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  • : In hoc signo vinces. Parousie by ROBLES Patrick
  • : Blog Parousie de Patrick ROBLES (Montbéliard, Franche-Comté, France)
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  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)
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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 11:53

Mort pour la France Latifa Ibn Ziaten,parousie.over-blog.fr

"Mort pour la France - Témoignage"

"Mohamed Merah a tué mon fils"

Latifa Ibn Ziaten

Éditions Flammarion

Sortie le 6 mars 2013

 

 

 

« Et Abraham dit à Dieu :

Oh ! qu'Ismaël vive devant ta face ! »

 

Genèse 17 : 18 (Louis Segond)

 

 

 

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Association Imad Ibn Ziaten

pour la Jeunesse et la Paix

 

 

« Je n'ai pas le droit de m'asseoir ! »

 

« Je suis debout parce que mon fils est mort debout ! »

 

Latifa Ibn Ziaten

 

 

« Pour moi, les parents sont responsables ! »

Latifa Ibn Ziaten interviewé par Jean-Jacques Bourdin

sur BFM TV le 7 mars 2013

 

 

 

"Le maréchal des logis chef Imad Ibn Ziaten, né le 29 juillet 1981 à Mont St Aignan, appartenait au 2e escadron de livraison par air du 1er RTP de Toulouse. Entré en service le 1er mars 2004, il avait été engagé sur plusieurs théâtres d’opérations extérieures, le Tchad (en 2008, 2009, 2011), la République de Côte d’Ivoire (en 2011), Gabon (en 2006) et la Réunion (en 2007). Il était divorcé et sans enfants. Il est inhumé le 25 mars 2012 au Maroc, d'où sa famille est originaire. Il est nommé chevalier de La légion d'honneur par décret du président de la République en date du 31 décembre 2012 publié au Journal officiel le 1er janvier 2013. Le 22 avril 2012, sa mère fonde en sa mémoire « Imad association pour la jeunesse et la paix », afin de lutter contre la haine et les extrémismes."

 

Source : Wikipédia

 

 

 

 

 

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 22:47

Sapientia edificavit sibi domum

 

 

10 Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante.

11 Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable.

12 Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.

13 C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté.

14 Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ;

15 mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix ;

16 prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ;

17 prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu.

18 Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints.

 

Éphésiens 6 : 10-18 (Louis Segond)

 

 

 

Enoc, messager colombien de Jésus Bon Pasteur

 

 

 

Psaume 91

Louis Segond

 

1 Celui qui demeure sous l'abri du Très Haut repose à l'ombre du Tout Puissant.

2 Je dis à l'Éternel : mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie !

3 Car c'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur, de la peste et de ses ravages.

4 Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes ; sa fidélité est un bouclier et une cuirasse.

5 Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour,

6 Ni la peste qui marche dans les ténèbres, ni la contagion qui frappe en plein midi.

7 Que mille tombent à ton côté, et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint ;

8 De tes yeux seulement tu regarderas, et tu verras la rétribution des méchants.

9 Car tu es mon refuge, ô Éternel ! Tu fais du Très Haut ta retraite.

10 Aucun malheur ne t'arrivera, Aucun fléau n'approchera de ta tente.

11 Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies ;

12 Ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre.

13 Tu marcheras sur le lion et sur l'aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon.

14 Puisqu'il m'aime, je le délivrerai ; je le protégerai, puisqu'il connaît mon nom.

15 Il m'invoquera, et je lui répondrai ; je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et je le glorifierai.

16 Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut.

 

 

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 10:15

Visitation-Visitandines-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Blason-Cleron-Doubs-parousie.over-blog.fr.png

 

 

« L’amour tient lieu de stigmate »

 

« Pendant qu’elle réfléchissait à la grâce des stigmates accordée par le Seigneur à saint François et à sainte Catherine de Sienne, la Mère Anne-Marguerite Clément sentit une douleur au fond de son coeur aussi violente que s’il eût été percé en cinq endroits ; aussitôt elle entendit ces paroles du Sauveur : « Je veux imprimer sur ton coeur cinq sortes d’amours au lieu des stigmates dont j’ai marqué mes amants, afin qu’ils te soient comme un mémorial qui te fasse toujours souvenir de ma passion et de ma mort. Ils seront comme des pierres précieuses qui orneront ton âme pour me la rendre plus agréable ». Et Il lui expliqua les cinq blessures qu’elle avait reçues : « La première a été faite par l’amour souffrant qui endure tout sans se plaindre ; la deuxième par l’amour languissant dans l’attente du Souverain Bien ; la troisième par l’amour sincère, pur et dépouillé de tout le créé ; la quatrième par l’amour constant, et fort à porter toute sortes de tourments ; la cinquième par l’amour persévérant qui ne se lasse point de combattre contre soi-même et contre les ennemis de l’âme. » (Vie, 1915, p. 385.) »

 

Abbé Auguste Saudreau, o.p., « Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques », « 14. L’amour tient lieu de stigmate », p. 93. Livre édité en 1882 sous le titre : « Les Divines Paroles ou ce que le Seigneur a dit à ses disciples dans le cours des siècles chrétiens ».

 

N.B. : Doubs et Franche-Comté

 

 

Manuscrit-Visitation-Thonon-parousie.over-blog.fr.jpg

Livre de raison tenu par les Visitandines

du Monastère de Thonon

XVIIIème siècle

40 H 30

 

 

Interventions de S.E. Mgr Mauro Piacenza

au "Musée de la Visitation" à Moulins, le 14 mai 2007

 

 

 

Musée de la Visitation à Moulins (Allier)

 

 

Musée de la Visitation de Moulins (Allier)

 

 

ANNE-MARGUERITE CLÉMENT

 

« — Née à Cléron en Franche-Comté, le 7 mai 1593, de Jean Clément et de Marguerite Bellin, Anne-Marguerite Clément fit preuve dès son enfance d'une ardente piété et fonda une petite association analogue à celle que formera plus tard Marguerite du Saint-Sacrement pour répandre la dévotion à l'Enfant-Jésus. Après une tentative d'entrée au Carmel, Anne-Marguerite fut attirée, ainsi que sa soeur Gabrielle, par la renommée de la Visitation naissante. Admise à Annecy, elle fut accueillie par saint François de Sales et fit profession, entre ses mains, le 13 août 1618. Touchée un jour par un sermon du saint fondateur (31 octobre 1619), elle résolut de n'appartenir qu'à Dieu seul, à l'exclusion de toute créature et ce fut le début d'une vie de profonde union à Dieu. La Mère de Chantal la dirigea vers la Visitation d'Orléans où sa piété et ses grâces d'oraison la firent comparer à Ste Catherine de Gênes et à Ste Thérèse. En 1628, elle fut choisie pour fonder un nouveau monastère à Montargis, où elle séjourna jusqu'en 1635. Puis, pour un but semblable, elle fut envoyée à Melun, et y demeura jusqu'à sa mort (3 janvier 1661). Dirigée dans les voies mystiques par dom Justin Galice, barnabite ; appréciée au plus haut point par Ste Jeanne de Chantal, Mgr de Bellegarde, archevêque de Sens, les pères de Condren et de Suffren (Œuvres de Ste J.-F. Frémyot de Chantal, t. 8, p. 12), Anne-Marguerite Clément représente éminemment la tradition mystique salésienne en ce qui regarde l'oraison de simple regard et l'union à Dieu. Pour elle Dieu était tout à la fois : 1° un Pasteur qui la gouvernait ; 2° un Roi, qui voulait avoir un total empire sur elle ; 3° un Epoux très cher, mais jaloux ; 4° un Médecin qui guérissait ses blessures ; 5° un Maître, qui lui enseignait les vérités divines ; 6° un Législateur qui imprimait de son doigt son nom et ses lois dans son coeur ; 7° un Conseil et un Guide la faisant marcher dans les voies de la justice et de l'équité ; 8° un Pilote pour la faire arriver heureusement au port ; 9° la Nourriture et le pain de vie qui devait... [...] »

 

Source : "CLÉMENT (ANNE-MARGUERITE)", † Raoul HEURTEVENT, Tome 2 - Colonne 947, 1 page sur 2.

beauchesne.immanens.com

 

Voir le magnifique passage, pages 85-93, du livre (ci-dessous) « Vie de la Vénérable Mère Anne-Marguerite Clément, première Supérieure du Monastère de la Visitation de Sainte Marie de Melun » (MDCLXXXVI - 1686).

 

 

Medaille-Francois-de-Sales-parousie.over-blog.fr.jpg

Saint François de Sales

 

 

La vie de la vénérable Mère Anne-Marguerite Clément..., SJ V 357/106 - Bibliothèque jésuite des Fontaines, Paris : Coignard, 1686.

 

 

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Méditation évangélique de

Mère Anne-Marguerite Clément

La Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth

 

"Ce jour, elle fut appliquée sur ces paroles : Sapientia ædificavit sibi domum*. Comme elle remerciait la sagesse incarnée des miséricordes qu’il avait faites à son âme, notre Seigneur lui dit : La sagesse a trois demeures, le sein adorable du Père, le sein Virginal de Marie, et l’âme humble : Je désire faire mon séjour en toi. Et comme autrefois Salomon se fit un Trône Royal pour se reposer, je prétends que ton cœur soit le mien ; et se plaçant au milieu, il fit venir devant lui les puissances de son âme, ses passions et ses sens, et lui dit : Je suis celui qui d’un clin d’œil peut détruire tout le monde. Aussitôt cette divine présence fit une si grande tranquillité en elle, qu’il semblait que ce fût un Ciel. Ensuite son esprit se trouva éclairé sur les perfections divines, et sur d’autres grandes vérités. C’est ce qui la porta à s’écrier : Ô que les richesses du lieu où le Seigneur habite sont bien d’un autre prix, que celles qui environnaient le trône du pacifique Salomon ! Ô que cette sagesse divine le surpasse infiniment ! Puis s’appliquant sur le mystère de ce jour sur ces paroles de Sainte Élisabeth : D’où me vient ce bonheur que la Mère de mon Dieu me visite ?** Elle s’adressa à la sainte Vierge pour la conjurer de lui obtenir la reconnaissance de tant de visites que Jésus-Christ avait faites à son âme."

 

* Proverbes 9 : 1 (Liber Proverbiorum) :

"Sapientia aedificavit sibi domum, excidit columnas septem;"

"La sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes."

 

** Luc 1 : 43 : "Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ?" (Louis Segond).

 

Transcrit en Français contemporain, le 5 mars 2013, d’après le livre « Vie de la Vénérable Mère Anne-Marguerite Clément, première Supérieure du Monastère de la Visitation de Sainte Marie de Melun », Quatrième Partie « Lumières Particulières sur quelques endroits de l’Évangile », « À la Visitation », pages 406-407. (MDCLXXXVI - 1686).

