivi : des hommes isolés d’abord, puis des familles, des associations, enfin même des magistrats, des villes et des nations.

 

Au siècle dernier et jusqu’au nôtre, des impies en sont venus, par leurs machinations, à faire repousser l’empire du Christ et à provoquer une guerre ouverte contre l’Église ; on promulgue des lois et des décrets contraires au droit divin aussi bien qu’au droit naturel, bien plus, on clame dans des assemblées : Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous [51]. Mais, en revanche, par la consécration dont Nous venons de parler, une voix unanime éclate, celle des fidèles du Sacré-Cœur, s’opposant vaillamment à celle de ses ennemis, pour venger sa gloire et affirmer ses droits : Il faut que le Christ règne [52] - Que votre règne arrive. Voilà pourquoi, fort heureusement, le genre humain tout entier - que le Christ, en qui seul tout peut être restauré [53], possède par droit de nature - fut, au début de ce siècle, consacré au Sacré-Cœur par Léon XIII, Notre prédécesseur de glorieuse mémoire, aux applaudissements de l’univers chrétien.

 

Ces débuts si heureux et si réconfortants, ainsi que Nous le disions dans Notre Lettre encyclique Quas Primas en donnant suite aux vœux persévérants et nombreux des évêques et des fidèles, Nous avons pu, avec la grâce de Dieu, les compléter et les parachever quand, à l’issue de l’Année Sainte, Nous avons institué la fête du Christ Roi de l’univers et prescrit de la célébrer solennellement dans toute la chrétienté. Ce faisant, Nous n’avons pas seulement mis en lumière l’empire souverain du Christ sur toutes choses, sur la société tant civile que domestique et sur chaque homme en particulier, mais Nous avons encore fait entrevoir les joies de ce jour, heureux entre tous, où le genre humain, de son plein gré, se soumettra à la souveraineté infiniment douce du Christ-Roi. Pour cette raison, Nous avons ordonné que dès lors chaque année, au jour fixé pour cette fête, on renouvelât cette consécration, pour en obtenir des grâces plus certaines et plus abondantes, au profit de l’union de tous les peuples par les liens de la charité chrétienne et de la paix dans le Cœur du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs.

 

2. La réparation due au Sacré-Cœur

A tous ces hommages, et principalement à cette consécration si féconde, que vient sceller en quelque sorte la fête solennelle du Christ-Roi, il faut ajouter encore autre chose. C’est le sujet, Vénérables Frères, dont il Nous plaît de vous entretenir plus longuement dans cette Lettre : à savoir l’amende honorable ou la réparation selon l’expression courante à offrir au Cœur sacré de Jésus. Si, dans la consécration, le but premier et principal pour la créature est de rendre à son Créateur amour pour amour, il s’ensuit naturellement qu’elle doit offrir à l’égard de l’amour incréé une compensation pour l’indifférence, l’oubli, les offenses, les outrages, les injures qu’il subit : c’est ce qu’on appelle couramment le devoir de la réparation.

 

a. Motif de justice

Si les mêmes raisons nous obligent à ce double devoir, cependant le devoir de réparation et d’expiation s’impose en vertu d’un motif encore plus impérieux de justice et d’amour : de justice d’abord, car l’offense faite à Dieu par nos crimes doit être expiée, et l’ordre violé doit être rétabli par la pénitence ; mais d’amour aussi, car nous devons « compatir au Christ souffrant et saturé d’opprobres », et lui offrir, selon notre petitesse, quelque consolation. Tous nous sommes des pécheurs ; de nombreuses fautes nous chargent ; nous avons donc l’obligation d’honorer Dieu non seulement par notre culte, par une adoration qui rend à sa Majesté suprême de légitimes hommages, par des prières qui reconnaissent son souverain domaine, par des louanges et des actions de grâces pour son infinie bonté ; mais à ce Dieu juste vengeur nous avons encore le devoir d’offrir satisfaction pour nos innombrables péchés, offenses et négligences. Ainsi à la consécration, par laquelle nous nous donnons à Dieu et qui nous mérite d’être voués à Dieu, avec la sainteté et la stabilité qui, suivant l’enseignement du Docteur angélique [54] sont le propre de la consécration, il faut donc ajouter l’expiation qui répare entièrement les péchés, de peur que, dans sa sainteté, la Souveraine Justice ne nous repousse pour notre impudente indignité et, loin d’agréer notre offrande, ne la rejette.

 

En fait, ce devoir d’expiation incombe au genre humain tout entier. Comme nous l’enseigne la foi chrétienne, après la déplorable chute d’Adam, l’homme, infecté de la souillure originelle, esclave de la concupiscence et des plus lamentables dépravations, se trouva ainsi voué à la perte éternelle. De nos jours, des savants orgueilleux nient ces vérités et, s’inspirant de la vieille erreur de Pélage, vantent des vertus innées de la nature humaine qui la conduiraient, par ses seules forces, jusqu’aux cimes les plus élevées. Ces fausses théories de l’orgueil humain, l’Apôtre les réfute en nous rappelant que, par nature, nous étions enfants de colère [55]. Dès les débuts, en réalité, la nécessité de cette expiation commune a été reconnue, puisque, cédant à un instinct naturel, les hommes se sont efforcés d’apaiser Dieu par des sacrifices même publics.

 

Mais aucune puissance créée n’aurait jamais suffi à expier les crimes du genre humain si le Fils de Dieu n’avait assumé la nature humaine pour la relever. Le Sauveur des hommes l’a lui-même annoncé par la bouche du Psalmiste : Vous n’avez voulu ni sacrifice ni oblation, mais vous m’avez formé un corps ; vous n’avez pas agréé les holocaustes pour le péché. Alors j’ai dit : Me voici, je viens [56]. Et de fait, il s’est vraiment chargé de nos infirmités, il a porté lui-même nos douleurs [57] ; il a été broyé à cause de nos iniquités ; il a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois [58], détruisant l’acte qui était écrit contre nous et nous était contraire avec ses ordonnances ; et il l’a fait disparaître en le clouant à la croix [59]... afin que, morts, au péché, nous vivions pour la justice [60].

 

La surabondante Rédemption du Christ nous a fait remise de toutes nos fautes [61]. Cependant, par une admirable disposition de la Sagesse divine, nous devons compléter dans notre chair ce qui manque aux souffrances du Christ pour son corps qui est l’Église [62]. En conséquence, aux louanges et aux réparations « dont le Christ s’est acquitté envers Dieu au nom des pécheurs » pouvons-nous, et même devons-nous ajouter encore nos louanges et nos expiations. Mais nous ne devons jamais l’oublier, toute la vertu d’expiation découle uniquement du sacrifice sanglant du Christ, qui se renouvelle sans interruption, d’une manière non sanglante sur nos autels, car « c’est toujours une seule et même victime, c’est le même qui s’offre maintenant par le ministère du prêtre et qui s’offrit jadis sur la croix ; seule la manière d’offrir diffère » [63]. C’est pour cette raison qu’au très auguste Sacrifice eucharistique les ministres et le reste des fidèles doivent joindre leur propre immolation, de sorte qu’ils s’offrent eux aussi comme des hosties vivantes, saintes, agréables à Dieu [64]. Bien plus, saint Cyprien ne craint pas d’affirmer que « le sacrifice du Seigneur n’est pas célébré avec la sainteté requise si notre propre oblation et notre propre sacrifice ne correspondent pas à sa Passion » [65]. Pour cette raison encore, l’Apôtre nous exhorte à « porter dans notre corps la mort de Jésus » [66], à nous ensevelir avec Jésus et à nous greffer sur lui par la ressemblance de sa mort [67] non seulement en crucifiant notre chair avec ses vices et ses convoitises [68] en fuyant la corruption de la concupiscence qui règne dans le monde [69], mais encore en manifestant la vie de Jésus dans nos corps [70] et, unis à son éternel sacerdoce, à offrir ainsi des dons et des sacrifices pour nos péchés [71].

 

A ce sacerdoce mystérieux et à cette mission de satisfaire et de sacrifier ne participent pas seulement les ministres choisis par notre Pontife, le Christ Jésus, pour l’oblation immaculée qui se doit faire en son nom divin depuis l’Orient jusqu’à l’Occident [72] mais encore le peuple chrétien tout entier, appelé à bon droit par le Prince des Apôtres race élue, sacerdoce royal [73] ; car soit pour eux-mêmes, soit pour le genre humain tout entier, les fidèles doivent concourir à cette oblation pour les péchés [74], à peu près de la même manière que le Pontife choisi parmi les hommes est établi pour les hommes en ce qui concerne les choses de Dieu [75].

 

Plus notre oblation et notre sacrifice ressembleront au sacrifice du Christ, autrement dit plus parfaite sera l’immolation de notre amour-propre et de nos convoitises, plus la crucifixion de notre chair se rapprochera de cette crucifixion mystique dont parle l’Apôtre, plus abondants seront les fruits de propitiation et d’expiation que nous recueillerons pour nous et pour les autres. Car entre les fidèles et le Christ il existe une admirable relation, semblable à celle qui relie la tête aux divers membres du corps ; mais de plus, par cette mystérieuse communion des saints que professe notre foi catholique, les hommes et les peuples non seulement sont unis entre eux, mais encore avec Celui-là même qui est la tête, le Christ. C’est de lui que tout le corps, coordonné et uni par le lien des membres qui se prêtent un mutuel secours et dont chacun opère selon sa mesure d’activité, grandit et se perfectionne dans la charité [76]. C’est la prière qu’avant de mourir le Christ Jésus, médiateur entre Dieu et les hommes, adressait lui-même à son Père : Que je sois en eux et vous en moi, afin qu’ils soient parfaitement un [77].

 

b. Motif d’amour pour la réparation

Par conséquent, de même que l’union avec le Christ trouve son expression et sa confirmation dans l’acte de consécration, de même l’expiation sert de prélude à cette union en effaçant les péchés, elle nous perfectionne en nous associant aux souffrances du Christ, elle la parachève enfin en offrant des victimes pour le prochain. Ce fut là bien certainement la miséricordieuse intention de Jésus quand il nous présenta son Cœur portant les insignes de la Passion et d’où s’échappaient des flammes d’amour ; en nous découvrant ainsi la malice infinie du péché, d’une part, et en nous faisant admirer, d’autre part, l’infinie charité du Rédempteur, il voulait nous inspirer une haine encore plus vive du péché et plus d’ardeur à répondre à son amour.

 

Du reste, l’esprit d’expiation ou de réparation a toujours tenu le premier et principal rôle dans le culte rendu au Sacré Cœur de Jésus ; rien n’est plus conforme à l’origine, à la nature, à la vertu et aux pratiques qui caractérisent cette dévotion ; d’ailleurs, l’histoire, les usages, la liturgie sacrée et les actes des Souverains Pontifes en portent témoignage. Dans ses apparitions à Marguerite-Marie, quand il lui dévoilait son infinie charité, le Christ laissait en même temps percevoir comme une sorte de tristesse, en se plaignant des outrages si nombreux et si graves que lui faisait subir l’ingratitude des hommes. Puissent les paroles qu’il employait alors ne jamais s’effacer de l’âme des fidèles : « Voici ce Cœur — disait-il — qui a tant aimé les hommes, qui les a comblés de tous les bienfaits, mais qui, en échange de son amour infini, non seulement ne reçoit pas de reconnaissance, mais ne recueille que l’oubli, la négligence et des injures, et cela parfois de la part de ceux-là même qui sont tenus de lui témoigner un amour spécial ».

 

Pour l’expiation de ces fautes il recommandait, entre autres, comme lui étant particulièrement agréables, les pratiques suivantes : participer, dans un esprit d’expiation, aux saints Mystères en faisant la « communion réparatrice » ; y joindre des invocations et des prières expiatoires pendant une heure entière, en faisant, comme on l’appelle justement, « l’heure sainte » : exercices qui non seulement ont été approuvés par l’Église, mais qu’elle a enrichis d’abondantes indulgences.

 

Mais, dira-t-on, quelle consolation peuvent apporter au Christ régnant dans la béatitude céleste ces rites expiatoires ? Nous répondrons avec Saint Augustin : « Prenez une personne qui aime : elle comprendra ce que je dis » [78]. Nulle part d’ailleurs ces paroles ne trouvent une application plus juste.

 

Toute âme aimant Dieu avec ferveur, quand elle jette un regard sur le passé, peut voir et contempler dans ses méditations le Christ travaillant pour l’homme, affligé, souffrant les plus dures épreuves, pour nous autres hommes et pour notre salut, presque abattu par la tristesse, l’angoisse et les opprobres ; bien plus, « broyé sous le poids de nos crimes, il nous guérit par ses meurtrissures » [79]. Tout cela, les âmes pieuses ont d’autant plus de raison de le méditer que ce sont les péchés et les crimes des hommes commis en n’importe quel temps qui ont causé la mort du Fils de Dieu ; ces mêmes fautes, maintenant encore, causeraient la mort du Christ, entraîneraient les mêmes douleurs et les mêmes afflictions, puisque chacune d’elles, ainsi qu’on l’admet, est censée renouveler à sa manière la Passion du Seigneur : Crucifiant de nouveau pour leur part le Fils de Dieu et le livrant à l’ignominie [80]. Que si, à cause de nos péchés futurs, mais prévus, l’âme du Christ devint triste jusqu’à la mort, elle a, sans nul doute, recueilli quelque consolation, prévue elle aussi, de nos actes de réparation, alors qu’un ange venant du ciel lui apparut [81], pour consoler son cœur accablé de dégoût et d’angoisse.

 

Ainsi donc, ce Cœur sacré incessamment blessé par les péchés d’hommes ingrats, nous pouvons maintenant et même nous devons le consoler d’une manière mystérieuse, mais réelle, d’autant que le Christ lui-même se plaint, par la bouche du Psalmiste, ainsi que la liturgie sacrée le rappelle, d’être abandonné de ses amis : Mon cœur a attendu l’opprobre et la misère ; j’ai espéré celui qui s’affligerait avec moi et il n’est point venu, celui qui me consolerait et je ne l’ai point trouvé [82].

 

Ajoutons encore que la Passion du Christ se renouvelle, et d’une certaine manière elle se poursuit et s’achève, dans son corps mystique qui est l’Église. Car, pour nous servir encore des paroles de saint Augustin : « Le Christ a souffert tout ce qu’il devait souffrir ; la mesure de ses souffrances est désormais à son comble. La dette de souffrances était donc payée dans la Tête, mais elle demeurait entière dans son corps » [83]. Le Seigneur Jésus lui-même a bien voulu nous l’apprendre, quand il disait à Saul, respirant encore la menace et la mort contre les disciples [84] : Je suis Jésus que tu persécutes [85]. Il laissait ainsi nettement entendre que les persécutions déchaînées contre l’Église visaient et atteignaient le divin Chef de l’Église lui-même. C’est donc à bon droit que, souffrant toujours en son corps mystique, le Christ veut nous avoir pour compagnons de son expiation. Notre situation envers lui l’exige également, car, puisque nous sommes le corps du Christ et ses membres chacun pour notre part [86], tout ce que souffre la tête, les membres le doivent souffrir aussi" [87].

 

c. Nécessité actuelle de la réparation

A quel point cette expiation, cette réparation sont nécessaires, surtout de nos jours, on le comprendra sans peine, comme Nous le disions au début, en considérant d’un regard le monde plongé dans le mal [88]. De partout, en effet, montent vers Nous les gémissements des peuples dont il est vrai d’affirmer que les chefs ou les gouvernants se sont dressés et ligués contre le Seigneur et son Église [89]. En ces pays, tous les droits, divins ou humains, se trouvent confondus. Les églises sont abattues, ruinées de fond en comble, les religieux et les vierges consacrées sont expulsés de leur demeure, livrés aux insultes et aux mauvais traitements, voués à la famine, condamnés à la prison, des multitudes d’enfants et de jeunes filles sont arrachés du sein de l’Église leur mère ; on les excite à renier et à blasphémer le Christ ; on les pousse aux pires dégradations de la luxure ; le peuple entier des fidèles, terrorisé, éperdu sous la continuelle menace de renier sa foi ou de périr, parfois de la mort la plus atroce. Spectacle tellement affligeant qu’on y pourrait voir déjà l’aurore de ce début des douleurs que doit apporter l’homme de péché s’élevant contre tout ce qui est appelé Dieu ou honoré d’un culte [90].

 

Mais plus attristant encore, Vénérables Frères, est l’état de tant de fidèles que le baptême a lavés dans le sang de l’Agneau immaculé et comblés de grâces ; à tous les rangs de la société il s’en trouve qui, aveuglés par une ignorance incroyable des choses divines, empoisonnés d’erreurs, se traînent dans le vice, loin de la maison du Père ; nul rayon de lumière de la vraie foi ne les éclaire, nulle espérance de la félicité future ne les réjouit, nulle ardeur de la charité ne les anime et ne les réchauffe ; ils semblent vraiment être plongés dans les ténèbres et assis à l’ombre de la mort. Bien plus : chez les fidèles grandit l’indifférence à l’égard de la discipline ecclésiastique et des institutions anciennes qui forment la base de toute vie chrétienne, régissent la famille et protègent la sainteté du mariage, l’éducation des enfants est négligée, sinon faussée, par une affection trop indulgente ; l’Église est frustrée de son droit d’élever la jeunesse chrétienne ; dans la vie courante, la pudeur chrétienne est lamentablement oubliée, surtout dans la mode féminine ; on ne voit que poursuite effrénée des biens passagers, que prédominance sans frein des intérêts civils, que recherche immorale de la faveur populaire, rébellion contre l’autorité légitime, enfin mépris de la parole divine, aboutissant à un affaiblissement grave, sinon à la perte de la foi.

 

A ces maux vient mettre un comble soit la mollesse ou la lâcheté de ceux qui - tels les disciples endormis ou fugitifs, chancelant dans leur foi - désertent misérablement le Christ agonisant dans l’angoisse ou entouré par les satellites de Satan, soit la perfidie de ceux qui, à l’exemple du traître Judas, ont l’audace de participer au sacrifice de l’autel de manière sacrilège ou de passer à l’ennemi. On ne peut vraiment pas s’empêcher de penser que les temps prédits par Notre-Seigneur semblent être proches, où, à cause des progrès incessants de l’iniquité, la charité d’un grand nombre se refroidira [91].

 

Il n’est pas un seul fidèle qui puisse méditer ces choses sans s’enflammer d’amour pour le Christ souffrant, avec un zèle plus vif, tous voudront expier leurs fautes et celles d’autrui, réparer les torts faits à l’honneur du Christ et travailler au salut éternel de leurs âmes. Comme elle est vraie cette parole de l’Apôtre : Là où la faute abonda, la grâce surabonda [92], et comme, en un sens, elle peut servir à peindre notre époque ! Car en dépit de la perversité croissante des hommes, il est merveilleux de voir grandir, sous l’inspiration du Saint-Esprit, le nombre des fidèles des deux sexes qui, d’un zèle plus ardent s’efforcent de réparer tant d’insultes au divin Cœur, n’hésitent pas à s’offrir eux-mêmes comme victimes au Christ.

 

Celui qui médite, en effet, avec amour sur tout ce que Nous venons de rappeler, s’en imprégnant, si l’on peut dire, jusqu’au plus profond de son être, ne peut faire autrement que de ressentir de l’horreur pour tout péché et de s’en abstenir comme du mal souverain, plus encore, il s’appliquera à s’abandonner tout entier à la volonté de Dieu et à réparer les outrages faits à la divine Majesté par tous les moyens en son pouvoir : prières incessantes, souffrances librement consenties, épreuves éventuelles patiemment acceptées ; en un mot, par une vie entièrement consacrée à ce désir d’expiation.

 

De là sont nées toutes ces familles religieuses d’hommes et de femmes qui, rivalisant en quelque sorte avec l’Ange du Jardin des Oliviers, s’imposent, jour et nuit, le devoir de consoler Jésus ; de là encore ces confréries pieuses, approuvées par le Siège apostolique et enrichies d’indulgences, qui, elles aussi, ont assumé ce devoir d’expiation en s’imposant la pratique d’exercices religieux et de vertus en rapport avec cette tâche ; de là, enfin, puisqu’on ne peut tout dire, les réparations offertes à l’honneur divin sous forme d’amendes honorables et de cérémonies solennelles, non pas seulement de la part de fidèles isolés, mais aussi, ça et là, de paroisses, de diocèses et de cités.

 

C’est pourquoi, Vénérables Frères, de même que la pratique de la consécration, après des débuts modestes, s’est bien vite répandue au loin et a reçu finalement de Notre confirmation tout l’éclat désirable, de même Notre plus vif désir est de sanctionner officiellement de notre autorité apostolique la pratique déjà connue et propagée de l’expiation et de l’amende honorable et de la voir célébrée solennellement dans tout l’univers catholique.

 

Dans ce but, en la fête du Sacré Cœur de Jésus — qu’à cette occasion Nous décidons d’élever au rang de double de première classe avec octave — Nous décrétons et ordonnons que chaque année, dans toutes les églises du monde entier, on récite solennellement, d’après la formule jointe à cette lettre, la protestation ou amende honorable à Notre-Seigneur, dans laquelle toutes nos fautes sont déplorées, et hommage est rendu aux droits violés de notre Roi et de notre Seigneur très aimant.

 

Sans nul doute, Vénérables Frères, l’institution de cette solennité sainte et sa généralisation dans l’Église universelle produiront des fruits nombreux et excellents non seulement pour chacun en particulier, mais pour la société tout entière, religieuse, civile ou familiale. Notre Rédempteur lui-même a promis, en effet, à Marguerite-Marie que « tous ceux qui, de la sorte, honoreraient son Cœur seraient comblés d’abondantes grâces célestes ».

 

Les pécheurs même, en regardant celui qu’ils ont transpercés [93] se sentiront émus par les gémissements et les pleurs de l’Église entière, déploreront à leur tour les insultes adressées au Souverain Roi et rentreront en eux-mêmes [94] ; ils craindront qu’endurcis dans leurs fautes ils ne pleurent trop tard et en vain sur lui [95], lorsqu’ils verront venir sur les nuées du ciel [96] celui qu’ils ont transpercé. Quant aux justes, ils deviendront plus justes encore et plus saints [97] ; ils se voueront tout entiers et avec une ardeur renouvelée au service de leur Roi, qu’ils voient si méprisé, si attaqué, si souvent outragé, par-dessus tout, ils brûleront de zèle pour procurer le salut des âmes, en ayant toujours présente à la mémoire la plainte la divine Victime : A quoi donc sert mon sang [98] ? et aussi la joie qu’éprouvera le Cœur sacré de Jésus pour un seul pécheur faisant pénitence [99] !

 

Notre souhait le plus vif et Notre espoir le plus ferme, c’est que la justice de Dieu, qui eût, dans sa miséricorde, pardonné à Sodome pour dix justes, pardonne plus volontiers au genre humain, parce que la communauté tout entière, de tout lieu et de toute race, aura répandu ses instantes supplications et ses réparations efficaces, en union avec le Christ, son Médiateur et Chef [100].

 

Conclusion

 

Marie réparatrice

A Nos vœux et à Nos efforts, que Marie la Vierge très bienveillante et la Mère de Dieu daigne sourire, elle qui nous donna Jésus notre Rédempteur, qui l’éleva, qui l’offrit comme victime au pied de la croix, et qui, par sa mystérieuse union avec le Christ et par une grâce particulière reçue de lui, fut aussi Réparatrice et est pieusement appelée de ce nom. Plein de confiance en son intercession auprès du Christ qui, seul Médiateur entre Dieu et les hommes [101], a voulu cependant s’associer sa Mère comme avocate des pécheurs et comme dispensatrice et médiatrice de ses grâces, Nous vous accordons du fond du cœur, comme gage des faveurs célestes et en témoignage de Notre bienveillance paternelle, à vous, Vénérables Frères, ainsi qu’à tous les fidèles confiés à vos soins, la Bénédiction Apostolique.

 

Donné à Rome, près Saint-Pierre le 8 mai 1928, la septième année de Notre Pontificat.

 

PIE XI, PAPE.

 

[1] Ps. 32, 11. Les desseins de bonté du Cœur du Christ sont immuables et fidèles comme ceux de Dieu. Tel est le sens de cette Antienne comprise d’après le sens du verset du Psaume dont elle est extraite.