 

 

Medaille-Jeanne-de-Chantal-parousie.over-blog.fr.jpg

Sainte Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal

 

 

 

Mère Anne-Marguerite Clément (1593-1661), fondatrice du monastère de Melun (note de Parousie : et première Supérieure des monastères de la Visitation de Montargis et de Melun), à qui il est donné de connaître la vocation de l'Ordre de la Visitation concernant la dévotion au Sacré-Cœur : "Il n'y avait point d'ordre qui fît profession de rendre hommage à ce divin Cœur… Celui de la Visitation est établi pour rendre un continuel hommage à son Cœur, et pour imiter sa vie cachée". Dès 1619, elle se trouve favorisée de nombreuses visions du Sauveur, qui l'invite à pénétrer son Cœur : "Il lui montra son Cœur tout couvert de plaies. Il lui en fit remarquer une qui était si grande qu'elle pouvait par cette ouverture entrer dans ce divin Cœur ; en effet, elle fut tirée par cet Amant victorieux, qui voulut bien être vaincu. Elle passa le jour dans ce Paradis de délices ; après quoi Notre-Seigneur, étant de nouveau venu la visiter, lui dit : A présent, je veux, à mon tour, entrer dans ton cœur et y amener avec moi toute la Trinité". Elle connaît le mariage mystique, l'impression du Nom du Seigneur sur son cœur, puis l'union des cœurs : "Mon Nom sera désormais les armes avec lesquelles tu combattras tes ennemis et tes vices. Je veux qu'il y en ait d'offensives et de défensives ; et comme je fais toutes choses avec perfection et amour, j'applique mon Cœur sur le tien et ainsi je rendrai tes armes éclatantes par la charité". En 1630, elle vit l'échange définitif des cœurs : "Il lui a plu, par un moyen que je ne puis comprendre et beaucoup moins exprimer, de tirer mon cœur hors de moi-même pour y placer le sien, de façon qu'il me paraît, à présent, que je n'ai point d'autre cœur que celui de Jésus. Ensuite, il a pris le mien et l'a posé dans son Cœur adorable, mais si avant qu'il ne me paraît plus. Que ce Cœur de mon Jésus renferme en lui de sainteté et de perfection ! C'est un abîme d'amour". Ces colloques divins se poursuivront jusqu'à sa mort en 1661. Sa Vie publiée en 1686 par son directeur Barnabite le Père Galice, sera connue de Marguerite-Marie, qui en fera part au Père Croiset (Lettres inédites, III, 125).

 

Source : spiritualite-chretienne.com

 

 

Livre ci-dessous : « Vie de la Vénérable Mère Anne-Marguerite Clément, première Supérieure du Monastère de la Visitation de Sainte Marie de Melun. » (MDCLXXXVI - 1686).

 

Vie de la Vénérable Mère Anne-Marguerite Clément (1686)

 

 

« Mère Anne-Marguerite Clément, Visitandine »

 

« Sainte Jeanne-Françoise de Chantal, qui vint à Besançon en 1616, a dit plus d’une fois qu’elle trouvait chez les jeunes Comtoises des dispositions particulières à la vie religieuse. Parmi ces recrues, deux se sont élevées à une haute vie mystique : Anne-Marie Rosset (1594-1667), de Saint-Claude (Jura), et Anne-Marguerite Clément (1593-1661), de Cléron (Doubs). L’une et l’autre sont connues par la correspondance de sainte Jeanne de Chantal et par les mémoires qu’elles écrivirent à la demande de leurs confesseurs. Voici un court passage d’une lettre d’Anne-Marguerite Clément, écrite en 1629 à son directeur spirituel, dom Justin Galice, Barnabite (A. Saudreau, Les tendresses du Seigneur pour une âme fidèle. Paris-Angers, 1916, pp. 192-193). »

 

« … Que vous dirai-je, mon Révérend Père, de choses si grandes, si vastes, si excellentes ? La sublimité des opérations divines m’enlève toute parole, et ce que je veux en dire me semble non pas donner de la lumière, mais l’étouffer. Il me semble que cette fois-ci, toutes les digues qui auraient pu arrêter le torrent de la miséricorde divine ont été enlevées, que les rives ont été emportées par le déluge des grâces. Ces grâces, mon esprit ni ne les distingue clairement, ni ne les ignore. J’ai senti très vivement, si vivement que je croyais en perdre la vie, la croix que j’endure, qui est la plus lourde et la plus cruelle que je puisse avoir. Toute la journée d’hier, je fus absorbée de la contemplation et la jouissance de mon Dieu. Il ne m’a pas laissé le moindre moment pour m’en distraire tant soit peu, pas même ma lecture habituelle. Le Seigneur Jésus me tenait comme suspendue en me disant : Venez à moi, vous tous qui regardez d’en haut, venez à la source de tous les biens, portez votre croix et suivez-moi. Je courus à cette divine source ; j’ai présenté de nombreux vases, c’est-à-dire les cœurs de beaucoup de personnes, pour qu’ils fussent remplis de ces précieuses liqueurs ; mais mon Époux ne les a pas jugés suffisants. Il a préféré à tous les autres le pauvre cœur de sa petite servante… »

 

« Témoins de l'Évangile - Quinze siècles d'écrits spirituels d'auteurs comtois, présentés par Mgr Lucien Daloz, archevêque de Besançon » par Jean Thiébaud, p. 73 (1999).

 

Diocèse de Besançon

 

 

 

 

« ANNE-MARGUERITE CLÉMENT (1593-1661), née à Cléron en Franche-Comté, morte à Melun (2). Je ne puis que renvoyer le lecteur au beau livre que le chanoine Saudreau vient de consacrer à cette insigne mystique, déjà très intéressante en elle-même, et bien plus encore si l'on songe que son oraison est, en somme, d'après sainte Chantal elle-même, l'oraison ordinaire des visitandines. Voici un beau texte de la Mère Anne-Marie Rosset, cité par M. Saudreau à la fin de son ouvrage, et qui décrit à merveille la forme la plus haute de cette oraison.

Tout ce que je fais est de tenir mon esprit ferme en ce simple regard de Dieu, sans jamais faire autre chose, ni en l'oraison, ni hors de l'oraison, ni aux grandes fêtes... Je ne pense point aux mystères que l'Église nous représente, ni à l'éternité, ni à la mort, ni aux jugements de Dieu.

M. Saudreau fait sagement remarquer que c'est là une expérience extrême, et qui ne doit point servir de modèle. « La pensée des mystères, du ciel, des grandes vérités, écrit-il, est un secours précieux auquel il faut recourir au moment opportun... Sainte Chantal disait que Soeur Anne-Marie faisait des actes sans en avoir conscience. « Je lui en fais faire quelquefois », ajoutait-elle. » Elle en faisait certainement. Eh quoi ! ne vient-elle pas de les décrire elle-même ? « Tenir » son esprit « ferme », n'est-ce pas un acte ? Elle continue :

Quand il m'en vient quelque pensée ou souvenir, ce qui est fort rarement, je l'anéantis en ce simple regard (anéantissement spontané, ou plutôt qui s'impose à elle). S'il plaisait à Dieu de me favoriser de quelques grandes lumières ou connaissances, CE QUI NE M'ARRIVE JAMAIS, je crois que je ne m'y arrêterais pas, mais j'irais à Dieu et me tiendrais toujours dans cette simplicité et nudité d'esprit.

A la bonne heure ! Elle ne se croit pas appelée à enseigner.

Quand il me fait sentir plus sensiblement sa sacrée présence, et avec plus de suavité, comme il m'arrive parfois, je ne m'amuse point à les sentir, savourer et regarder pour m'y plonger plus avant, mais je me tiens toujours là, à le regarder et à lui laisser faire... Ce regard se fait sans image ni représentation quelconque ; il ne les pourrait pas aussi souffrir.

Eh ! pas plus qu'un cercle ne saurait souffrir d'être carré.

Il renverse tout ce qui n'est point Dieu pour le rencontrer ; il ne sait pas même comment il le rencontre, ni comment il en jouit, ni comment il est occupé en lui. Il lui suffit que celui à qui ce regard s'adresse le sache, et qu'il sache aussi ce qu'il opère en l'âme, lorsqu'il l'occupe. (L'âme) n'a rien à faire de son côté que de le regarder, et recevoir ce qu'il lui donne, et ramener promptement son esprit en cette simple présence de Dieu, sitôt qu'elle s'aperçoit qu'elle est en dehors... L'âme... est perdue en Dieu avec toutes ses puissances ; elle ne voit ni ne doit plus se voir ni ses puissances... A lui de Vivre, d'agir et d'opérer en cette âme tout ce qu'il lui plaira. (Vie, par la mère Marie-Aimée de Rabutin, 1667, p. 7) 1. »

 

(2) A. Saudreau. Les tendresses du Seigneur pour une âme fidèle, ou Vie de la Mère Anne-Marguerite Clément, première supérieure des monastères de la Visitation de Montargis et de Melun. Paris, 1916. La première vie de la Mère Clément, composée en latin par le P. Galice, a été approuvée par le cardinal Bona, délégué par le Saint-Office pour l'examen de ce livre (1667)

 

Source : « Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu’à nos jours ». Imprimatur : Parisiis, die 4a septembris 1915. H. Odelin, v. g. ; Tome VI « La conquête mystique - Marie de l'Incarnation - Turba Magna », Chapitre III « La France mystique » (III. « Franche- Comté, Bourgogne »), par Henri Bremond (1865-1933), de l'Académie française. Paris Librairie Bloud et Gay - 3, rue Garancière, 3 (1923).

Nihil obstat : Parisiis, die X. Septembris 1922, P. Mandonnet, Cens. Dép.

Imprimatur : Parisiis, die XXa Septembris 1922, E. Adam, v. g.

 

 

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Saint François de Sales remet les Règles

aux Sœurs de la Visitation

Peintre anonyme (XVIIème siècle)

 

 

 

Jean-Paul II et la Visitation

 

"Confions les intentions de toutes vos communautés à l’intercession de saint François de Sales, de sainte Jeanne de Chantal, et des saints qui vous ont ouvert la route.

Suivant les mots mêmes de votre fondateur : “Bénissons le Seigneur de tout notre cœur, et prions-le qu’il soit notre guide, notre barque, notre port” (lettre CCLXXIII à Jeanne de Chantal).

Chantons dans la joie et l’espérance la prière de la Vierge Marie au jour de la Visitation !

Et que Dieu vous comble de ses dons et de ses Bénédictions !"

 

Pèlerinage Apostolique en France, discours du Saint-Père aux Religieux dans l'église de la Visitation, § 5. ; Lyon, le mardi 7 octobre 1986.

 

 

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"Visitation et Visitandines aux XVIIe et XVIIIe siècles"

études de Bernard Dompnier et Dominique Julia

Publications de l'Universite de Saint-Étienne (2001)

 

 

 

L’article en anglais ci-dessous dit, citant les écrits de Mgr Louis Victor Émile Bougaud (1824-1888), Évêque de Laval (1887-1888) :

 

En 1636, la vénérable Mère (Anne-Marguerite) Clément, en prière, s’est vu accorder un privilège similaire à celui dont Dieu avait honoré Sainte Catherine de Sienne. « Il m’a semblé, a-t-elle écrit, que Dieu enlevait mon cœur de ma poitrine, et qu’Il y mettait le Sien à la place ; si bien que, comme cela m’est apparu, je n’avais pas d’autre cœur que celui de Jésus. »

 

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Œuvres de Saint François de Sales

 

 

"Mother Anne-Marguerite Clement (1593-1661) was the Foundress of the Visitation Monastery in Melun, France.

In 1636, the venerable Mother Clement, being in prayer, was vouchsafed a privilege like to that with which God honored St. Catharine of Siena. ” It seemed to me,” she wrote, ” that God took my heart out of my breast, and put His own in its place; so that, as it appeared to me, I had no other heart than that of Jesus.”

Ravished thus into ecstasy, she saw her blessed Father St. Francis de Sales making his sojourn in the Sacred Heart of Jesus, and there receiving the inspiration to erect an Order which would have only one end, that of honoring the Divine Heart of Jesus. In another ecstasy she saw the Blessed Virgin Mary drawing from the pierced side of Jesus Christ and pouring over her dear Visitation all the graces of which it had need to fulfil its mission.

Mother Clement’s primary spiritual gifts were the mystical marriage, the impression of Jesus’ Name on her heart, and the union of hearts. The biography of her life was published in 1686 by her Barnabite Director, Father Gallicio."

 

"Source: Bishop Emile Bougaud", article "SACRED HEART & Mother Anne-Marguerite Clement", by Sister Susan Marie on September 27th, 2011.

visitationspirit.org

 

 

Diocèse d'Annecy

Monastère la Visitation - Visitandines

20 avenue de la Visitation

74000 Annecy

Tél : 04 50 45 20 30

 

 

Sur les pas des Visitandines à Annecy

 

 

"Sur les pas des Visitandines"

Journées du Patrimoine 2010

 

 

 

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 12:52

Mere-Marie-de-Sales-Chappuis-parousie.over-blog.fr.jpg

Thérèse Chappuis

Mère Marie-Françoise de SalesVisitandine

La "Bonne Mère", nommée ainsi à Troyes

née le 16 juin 1793 à Soyhières (Canton du Jura - Suisse)

Morte le 7 octobre 1875 à la Visitation de Troyes (Aube)

 

 

Blason Soyhières,parousie.over-blog.fr

 

 

Dates clés :

 

- Le 21 novembre 1814, après avoir franchi la porte du Couvent de Fribourg (Suisse), elle s'écrie :

« C'est une affaire finie, je suis religieuse pour toujours ! »

- Prise d'Habit à Fribourg le 4 juin 1815. Elle reçoit alors le nom de Sœur Marie-Françoise de Sales.