 

[2] Ps. 35, 9-10.

 

[3] Ps. 40, 10.

 

[4] Matth. 11, 29.

 

[5] On lèvera facilement les difficultés, autrement insolubles, qu’offre ce verset, si on le traduit, conformément à l’hébreu, par : Saül était fils ou âgé d’un an dans son règne ; et il avait régné deux ans, et si ensuite on rattache la première partie aux événements rapportés dans les chapitres précédents, et la seconde à ce qui suit dans celui-ci ; car, dans cette supposition, le sens sera : Saül avait régné un an, quand, après la défaite des Ammonites et la levée du siège de Jabès, il fut reconnu de tout le peuple à Galgala ; et il avait régné deux ans, lorsqu’il choisit trois mille hommes d’Israël.

 

[6] Jer. 32, 40.

 

[7] Jer. 32, 41.

 

[8] Par Hébreux, plusieurs entendent ceux d’au delà du Jourdain, suivant la signification primitive de ce mot.

 

[9] Ps. 54, 13.

 

[10] Ps. 54, 14-15.

 

[11] Ps. 54, 13.

 

[12] Eph. 2, 5.

 

[13] Eph. 2, 4.

 

[14] Eph. 2, 7.

 

[15] Ps. 46, 8-9.

 

[16] Ps. 60, 2. Vous m’avez rend fermeté et sécurité. Cela a été vrai du Sacré-Cœur vivant sur terre et c’est encore vrai du cœur de ses fidèles.

 

[17] Ps. 93, 19.

 

[18] Ps. 40, 4.

 

[19] Traité XXVI sur l’évangile selon s. Jean, 4.

 

[20] Is. LIII, 5.

 

[21] Hebr. VI, 6.

 

[22] Ps. 144, 18.

 

[23] Ps. 144, 8.

 

[24] Luc. XXII, 43.

 

[25] Ps. LXVIII, 21.

 

[26] Matth. 11, 25.

 

[27] Matth. 11, 26.

 

[28] Sur le Ps. LXXXVI.

 

[29] Act. IX, 1.

 

[30] Act. IX, 5.

 

[31] I Cor. XII, 27.

 

[32] cf. I Cor. XII, 26.

 

[33] Ps. 85, 9-10

 

[34] Ps. 96, 11 & 13.

 

[35] Ps. 97, 5.

 

[36] Ps. 107, 3-4.

 

[37] Ps. 110, 4.

 

[38] Jn. 7, 37.

 

[39] Jn. 12, 32.

 

[40] Jn. 12, 33.

 

[41] Is. 12, 3.

 

[42] cf. Cant. 2, 14.

 

[43] Ephes. 5, 1-2.

 

[44] Matth. 11, 28.

 

[45] Matth., XXVIII, 30.

 

[46] Sap., VIII, 1.

 

[47] Is., LIX, 1.

 

[48] Coloss., II, 3.

 

[49] Gen., II, 14.

 

[50] Léon XIII, 25 mai 1899.

 

[51] Luc., XIX, 14.

 

[52] I Cor., XV, 25.

 

[53] Eph., 1, 10.

 

[54] II, II, q. 81, a. 8. c.

 

[55] 1 Eph., II, 3.

 

[56] Hebr., X, 5-7.

 

[57] Is., V, 3 ; IV, 5.

 

[58] I Petr., II, 24.

 

[59] Coloss., II, 14.

 

[60] I Petr., II, 24.

 

[61] Cf. Coloss., II, 13.

 

[62] Cf. Coloss., I, 24.

 

[63] Conc. Trid., sess. XXII, c. 2.

 

[64] Rom., XII, 1.

 

[65] Ep. 63, n. 381.

 

[66] Cor., IV, 10.

 

[67] Cf. Rom., VI, 4-5.

 

[68] Cf. Gal., V, 24.

 

[69] II Petr., I, 4.

 

[70] II Cor., IV, 10.

 

[71] Hebr., V, 1.

 

[72] Malach., I, 11.

 

[73] I Petr., II, 9.

 

[74] Cf. Hebr., V, 2.

 

[75] Hebr., V, 1.

 

[76] Eph., IV, 15-16.

 

[77] Io., XVII, 23.

 

[78] In Ioannis evangelium, tract. XXVI, 4.

 

[79] Is., LIII, 5.

 

[80] Hebr., VI, 6.

 

[81] Luc., XXII, 43.

 

[82] Ps., LXVIII, 21.

 

[83] In Ps. 86.

 

[84] Act., IX, 1.

 

[85] Act., IX, 5.

 

[86] I Cor., XII, 27.

 

[87] Cf. I Cor., XII, 26.

 

[88] I Io., V, 19.

 

[89] Cf. Ps., II, 2.

 

[90] II Thessal.. II, 4.

 

[91] Matth., XXIV, 12.

 

[92] Rom., V, 20.

 

[93] Io., XIX, 37.

 

[94] Is., XLVI, 8.

 

[95] Cf. Apoc., I, 7.

 

[96] Matth., XXVI, 64.

 

[97] Cf. Apoc., XXII, 11.

 

[98] Ps. 19, 10.

 

[99] Luc., XV, 4.

 

[100] I Tim., II, 5.

 

[101] I Tim., II, 5.

 

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Pius PP. XI

 

 

Miserentissimus Redemptor, Pius Pp. XI (1928) - English-Español-Italiano-Latina

 

 

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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 07:11

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L'Assomption par Maria de Agreda

 

"À peine l'âme auguste, et qui n'a pas d'égale, de la sainte Vierge fut séparée du corps, Jésus-Christ la reçut à sa droite sur son trône royal, et l'immense procession des anges et des saints se dirigea vers le ciel. Le rédempteur, entra avec sa mère entourée de gloire, sans qu'il lui fût demandé compte dans un jugement particulier, des dons et des faveurs qui lui avaient été accordés, ni de rien autre chose, selon la promesse qui lui fut faite, lorsqu'elle fut exemptée du péché originel, comme élue pour reine, comme privilégiée, et n'ayant pas part à toutes les misères des enfants d'Adam. Dès le premier instant de sa conception, elle fut une aurore claire et resplendissante, environnée des rayons du soleil divin, elle surpassa la clarté des plus ardents séraphins, ensuite elle fut élevée jusqu'à toucher la divinité dans l'union du Verbe avec la sainte humanité ; il fut dès lors convenable et nécessaire, que pendant toute l'éternité elle fût sa compagne, et qu'il y eût la plus grande ressemblance possible entre le fils et la mère. Le divin rédempteur la présenta sous ce titre auguste devant le trône divin, et il dit : 

mon Père éternel, ma chère mère, votre fille bien-aimée, et l'épouse chérie de l'Esprit-Saint, vient recevoir la possession éternelle de la couronne, et de la gloire que nous lui avons préparée en récompense de ses mérites. C'est celle qui est née parmi les enfants d'Adam comme une rose entre les épines, sans tâche, pure et belle, digne d'être reçue dans nos mains ; c'est notre élue, notre unique et singulière, à qui nous avons donné la grâce et la participation de nos perfections, au-dessus des règles ordinaires des autres créatures, en elle nous avons déposé le trésor de notre divinité ; c'est celle qui a trouvé grâce à nos yeux et en qui nous avons pris nos complaisances. Il est donc juste que ma mère reçoive la récompense comme mère, et si pendant tout le cours de sa vie, elle a été semblable à moi au degré possible à une pure créature, elle doit encore aussi me ressembler dans la gloire et être sur le trône de notre majesté, afin que là où est la sainteté par essence, soit aussi celle qui en a reçu la plus grande participation.

 

Le Père et le Saint-Esprit approuvèrent aussitôt ce décret du Verbe incarné, et l'âme très-sainte de Marie fut élevée à la droite de son fils sur le trône royal de l'auguste Trinité. C'est la plus sublime excellence de notre grande reine d'être placée sur le trône nième des personnes divines, et d'y avoir le rang et le titre de souveraine Impératrice, lorsque tous les autres habitants du ciel sont les ministres et les serviteurs du roi Tout-Puissant. Il n'est pas possible d'exprimer l'intensité de la nouvelle joie que reçurent dans ce jour solennel tous les bienheureux ; ils entonnèrent de nouveaux cantiques de louanges au Très-Haut, pour la gloire incompréhensible de sa fille, mère et épouse, dans laquelle ils glorifiaient l'œuvre de sa main toute-puissante ; et quoique le Seigneur ne puisse pas recevoir une nouvelle gloire intérieure, puisqu'elle est infinie de toute éternité ; néanmoins, les manifestations extérieures de ses complaisances, pour l'heureux accomplissement de ses décrets éternels, furent plus grandes dans ce jour, car il sortit une voix du trône divin qui dit : Tous nos désirs et notre divine volonté se sont accomplis dans la gloire de notre bien-aimée, et tout s'est fait à l'entière satisfaction de notre complaisance.

 

Le troisième jour dans lequel l'âme très-sainte de la divine mère Vierge jouissait de la gloire, le Seigneur manifesta à toute la cour céleste que c'était sa volonté que cette grande âme revînt au monde, et reprît son corps, afin d'être de nouveau élevée en corps et en âme au trône divin, sans attendre la résurrection générale des morts. Tous applaudirent au décret divin, le rédempteur lui-même descendit du ciel avec l'âme glorieuse de sa mère à ses côtés, accompagné des saints et des esprits bienheureux ; après être arrivés au sépulcre à la vue du temple virginal du Très-Haut, le Seigneur parla ainsi aux saints : ma mère a été conçue sans aucune tâche de péché, afin que de sa très-pure substance virginale et immaculée, je me revêtisse de l'humanité avec laquelle je suis venu au monde, racheté déjà de l'esclavage auquel il était assujetti, ma chair est la chair de ma mère, elle a encore coopéré avec moi dans l'œuvre de la rédemption ; ainsi je dois la ressusciter comme je me suis ressuscité, et que ce soit au même moment où je ressuscitai moi-même, car je veux la rendre en tout semblable à moi. Tandis que tous les saints applaudissaient par des cantiques de louanges à ce nouveau bienfait, l'âme très-pure de la reine entra aussitôt, par le commandement de son divin fils, dans son corps très-pur, et le ressuscita en le prenant ; elle lui communiqua les quatre qualités glorieuses, savoir : la clarté, l'impassibilité, l'agilité et la subtilité, qui correspondent toutes à la gloire de l'âme dont elles tirent leur origine. La sainte Vierge sortit avec ces qualités du sépulcre en corps et en âme, sans remuer la pierre, et ses habits et le linceul restèrent dans le tombeau.

 

Il est impossible ici de décrire la clarté, la splendeur et l'admirable beauté de sa gloire ; il nous suffit de considérer que de même que la divine mère donna à son très-saint fils la forme humaine dans son sein virginal, et la lui donna très-pure et sans tache pour racheter le monde ; ainsi, en retour de ce don, le Seigneur lui donna dans cette résurrection et nouvelle génération, une autre gloire et beauté semblable à la sienne ; et dans cette correspondance toute mystérieuse et divine, chacun fit ce qui lui fut possible, car la Vierge mère engendra Jésus-Christ semblable à elle-même autant qu'il fut possible, et Jésus-Christ la ressuscita en lui communiquant sa gloire, autant qu'elle fut capable d'en recevoir dans sa sphère de pure créature. La magnifique procession partit du sépulcre avec une musique céleste, et s'avança à travers la région de l'air vers le ciel empyrée, au même moment où le Christ ressuscita, le jour du dimanche qui suivit immédiatement la mort, après minuit ; c'est pourquoi tous les apôtres ne purent connaître le miracle, excepté ceux qui étaient présents et veillaient auprès du saint sépulcre. Les saints et les anges entrèrent dans le ciel dans le même ordre qu'ils étaient venus de la terre ; après eux venait le glorieux Rédempteur et à sa droite la reine mère avec une parure enrichie d'or et embellie de divers ornements : elle était si admirablement belle que tous les bienheureux en étaient dans l'admiration et l'étonnement, ils se tournaient pour l'admirer et la bénir avec une nouvelle joie et de nouveaux cantiques de louanges. Alors on entendit ces éloges mystérieux que Salomon a écrits : sortez, fils de Sion, pour voir votre reine que louent les étoiles du matin et que bénissent les enfants du Très-Haut. Qu'elle est celle-ci qui s'élève du désert comme une colonne de fumée, formée de tous les parfums ! Qu'elle est celle-ci qui parait comme l'aurore, plus belle que la lune, élue comme le soleil, et terrible comme une armée rangée en bataille ! Qu'elle est celle-ci qui vient du désert, appuyée sur son bien-aimé, abondante en délices ! Qu'elle est celle-ci dans qui la Divinité même a trouvé plus de complaisances que dans tout le reste des créatures, et qu'il élève au-dessus de toutes, jusqu'au trône de sa lumière inaccessible et de sa Majesté ! O merveille qu'on n'avait jamais vue dans les cieux ! O prodige de la toute-puissance, qui la glorifie et l'exalte ainsi ! La très-sainte Vierge arriva dans cette gloire en corps et en âme au trône royal de la très-sainte Trinité, et les trois personnes divines la reçurent avec un embrassement éternellement indissoluble, elle fut comme absorbée entre les personnes divines et comme submergée dans cette mer infinie de l'abîme de la Divinité, et tous les saints remplis d'admiration et d'une nouvelle joie extraordinaire, entendirent ces paroles du Père éternel : Notre fille Marie a été élue et choisie par notre éternelle volonté, comme unique et singulière parmi toutes les créatures, et elle est aussi la première pour nos délices ; jamais elle n'a dégénéré de son titre de fille, qui lui a été donné dès l'éternité dans notre entendement divin ; c'est pourquoi elle a droit sur notre royaume éternel, dont elle doit être reconnue et couronnée la légitime Souveraine et Reine. Le Verbe incarné dit aussi : À ma mère véritable et naturelle appartiennent toutes les créatures que j'ai créées et rachetées, et tout ce dont je suis roi, elle doit en être aussi la souveraine reine légitime. Et l'Esprit-Saint dit : Par le titre de mon épouse unique et élue, auquel elle a correspondu avec une parfaite fidélité, la couronne de reine lui est due aussi pour toute l'éternité.

 

Après ces paroles, les trois personnes divines placèrent sur la tête auguste de la très-sainte Vierge une couronne de gloire, d'une splendeur si belle qu'il ne s'en était jamais vue auparavant, et qu'il ne s'en verra donner à l'avenir à une pure créature. Dans le même instant, il sortit une voix du trône, qui dit : Notre amie et élue entre toutes les créatures, notre royaume vous appartient, vous êtes souveraine, reine, maîtresse de tous les Séraphins et de tous les anges nos ministres, et de l'universalité de toutes nos créatures ; veillez donc, commandez et régnez heureusement sur elles ; dans notre suprême Consistoire, nous vous donnons l'empire, la majesté et le domaine, parce que, quoique remplie de grâce au-dessus de toutes les créatures, vous vous êtes humiliée dans votre esprit, et vous vous êtes toujours mise au dernier rang ; recevez maintenant le rang sublime qui vous est dû, et participez au souverain domaine que notre divinité possède sur tout ce que notre toute-puissance a créé. De votre trône royal, vous commanderez jusqu'au centre de la terre, et par le pouvoir que nous vous donnons, vous tiendrez l'enfer assujetti ; tous vous craindront et vous obéiront jusque dans les cavernes infernales ; vous régnerez sur la terre, et sur tous les éléments ; nous mettons dans vos mains les vertus et les effets de toutes les causes naturelles, et leur conservation, afin que vous disposiez des influences du ciel et des fruits de la terre, de tout ce qui existe et existera ; distribuez-le selon votre bon plaisir, et notre volonté sera toujours prompte à accomplir la vôtre. Vous êtes impératrice et reine de l'Église militante, sa protectrice, son avocate, sa mère et sa maîtresse. Vous serez l'amie, la patronne, la protectrice de tous les justes nos amis, vous les consolerez, les fortifierez et les remplirez de biens, selon qu'ils s'en rendront dignes par leur dévotion. Vous êtes la Dépositaire de toutes nos richesses divines, la Trésorière de nos biens. Nous laissons dans vos mains les secours et les faveurs de notre grâce, afin que vous les dispensiez ; car nous ne voulons rien accorder au monde qui ne passe par vos mains, et nous ne voulons rien refuser de ce que vous accorderez. La grâce sera répandue sur vos livres, pour tout ce que vous voudrez et ordonnerez dans le ciel et sur la terre ; les anges et les hommes vous obéiront en tout lieu, parce que tout ce qui est à nous vous appartient, de même que vous nous avez toujours appartenue, et vous régnerez avec nous pour l'éternité.

 

Pour l'exécution de ce décret éternel, le Tout-Puissant ordonna à tous les courtisans du ciel de lui prêter tous obéissance et hommage, en la reconnaissant pour leur reine, et tous promptement obéissants se reconnurent ses serviteurs et ses vassaux, et la vénérèrent de la même manière, avec le culte, la crainte filiale, et la respectueuse vénération avec 1aquelle ils adorent le Seigneur ; ainsi, ils donnèrent relativement les mêmes devoirs à la divine mère ; et ce petit nombre de saints qui étaient au ciel en corps et en âme, se prosternèrent et vénérèrent leur Reine par des hommages corporels. L'Impératrice des cieux fut ainsi glorifiée et couronnée au milieu de ces magnifiques démonstrations, qui furent une grande gloire pour elle et une nouvelle joie pour les bienheureux et un sujet de complaisance pour la très-sainte Trinité ; elle donna une nouvelle gloire à toute la céleste Jérusalem, principalement à saint Joseph, son chaste époux, à ses saints parents et tous ceux qui lui étaient unis ; mais, par-dessus tout, à ses mille anges gardiens. Les saints virent dans son coeur très-pur comme un petit globe d'une splendeur et d'une beauté singulière, qui leur causa et leur causera sans cesse une admiration et une joie spéciale ; c'est la récompense et le témoignage de ce qu'elle avait gardé d'une manière digne dans son sein, le Verbe incarné sous les espèces sacramentelles et l'avait reçu dignement avec pureté et sainteté, sans aucune faute, ni une ombre même d'imperfection, mais avec une grande dévotion, amour et culte. Pour les autres récompenses correspondantes à ses héroïques et singulières vertus, il est impossible d'en dire quelque chose qui puisse les faire connaître d'une manière convenable. Nous dirons seulement que cette résurrection eut lieu le quinze août ; son corps très-pur demeura pendant trente-six heures dans le sépulcre, comme celui de son très-saint fils.

 

Les apôtres et les disciples sans pouvoir essuyer leurs larmes, assistaient jour et nuit au sépulcre, en particulier saint Pierre et saint Jean, et remarquant que la musique céleste avait cessé et qu'ils ne l'entendaient plus, ils comprirent que la divine mère était ressuscitée et était transportée au ciel en corps et en âme, comme son divin fils ; alors ils se rassemblèrent tous avec les disciples et les autres fidèles, ils ouvrirent le sépulcre et le trouvèrent vide : saint Pierre prit la tunique et le linceul et les vénéra, ce que firent aussi tous les autres ; ils furent ainsi pleinement assurés de la résurrection et de l'assomption de la sainte Vierge au ciel ; ils célébrèrent cette merveille avec des larmes de joie et de douleur, en chantant des psaumes et des hymnes de louanges et de gloire au Seigneur et sa divine mère, mais suspendus entre l'étonnement et la tendresse, ils regardaient le sépulcre sans pouvoir s'en éloigner, lorsqu'un ange du Seigneur descendit du ciel, et leur apparut en leur disant : hommes de Galilée, de quoi êtes-vous étonnés ? Votre reine et la nôtre vit déjà en corps et en âme dans le ciel, où elle règne pour toujours avec le Christ ; elle m'envoie afin que je vous confirme cette vérité et que je vous dise de sa part qu'elle vous recommande de nouveau l'Église, la conversion des âmes, et la propagation de l'évangile de Jésus-Christ au ministère duquel elle veut que vous reveniez aussitôt, comme il vous a été ordonné, et elle prendra soin de vous du haut du ciel. Les apôtres furent ranimés par cet avis, et dans leurs courses apostoliques, ils reconnurent ensuite très souvent sa toute-puissante protection, en particulier à l'heure de leur martyre, car elle leur apparut à tous, les assista comme une mère miséricordieuse, et ensuite elle présenta leurs âmes au Seigneur, comme elle le fera aussi fidèlement pour tous ceux qui la serviront avec une véritable ferveur dans la vie et l'invoqueront à la mort."

 

Source : "Vie divine de la Très-Sainte Vierge Marie" par Marie d'Agréda, chapitre XLVIII : "Entrée triomphante de l'âme auguste de la Très-Sainte Vierge dans le Ciel, Assomption de Son Corps et Son Couronnement" ; livre traduit de l'Italien par l'Abbé Joseph-Antoine Boullan, Missionnaire du Précieux Sang et Docteur en Théologie. Paris, 1853.

 

 

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L'Assomption par Maria Valtorta

 

« 283> Combien de jours sont-ils passés ? Il est difficile de l’établir sûrement. Si on en juge par les fleurs qui font une couronne autour du corps inanimé, on devrait dire qu’il est passé quelques heures. Mais si on en juge d’après le feuillage d’olivier sur lequel sont posées les fleurs fraîches, et dont les feuilles sont déjà fanées, et d’après les autres fleurs flétries, mises comme autant de reliques sur le couvercle du coffre, on doit conclure qu’il est passé déjà des journées.

Mais le corps de Marie est tel qu’il était quand elle venait d’expirer. Il n’y a aucun signe de mort sur son visage, sur ses petites mains. Il n’y a dans la pièce aucune odeur désagréable. Au contraire, il y flotte un parfum indéfinissable qui rappelle l’encens, les lys, les roses, le muguet, les plantes de montagne, mélangés.

Jean, qui sait depuis combien de jours il veille, s’est endormi, vaincu par la lassitude. Il est toujours assis sur le tabouret, le dos appuyé au mur, près de la porte ouverte qui donne sur la terrasse. La lumière de la lanterne, posée sur le sol, l’éclaire par en dessous et permet de voir son visage, fatigué, très pâle, sauf autour des yeux rougis par les pleurs.

L’aube doit maintenant être commencée car sa faible clarté permet de voir la terrasse et les oliviers qui entourent la maison. Cette clarté se fait toujours plus forte et, pénétrant par la porte, elle rend plus distincts les objets mêmes de la chambre, ceux qui, étant éloignés de la lampe, pouvaient à peine être entrevus.

Tout d’un coup, une grande lumière remplit la pièce, une lumière argentée, nuancée d’azur, presque phosphorique, et qui croît de plus en plus, qui fait disparaître celle de l’aube et de la lampe. C’est une lumière pareille à celle qui inonda la Grotte de Bethléem au moment de la Nativité divine. Puis, dans cette lumière paradisiaque, deviennent visibles des créatures angéliques, lumière encore plus splendide dans la lumière déjà si puissante apparue d’abord. Comme il était déjà arrivé quand les anges apparurent aux bergers, une danse d’étincelles de toutes couleurs se dégage de leurs ailes doucement mises en mouvement d’où il vient une sorte de murmure harmonieux, arpégé, très doux.

 

284>Les créatures angéliques forment une couronne autour du petit lit, se penchent sur lui, soulèvent le corps immobile et, en agitant plus fortement leurs ailes, ce qui augmente le son qui existait d’abord, par un vide qui s’est par prodige ouvert dans le toit, comme par prodige s’était ouvert le Tombeau de Jésus, elles s’en vont, emportant avec eux le corps de leur Reine, son corps très Saint, c’est vrai, mais pas encore glorifié et encore soumis aux lois de la matière, soumission à laquelle n’était plus soumis le Christ parce qu’il était déjà glorifié quand il ressuscita.

Le son produit par les ailes angéliques est maintenant puissant comme celui d’un orgue. Jean, qui tout en restant endormi, s’était déjà remué deux ou trois fois sur son tabouret, comme s’il était troublé par la grande lumière et par le son des voix angéliques, est complètement réveillé par ce son puissant et par un fort courant d’air qui, descendant par le toit découvert et sortant par la porte ouverte, forme une sorte de tourbillon qui agite les couvertures du lit désormais vide et les vêtements de Jean, et qui éteint la lampe et ferme violemment la porte ouverte.