- Elle prononce ses vœux le 9 juin 1816.

- Mère Supérieure à la Visitation de Troyes le 1er juin 1826.

- En 1838, Mère Marie de Sales Chappuis part à Paris, afin de gouverner la Visitation de Vaugirard, deuxième monastère de la capitale.

- Elle quitte Paris en 1844, et rejoint Troyes.

- Elle inspire au Père Louis Brisson la fondation des Oblats de Saint François de Sales, qui refuse catégoriquement, dans un premier temps, avant que Notre Seigneur apparaisse au Père Brisson, le 24 février 1845, pour le faire changer d'avis.

- Mystique prophétique.

- Corps incorrompu lors de l'ouverture de son tombeau le 17 mai 1901 (son corps est demeuré intact).

 

 

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Prière pour demander des grâces par l'intercession de

Mère Marie de Sales Chappuis et obtenir sa béatification

 

Seigneur Jésus, Sauveur du monde et Gloire de tous les Saints, daigne manifester Ta puissance de Miséricorde en glorifiant Ton humble servante Marie de Sales Chappuis. Fais connaître de plus en plus sa protection à ceux qui l'invoquent, et accorde-nous, par son intercession, la grâce que nous implorons de Toi.....

Souviens-Toi des trésors de Tendresse, de Miséricorde et d'Amour dont Ton Cœur aimant a rempli celui de Ta servante, et permets-nous d'honorer bientôt en elle la sainteté dont Tu l'as revêtue. Amen.

 

Pour toute grâce reçue, s'adresser au :

Monastère de la Visitation

75, avenue Pierre Brossolette

10000 TROYES - France

 

 

"Maison Chappuis" de Soyhières

 

 

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Pensées de Mère Marie de Sales

 

 

Abandon

 

« Marchons sous le regard de Dieu, les yeux fermés sans chercher à comprendre, mais restons au moment présent pour faire selon le bon plaisir de Dieu. »

 

« N'importe ce qui arrive, disons : J'ai un sauveur !

Il faut vivre du Sauveur, nous envelopper de lui comme d'un manteau. »

 

« L'âme abandonnée à Dieu n'est jamais abandonnée de Dieu. »

 

« Quoi qu'il arrive, quand vous verriez tout s'écrouler, quand tout paraîtrait perdu, restez ferme ; soyez sûr que c'est la volonté de Dieu que les Oblats existent, qu'ils soient établis. Il se servira d'eux pour produire de grands effets dans tout l'univers... J'aurais bien voulu voir les effets de cette oeuvre, mais ce que j'aime le mieux, c'est le divin Vouloir. »

 

 

Amour

 

« La clarté de l'Amour sera ma lumière. »

 

« Il faut aller au Sauveur par l'Amour, c'est le plus court chemin. »

 

« Seigneur ! votre Cœur plein de tendresse attend ceux qui ont faim de vous. Je viens donc, assurée que je suis d'être rassasiée de vous. »

 

 

Confiance

 

« Plus vous vous fierez au Sauveur, comptant sur lui, plus vous lui ferez plaisir. Il veut être regardé et appelé Fidèle. »

 

« Regardez le Sauveur et dites-lui : je me fie à vous. »

 

« Plus vous vous confierez au Sauveur, plus vous vous fierez à lui, plus vous lui ferez plaisir. Le Bon Dieu aime tant qu'on se fie à lui. »

 

« Si cous saviez combien le Seigneur est gagné de voir que l'on se fie à lui ! Je trouve que c'est la chose qui lui parle le plus fortement, cette assurance en lui. »

 

« Manquer de confiance en Dieu, c'est blesser son Cœur à l'endroit le plus sensible. Il nous est Père et il veut que nous allions à lui comme des enfants pleins de confiance en sa bonté. »

 

« Seigneur, vous êtes tout bon, tout puissant, tout miséricordieux, et parce que vous êtes tout cela, je me fie à vous, je compte sur vous, je suis sûre de vous ! »

 

 

Fidélité

 

« Etre en présence e Dieu n'est pas de dire :

 Dieu est là, mais de faire ses actions devant lui, avec la crainte de lui déplaire et le désir de lui plaire. »

 

« L'important est de se donner tout entier au moment présent :

tout est là. »

 

« Il ne faut qu'être en la présence du Seigneur, au moment présent, pour recevoir de lui grâce, lumière et force. »

 

 

Humilité

 

« Le Seigneur trouve les petits partout, parce que les petits trouvent le chemin de son Cœur.

Une fois arrivé au Cœur de Dieu, il est facile d'être éclairé et réchauffé par l'Amour qui le dévore, cet Amour infini pour ceux qui profitent de la Passion de son Fils unique, nourricier des petits. »

 

« Il faut nous tenir comme de petits pauvres qui tendent la main au Sauveur sans prétendre avoir droit à sa libéralité, mais qui se fient à lui et sont assurés qu'ils recevront. »

 

« Les petits sont toujours aimés du Cœur de Dieu. Qu'il fait bon se faire petit devant le Seigneur, qu'il en revient de fruits ! »

 

« Le Sauveur fait les affaires des petits, des insuffisants. Il complète ce qui manque à leurs actions, à leurs pensées, à leurs désirs. En ce faisant petit, on se remet à sa place. »

 

« Prier, c'est dire à Dieu : je ne suis rien, vous êtes tout ; je n'ai rien, vous avez tout ; je ne puis rien, vous pouvez tout. »

 

 

Paix

 

« Je vous souhaite une grande paix, comme un petit enfant qui ne sait pas ce qu'il lui faut, mais son Père pense pour lui avec une tendresse admirable. »

 

Source : abbaye-saint-benoit.ch

 

 

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Sainte Léonie Aviat

 

 

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Roger Balducelli (1919-2013)

9ème Supérieur Général des

Oblats de Saint François de Sales (1982-1994)

Aumônier de la Maison-Mère des Oblates de Troyes

 

 

 

In memoriam

Le Père Roger Balducelli

 

"Le Père BALDUCELLI est né en 1919 à Castelluccio di Porretta, près de Bologne. Entré au séminaire des Oblats à l’âge de 15 ans, il occupa l’essentiel de sa vie de religieux, pendant 45 ans, à des tâches de recherche et d’enseignement à l’Université Salésienne de Wilmington, puis à Washington. Elu Supérieur Général des Oblats en 1982, il remplit cette fonction jusqu’en 1994, date à laquelle il devient aumônier de la Maison-Mère des Oblates, à Troyes.

Une partie importante de ses recherches ont été consacrées à l’étude des Causes de béatification du Père Louis Brisson et de la Mère Marie de Sales Chappuis, Supérieure du Monastère de la Visitation, à Troyes.

Le Père BALDUCELLI nous quitte au moment où il vient d’achever son travail sur la Mère Chappuis."

Il a été enterré le lundi 28 janvier 2013 à 14h30, à Notre-Dame de Lumière, 4 rue des Terrasses à Troyes.

 

---------------------

 

"... Un autre indice de ces vertus évangéliques qui constituent la richesse intérieure du Père Balducelli, c’est la manière dont il se situait par rapport à ses travaux de recherche. Chez lui il ne s’agissait pas d’un pur exercice cérébral. Il s’est beaucoup consacré, nous le savons, à la cause de la béatification du Père Brisson, mais il s’est fait aussi un ardent promoteur de celle de l’abbesse de la Visitation, la mère Chappuis. Sa recherche était une manière d’être dans la proximité de ces hommes et de ces femmes rayonnants de l’Evangile, et de permettre qu’ils soient connus et reconnus dans ce qu’ils étaient vraiment, témoins de l’essentiel de Dieu..."

 

† Marc STENGER, Évêque de Troyes ; 28 janvier 2013, Homélie aux Obsèques du Père Roger Balducelli, Notre-Dame de Lumière.

 

Source : Diocèse de Troyes

 

 

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Le Père Louis Brisson et la

Mère Marie de Sales Chappuis

 

 

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« La bonne Mère est notre mère à tous ! »

 

Allocution du 28 juillet 1897 dans la chapelle de la Visitation de Troyes pour l’introduction de la Cause de la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis

 

« La fête que nous faisons aujourd'hui est entièrement une fête de famille. Lorsque notre bonne Mère, notre Vénérable Mère sera béatifiée, nous lui rendrons les honneurs que l'on rend aux bienheureux. Jusque-là la sainte Église ne permet pas des manifestations entièrement religieuses, ni surtout aucun culte envers ceux qu'elle laisse appeler vénérables, bien qu'elle leur assigne un rang supérieur à celui des fidèles morts dans la paix du Seigneur. Si donc nous ornons nos autels de fleurs, si nous célébrons le saint sacrifice de la messe avec plus de pompe, c'est uniquement parce que nous faisons la fête de notre mère. En famille, on offre des fleurs à sa mère, et si c'est une mère chrétienne, ses enfants lui demandent de prier pour eux. C'est là ce que nous faisons.

La bonne Mère est notre mère à tous. Elle est bien votre mère, mes bien chères sœurs et filles de la Visitation, c'est bien là son vrai caractère vis-à-vis de vous. Oh ! comme elle était votre mère ! Quelle sollicitude elle avait pour chacune de vos âmes ! Comme elles lui étaient chères, comme elle les soignait devant Dieu ! Par quelles ineffables prières elle faisait descendre sur elles les grâces et les dons de Dieu ! Elle vous était mère aussi au point de vue temporel, ayant toutes les sollicitudes pour les santés, pour donner à chacune ce qui lui était nécessaire, tout en conservant la sainte pauvreté. Mais surtout elle était votre mère devant Dieu, la mère spirituelle de vos âmes. Tout autour d'elle sentait l'action de Dieu, l'action de la Règle, l'action du Directoire.

Oh ! mes chères Sœurs, conservez bien ce souvenir dans vos cœurs devant Dieu ! Que chaque pierre de votre monastère, chaque arbre de votre jardin vous soit cher ! La bonne Mère aimait tant la pauvreté ! En entrant à la Visitation, on se sentait environné, enveloppé de la pauvreté du Sauveur. On en était comme inondé : c'était le parfum de la pauvreté évangélique. Oh ! conservez bien ce parfum, je vous en conjure, vous qui êtes ses filles, ses vraies filles ! Les années que j'ai passées ici sont pour moi d'ineffable souvenir. Je ne crois pas — et je le dis devant Dieu — qu'aucune maison religieuse ne puisse être plus parfaite que ne l'était la Visitation de Troyes au temps de la bonne Mère. On n'y faisait pas la moindre dérogation à la Règle, pas une Sœur ne se permettait jamais une seule parole contraire à l'obéissance. Où trouve-t-on cela ? Au Ciel ! Eh bien, cela, je l'ai vu à la Visitation de Troyes. Mes jeunes Sœurs, souvenez-vous-en, inclinez vos volontés sous la main si aimable et si maternelle qui vous dirige et vous bénit, portez à l'ange du monastère que le Ciel a envoyé pour vous conduire, le respect que vous lui devez. Souvenez-vous que vous marchez sur une terre sainte. Quand Moïse approcha du buisson ardent, le Seigneur lui dit : “N’approche pas d’ici, retire tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte” (Ex 3:5). Je vous dirai la même chose. Ne gardez rien de vos sentiments, de vos inclinations personnelles, vous avez devant vous une grande lumière, notre Vénérable Mère Marie de Sales. Elle vous conduira dans la voie qui mène au Ciel.