L’apôtre regarde autour de lui, encore à moitié endormi, pour se rendre compte de ce qui arrive. Il s’aperçoit que le lit est vide et que le toit est découvert. Il se rend compte qu’il est arrivé un prodige. Il court dehors sur la terrasse et, comme par un instinct spirituel, ou un appel céleste, il lève la tête, en protégeant ses yeux avec sa main pour regarder, sans avoir la vue gênée par le soleil qui se lève.

Et il voit. Il voit le corps de Marie, encore privé de vie et qui est en tout pareil à celui d’une personne qui dort, qui monte de plus en plus haut, soutenu par une troupe angélique. Comme pour un dernier adieu, un pan du manteau et du voile s’agitent, peut-être par l’action du vent produit par l’assomption rapide et le mouvement des ailes angéliques. Des fleurs, celles que Jean avait disposées et renouvelées autour du corps de Marie, et certainement restées dans les plis des vêtements, pleuvent sur la terrasse et sur le domaine du Gethsémani, pendant que l’hosanna puissant de la troupe angélique se fait toujours plus lointain et donc plus léger.

Jean continue à fixer ce corps qui monte vers le Ciel et, certainement par un prodige qui lui est accordé par Dieu, pour le consoler et le récompenser de son amour pour sa Mère adoptive, il voit distinctement que Marie, enveloppée maintenant par les rayons du soleil qui s’est levé, sort de l’extase qui a séparé son âme de son corps, redevient vivante, se dresse debout, car maintenant, elle aussi jouit des dons propres aux corps déjà glorifiés.

 

285> Jean regarde, regarde. Le miracle que Dieu lui accorde lui donne de pouvoir, contre toutes les lois naturelles, voir Marie qui maintenant qu’elle monte rapidement vers le Ciel est entourée, sans qu’on l’aide à monter, par les anges qui chantent des hosannas. Jean est ravi par cette vision de beauté qu’aucune plume d’homme, qu’aucune parole humaine, qu’aucune œuvre d’artiste ne pourra jamais décrire ou reproduire, car c’est d’une beauté indescriptible.

Jean, en restant toujours appuyé au muret de la terrasse, continue de fixer cette splendide et resplendissante forme de Dieu - car réellement on peut parler ainsi de Marie, formée d’une manière unique par Dieu, qui l’a voulue immaculée, pour qu’elle fût une forme pour le Verbe Incarné — qui monte toujours plus haut. Et c’est un dernier et suprême prodige que Dieu-Amour accorde à celui qui est son parfait aimant : celui de voir la rencontre de la Mère très Sainte avec son Fils très Saint qui, Lui aussi splendide et resplendissant, beau d’une beauté indescriptible, descend rapidement du Ciel, rejoint sa Mère et la serre sur son cœur et ensemble, plus brillants que deux astres, s’en vont là d’où Lui est venu. La vision de Jean est finie.

Il baisse la tête. Sur son visage fatigué on peut voir à la fois la douleur de la perte de Marie et la joie de son glorieux sort. Mais désormais la joie dépasse la douleur. Il dit : "Merci, mon Dieu ! Merci ! J’avais pressenti que cela serait arrivé. Et je voulais veiller pour ne perdre aucun détail de son Assomption. Mais cela faisait trois jours que je ne dormais pas ! Le sommeil, la lassitude, joints à la peine, m’ont abattu et vaincu justement quand l’Assomption était imminente... Mais peut-être c’est Toi qui l’as voulu, ô mon Dieu, pour ne pas troubler ce moment et pour que je n’en souffre pas trop... Oui. Certainement c’est Toi qui l’as voulu, comme maintenant tu voulais que je voie ce que sans un miracle je n’aurais pu voir. Tu m’as accordé de la voir encore, bien que déjà si loin, déjà glorifiée et glorieuse, comme si elle avait été tout près. Et de revoir Jésus ! Oh ! vision bienheureuse, inespérée, inespérable ! Oh ! don des dons de Jésus-Dieu à son Jean ! Grâce suprême ! Revoir mon Maître et Seigneur ! Le voir Lui près de sa Mère ! Lui semblable au soleil et elle à la lune, tous les deux d’une splendeur inouïe, à la fois parce que glorieux et pour leur bonheur d’être réunis pour toujours ! Que sera le Paradis maintenant que vous y resplendissez, Vous, astres majeurs de la Jérusalem céleste ? Quelle est la joie des chœurs angéliques et des saints ? Elle est telle la joie que m’a donnée la vision de la Mère avec le Fils, une chose qui fait disparaître toute sa peine, toute leur peine, même, que la mienne aussi disparaît, et en moi la paix la remplace.

 

286> Des trois miracles que j’avais demandés à Dieu, deux se sont accomplis. J’ai vu la vie revenir en Marie, et je sens que la paix est revenue en moi. Toute mon angoisse cesse car je vous ai vus réunis dans la gloire. Merci pour cela, ô Dieu. Et merci pour m’avoir donné manière, même pour une créature très sainte, mais toujours humaine, de voir quel est le sort des saints, quelle sera après le jugement dernier, et la résurrection de la chair et leur réunion, leur fusion avec l’esprit, monté au Ciel à l’heure de la mort. Je n’avais pas besoin de voir pour croire, car j’ai toujours cru fermement à toutes les paroles du Maître. Mais beaucoup douteront qu’après des siècles et des millénaires, la chair, devenue poussière, puisse redevenir un corps vivant. À ceux-là je pourrai dire, en le jurant sur les choses les plus élevées, que non seulement le Christ est redevenu vivant par sa propre puissance divine, mais que sa Mère aussi, trois jours après sa mort, si on peut appeler mort une telle mort, a repris vie et avec sa chair réunie à son corps, elle a pris son éternelle demeure au Ciel à côté de son Fils. Je pourrai dire : “Croyez, vous tous chrétiens, à la résurrection de la chair à la fin des siècles, et à la vie éternelle des âmes et des corps, vie bienheureuse pour les saints, horrible pour les coupables impénitents. Croyez et vivez en saints, comme ont vécu en saints Jésus et Marie, pour avoir le même sort. J’ai vu leurs corps monter au Ciel. Je puis vous en rendre témoignage. Vivez en justes pour pouvoir un jour être dans le nouveau monde éternel, en âme et en corps, près de Jésus-Soleil et près de Marie, Étoile de toutes les étoiles”. Merci encore, ô Dieu ! Et maintenant recueillons ce qui reste d’elle. Les fleurs tombées de ses vêtements, les feuillages des oliviers restés sur le lit, et conservons-les. Tout servira... Oui, tout servira pour aider et consoler mes frères que j’ai en vain attendus. Tôt ou tard, je les retrouverai..."

Il ramasse aussi les pétales des fleurs qui se sont effeuillées en tombant, et rentre dans la pièce en les gardant dans un pli de son vêtement. Il remarque alors avec plus d’attention l’ouverture du toit et s’écrie : "Un autre prodige ! Et une autre admirable proportion dans les prodiges de la vie de Jésus et de Marie ! Lui, Dieu, est ressuscité par Lui-même, et par sa seule volonté il a renversé la pierre du Tombeau, et par sa seule puissance il est monté au Ciel. Par Lui-même. Marie, toute Sainte, mais fille d’homme, c’est par l’aide des anges que lui fut ouvert le passage pour son Assomption au Ciel, et c’est toujours avec l’aide des anges qu’elle est montée là-haut. Pour le Christ, l’esprit revint animer son Corps pendant qu’il était sur la Terre, car il devait en être ainsi pour faire taire ses ennemis et pour confirmer dans la foi tous ses fidèles. Pour Marie, son esprit est revenu quand son corps très saint était déjà sur le seuil du Paradis, parce que pour elle il ne fallait pas autre chose. Puissance parfaite de l’Infinie Sagesse de Dieu !..."

 

287> Jean ramasse maintenant dans un linge les fleurs et les feuillages restés sur le lit, y met ceux qu’il a ramassés dehors, et il les dépose tous sur le couvercle du coffre. Puis il l’ouvre et y place le coussinet de Marie, la couverture du lit. Il descend dans la cuisine, rassemble les autres objets dont elle se servait : le fuseau et la quenouille, sa vaisselle, et les met avec les autres choses. Il ferme le coffre et s’assoit sur le tabouret en s’écriant :

"Maintenant tout est accompli aussi pour moi ! Maintenant je puis m’en aller, librement, là où l’Esprit de Dieu me conduira. Aller ! Semer la divine Parole que le Maître m’a donnée pour que je la donne aux hommes. Enseigner l’Amour. L’enseigner pour qu’ils croient dans l’Amour et sa puissance. Leur faire connaître ce qu’a fait le Dieu-Amour pour les hommes. Son Sacrifice et son Sacrement et Rite perpétuels, par lesquels, jusqu’à la fin des siècles, nous pourrons être unis à Jésus-Christ par l’Eucharistie et renouveler le Rite et le Sacrifice comme Lui a commandé de le faire. Tous dons de l’Amour parfait ! Faire aimer l’Amour pour qu’ils croient en Lui, comme nous y avons cru et y croyons. Semer l’Amour pour que soit abondante la moisson et la pêche pour le Seigneur. L’amour obtient tout. Marie me l’a dit dans ses dernières paroles, à moi, qu’elle a justement défini, dans le Collège Apostolique, celui qui aime, l’aimant par excellence, l’opposé de l’Iscariote qui été la haine, comme Pierre l’impétuosité, et André la douceur, les fils d’Alphée la sainteté et la sagesse unies à la noblesse des manières, et ainsi de suite. Moi, l’aimant, maintenant que je n’ai plus le Maître et sa Mère à aimer sur la Terre, j’irai répandre l’amour parmi les nations. L’amour sera mon arme et ma doctrine. Et avec lui, je vaincrai le démon, le paganisme et je conquerrai beaucoup d’âmes. Je continuerai ainsi Jésus et Marie, qui ont été l’amour parfait sur la Terre." »

 

Source : "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" par Maria Valtorta, © Centro Editoriale Valtortiano, édition 2006 ; "La Glorification (Tome 10) - du dimanche 7 avril 30 et au-delà", "10.36. L’Assomption de Marie", 283-287.

 

 

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L'Assomption par Anne-Catherine Emmerick

 

"Le 14 août 182l, dans l'après-midi, la sœur dit à l'écrivain : "Je veux maintenant raconter quelque chose de la mort de la sainte Vierge ; mais il ne faut pas que je sois dérangée. Dites à ma petite nièce de ne pas m'interrompre, et d'attendre un peu dans l'autre pièce". Quand l'écrivain eut fait ce qu'elle disait et fut revenu près d'elle, il lui dit : "Racontez maintenant" ; mais, regardant fixement devant elle, elle s'écria : "Où suis-je donc, est-ce le matin ou le soir ? - Vous voulez, dit-il, parler de la mort de la sainte Vierge. - Les apôtres sont là, répondit-elle, interrogez-les ; vous êtes plus savant que moi, vous les questionnerez mieux ; ils suivent le Chemin de la Croix et travaillent au tombeau de la Mère de Dieu. Elle les vit se livrer à ce travail aussitôt après la mort de Marie, à ce qu'elle assura. Après une pause, elle continua, en marquant des nombres avec ses doigts : "Voyez ce chiffre, dit-elle, une barre comme un I, puis un V ; cela ne fait-il pas quatre ? puis encore un V et trois I, cela ne fait-il pas huit ? Ce n'est pas écrit correctement en lettres marquant les nombres ; mais je les vois ainsi, parce que je ne sais pas lire les nombres élevés écrits en lettres. Cela doit signifier que l'année 48 après Jésus-Christ est celle de la mort de la sainte Vierge. Je vois ensuite un X et trois 1, puis deux fois le signe de la pleine lune, comme il est dans l'almanach : cela veut dire que la sainte Vierge mourut treize ans et deux mois après l'ascension de Notre Seigneur. Ce n'est pas à présent le mois de sa mort. Je crois qu'il est passé depuis deux mois ; car, il y a deux mois, j'ai encore vu cette scène. Ah ! sa mort fut pleine de tristesse et pleine de joies ! Toujours dans cet état d'absorption intérieure, elle raconta ce qui suit :

Je vis hier à midi beaucoup de tristesse et d'inquiétude dans la maison de la sainte Vierge. La servante était extrêmement affligée ; elle s'agenouillait sans cesse, tantôt dans divers coins de la maison, tantôt devant la maison, et priait les bras étendus en versant des larmes. La sainte Vierge reposait tranquillement dans sa cellule ; elle semblait au moment de mourir. Elle était enveloppée tout entière, y compris les bras, dans cette espèce de vêtement de nuit que j'ai décrit en racontant sa visite chez Élisabeth. Son voile était relevé carrément sur son front, elle l'abaissait sur son visage quand elle parlait à des hommes. Ses mains elles-mêmes ne restaient découvertes que quand elle était seule. Dans les derniers jours, je ne la vis rien prendre, si ce n'est de temps en temps une cuillerée d'un breuvage que la servante exprimait de certaines baies jaunes, disposées en grappes. Vers le soir, quand la sainte Vierge connut que son heure approchait, elle voulut, conformément à la volonté de Jésus, bénir ceux qui se trouvaient présents et leur faire ses adieux. Sa chambre à coucher était ouverte de tous les côtés. Elle se mit sur son séant ; son visage était d'une blancheur éclatante et comme illuminé. Tous les assistants se tenaient dans la partie antérieure de la maison ; les apôtres entrèrent les premiers dans l'autre pièce, s'approchèrent l'un après l'autre de sa cellule ouverte, et s'agenouillèrent près de sa couche. La sainte Vierge les bénit tour à tour en croisant les mains au-dessus de leur tête et en touchant légèrement leur front. Elle parla à tous, et fit tout ce que Jésus lui avait enjoint à Béthanie.