Et vous, mes bien-aimés Pères, vous avez aussi une mère dans la Mère Marie de Sales, car vous le savez, c'est surtout à cause de son titre de fondatrice des Oblats et des Oblates que la cour de Rome a laissé introduire la Cause de la bonne Mère. Il y a encore à Rome deux Causes pendantes de Visitandines qui ne sont pas terminées, et la Congrégation des Rites ne voulait pas s'occuper d'une troisième. Le mérite de la bonne Mère, comme vraie fille de saint François de Sales, comme type achevé de la Visitandine et de la supérieure, était reconnu, ses vertus religieuses étaient admirées comme héroïques, mais il y avait là une certaine difficulté. L'Église est comme une famille où notre Saint-Père le Pape est le père. Chaque Communauté est sa fille, et il ne pourrait favoriser une Congrégation plus qu'une autre, sans soulever cette réclamation très naturelle : “Mais Père, vous ne nous aimez donc pas autant qu'elles ?”

Donc, c'est bien votre droit de l'appeler votre mère ! Que de soucis, de sollicitudes devant Dieu, d'aspirations saintes, de prières, combien de soupirs sont partis de cette grille pour aller jusqu'au tabernacle, pour demander au Sauveur la grâce souveraine qu'elle sollicitait depuis son noviciat. Elle voulait des prêtres selon l'esprit de son saint Fondateur, et non seulement elle les voulait et elle les aimait, mais elle savait que Dieu les lui avait donnés. Le bon Dieu lui avait révélé dès le commencement tout ce qu'il demanderait d'eux et tout ce qu'il ferait pour eux. Oh ! combien de fois dans le secret de son âme elle vous a demandés à Dieu, pour que vous soyez des saints ! Combien de fois, dans ce petit parloir, elle m'a parlé de vous, me révélant les intentions divines, l'action immense du cœur de Dieu pour vous amener autour du Sauveur comme les apôtres, et vous donner la même mission, afin que comme eux vous alliez évangéliser les richesses de son cœur ! Oh ! quand elle avait prié pour vous, les jours où elle avait communié pour vous, elle revenait transfigurée. Je voyais son visage comme le visage d'un ange. Il y avait autour d'elle comme une auréole de félicité. Je me disais : “C'est ainsi qu'on est dans le Ciel, quand on jouit de Dieu, quand on possède l'Infini”. Oh ! que de fois elle a prié pour vous !

Elle a été aussi votre mère dans les souffrances, dans le travail du commencement. Jamais je ne l'ai entendu se plaindre, ni de ses souffrances, ni de ses appréhensions. Cependant elle m'a dit une fois : “Je n'ai jamais tant souffert de ma vie. Je croyais qu'il n'était pas possible de tant souffrir. Oh ! que c'est difficile de faire ce que le bon Dieu demande pour avoir de saints prêtres, de saints religieux ! Jamais je n'ai éprouvé ce que j'éprouve, et si Dieu ne me soutenait, je succomberais”. Il fallait que la souffrance fût bien grande pour que la bonne Mère parlât ainsi, car, je le répète, elle n'avait jamais un mot de plainte ni de retour vers elle.

Voilà donc votre mère, ce qu'elle souffrait, ce qu'elle demandait à Dieu pour vous. Ce n'est pas tout. Elle était encore votre mère pour vous donner le pain de chaque jour par ses sollicitudes, ses demandes aux différents monastères, car il vous manquait tout, absolument tout. Une mère sent si vivement quand ses enfants n'ont pas de pain, quand les choses essentielles à la vie leur manquent. Tout à l'heure, je disais à nos Sœurs qu’elles avaient été vraiment les filles de leur mère.

Maintenant je vous dis : “Oh ! que le bon Dieu réalise cette parole : « Telle mère, tel fils »”. On dit qu'une mère aime mieux ses fils que ses filles. Eh bien, dans le Ciel, personne ne sera jaloux. Et si je vous disais qu'elle avait pour vous une affection plus maternelle et plus vive, une sollicitude plus intime, je vous dirais la vérité ! Ayez du cœur, mes chers amis. Et comme nous allons bientôt recevoir l'approbation complète de nos Constitutions et que Rome va nous accorder cette grâce parce que nous sommes les enfants de notre Mère, il faut que ces Constitutions, ce Directoire, nous les pratiquions comme de vrais enfants de la bonne Mère. Oh ! puisez bien à cette source; elle est incomparable, elle est inépuisable !

Hier à la distribution des prix de Saint-Bernard, l'orateur me parlait d'un projet de mission pour la Suède et il me disait : “Il faudrait là des Oblats. Il ne faudrait pas des prédicateurs qui prêchent et qui passent. Il faudrait des religieux comme les Oblats de saint François de Sales, dont la parole reste, dont les œuvres demeurent”. Si le Père Pernin était ici, il vous dirait ce que tout le monde pense de la doctrine de la bonne Mère Marie de Sales.

Donc, mes amis, qu'elle soit bien notre Mère ! Vous qui avez eu le bonheur d'avoir une mère chrétienne, rappelez-vous comment priait votre mère. Qui est-ce qui vous a révélé le secret de cette prière intime, qui a toujours été efficace devant le bon Dieu ? C'est votre mère. Apprenez de notre vénérée Mère comment il faut prier. Relisez ce qu'elle a dit, méditez-le dans votre cœur, et soyez apôtres comme elle. Vous savez qu'elle a dit que tous ceux qui avaient travaillé dans le monastère iraient au Ciel. Mais combien cette promesse lui a-t-elle coûté d'angoisses, de prières et de mortifications. Elle ne montait pas en chaire pour prêcher la conversion des âmes; comment convertissait-elle les âmes ? Par la prière et par la mortification. Croyez à l'efficacité de la parole de Dieu, c'est le glaive victorieux, mais croyez aussi à l'efficacité de la prière, car la prière, la mortification, l'anéantissement de soi-même, voilà l'apostolat de notre Mère, et cet apostolat est toujours efficace.

Et vous, mes bien chères Sœurs Oblates, qui êtes aussi les filles bien-aimées de notre bonne Mère, vous savez avec quel soin la bonne Mère guidait vos premiers pas, suivait vos commencements ? Sa joie, son bonheur quand elle voyait le bon Dieu faire quelque chose pour vous. Quand mademoiselle Legros lui parlait du petit tonneau de vin qui versait sans s'épuiser, comme elle disait : “Ne dites rien, car cela finirait”. Comme la guérison de ma Sœur Marie de Chantal lui allait au cœur. “Le bon Dieu leur fait des choses extraordinaires”, disait-elle, “vous voyez bien qu'il les aime”. Et encore : “Saint François de Sales les aide à faire leurs premiers pas”.

Souvenez-vous de ces premières marques d'amour, et des grâces qu'il vous accorde tous les jours. Souvenez-vous que vous devez marcher sur les traces de notre bonne Mère, que vous devez vous montrer ses filles, non seulement par la reconnaissance — vous n'en manquez pas — mais par l'imitation complète de ses vertus, de son apostolat, de sa charité. Oh ! oui, nous vous saluons, Mère vénérée, nous vous saluons en ce premier jour de gloire devant la sainte Église. Nos vœux, nos prières et surtout notre fidélité vont amener bientôt sur votre front l'auréole de la sainteté. Quand nous serons, comme vous le désirez, des images vivantes du Sauveur, quand nous mettrons nos pas dans la trace de ses pas, on nous regardera passer et l'on dira : “Ce sont vraiment les enfants de la bonne Mère Marie de Sales. Ils ont son cœur pour nous aimer, sa prudence pour nous conduire, leur parole a la même force, leur prière la même efficacité”. Ainsi soit-il, ma bonne et Vénérable Mère. Faites que nous suivions, heure par heure, instant par instant, respiration par respiration, votre vie tout entière. Amen ! Amen ! »

 

____________________________

 

 

« Enfin, en l’année 1883, Mgr Lachat, alors évêque de Bâle, pays de naissance de la bonne Mère, après s’être enquis du droit qu’il avait de commencer le procès-d’information de l’Ordinaire, établit pour le diocèse de Bâle le tribunal d’enquête, dont il nomma président le regretté Mgr Vautret, curé de Délemont. Le zèle éclairé et actif de Mgr Vautret obtint au bout de quelques mois l’ensemble des dépositions relatives à la servante de Dieu. Le diocèse de Troyes, imitant celui de Bâle, accomplit le même travail. Le diocèse de Paris, dans lequel la bonne Mère a passé sept ans de sa vie, procéda aussi aux informations que Son Éminence le cardinal Richard a fait présider par son grand vicaire, M. l’abbé Pelgé, assisté de prêtres éminents. Le diocèse de Fribourg, dont l’évêque Son Éminence le cardinal Mermillod, professe une si grande vénération pour la bonne Mère, a clos le service des informations de l’Ordinaire.

Le procès fut porté à Rome et remis à la Sacrée Congrégation des Rites, en 1887. Les différents écrits de la bonne Mère furent recueillis et envoyés à Rome en 4889. En même temps arrivaient au Saint-Père plus de huit cents lettres postulatoires émanées de Nos Seigneurs les cardinaux, archevêques et évêques de toutes les parties du monde, des monastères de la Visitation, des Instituts de religieux et de religieuses, des princes et princesses des principales maisons royales de l’Europe, etc. etc...

Prions pour que la sainte Église romaine puisse trouver dans les vertus de la vénérée Mère Marie de Sales Chappuis le degré nécessaire pour procéder à sa béatification, et répétons avec confiance la dernière parole de saint François de Sales mourant, son dernier acte de foi et d’espérance : Qui coepit opus, ipse per ficiet, perficiet, per ficiet !... »

 

"Vie de la Vénérée Mère Marie de Sales Chappuis...", par le Père Louis Brisson (1891), chapitre LX.

 

 

Vie de la Vénérée Mère Marie de Sales Chappuis, par le Père Louis Brisson (1891)

 

 

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Mutter Marie de Sales Chappuis

 

 

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Gebet um Gnaden durch die Fürsprache der Mutter

Marie de Sales und um ihre Seligsprechung zu erbitten

 

Heiligster Gott! Wunderbar erweisest Du Dich in Deinen Heiligen. Wir bitten: verherrliche Dich auch fernerhin in den Fürbitten Deiner treuen Dienerin Marie de Sales. Lass uns auf ihr Eintreten in diesem schweren Anliegen Erhörung finden: Zu Deiner Ehre möge es geschehen und als Beitrag zur öffentlichen kirchlichen Ehrung Deiner grossen Dienerin. Durch Christus unsern Herrn. Amen.

Vater unser… Gegrüsst seist du Maria…

 

 

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 13:20

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Prière à l’intention de Benoît XVI

et de son Successeur

 

« Dieu notre Père, nous te rendons grâce pour ton bon et fidèle serviteur, Benoît XVI, qui a servi et qui sert encore ton Église. Toi qui l’as appelé à ce service, soutiens-le dans ton amour et ta paix à cette étape de sa vie.

 

Jésus, Bon Pasteur, toi qui as dit à Pierre : « Lorsque tu seras revenu, confirme tes frères »*, prépare déjà le coeur du prochain Successeur de Pierre. Qu’il soit un homme de ta Parole, un pasteur selon ton coeur et un évangélisateur qui saura rejoindre toute personne, surtout les pauvres de notre monde.

 

Esprit Saint, souffle ton vent de Pentecôte sur les Pères Cardinaux qui auront à choisir le prochain Pape. Donne-leur paix et sérénité, discernement et courage pour désigner celui que tu veux pour gouverner la barque de saint Pierre.