Quand Pierre vint à elle, je vis qu'il avait à la main un rouleau écrit. Elle parla à Jean des dispositions à prendre pour sa sépulture, et le chargea de donner ses vêtements à sa servante et à une autre vierge pauvre qui venait quelquefois la servir. Elle montra du doigt le réduit qui était en face de sa cellule, et je vis sa servante y aller, l'ouvrir et le refermer. Je vis alors tous les vêtements de la sainte Vierge ; j'en parlerai plus tard. Après les apôtres, les disciples présents s'approchèrent de la couche de la sainte Vierge et furent aussi bénis par elle. Les hommes se rendirent alors de nouveau dans la pièce antérieure de la maison, pendant que les femmes s'approchaient de la couche de Marie, s'agenouillaient et recevaient sa bénédiction. Je vis l'une d'entre elles se pencher sur la sainte Vierge, qui l'embrassa.

Pendant ce temps, l'autel fut préparé, et les apôtres se revêtirent, pour le service divin, de leurs longs vêtements blancs, avec des ceintures sur lesquelles étaient des lettres. Cinq d'entre eux figurèrent dans la cérémonie solennelle, qui fut semblable à celle que j'avais vu célébrer pour la première fois par Pierre dans la nouvelle église voisine de la piscine de Bethesda ; ils se revêtirent de leurs beaux ornements sacerdotaux. Le manteau pontifical de Pierre, qui était le célébrant, était très long par derrière ; cependant, il n'avait pas de queue.

Ils étaient encore occupés à s'habiller, lorsque Jacques le Majeur arriva avec trois compagnons. Il venait d'Espagne par Rome avec le diacre Timon, et au delà de cette dernière ville, il avait rencontré Erémenzéar et un troisième disciple. Les assistants, qui étaient au moment d'aller à l'autel, lui souhaitèrent la bienvenue avec une gravité solennelle, et lui dirent en peu de mots de se rendre près de la sainte Vierge. On leur lava les pieds, ils rangèrent leurs vêtements ; puis, sans quitter leurs habits de voyage, ils allèrent près de Marie et reçurent comme les autres sa bénédiction. Jacques alla seul le premier ; puis ses trois compagnons y allèrent ensemble après quoi ils revinrent pour assister au service divin. Là cérémonie était déjà assez avancée lorsque Philippe arriva d'Égypte avec un compagnon. Il se rendit aussitôt près de la Mère du Seigneur, reçut sa bénédiction et pleura abondamment.

Pierre, pendant ce temps, avait terminé le saint sacrifice, il avait consacré et reçu le corps du Sauveur, puis il l'avait donné aux apôtres et aux disciples présents. La sainte Vierge ne pouvait pas voir l'autel ; mais pendant la sainte cérémonie, elle était assise sur sa couche, dans un profond recueillement. Quand Pierre eut communié et donné la communion aux autres apôtres, il porta à la sainte Vierge le saint sacrement et l'extrême onction.

Tous les apôtres l'accompagnèrent en procession solennelle. Thaddée marchait en avant avec un encensoir. Pierre portait la sainte Eucharistie devant lui, dans la pyxide en forme de croix dont j'ai parlé précédemment. Jean le suivait, portant un petit plat, sur lequel était le calice avec le sang précieux et quelques boîtes. Le calice était petit, massif et de couleur blanche. Le pied en était si court qu'on ne pouvait le prendre qu'avec deux doigts. Il avait du reste la forme de celui de la sainte Cène. Dans l'oratoire, qui était près du lit de la sainte Vierge, un petit autel avait été dressé par les apôtres. La servante avait apporté une table avec une couverture rouge et blanche. Dessus étaient des flambeaux allumés : je crois que c'étaient des cierges et des lampes. La sainte Vierge, pâle et silencieuse, était couchée sur le dos. Elle regardait fixement le ciel, ne parlait à personne, et semblait ravie en extase. Elle était comme illuminée par le désir ; je pouvais ressentir ce désir qui l'emportait hors d'elle-même. Ah ! mon coeur voulait aller à Dieu avec le sien.

Pierre s'approcha d'elle et lui administra l'extrême-onction, à peu près de la même manière qu'on le fait aujourd'hui. Il l'oignit avec les saintes huiles prises dans les boîtes que tenait Jean, sur le visage, sur les mains, sur les pieds et sur le côté, où son vêtement avait une ouverture ; en sorte qu'on ne la découvrit pas le moins du monde. Pendant ce temps, les apôtres récitaient des prières, comme on le fait au chœur. Ensuite, Pierre lui présenta le saint sacrement. Elle se redressa, sans s'appuyer, pour le recevoir ; puis elle retomba. Les apôtres prièrent pendant quelque temps, et, s'étant un peu soulevée, elle reçut le calice de la main de Jean. Je vis, lors de la réception de la sainte Eucharistie, une lumière éclatante entrer dans Marie ; après, elle retomba comme ravie en extase, et ne dit plus rien. Les apôtres portant les vases sacrés retournèrent en procession à l'autel où ils continuèrent le service divin, et alors Philippe reçut aussi la sainte communion. Il n'était resté que deux femmes près de la sainte Vierge.

Plus tard, je vis de nouveau les apôtres et les disciples en prière autour de la couche de la sainte Vierge. Le visage de Marie était épanoui et souriant comme dans sa jeunesse. Ses yeux, pleins d'une sainte joie, étaient tournés vers le ciel. Je vis alors un tableau merveilleusement touchant. Le toit de la cellule de Marie avait disparu ; la lampe était suspendue en plein air ; je vis à travers le ciel ouvert l'intérieur de la Jérusalem céleste. Il en descendit comme deux nuées éclatantes, où se montraient d'innombrables figures d'anges, et entre lesquelles une voie lumineuse se dirigea vers la sainte Vierge. Je vis, à partir de Marie, comme une montagne lumineuse s'élever jusque dans la Jérusalem céleste. Elle étendit les bras de ce côté avec un désir infini, et je vis son corps soulevé en l'air et planant au-dessus de sa couche, de manière qu'on pouvait voir par-dessous. Je vis son âme, comme une petite figure lumineuse infiniment pure, sortir de son corps, les bras étendus, et s'élever sur la voie lumineuse qui montait jusqu'au ciel. Les deux chœurs d'anges qui étaient dans les nuées se réunirent au-dessous de son âme et la séparèrent du corps, qui, au moment de cette séparation, retomba sur la couche, les bras croisés sur la poitrine. Mon regard, suivant l'âme de Marie, la vit entrer dans la Jérusalem céleste, et arriver jusqu'au trône de la très sainte Trinité. Je vis un grand nombre d'âmes, parmi lesquelles je reconnus plusieurs patriarches, ainsi que Joachim, Anne, Joseph, Élisabeth, Zacharie et Jean-Baptiste, aller à sa rencontre avec une joie respectueuse. Elle prit son essor à travers eux tous jusqu'au trône de Dieu et de son Fils, qui, faisant éclater au-dessus de tout le reste la lumière qui sortait de ses blessures, la reçut avec un amour tout divin, lui présenta comme un sceptre et lui montra la terre au-dessous d'elle comme s'il lui conférait un pouvoir particulier. Je la vis ainsi entrer dans la gloire, et j'oubliai tout ce qui se montrait autour d'elle sur la terre. Quelques-uns des apôtres, notamment Jean et Pierre, durent voir tout cela, car ils avaient les yeux levés au ciel. Les autres étaient pour la plupart prosternés vers la terre. Tout était plein de lumière et de splendeur. C'était comme lors de l'ascension de Jésus-Christ.

Je vis, ce qui me réjouit beaucoup, un grand nombre d'âmes délivrées du purgatoire suivre l'âme de Marie quand elle entra dans le ciel. Aujourd'hui aussi, au jour de la commémoration qu'en fait l'Église, je vis entrer au ciel beaucoup de ces pauvres âmes, parmi lesquelles plusieurs que je connaissais. Je reçus l'assurance consolante que, tous les ans, le jour anniversaire de la mort de Marie, beaucoup d'âmes de ceux qui lui ont rendu un culte particulier participent aux effets de cette grâce.

Quand je regardai de nouveau sur la terre, je vis le corps de la sainte Vierge resplendissant. Il reposait sur sa couche, je visage rayonnant, les yeux fermés, les bras croisés sur la poitrine Les apôtres, les disciples et les saintes femmes étaient agenouillés autour et priaient. Pendant que je regardais tout cela, il y avait dans toute la nature un concert harmonieux et une émotion semblable à celle que j'avais aperçue pendant la nuit de Noël. Je connus que l'heure de sa mort avait été la neuvième heure, comme celle de la mort du Sauveur."

 

Source : "Vie de la Sainte Vierge" d'après les visions d'Anna Katharina Emmerick ; écrit par Clément Brentano, traduit par M. L'Abbé de Cazalès, "Mort de la Sainte Vierge", chapitre XII : "Mort de la Sainte Vierge - Elle reçoit le saint Viatique et l'extrême Onction - Vision sur l'entrée de son âme dans le ciel" ; Ambroise Bray, Libraire Éditeur, Rue des Saints Pères, 66. Paris, 1854.

 

 

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 11:25

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Mère Virgínia (Da Silva) Brites da Paixão, Clarisse (o.s.c.)

Messagère du Cœur Immaculé de Marie

née le 24 octobre 1860 à Lombo dos Aguiares

Freguesia de Santo António (Funchal, Madère - Portugal)

morte le 17 janvier 1929 à Lombo dos Aguiares

 

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Le 15 août 1913, jour de la Fête de l’Assomption (officieuse depuis 14 siècles avant la proclamation officielle du Pape Pie XII, le 1er novembre 1950), la Vierge Marie a annoncé à Mère Virginia qu’Elle la choisissait comme disciple de Son Cœur Immaculé (comme Marguerite-Marie Alacoque l’avait été avec le Sacré-Cœur de Son Divin Fils Jésus, dixit Marie), en réparation, par l’amour de Mère Virginia, des offenses et des outrages continuels de Ses enfants pécheurs, afin qu’Elle soit connue et aimée, en leur révélant les trésors de Grâces dont cette Mère de Bonté désirait les enrichir.

 

 

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Neuvaine à Mère Virginia Brites de la Passion

 

Seigneur Miséricordieux, qui avez choisi Sœur Virginia Brites de la Passion pour vivre en union intime avec Vous, afin de manifester aux hommes la joie de Vous connaître et de Vous aimer, et afin de répandre la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, nous Vous prions, dans Votre Bonté paternelle, d’exaucer notre prière.