 

Vierge Marie, dans ta bonté maternelle, assiste l’Église de ton Fils à cette heure décisive. Que nous puissions continuer notre marche ensemble dans l’unité afin de faire tout ce que Jésus nous dira. Amen. »

 

* Luc 22 : 32

 

Source : Église Catholique de Québec

 

 

Prayer for Benedict XVI and His Successor

 

 

Prayers for Pope Benedict,

for the Election and for His Successor

 

 

ORACIÓN A LAS INTENCIONES DE BENEDICTO XVI Y DE SU SUCESOR

 

 

 

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Prière pour Benoît XVI et son Successeur

 

 

 

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 22:20

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Claude (de) La Colombière, S.J.

né le 2 février 1641 à Saint-Symphorien-d'Ozon

(anciennement en Isère, dans le Rhône depuis 1967)

mort le 15 février 1682 à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire)

Confesseur de Marguerite-Marie Alacoque à Paray-le-Monial

Confesseur de la duchesse d'York

 

 

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"Voilà celui que Je t'envoie !"

 

Jésus à Marguerite-Marie Alacoque le 15 février 1675

en parlant du Père Claude La Colombière

 

 

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"Nous rendons grâce, aujourd’hui encore, pour le message confié aux saints de Paray et qui n’a cessé d’étendre son rayonnement. Au seuil de notre siècle, le Pape Léon XIII saluait “dans le Sacré Cœur de Jésus un symbole et une image claire de l’amour infini de Jésus Christ, amour qui nous pousse à nous aimer les uns les autres” (LEONIS XIII Annum Sacrum). Pie XI et Pie XII ont favorisé ce culte, y discernant une réponse spirituelle aux difficultés que rencontrent la foi et l’Église.

Certes, l’expression et la sensibilité évoluent, mais l’essentiel demeure. Lorsqu’on a découvert dans l’adoration eucharistique et la méditation le Cœur de Jésus “toujours brûlant d’amour pour les hommes” (CLAUDE LA COLOMBIÈRE, Retraites, n. 150), comment pourrait-on se laisser séduire par des formes de méditation qui replient sur soi sans accueillir la Présence du Seigneur ? Comment pourrait-on être attiré par la prolifération de conceptions du sacré qui ne font que masquer un tragique vide spirituel ?

Pour l’évangélisation d’aujourd’hui, il faut que le Cœur du Christ soit reconnu comme le cœur de l’Eglise : c’est Lui qui appelle à la conversion, à la réconciliation. C’est Lui qui entraîne sur les voies des Béatitudes les cœurs purs et les affamés de justice. C’est Lui qui réalise la communion chaleureuse des membres du Corps unique. C’est Lui qui permet d’adhérer à la Bonne Nouvelle et d’accueillir les promesses de la vie éternelle. C’est Lui qui envoie en mission. Le cœur à cœur avec Jésus élargit le cœur de l’homme aux dimensions du monde.

Puisse la canonisation de Claude La Colombière être pour toute l’Église un appel à vivre la consécration au Cœur du Christ, consécration qui est don de soi pour laisser la charité du Christ nous animer, nous pardonner et nous entraîner dans son ardent désir d’ouvrir à tous nos frères les voies de la vérité et de la vie !"

 

Homélie du Pape Jean-Paul II lors de la canonisation du Bienheureux Claude La Colombière, chapitre 7. ; Basilique Vaticane, le dimanche 31 mai 1992.

 

 

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"Réflexions chrétiennes"

 "De la fréquente Communion"

pages 102-103

Claude La Colombière

MDCLXXXIV (1684)

 

 

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Offrande et Consécration au Sacré-Cœur

de Saint Claude La Colombière

Paray-le-Monial, le vendredi 21 juin 1675

 

« Cette offrande se fait pour honorer ce divin Cœur, le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions, et la retraite de toutes les âmes saintes.

Les principales vertus qu'on prétend honorer en lui, sont : premièrement, un amour très ardent de Dieu son Père, joint à un respect très profond, et à la plus grande humilité qui fut jamais ; secondement, une patience infinie dans les maux, une contrition et une douleur extrêmes pour les péchés dont il s'était chargé, la confiance d'un fils très tendre alliée avec la confusion d'un très grand pécheur ; troisièmement, une compassion très sensible pour nos misères, un amour immense malgré ces misères, et nonobstant tous ces mouvements, dont chacun était au plus haut point qu'il pût être, une égalité inaltérable causée par une conformité si parfaite à la volonté de Dieu, qu'elle ne pouvait être troublée par aucun événement, quelque contraire qu'il parût à son zèle, à son humilité, à son amour même, et à toutes les autres dispositions où il était.

Ce Cœur est encore, autant qu'on le peut être, dans les mêmes sentiments, et surtout toujours brûlant d'amour pour les hommes, toujours ouvert pour répandre toute sorte de grâces et de bénédictions, toujours touché de nos maux, toujours pressé du désir de nous faire part de ses trésors, et de se donner lui-même à nous, toujours disposé à nous recevoir, et à nous servir d'asile, de demeure et de paradis, dès cette vie.

Pour tout cela, il ne trouve dans le cœur des hommes que dureté, qu'oubli, que mépris, qu'ingratitude ; il aime, et il n'est point aimé, et on ne connaît pas même son amour, parce qu'on ne daigne pas recevoir les dons par où il voudrait le témoigner, ni écouter les tendres et secrètes déclarations qu'il en voudrait faire à notre cœur.

Pour réparation de tant d'outrages et de si cruelles ingratitudes, ô très adorable et très aimable Cœur de mon aimable Jésus, et pour éviter autant qu'il est en mon pouvoir de tomber dans un semblable malheur, je vous offre mon cœur avec tous les mouvements dont il est capable, je me donne tout entier à vous, et, dès cette heure, je proteste très sincèrement que je désire m'oublier moi-même, et tout ce qui peut avoir du rapport avec moi, pour lever l'obstacle qui pourrait m'empêcher l'entrée de ce divin Cœur, que vous avez la bonté de m'ouvrir, et où je souhaite entrer pour y vivre et mourir avec vos plus fidèles serviteurs, tout pénétré et embrasé de votre amour. J'offre à ce Cœur tout le mérite, toute la satisfaction de toutes les messes, de toutes les prières, de toutes les actions de mortification, de toutes les pratiques religieuses, de toutes les actions de zèle, d'humilité, d'obéissance, et de toutes les autres vertus que je pratiquerai jusqu'au dernier moment de ma vie. Non seulement tout cela sera pour honorer le Cœur de Jésus et ses admirables dispositions, mais encore je le prie très humblement d'accepter la donation entière que je lui en fais, d'en disposer en la manière qu'il lui plaira, et en faveur de qui il lui plaira, et comme j'ai déjà cédé aux saintes âmes qui sont dans le purgatoire tout ce qu'il y a dans mes actions de propre à satisfaire la justice divine, je désire que cela leur soit distribué, selon le bon plaisir du Cœur de Jésus.

Cela n'empêchera pas que je ne m'acquitte des obligations que j'ai de dire des messes, et de prier pour de certaines intentions que l'obéissance me prescrit ; que je n'accorde par charité des messes à de pauvres gens ou à mes frères et amis qui m'en pourraient demander ; mais comme alors je me servirai d'un bien qui ne m'appartiendra pas, je prétends, comme il est juste, que l'obéissance, la charité et les autres vertus que je pratiquerai en ces occasions, soient toutes au Cœur de Jésus, où j'aurai pris de quoi exercer ces vertus, lesquelles par conséquent lui appartiendront sans réserve.

Sacré Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c'est la seule voie par où l'on peut entrer en vous. Puisque tout ce que je ferai à l'avenir sera à vous, faites en sorte que je ne fasse rien qui ne soit digne de vous ; enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel vous m'avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de vous plaire, et une plus grande impuissance d'en venir à bout sans une lumière et un secours très particuliers que je ne puis attendre que de vous. Faites en moi votre volonté, Seigneur ; je m'y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien ne pas m'y opposer : c'est à vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ, vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint ; cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour vous une grande gloire, et c'est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Ainsi soit-il. »

 

"P. de La Colombière, Offrande au Cœur Sacré de Jésus. Le Père Croiset affirme que cette formule d'offrande est, sauf quelques modifications, la consécration que Claude de La Colombière fit à Paray le 21 juin 1675. In Le Bienheureux Claude de La Colombière de la Compagnie de Jésus, Notes spirituelles et pages choisies, Paris, Spes, 1929."

 

Source : spiritualite-chretienne.com

 

 

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"Autant qu’Il est grand, Dieu est Bon et Miséricordieux.

C’est un abîme de grandeur, il est vrai ;

mais aussi, c’est un abîme de Miséricorde !"

 

Saint Claude La Colombière

 

 

Communauté jésuite de Paray-le-Monial

 

 

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« L’amour est douleur, l’Amour porte la Croix, l’Amour pleure de n’être pas aimé. Ton Amour, ô mon Dieu est un Amour de joie souvent baigné de larmes. Ton Amour, ô Jésus, est bonheur et douleur. Il est paix dans les peines et les bourrasques. Il est ma joie et il est ma tristesse. Il est calme dans les tempêtes. Mon cœur saigne, ô Seigneur, dans l’Amour de votre Cœur car Vous n’êtes pas aimé. Car Vous êtes incompris des hommes trop pécheurs, des hommes désespérés qui ont perdu l’espoir, qui ne peuvent plus accepter l’espérance, l’espérance que Vous apportez tandis que votre cri de détresse traverse les siècles et les mondes : "Père ! Pourquoi m’as-Tu abandonné ?" »

 

Saint Claude La Colombière

 

Source : voiemystique.free.fr

 

 

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"Les fruits spirituels abondants qu’a produits la dévotion au Cœur de Jésus sont largement reconnus. S’exprimant notamment par la pratique de l’heure sainte, de la confession et de la communion des premiers vendredis du mois, elle a contribué à inciter des générations de chrétiens à prier davantage et à participer plus fréquemment aux sacrements de Pénitence et de l’Eucharistie. Ce sont là des voies qu’il est souhaitable de proposer aux fidèles aujourd’hui encore."

 

Extrait de la Lettre du Pape Jean-Paul II au Préposé Général de la Compagnie de Jésus, Pèlerinage Apostolique en France ; Paray-le-Monial, le 5 octobre 1986.

 

 

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Prières et spiritualité du Père

Claude La Colombière

sanctuaires-paray.com

 

 

Acte de confiance en Dieu

 

"Je suis si persuadé, mon Dieu, que vous veillez sur ceux qui espèrent en vous, je suis si persuadé qu’on ne peut manquer de rien, quand on attend tout de vous, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci et de me décharger sur vous de toutes mes inquiétudes.

Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l’honneur ; les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de vous servir, je puis même perdre votre grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher.

Que les uns attendent leur bonheur, soit de leurs richesses soit de leurs talents ; que les autres s’appuient ou sur l’innocence de leur vie ou sur la rigueur de leur pénitence, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leur prière ; pour moi, Seigneur, toute ma confiance, c’est ma confiance-même.

Cette confiance ne trompa jamais personne. Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux parce que j’espère éternellement de l’être et que c’est de vous, ô mon Dieu, que je l’espère.

Je connais, hélas ! et il n’est que trop vrai, combien je suis fragile et changeant ; je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les mieux affermies ; j’ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament ; mais toutes ces chutes ne peuvent m’effrayer ; tant que j’espérerai, je me crois à couvert de tous les malheurs, et je suis sûr d’espérer toujours parce que j’espère encore de votre libéralité cette invariable espérance. Enfin, je suis intimement convaincu que je ne puis trop espérer en vous et que ce que j’obtiendrai de vous sera toujours au-dessus de ce que j’aurai espéré ; ainsi, j’espère que vous m’arrêterez sur les penchants les plus rapides, que vous me soutiendrez contre les plus furieux assauts et que vous ferez triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis.

J’espère que vous m’aimerez toujours, et qu’à mon tour, je vous aimerai sans relâche ; et pour porter tout d’un coup mon espérance aussi loin qu’elle peut aller, je veux espérer vous-même de vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps et pour l’éternité.

Amen."

 

Sermon 68 sur la confiance.

 

 

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Acte de confiance en la Miséricorde

 

"Seigneur, voici une âme qui est au monde pour exercer votre admirable miséricorde et pour la faire éclater en présence du ciel et de la terre.