Par les mérites infinis du Sacré-Cœur de Jésus et par le Cœur Immaculé de Marie, je Vous prie, si c'est pour Votre plus grande Gloire et pour le bien de nos âmes, de daigner glorifier Sœur Virginia sur les autels de la Sainte Église, en nous accordant, par son intercession, la grâce que nous Vous demandons. Ainsi soit-il !

"Notre Père", "Je Vous salue Marie", "Gloire au Père".

 

Prière traduite du Portugais le dimanche 4 août 2013, en la Fête du Saint Curé d’Ars.

 

Source : sites.google.com/site/madrevirginiabritesdapaixao

Traduction automatique en Français

 

 

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Prière au Très Saint Sacrement

composée par Mère Virginia Brites de la Passion

 

Ô divin Jésus, ô mon très doux Sauveur, je Vous offre cette heure de prière, d'amour et de réparation, pendant laquelle je serai en union avec le Cœur Immaculé de Marie.

Je désire de tout mon cœur Vous aimer, Vous glorifier, et surtout consoler Votre Cœur adorable avec mon amour. Acceptez, par cette intention, ô divin Jésus dans le Très Saint Sacrement, mes pensées, mes paroles, mes actions, mes sacrifices et mon labeur.

Recevez surtout, ô mon divin Seigneur, mon pauvre petit cœur que je Vous donne, en Vous suppliant de m’embraser du feu de Votre Amour !

Ô mon Jésus dans le Très Saint Sacrement, je ne suis rien en Votre présence adorable, mais je Vous prie humblement d’embraser aussi les âmes qui s’associeront à cette prière en réparation de Votre Sacrement d’Amour.

Je Vous prie aussi, ô Jésus, pour l'humanité tout entière. Embrasez-la du feu de Votre Amour, afin qu'un jour, nous puissions aller jouir de Votre aimable compagnie dans la patrie céleste pour l'éternité. Ainsi soit-il !

 

Prière traduite du Portugais le dimanche 4 août 2013, en la Fête du Saint Curé d’Ars.

 

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«Eu te elejo hoje por discípula caríssima do meu Imaculado Coração como o foi Margarida Maria do Coração do meu divino Jesus, a fim de desagravares com o teu amor este meu Imaculado Coração dos ultrajes e seres o canal por onde chegue até aos representantes do meu Filho Santíssimo na Terra, os desejos ardentíssimos do Seu e meu Puríssimo Coração com que continuamente me ofendem os meus filhos pecadores, me faças deles bem conhecido e amado, revelando-lhes os tesouros de graças com que esta Mãe bondosa os deseja enriquecer.»

 

Palavras de Nossa Senhora a Madre Virgínia a 15 de Agosto de 1913, dia da Festa de Nossa Senhora do Monte.

 

 

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Novena a Madre Virgínia Brites da Paixão

 

Senhor Misericordioso, que escolhestes a Irmã Virgínia Brites da Paixão para viver em íntima união convosco, para manifestar aos homens a alegria de Vos conhecer e amar, e difundir a devoção ao Imaculado Coração de Maria, nós Vos pedimos que, com paternal bondade, atendais a nossa oração.

Pelos méritos infinitos do Sagrado Coração de Jesus e pelo Imaculado Coração de Maria, peço-Vos que, se for para vossa maior glória e bem das nossas almas, Vos digneis glorificar diante da Santa Igreja a Irmã Virgínia, concedendo-nos, por sua intercessão, a graça que Vos pedimos. Assim seja.

Pai Nosso, Avé Maria e Glória.

 

Para comunicar graças recebidas ou pedir qualquer esclarecimento pode dirigir-se a:

Secretariado de Canonização da Madre Virgínia

Mosteiro de Nossa Senhora da Piedade

Caminho do Convento da Caldeira, 2

9300-402 Câmara de Lobos, Madeira

 

Telef.: 291 942 285 Fax: 291 941 985

 

E-mail: madrevirginia@gmail.com

 

 

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Oração ao Santíssimo Sacramento

(composta pela Madre Virgínia)

 

«Ó divino Jesus, ó meu dulcíssimo Salvador, eu Vos ofereço esta hora de oração, de amor e reparação, durante a qual estarei em união com o Imaculado Coração de Maria.

Desejo de todo o coração amar-Vos, glorificar-Vos, e principalmente consolar o Vosso adorável Coração, com o meu Amor! Aceitai por esta intenção, ó divino Jesus Sacramentado, os meus pensamentos, palavras, acções, sacrifícios e trabalhos.

Recebei, sobretudo, meu divino Senhor, o meu pobre e pequenino coração que Vos dou, suplicando-Vos que o abraseis no fogo do vosso amor!

Ó meu Jesus Sacramentado, não sou nada na vossa adorável presença, mas humildemente Vos peço que abraseis também as almas que se associaram a esta oração a fim de desagravar-Vos nesse Sacramento de amor.

Também Vos peço, ó Jesus, por toda a humanidade. Abrasai-a no fogo do vosso amor, para que um dia possamos ir gozar da Vossa amável companhia na pátria celestial por toda a eternidade. Assim seja.»

 

 

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Madre Virgínia Brites da Paixão

 

 

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Devoção dos Primeiros Sábados

 

Imaculado Coração de Maria

Santuário da Humanidade

 

No primeiro Sábado de cada mês, cristão devotos vão louvar,

Em uníssono cantam “Hossana nas Alturas”, gloriosa sejais Rainha!

À Santíssima Virgem, precioso diamante irradiando luz no altar;

Ouve-se a voz de Deus Pai, sarça ardente na verdejante colina!...

 

Dogma da Assunção de Maria ao Céu, em corpo, alma e coração,

Serva de Deus iniciaste a devoção ao culto Mariano na Madeira.

Numa capelinha humilde, renasceu a fé na Madre Virgínia da Paixão...

Hoje milhões de católicos veneram a Virgem Maria na terra inteira.

 

Dom António Manuel Pereira Ribeiro, foi o digníssimo fundador

Da Paróquia e da Igreja do Imaculado Coração de Maria,

Com donativos de madeirenses e emigrantes repletos de fervor,

Glória a Deus Pai! Anjos e Arcanjos tocam harpas ao meio-dia...

 

“SPES MEA REFUGIUM MEU”, gravado junto aos seus restos mortais...

Dom António Ribeiro, descansa em paz ao lado do Coração de Jesus.

No seu brasão de armas, imperam dois Santos Corações celestiais...

O Coração de Maria e o Sagrado Coração do Rei morto na cruz...!

 

Numa encosta da cidade, foi construído o templo sagrado do Senhor;

Em plena natureza, com pilares alicerçados peia fé da população!

Do Monte irradia para todo o Mundo a mensageira do amor...

A Rainha Imaculada impera no trono majestoso da nossa Nação!...

 

Madre Virgínia, ouviste Jesus antes de Maria aparecer na Cova da Iria;

Peço-vos: amem o Imaculado Coração de Minha Mãe, dogma de fé!...

Interiorizamos a mensagem Divina do teu Sacratíssimo Jesus...

Para prestarmos o culto Universal, à Virgem Mãe de Jesus de Nazaré!

 

Peanha dos Imaculados pés, pedestal da Imagem em mármore branco,

Esculpido espiritualmente, o Coração de Maria, Mãe do Messias...

Símbolo de santidade e pureza, dádiva do Divino Espírito Santo...

A Madre Virgínia, rejubila no Paraíso ouvindo as Avé-Marias!

 

“Santa Freirinha”, cultivaste a Seara de Deus, com fé e humildade...

Uma vida de Amor! Adoraste Deus vivo, acreditaste na Ressurreição!

Centenas de peregrinos convergem ao Santuário da Humanidade

Para adorarem o Santíssimo Sacramento e o Imaculado Coração!...

 

O “Senhor da Paciência” irradia misericórdia na Sua divina morada

Com Maria para a Vida! Junto à cruz de Jesus Cristo Nosso Senhor

Recitamos o terço à nossa Bendita Mãe do Céu, Mulher consagrada.

Por sua intercessão recebemos graças, olhar maternal, fonte de amor!...

 

Perante o Sagrado Coração de Jesus, Filho do Altíssimo a jubilar,

Realiza-se a Sagrada Eucaristia, entoando cânticos e orações.

Santa Madre Virgínia Brites da Paixão, serás venerada no altar;

A tua aura de santidade, ficou gravada nos nossos corações...!

 

No século dezanove, nasceu em Santo António, predestinada criança.

Humildemente chegou à Ilha da Madeira, com uma nobre missão:

Madre Virgínia da Paixão, vieste anunciar a mensagem de esperança,

Difundir em todo o Mundo o culto público ao Imaculado Coração!...

 

Funchal, 13 de Maio de 2008

Ana Maria Andrade

 

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Mother Superior Virgínia Brites da Paixão

Short biography

 

Girlhood and life at the monastery of Nossa Senhora das Mercês

Virgínia da Silva was born in Madeira, at Lombo dos Aguiares, a place close to Funchal, on October 24th 1860. Her parents, highly respected and deeply spiritual people, gave to their daughter, the last of nine brothers, a good human and religious education.

 

At the age of five she started to attend Sunday school and at seven the elementary school that, being located on an annexe of the parish church, gave her the possibility of participating on Mass and partaking of Holy Communion daily. When she had her First Communion, she felt in an unspeakable way the presence of the Lord.

 

Around the age of twelve she started to feel a deep desire to consecrate herself to the Lord. Virgínia prayed, asked for the God’s light and the help of the Most Holy Mother. At fifteen years old she trusted her spiritual guidance to Father Ernesto João Schmitz and started her discernment journey. When she turned sixteen she joined the monastery of Nossa Senhora das Mercês, in Funchal, where the young woman found the the environment she had dreamed of. Community life was, without any doubts, austere and full of demands, but it answered to the eagerness of her heart, offered her the possibility of living in intimacy with her Lord, of praying, of sacrificing herself for the entire mankind, and for the fervent young lady, this was worth more than all the well being, more than all the pleasures of the world.

 

Nonetheless, the ideological and political ambience that existed in Portugal at the time was not favourable to the religious life. The religious communities were extinct but the monastery of Nossa Senhora das Mercês, in Funchal, kept itself active until 1910, for the sanctity of the nuns and the tolerance of local authorities. It is no wonder, then, that the community demanded of its novitiates vocational conviction and spiritual deepness. Virgínia da Silva had to wait until she was twenty one years old to receive the religious habit, which happened on February 26th 1881. Two years later, on November 1st 1883, the Sister Virgínia Brites da Paixão could do her religious profession, to which presided D. Manuel Agostinho Barreto, bishop of Funchal.

 

Truly an Eucharistic soul, she felt irresistibly compelled to keep company to Jesus on His tabernacle of love. On that loving intimacy with Our Lord she manifested Him her deep desire of partaking His Passion’s sufferings, of comforting Him and to redress Him for men’s ingratitude and forgetfulness. From the contemplation of the Passion of Christ arouse in her the big desire to sacrifice herself, to give herself to God without reservation. Next to Senhor da Paciência, a very expressive sculpture that depicted the Lord on His Passion’s painful steps, she spent long hours and with Him she communicated familiarly. The tradition refers that this magnificent Christ often spoke to her, to giving vent to his sorrows and asking for the availability of her heart. Jesus had over her very intimate and particular intentions: He had an important message to convey to her: to increment in the world the public cult to the Immaculate Heart of Mary.

 

Despite the manifestations with which Jesus and his Most Holy Mother would privilege her, despite the graces she often received, Sister Virgínia kept herself simple and humble, aware of her smallness, faults and limitations. She liked to go unnoticed. She would push away of herself any shadow of self sufficiency or pride. On her contacts with Jesus and the Most Holy Virgin she was always the “unworthy and ignorant”, the “poor and miserable sinner”, the “poor soul”.

 

She was very devoted to the souls in purgatory and, as she knew well how much it pleased Jesus and His Most Holy Mother her generosity towards them, she felt happy for lessening their sufferings, offering them in suffrage not only the holy Mass, her communions and prayers, but also all the volunteer sacrifices that she could do for them. How much she sacrificed herself for this cause!