Les autres vous glorifient, en faisant voir quelle est la force de votre grâce, par leur fidélité et par leur constance, combien vous êtes doux et libéral envers ceux qui vous sont fidèles ; pour moi, je vous glorifierai en faisant connaître combien vous êtes bon envers les pécheurs, et que votre miséricorde est au-dessus de toute malice, que rien n’est capable de l’épuiser, que nulle rechute, quelque honteuse et criminelle qu’elle soit, ne doit porter un pécheur au désespoir du pardon.

Je vous ai gravement offensé, ô mon aimable Rédempteur ; mais ce serait bien encore pis, si je vous faisais cet horrible outrage de penser que vous n’êtes pas assez bon pour me pardonner.

C’est en vain que votre ennemi et le mien me tend tous les jours de nouveaux pièges : il me fera tout perdre plutôt que l’espérance que j’ai en votre miséricorde.

Quand je serai retombé cent fois et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu’ils ne sont, j’espérerais encore en vous."

 

Lettre 96

 

 

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"Seigneur, donnez-moi Votre Cœur"

 

"Ô mon Dieu, il faut que vous nous donniez un autre cœur ; un coeur tendre, un cœur sensible, un cœur qui ne soit, ni de marbre, ni de bronze ; il nous faut donner votre Cœur même.

Venez, aimable Cœur de Jésus, venez vous placer au milieu de ma poitrine et allumez-y un amour qui réponde, s’il est possible, aux obligations que j’ai d’aimer Dieu.

Aimez Jésus en moi autant que vous m’avez aimé en lui ; faites que je ne vive qu’en lui, que je ne vive que pour lui, afin qu’éternellement je puisse vivre avec lui dans le ciel."

 

(S 20).

 

 

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Via Crucis

"Notre-Dame des Douleurs"

"Madonna Addolorata" (1970)

Fratel Mario Venzo (1900-1989)

Peintre jésuite italien

 

 

 

Prière à Saint Claude La Colombière

 

"Ô fidèle serviteur et parfait ami de mon Seigneur Jésus-Christ, enseigne-moi le chemin de la confiance ; apprends-moi le parfait oubli de moi-même, à renoncer à me rechercher dans ce que je fais, pour que je puisse contempler en tout l’Amour de Dieu, établissant ma demeure dans le Cœur Sacré de mon divin Seigneur.

Apprends-moi à le servir avec tout ce que je suis, sans réserve, comme toi, afin que tout en moi et par moi contribue à sa gloire et au bien de mes frères, avec sa grâce et selon son dessein. Amen."

 

À Paray-le-Monial, le 1er novembre 2007, en la fête de tous les saints.

Père Antoine Bergeret, chapelain des sanctuaires de Paray-le-Monial.

 

 

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« Que Vous êtes heureuse, incomparable Marie »

 

"Que vous êtes heureuse, incomparable Marie, vous qui avez écrasé la tête de ce serpent infernal, vous qui êtes affranchie de toutes ces misères, par votre Conception Immaculée, qui entrez dans la vie avec toutes les prérogatives de la justice originelle, avec un esprit éclairé, une volonté droite, un courage mâle et des passions aussi souples, aussi raisonnables que la raison même ! Mon Dieu ! La belle vie que vous allez faire avec de si grands avantages ! Qu’elle sera tranquille ! Qu’elle sera pure ! Qu’elle sera semblable à celle des anges et des esprits bienheureux !"

 (S 26).

 

 

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"Jésus, le véritable ami"

 

"Jésus, vous êtes le seul et véritable ami. Vous prenez part à tous mes maux, vous vous en chargez, vous savez le secret de me les tourner en bien, vous m’écoutez avec bonté, lorsque je vous raconte mes afflictions, et vous ne manquez jamais de les adoucir. Je vous trouve toujours et en tout lieu ; vous ne vous éloignez jamais ; et si je suis obligé de changer de demeure, je ne laisse pas de vous trouver où je vais. Vous ne vous ennuyez jamais de m’entendre ; vous ne vous lassez jamais de me faire du bien. Je suis assuré d’être aimé, si je vous aime.

Vous n’avez que faire de mes biens, et vous ne vous appauvrissez point en me communiquant les vôtres. Quelque misérable que je sois, un plus noble, un plus bel esprit, un plus saint même ne m’enlèvera point votre amitié ; et la mort qui nous arrache à tous les autres amis, me doit réunir avec vous. Toutes les disgrâces de l’âge ou de la fortune ne peuvent vous détacher de moi ; au contraire, je ne jouis jamais de vous plus pleinement, vous ne serez jamais plus proche que lorsque tout me sera le plus contraire.

Vous souffrez mes défauts avec une patience admirable ; mes infidélités mêmes, mes ingratitudes ne vous blessent point tellement que vous ne soyez toujours prêt à revenir, si je veux." (R. C. 39).

 

"Ô Jésus, le plus parfait et le plus passionné de tous les amants ! Ô amour, amour excessif, amour ineffable, amour incompréhensible !

Pardonnez-nous, mon adorable Rédempteur, si nous hésitons quelquefois à croire le mystère de l’Eucharistie.

Ce n’est point faute de soumission que nous avons peine à nous soumettre à cette croyance. Notre peu de foi est une suite comme nécessaire de votre excessive bonté !" (S. 20).

 

 

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Prière de confiance

début de la lettre écrite par Saint Claude à une religieuse

 

"Si j’étais en votre place, voici comme je me consolerais. Je dirais à Dieu avec confiance :

"Ô Seigneur, voici une âme qui est au monde pour exercer votre admirable miséricorde et pour la faire éclater en présence du ciel et de la terre. Les autres vous glorifient, en faisant voir quelle est la force de votre grâce, par leur fidélité et leur constance, combien vous êtes doux et libéral envers ceux qui vous sont fidèles : pour moi, je vous glorifierai en faisant connaître combien vous êtes bon envers les pécheurs, et que votre miséricorde est au-dessus de toute malice, que rien n’est capable de l’épuiser, que nulle rechute, quelque honteuse et criminelle qu’elle soit, ne doit porter un pêcheur au désespoir du pardon.

Je vous ai gravement offensé, ô mon aimable Rédempteur ; mais ce serait bien encore pis, si je vous faisais cet horrible outrage de penser que vous n’êtes pas assez bon pour me pardonner. C’est en vain que votre ennemi et le mien me tend tous les jours de nouveaux pièges : il me fera tout perdre plutôt que l’espérance que j’ai en votre miséricorde. Quand je serais retombée cent fois et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu’ils ne sont, j’espèrerais encore en vous." (L. 96).

 

"Pour moi, mon Dieu, je suis si persuadé que vous veillez sur ceux qui espèrent en vous et qu’on ne peut manquer de rien, quand on attend de vous toutes choses, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci et de me décharger sur vous de toutes mes inquiétudes : "En paix, aussitôt, je me couche et m’endors. Toi seul, Seigneur, me mets à part dans l’espérance". Les hommes peuvent me dépouiller, et des biens, et de l’honneur ; les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de vous servir ; je puis même perdre votre grâce par le pêché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance ; je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher : "En paix, aussitôt, je me couche et m’endors". Les autres peuvent attendre leur bonheur, ou de leurs richesses ou de leurs talents ; les autres s’appuient, ou sur l’innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leurs pénitences, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières : "Toi seul, Seigneur, me mets à part dans l’espérance".

Que vos miséricordes sont grandes envers moi, Dieu de majesté ! Hà ! Qui suis-je, que vous daigniez agréer le sacrifice de mon cœur ! Il sera donc tout à vous : les créatures n’y auront plus de part ; aussi n’en valent-elles pas la peine. Soyez donc, aimable Jésus, mon père, mon ami, mon maître, mon tout.

Puisque vous voulez bien être content de mon cœur, ne serait-il pas lui-même déraisonnable, s’il n’était pas content du vôtre ? Je ne veux donc désormais vivre que pour vous, et vivre longtemps, si c’est votre bon plaisir, pour souffrir davantage...

Recevez donc, aimable Sauveur des hommes, ce sacrifice que le plus ingrat des hommes vous fait, pour réparer le tort que jusqu’à cette heure je n’ai cessé de vous faire en vous offensant." (R. 39).

 

"...Pour moi, Seigneur, toute ma Confiance, c’est ma Confiance même. Cette Confiance ne trompa jamais personne : "Aucun de ceux qui espèrent en toi n’a été confondu". Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j’espère fermement de l’être et que c’est de vous, ô mon Dieu, que je l’espère : "En toi, Seigneur, j’ai mis mon espérance, je ne serai pas confondu pour toujours". Je connais, hélas ! Je ne le connais que trop, que je suis fragile et changeant ; je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les plus affermies ; j’ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament. Mais tout cela ne peut m’effrayer tandis que j’espèrerai ; je me tiens à couvert de tous les malheurs et je suis assuré d’espérer toujours parce que j’espère encore cette invariable espérance.

Enfin, je suis sûr que je ne puis trop espèrer en vous et que je ne puis avoir moins que ce que j’aurai espéré de vous. Ainsi j’espère que vous me tiendrez dans les penchants les plus rapides, que vous me soutiendrez contre les plus furieux assauts et que vous ferez triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis. J’espère que vous m’aimerez toujours et que je vous aimerai aussi sans relâche ; et, pour porter tout d’un coup mon espérance aussi loin qu’elle peut aller, je vous espère vous-même de vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps, et pour l’éternité. Amen." (S. 68).

 

 

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Sa Sainteté, le Pape Jean-Paul II

en pèlerinage à Paray-le-Monial

 

« “Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son Amour”.

Avec émotion, je voudrais rendre grâce pour ce message reçu et transmis ici par sainte Marguerite-Marie Alacoque. Auprès de son tombeau, je lui demande d’aider sans cesse les hommes à découvrir l’amour du Sauveur et à s’en laisser pénétrer.

Rendons grâce pour le rayonnement de ce Monastère, nous souvenant de ce que disait déjà saint François de Sales des Filles de la Visitation : “Elles auront le Cœur de Jésus, leur époux crucifié, pour demeure et séjour en ce monde...” Je sais que toute une pléiade de moniale ont été ici des âmes données au Cœur de Jésus.

Rendons grâce pour l’expérience mystique de sainte Marguerite Marie. Il lui a été donné, avec un éclat particulier mais dans une existence cachée, de connaître la puissance et la beauté de l’amour du Christ. Dans l’adoration eucharistique, elle a contemplé le Cœur transpercé pour le salut du monde, blessé par le péché des hommes, mais aussi “source vive” comme en témoigne la lumière qui rayonne des plaies de son corps ressuscité.

Rendons grâce pour l’intimité de l’humble religieuse avec le Sauveur. La souffrance, qui l’a atteinte sous bien des formes, elle l’a généreusement offerte en union avec la Passion du Christ, en réparation pour le péché du monde. Elle s’est reconnue à la fois témoin du salut opéré par le Fils de Dieu, et appelée à s’associer par l’offrande d’elle-même à l’œuvre de sa miséricorde.

Rendons grâce pour la rencontre privilégiée de la sainte religieuse avec le Bienheureux Claude La Colombière. Le soutien de ce fidèle disciple de saint Ignace a permis à Marguerite-Marie de surmonter ses doutes et de discerner l’authentique inspiration de son extraordinaire expérience. Leurs échanges sont un modèle d’équilibre dans le conseil spirituel. Le Père La Colombière, dans de grandes épreuves, a lui-même reçu les avis éclairés de celle qu’il conseillait.

Rendons grâce pour le vaste développement de l’adoration et de la communion eucharistiques qui ont pris d’ici un nouvel essor, grâce au culte du Sacré-Cœur favorisé notamment par la Visitation et les Pères jésuites, approuvé ensuite par les Papes. La dévotion particulière des premiers vendredis du mois a porté beaucoup de fruits, à la suite des messages pressants reçus par Marguerite-Marie. Et je ne puis oublier que les évêques de Pologne avaient obtenu de Clément XIII l’office et la messe du Sacré-Cœur près d’un siècle (1765) avant que la fête soit étendue à l’Eglise universelle (1856).