 

With the simplicity and humbleness very dear to her, in the monastery she assumed responsibilities that were asked to her with a lot of love and donation. She was the novitiates master, vicar and secretary, in several triennials. In 1909 she was elected as abbess, position that she took unwillingly. She accepted by recognising that it was the divine wish, but not without suffering, confusion and sorrow, for she considered herself unworthy for the position of such responsibility. Furthermore, she knew the political and social difficulties the country was going through. Jesus and his Most Holy Mother, preparing her for the sacrifice, on their intimate communications, revealed to her the political transformation that was going to take place in Portugal – the proclamation of the Republic – and the consequent expulsion of the nuns.

 

The nuns who survived her death spoke with admiration about the way in which she performed her office and of the courage she had always shown. With such charity she paid attention to them all... Sister among the Sisters, servant and mother of all, Mother Superior Virgínia looked upon her fellow nuns with a deep respect, almost veneration, and she related with each single one with a delicate tenderness. Without noticing that, her life set the example, her sainthood irradiated, contaminated, was evident. The perfume of her virtues was felt inside and outside the walls of the closure. A year went by.

 

On October 5th 1910 the Republic was implanted, starting then an anti-religious regime. The republicans ordered, immediately, the enclosing of all monasteries and the expulsion of its members.

 

It is not possible to have an idea of the sadness that embittered the poor nuns in those days, in which at every hour, they awaited the painful expulsion order. Unending days, full of pain, of suffering!...

 

The time had come...

 

On the night of 13th to 14th of October, the Mother Superior Virgínia and her Sisters, with the heart compressed by the pain, are forced to leave. Some covered bullocks that awaited them at the lobby of the monastery took them to São Lourenço’s fortress.

 

All had been consummated!...

 

At the fortress they went through humiliations and insults. Mother Superior Virgínia, as abbess and good mother, felt in her heart all the pain, all the bitterness of each one of her beloved Sisters. Now, there they were, awaiting some relative that would go there and pick them up.

 

 

The public cult to the Immaculate Heart of Mary

The Mother Superior established herself at Lombo dos Aguiares, on the house that had belonged to her parents, in conformity with Jesus’ order: “It is to there that I do send you.”

 

Shortly, as a consequence of the diligences done by the Mother Superior, the fifteen nuns formed two well united groups, located at Câmara de Lobos. For this purpose two houses belonging to relatives of the nuns were used, where the Mother Superior appeared every time the charity thus demanded.

 

At the house of Palmeira and of Caldeira, the action of Mother Superior Virgínia was so quick and maternal that the Sisters immediately tried to adjust to the new situation. With an organized schedule, they prayed and worked, with the certainty that, over there, they could also love and praise the Lord, and be of spiritual help to mankind. When the Mother Superior would sojourn in Palmeira, the three Sisters who lived nearby or in the houses of their relatives would go there. Thus, all took advantage of the exhortations of the Mother Superior. With her they prayed and worked. It was a period of renovation, of mutual encouragement. They all became stronger and full of confidence in the Father. They would have their own monastery where they would retake their contemplative life in closure!...

 

This way no Clarisse Sister felt isolated or independent, but always in communication with the others, and, especially, with Mother Superior Virgínia, who with them kept the necessary epistolary contact and with them would reunite every time she could afford.[1]

 

With this care towards her Sisters she conjugated her life of prayer and sacrifice at home, observing the possible closure. Soon she gained the esteem, we could even say, the worship, of the inhabitants of that place. The simple people of the area felt the perfume of her virtues, the scent of her sainthood. The fame of the “holy little nun”, as would call her the good Madeiran people, early started to widespread and started to gather around her many people who looked for her spiritual help.

 

Convinced that the suffering has redemptory dimensions, she looked forward to accept it lovingly. On this painful situation, she sought to live with perfection as when she was in the monastery, i. e., on the faithful compliance to her vows and in the exact observance of her Rule. She not even dispensed herself of following a strict schedule, resembling the monastery’s regulations. With a lot of faith, humbleness and love, Mother Superior Virgínia tried to offer all her sacrifices to the Lord, so that He, in His goodness and mercy, blessed the humanity with his graces, and also for the triumph of the Immaculate Heart of Mary and for the souls of purgatory, of whom she was very devoted to.

 

A profoundly Eucharistic soul, she suffered a lot whit the departure from the monastery!

 

Now Jesus Eucharist was far!... Only down there, at the church of Santo António, could she find Him.

 

The church of Santo António was two kilometres away from her house, measuring the steep road, that goes from the bottom to the top of Lombo dos Aguiares, one kilometre. Despite the distance and altitude, even when her health was not good and the strengths started to abandon her body, she kept on treading that path, on which she spent a few hours. Her assiduous participation on the spiritual life of the parish, her fervour, her simple posture on praying, she spoke to everyone about God and in everybody she infused a great respect. Under her influence the exposures of the Blessed Sacrament and periods of adoration in church became more frequent. Her presence was an example and a strong stimulus for the parish community. On these occasions, Mother Superior Virgínia remained on the church throughout all the time and, even if she was tired, she always remained kneeled down and with the maximum respect. On Fridays she would stay until 3 p. m., experiencing the mystical Passion of Christ.

 

As Mother Superior Virgínia was used to pray and sacrifice herself for her brothers in Christ, she was very attentive to the needs of the sick and moribund of the surrounding area, to whom she tried to give her care, and above all, to help with her prayer and, if necessary, with her presence. There are a lot of examples of real conversions operated through her.

 

But the great message conveyed to Mother Superior Virgínia Brites da Paixão was the devotion to the Immaculate Heart of Mary, its public cult on the Church. To this nun were revealed the means to be used, as channels of grace: Fraternity of the Immaculate Heart of Mary, the use of the scapular of the same Immaculate Heart, the practice of the first Saturdays, the definition of the Assumption of the Most Blessed Virgin to Heaven as a dogma of faith and the construction of a temple dedicated to the Immaculate Heart of Mary. “You shall be for the Immaculate Heart of My Most Saint Mother, what Margarida Maria was for my Divine Heart”[2], said Jesus to her.

 

On April 16th 1913, after partaking the communion, Jesus disclosed the following in confidence to her:

 

“My daughter, my Divine Heart has an ardent desire that the Heart of my most pure Mother be known, loved and redressed with a public cult, just as my Divine Heart is honored and redressed. I wish (...) that it be spread and this tender devotion be established among men, so that (...) they reach God’s mercy (...) My simple daughter, have confidence and courage. The soul of whom I will use for the manifestation of these merciful wishes of mine is yours (...) It will be through you and your confessor, that this cult will spread throughout the world”[3]

 

Shortly after, on the Corpus Christi day, approaching her to His Divine Heart, Jesus insists:

 

“This Heart of Mine that has loved men so much and by them is so little loved, encloses within itself an immense wealth, a treasure of abundant graces and my wish is to communicate them to men (...) My daughter, do you know what is that treasure and that wealth that my Heart encloses? It is the Immaculate Heart of my most pure Mother. This heart, (...) so burnt by love for his sons, the poor sinners, who can no longer contain the flames of its ardent charity, wishes to communicate them to the souls (...). I want you to meet your Bishop and tell him about the wishes of my Heart and of my Immaculate Mother (...).[4]

 

On August 15th 1913, after Jesus had asked the nun to accept in her heart the message of Her Mother, the Most Saint Virgin tells her:

 

“My daughter, (...) my Immaculate Heart wishes to be known and loved, redressed and celebrated, like my Son’s (...) This Heart can no longer contain the flames of its ardent charity for the men my sons; it is full of graces to be shared with them; (...) It is my Son’s wishes and of my Immaculate Heart that it is through you and your confessor that my most pure Heart has in the world a public and universal cult, similar to the one of the Heart of my Jesus, so that more efficiently I may perform among men my mission of Mother and haven of sinners.[5]

 

Despite the fact that these revelations were not made public at the time, in the parish of Santo António the devotion to the Immaculate Heart of Mary started to grow. On November 1st 1913 the Guard of Honour of the Immaculate Heart of Mary was already formed. Initially it was made of twelve disciples of the Immaculate Heart of Mary, that would consecrate one hour of the day or night to the Immaculate Heart as a gesture of love and redress. Since then, on every first Saturdays of the month, the holy sacrifice of the Mass started to be celebrated as a redress and reparation to the Immaculate Heart.

 

Animated with the enthusiasm that the faithful manifested, Father João Prudêncio, confessor of the nun, funded on the same parish, with the consent of the bishop of Funchal, the Fraternity of the Immaculate Heart of Mary, canonically erected on January 18th 1916. Each member should attend regularly the sacraments, be committed on the practice of the Christian virtues and offer to God the works of each day in union with the Immaculate Heart. The members of the Fraternity would get the white scapular of the Immaculate Heart of Mary.

 

On the parish of São Pedro, in Funchal, this Marian cult spread under the influence and dynamism of Monsignor Paiva, a big devout of the Most Saint Mother. The admissions to the Fraternity, the reception of the scapular and the devotion of the firs Saturdays became generalized practices and were lived with great fervour. This love to the Immaculate Heart of Mary soon irradiated to other places on the island, to the Mainland, and to abroad.

 

The devotion to the Immaculate Heart, so desired by Jesus, started to grow; its public cult started to be established in the island of Madeira as an answer to the request of the Most Saint Virgin and her Son Jesus to the Mother Superior Virgínia Brites da Paixão. D. António Manuel Pereira Ribeiro, bishop of Funchal, understood the message, welcomed it respectfully and made it arrive to Pope Benedict XV. The same bishop attributed canonical erection to the Fraternity and approved the respective by-laws in several parishes of the island.

 

The white scapular of Immaculate Heart of Mary awoke great enthusiasm in Madeira. Entire families received it with love and devotion, as confided some of its residents. Its use also spread among the Madeiran immigrants in the United States and other countries, as well as in Spain through the Austrian imperial family, where the widow empress and his sons settled after the death of the Emperor Charles of Austria.

 

To Benedict XV arrived also Jesus’ desire, trusted to the same nun, that the Assumption of Mary to Heaven, in body and soul, would be declared as dogma of faith and that in Funchal a temple dedicated to the Immaculate Heart would be built up.

 

This construction appeared, however, in Rome, where the same Pope Benedict XV, informed about the message, acquired some land that afterwards Pius XI gave to the Claretian Priests with the compromise of building in it an international votive temple to the Immaculate Heart of Mary.

 

After 1920 the health of Mother Superior Virgínia started to decline, continuing though to live with fervour and even austerity. She died on January 17th 1929. For the troubled world of her time, but thirsty for God, the life of the Mother Superior, impregnated with faith, courage and hope, was a sign of Christ and Mary’s deep love for men.

 

 

In conclusion:

Upon returning to her relatives’ home, Mother Superior lives for nineteen years a life of closure without a cloister, amidst the world, away from the parish church and of her beloved Sisters, although she had with them frequent contacts.

 

The Mother Superior, committed and faithful, although always dreaming of the cloister, was an Eucharistic soul, a solid rock that, in hope and peace, knew how to give her hand to everyone and lead them in paths of ascension to the Lord. On the prolonged hours of Eucharistic prayer, day and night, on the loving and voluntary penance, on the spiritual guidance, on the charity towards her religious Sisters, her relatives and neighbours, on the intercession next to God for the sick and poor, on the assistance to the moribund, she spent her days in a beautiful and heroic way. She knew how to take in her heart the joys and the most pressing pains of her time to lead them to the Father. For the wounds of others, her prayer and his comforting words were a balsam, light that came from Christ and lead to Christ.

 

The people who knew her, from the highest society to the simple and good people of the island, anticipating themselves to the voice of the Church, were canonizing her while she lived. For those who did not know her name, but knew the fame she had and by it they fed a well deserved veneration, the Mother Superior was always their “holy little nun”.

 

1 Mother Superior Virgínia died on January 17th 1929. On this same year the construction of the wished monastery began.

 

2 Archive of the Canonization Process, Handwritten by Mother Superior Virgínia on August 15th 1913.

 

3 Archive of the Canonization Process, Handwritten by Mother Superior Virgínia on April 16th 1913.

 

4 Archive of the Canonization Process, Handwritten by Mother Superior Virgínia on the Corpus Christi day of 1913.

 

5 Archive of the Canonization Process, Handwritten by Mother Superior Virgínia on August 15th 1913.

 

Source: sites.google.com/site/madrevirginiabritesdapaixao

 

 

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