Rendons grâce pour tant d’initiatives pastorales et de fondations religieuses qui ont trouvé ici une source d’inspiration décisive.

Avec vous qui m’accueillez dans cette Chapelle des Apparitions, les Sœurs de la Visitation unies aux autres religieuses contemplatives du diocèse, avec Monseigneur Gaidon et les chapelains des sanctuaires, invoquons pour toute l’humanité, consacrée au Sacré-Cœur par mon prédécesseur Léon XIII ; la grâce inépuisable de l’amour rédempteur qui découle du Cœur de Jésus." »

 

Discours du Saint-Père Jean-Paul II au Monastère de la Visitation, Pèlerinage Apostolique en France ; Paray-le-Monial, le dimanche 5 octobre 1986.

 

 

Bibliographie

 

 

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Histoire du Vénérable P. de la Colombière, par le P. Eugène Séguin (1891)

 

 

Collection

 

 

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"Saint Claude La Colombière"

"Apôtre du Sacré-Cœur"

"1641-1682"

Georges Guitton (2006)

 

 

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 11:10

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Edmond Eugène Joseph Alexis Rostand

né le 1er avril 1868 à Marseille (Bouches-du-Rhône)

mort le 2 décembre 1918 à Paris 7ème

 

 

 

"La Samaritaine, Évangile en trois tableaux, en vers"

Pièce d'Edmond Rostand (1897)

 

1er tableau

« Le Puits de Jacob »

 

PIERRE

Que nous demandes-tu, Rabbi ?

 

JÉSUS

                                                  D'être parfaits.

On se sent allégé quand on porte mon faix.

Portez-le. Chérissez le prochain.

 

Scène IV

 

 

…Les vrais adorateurs n'adoreront le Père

Qu'en esprit et qu'en vérité ; car la prière

Ne peut pas à l'Esprit plaire selon le lieu.

Car le Père est Esprit, car il n'est qu'Esprit, Dieu !

Et c'est donc dans l'Esprit, et dans l'Esprit encore

Et dans l'Esprit toujours, qu'il faudra qu'on l'adore.

 

Scène V

 

 

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2ème tableau

« La Porte de Sichem »

 

…« Soyez doux. Comprenez. Admettez. Souriez.

Ayez le regard bon. Ce que vous voudriez

Qu'on vous fît, que ce soit ce qu'aux autres vous faites :

Voilà toute la loi, voilà tous les prophètes !

Envoyez votre coeur souffrir dans tous les maux !... »

Enfin, que sais-je, moi ! Des mots nouveaux ! Des mots

Parmi lesquels un mot revient, toujours le même :

Amour… amour… aimer ! Le ciel, c'est quand on aime.

Pour être aimés du Père, aimez votre prochain.

Donnez tout par amour. Partagez votre pain

Avec l'ami qui vient la nuit, et le demande.

Si vous vous souvenez, en faisant votre offrande,

Que votre frère a quelque chose contre vous,

Sortez, et ne venez vous remettre à genoux

Qu'ayant, la paix conclue, embrassé votre frère…

D'ailleurs, un tel amour, c'est encor la misère.

Aimer son frère est bien, mais un païen le peut.

Si vous n'aimez que ceux qui vous aiment, c'est peu :

Aimez qui vous opprime et qui vous fait insulte !

Septante fois sept fois pardonnez ! C'est mon culte

D'aimer celui qui veut décourager l'amour.

S'il vous bat, ne criez pas contre, priez pour.

S'il vous prend un manteau, donnez-lui deux tuniques.

Aimez tous les ingrats comme des fils uniques.

Aimez vos ennemis, vous serez mes amis.

Aimez beaucoup, pour qu'il vous soit beaucoup remis.

Aimez encore. Aimez toujours. Aimez quand même.

Aimez-vous bien les uns les autres. Quand on aime,

Il faut sacrifier sa vie à son amour.

Moi je vous montrerai comment on aime, un jour…

Amour ! N'ayez que de l'amour dans la poitrine !

Aimez-vous ! »

 

Un homme citant Jésus, en s’adressant à Photine (scène III)

 

 

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Sarah Bernhardt, jouant Photine dans la pièce

 

 

 

3ème tableau

« Salvator Mundi »

 

Il faudra que pourtant vous vous accoutumiez

À ce que les derniers, pour moi, soient les premiers !

 

Jésus à Ses disciples (scène première)

 

 

 

UN AUTRE

Nous sommes les moutons maigres, méchants, maudits,

Du troupeau triste et noir !

 

JÉSUS

                                           Vous êtes mes brebis.

- Une ouaille ne peut pas m'être moins chérie

Parce qu'elle est de telle ou telle bergerie.

J'irai dans tous les prés faire entendre ma voix ;

J'abattrai doucement les clôtures de bois ;

Dans l'herbe tomberont les piquets et les planches,

Jusqu'à ce qu'il n'y ait, brebis noires et blanches

Se rassemblant sous ma houlette au poids léger,

Plus qu'une bergerie au monde, et qu'un berger.

 

Scène II

 

 

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Source : 

« La Samaritaine, évangile en trois tableaux, en vers », par Edmond Rostand.

« Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Renaissance, le Mercredi Saint (14 Avril 1897) ».

Éditions Eugène Fasquelle ; 11, rue de Grenelle, Paris, 1901.

 

 

"La Samaritaine, Évangile en trois tableaux, en vers", d'Edmond Rostand (1897)

 

 

 

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Edmond Rostand en 1898

 

 

 

Célèbre réplique dans

"L'Aiglon" d'Edmond Rostand

Acte II, scène IX, pages 91-92

"Le Duc, Marmont, Flambeau"

 

"Le Laquais (descendant peu à peu vers Marmont)."

« Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades,

Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades,

Sans espoir de duchés ni de dotations ;

Nous qui marchions toujours et jamais n'avancions ;

Trop simples et trop gueux pour que l'espoir nous berne

De ce fameux bâton qu'on a dans sa giberne ;

Nous qui par tous les temps n'avons cessé d'aller,

Suant sans avoir peur, grelottant sans trembler,

Ne nous soutenant plus qu'à force de trompette,

De fièvre, et de chansons qu'en marchant on répète ;

Nous sur lesquels pendant dix-sept ans, songez-y,

Sac, sabre, tourne-vis, pierres à feu, fusil,

- Ne parlons pas du poids toujours absent des vivres ! -

Ont fait le doux total de cinquante-huit livres ;

Nous qui coiffés d'oursons sous les ciels tropicaux,

Sous les neiges n'avions même plus de shakos ;

Qui d'Espagne en Autriche exécutions des trottes ;

Nous qui pour arracher ainsi que des carottes

Nos jambes à la boue énorme des chemins,

Devions les empoigner quelque fois à deux mains ;

Nous qui pour notre toux n'ayant pas de jujube,

Prenions des bains de pied d'un jour dans le Danube ;

Nous qui n'avions le temps quand un bel officier

Arrivait, au galop de chasse, nous crier :

« L'ennemi nous attaque, il faut qu'on le repousse ! »

Que de manger un blanc de corbeau sur le pouce,

Ou vivement, avec un peu de neige, encor,

De nous faire un sorbet au sang de cheval mort ;

Nous… »

 

Source :

« L’Aiglon, Drame en six Actes, en vers », par Edmond Rostand.

« Représenté pour la première fois au Théâtre Sarah-Bernhardt, le 15 mars 1900. »

Éditions Eugène Fasquelle ; 11, rue de Grenelle, Paris, 1922.

 

 

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François Charles Joseph Bonaparte

Napoléon II, "l'Aiglon" (1811-1832)

 Prince impérial, roi de Rome, prince de Parme, duc de Reichstadt

fils de Napoléon et de Marie-Louise d'Autriche

Peinture de 1853 par Étienne Billet (1821-1888)

 

 

 

"L'Aiglon, Drame en 6 Actes, en vers" d'Edmond Rostand (1900)

 

 

 

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 17:04

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San Vicente Ferrer

"Sant Vicent el del ditet"

Saint Vincent Ferrier, O.P.

né le 23 janvier 1350 à Valence (Espagne)

mort le 5 avril 1419 à Vannes (Morbihan)

 

 

 

Voici l’édifiant passage, sorti de l’oubli, d’un livre de 1855 écrit par le pieux, docte et besogneux Abbé Antoine Marc Bayle (1825-1877), Aumônier du Lycée Impérial de Marseille et Docteur en Théologie.

 

 

 

Prière de guérison des malades

de Saint Vincent Ferrier

en imposant avec Foi les mains sur les malades

 

« Que Jésus, Fils de Marie,

Salut du monde et Seigneur,

qui t’a amené à la Foi Catholique,

te conserve dans cette Foi ;

qu’Il te rende bienheureux

et qu’Il daigne te délivrer

de cette infirmité.

Ainsi soit-il ! »

 

 

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Prière de Saint Vincent Ferrier en vieux français :

"Jesus, Fils de Marie, Salut & Seigneur du monde, qui vous a attiré à la Foy Catholique, vous conserve en icelle & vous rende bien-heureux & vous daigne délivrer de cette maladie dont vous estes affligez. Ainsi soit-il."

 

("Vies des saints de la Bretagne Armorique", par Alber Le Grand (1636), chapitre VI - Vème édition de 1901 – Quimper)


 

Texte complet : « VI. Estant à Rennes, un Gentil-homme Anglois le fut trouver de la part du Roy d'Angleterre, Henry, qui, au mois d'Aoust de cette année, estoit descendu, avec toute son Armée, à la Toucque en Normandie, & le pria de venir trouver ce Prince à Caën ; ce qu'il fit ; &, ayant séjourné quelques jours en sa Cour, pour tascher de moyenner une bonne paix entre les deux Couronnes, voyant qu'il ne pouvoit rien avancer en cette affaire, il s'en retourna en Bretagne, passa à Mont-fort, Josselin & Ploërmel, & se rendit à Vennes. Il seroit difficile d'exprimer le grand fruit qu'il fit en Bretagne, durant ce voyage & le reste de sa vie qu'il y séjourna ; car si, passant seulement par les autres Royaumes, il a opéré des merveilles si grandes, que n'aura-t-il fait en cette Province, en laquelle il a passé deux années entieres ? On a remarqué souvent qu'estant si foible & debile, tant à cause de sa vieillesse, que pour les austéritez dont il mattoit son corps, neant-moins, estant en Chaire, il avoit l'estomach autant sain, le geste & mouvement du corps autrant libre, la parole aussi forte & à commandement, comme il avoit en sa jeunesse ; ce qu'à bon droit on tenoit en rang de miracle. Allant par pays, il guerissoit les malades par l'imposition de ses mains, specialement ceux qui estoient incommodez de fiévre ; il usoit ordinairement de cette forme d'Oraison tirée du texte de l'Evangile Marc, 16, : Signa autem eos qui crediderint hæc sequentur : Super ægros manus imponent & bené habebunt. Et puis il ajoûtoit aussi en Latin : Jesus, Mariæ Filius, mundi Salus & Dominus, qui te traxit ad fidem Catholicam, te in eo conservet & beatum faciat, & ab hac infirmitate te liberare dignetur. Amen. C'est à dire en François : "Jesus, Fils de Marie, Salut & Seigneur du monde, qui vous a attiré à la Foy Catholique, vous conserve en icelle & vous rende bien-heureux & vous daigne délivrer de cette maladie dont vous estes affligez. Ainsi soit-il." »

 

 

16 Qui crediderit, et baptizatus fuerit, salvus erit: qui vero non crediderit, condemnabitur.

17 Signa autem eos qui crediderint, hæc sequentur: in nomine meo dæmonia ejicient: linguis loquentur novis:

18 serpentes tollent: et si mortiferum quid biberint, non eis nocebit: super ægros manus imponent, et bene habebunt.

19 Et Dominus quidem Jesus postquam locutus est eis, assumptus est in cælum, et sedet a dextris Dei.

20 Illi autem profecti prædicaverunt ubique, Domino cooperante, et sermonem confirmante, sequentibus signis.

 

Vulgata, Novum Testamentum, Evangelium secundum Marcum 16:16-20

 

 

 

16 Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.

17 Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ;

18 ils saisiront des serpents ; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur feront point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.

19 Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu.

20 Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient.

 

Marc 16 : 16-20 (Louis Segond)

 

 

Prière de Saint Vincent Ferrier en latin :

« Jesus, Mariæ Filius, mundi Salus et Dominus, qui te traxit ad Fidem Catholicam, te in ea conservet et beatum faciat et ab hac infirmitate liberare dignetur. Amen. »

 

 

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San Luis Beltrán i Eixarch

Sant Lluís Bertran Eixarch

Saint Louis Bertrand, O.P.

Saint Patron de la Colombie

Francisco de Zurbarán (1640)

 

 

 

Prière transformée par Saint Louis Bertrand :

« Que Jésus, Fils de Marie, Salut du monde et Seigneur, qui t’a amené à la Foi Catholique, te conserve dans cette Foi, qu’Il te rende bienheureux, et par les mérites de la Bienheureuse Marie et de notre père, le bienheureux Dominique, et du bienheureux Vincent Ferrier, et de tous les saints, qu’Il daigne te délivrer de cette infirmité. Ainsi soit-il ! »

 

 

Prière transformée par Saint Louis Bertrand en latin :

« Jesus, Mariæ Filius, mundi Salus et Dominus, qui te traxit ad Fidem Catholicam, te in ea conservet et beatum faciat, et meritis Beatæ Mariæ et Beati Dominici patris nostri et Beati Vincentii Ferrarii et omnium sanctorum, te ab hac infirmitate liberare dignetur. Amen. »

 

 

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Mort de Saint Louis Bertrand (San Luis Bertrán)

Jerónimo Jacinto de Espinosa,

peintre baroque espagnol né à Cocentaina (1600-1667)

 

 

 

Texte d'origine :

« Ordinairement, pour obtenir la guérison des malades, saint Vincent récitait la prière suivante, formée de quelques paroles de la sainte Écriture, qui excitaient sa foi, et d’autres paroles, qui exprimaient son désir (1) : « Voici quels signes suivront ceux qui croiront : ils imposeront les mains sur les malades et les malades se trouveront bien. Que Jésus, fils de Marie, salut du monde et Seigneur, qui t’a amené à la foi catholique, te conserve dans cette foi, qu’il te rende bien heureux et qu’il daigne te délivrer de cette infirmité. Ainsi soit-il. » Il variait les derniers mots de cette prière lorsqu’il désirait rendre la vie à quelque défunt ou chasser le démon du corps de quelque possédé. »

 

(1) « Signa autem eos qui crediderint hæc sequentur : Super ægros manus imponent et bene habebunt. Jesus, Mariæ filius, mundi salus et Dominus, qui te traxit ad fidem catholicam, te in ea conservet et beatum faciat et ab hac infirmitate liberare dignetur. Amen. – Saint Louis Bertrand se servit de cette prière, en y ajoutant, après le mot faciat : Et meritis Beatæ Mariæ et Beati Dominici patris nostri et Beati Vincentii Ferrarii et omnium sanctorum te* ab hac… Cette prière, ainsi modifiée, est encore récitée sur les malades par les Frères-Prêcheurs. »

 

Erreur de frappe dans le texte d’origine : il est écrit "te" au lieu de "et".

 

Source : « Vie de Saint Vincent Ferrier de l’Ordre des Frères-Prêcheurs (1350-1419) » (livre ci-dessous), par l'Abbé A. Bayle, Aumônier du Lycée impérial de Marseille, pages 80-81 - Paris. Ancienne Maison Sagnier et Bray, Ambroise Bray, libraire-éditeur, rue des Saints-Pères, 66. (1855).

 

 

Miracles Vincent Ferrier,parousie.over-blog.fr

 

Vie de Saint Vincent Ferrier, par l'Abbé A. Bayle (1855)

 

 

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 14:21

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Jean Vanier (en photo avec la Bienheureuse Mère Teresa)

né le 10 septembre 1928 à Genève (Suisse)

Fondateur de la Communauté de l'Arche en 1964,

de l'Association Foi et Partage en 1968

Cofondateur avec Marie-Hélène Mathieu de

l'Association Foi et Lumière en 1971

 

 

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« La personne est le sanctuaire de Dieu. »

 

Jean Vanier

 

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Prières de Jean Vanier

 

Ô Marie, donne-nous des cœurs attentifs,

humbles et doux,

pour accueillir avec tendresse et compassion

tous les pauvres que Tu envoies vers nous.

 

Donne-nous des cœurs pleins de miséricorde

pour les aimer, les servir,

éteindre toute discorde,

et voir en nos frères souffrants et brisés

la présence de Jésus vivant.

 

Seigneur, bénis-nous de la main de Tes pauvres.

Seigneur, souris-nous

dans le regard de Tes pauvres.

Seigneur, reçois-nous un jour

dans l'heureuse compagnie de Tes pauvres.

 

Amen !

 

 

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      La Beauté humaine,

c'est de s'accepter enfin tel qu'on est.

Ne plus vivre dans les rêves ou les illusions,

dans la colère ou la tristesse,

ne plus rien avoir à prouver,

ne plus avoir besoin de fuir ;

avoir le droit d'être soi-même.

 

C'est alors qu'on se découvre aimés de Dieu,

précieux à Ses yeux.

 

Peut-être n'est-on pas appelés

à faire de grandes choses de sa vie,

à briller comme un soleil,

mais on est appelés à aimer et à s'aimer.

 

Chacun, où on en est, comme on est,

avec ses fragilités, ses handicaps,

on est appelés à accueillir et aimer,

et à communiquer ainsi la vie.

 

 

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Paroles de Jean Vanier,

la voix des "sans-voix"

 

Je crois profondément que Dieu se cache aujourd'hui dans le coeur du plus petit, du plus faible et que, si l'on s'engage à son égard, on s'ouvre à un monde nouveau.

 

L’Arche Internationale

 

 

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Site officiel de Jean Vanier

 

 

« Dans la mesure où nous nous livrons et donnons à Jésus, il y aura des moments d'aridité et de ténèbres.

Un jour, que Jésus semblait se faire proche à nouveau, dans la prière de Sainte Thérèse d'Avila qui, depuis de nombreuses années, était incapable de prier et était torturée par l'angoisse dans la prière, elle se plaignit à Lui : "Comment cela se fait-il que vous m'ayez laissée si longtemps ?" Et Jésus dit : "C'est ainsi que je traite mes amis". Thérèse répondit : "C'est pour cela que vous en avez si peu !"

Nous devons être prêts à attendre ; nous devons être prêts à entrer dans le monde de l'angoisse, quelque fois même de l'agonie. Mais ce ne sera qu'une préparation à une nouvelle rencontre plus profonde avec Jésus.

Ayant découvert qu'Il m'aime comme je suis, je peux vraiment me montrer tel que je suis : je n'ai pas à m'inquiéter de ce que les gens pensent de moi.

Je peux très bien comprendre que d'autres personnes ne m'aiment pas, parce que je sais combien je suis pauvre et faible. Je n'ai pas peur de reconnaître et partager avec d'autres mes faiblesses, mes incapacités, mes ignorances. [...]

En acceptant notre pauvreté, nous trouvons notre vrai lien avec Jésus et découvrons sa vraie nature. Nous pouvons alors découvrir vraiment notre frère, parce qu'il est, lui aussi, souffrant et faible ; et si je lui montre combien je suis pauvre, il ne sera pas gêné de me montrer combien il est pauvre. Ensemble, nous rendrons grâce à Jésus pour tout ce qu'Il nous a donné parce qu'Il a regardé notre pauvreté. [...]

Et tous ensemble, convaincus de notre faiblesse, nous pourrons dire avec Marie :

"Mon âme magnifie le Seigneur".

Nous pourrons nous réjouir ensemble. C'est magnifique ! Mon esprit peut se réjouir en Dieu mon Sauveur. [...]

Il s'est donné Lui-même à nous, les affamés. Nous venons seulement de découvrir que nous avions faim, que nous avions soif. Seuls ceux qui ont soif peuvent boire à Jésus. »

 

Jean Vanier, "Disciple de Jésus", Fleurus, Paris, 1977.

 

 

Foi et Lumière

 

 

"Jean Vanier, ami du pauvre"

 

 

 

La question n’est pas seulement de croire en Dieu, mais de croire en l’homme, croire en nous, croire en nous-mêmes comme enfants de Dieu appelés à voir des gens comme Dieu les voit, pas comme nous voudrions qu’elles soient.

 

The question is not just believing in God, but believing in human people, believing in ourselves, believing in ourselves as children of God called to see people as God sees them, not as we would like them to be.

 

 

La générosité doit venir dans une rencontre, une réunion. Mais cette réunion doit aller encore plus loin. Il est plus que juste de dire son histoire. Elle doit devenir une amitié et l’amitié qui doit à son tour se transformer en un engagement, car vous êtes mon frère ou ma sœur.

 

Generosity must flow into an encounter, a meeting. But this meeting must go even further. It is more than just about telling one’s story. It must grow into a friendship and the friendship must in turn grow into a commitment because you are my brother or my sister.

 

 

Parfois, les gens d’aujourd’hui ont de la difficulté avec les phrases « les pauvres » et « le faible ». Les mots « pauvres » et « faibles » vont à l’encontre de certaines normes culturelles qui veulent que tout le monde soit fort et puissant. La faiblesse est souvent considérée comme un défaut. Cependant, peu d’enfants sont faibles, ils ne peuvent pas se débrouiller seuls. Les personnes ayant une déficience intellectuelle rupture sont faibles, ils ne peuvent pas faire face tout seul. Cela ne signifie pas qu’ils n’ont pas de valeur. Nous avons tous nos limites et de handicaps. Nous avons tous besoin les uns des autres. Mais certaines personnes reconnaissent leur pauvreté, d’autres ne le font pas.

 

Sometimes today people have difficulty with the phrases “the poor” and “the weak”. The words “poor” and “weak” go against certain cultural norms that want everyone to be strong and powerful. Weakness is frequently considered a defect. However, little children are weak; they cannot fend for themselves. People with sever intellectual disability are weak; they cannot cope all alone. This does not mean that they have no value. We all have our limits and handicaps. We all need each other. But some people recognize their poverty; others do not.

 

 

Nous devenons plus humain avec les deux réalités. Un, que nous découvrons que nous sommes en mesure d’amour et de voir la valeur des personnes considérées comme n’ayant pas de valeur. Deuxièmement, comme nous découvrons que nous sommes nous aussi brisé, que nous disposons de nos handicaps. Et nos handicaps sont souvent seulent à propos du sentiment que la valeur est simplement d’avoir le pouvoir.

 

We become more human with two realities. One, as we discover that we are able to love and see the value of people seen as having no value. Second, as we discover that we too are broken, that we have our handicaps. And our handicaps are often about the feeling that value is just to have power.

 

 

La langue évolue selon les cultures, les pays et les époques. Derrière l’évolution de la langue est le désir d’affirmer qu’une personne ayant une déficience intellectuelle est d’abord et avant tout une personne qui doit être respectée et avoir la possibilité d’exercer ses dons particuliers. La chose importante dans la langue est de signifier la différence, tout en respectant les personnes.

 

Language evolves according to cultures, countries and times. Behind the changes in language is the desire to affirm that a person with an intellectual disability is first and foremost a person who should be respected and given the opportunity to exercise his or her particular gifts. The important thing in language is to signify difference while respecting persons.

 

 

Livres de Jean Vanier

 

 

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"CEI QUÉBEC - Témoignage de Monsieur Jean Vanier"
diffusé sur ktotv.com le 17 juin 2008 (durée : 22 mn)



 

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 20:37

Saint-Joseph-et-l-Enfant-Jesus-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

Je dédie cet article à mon amie Alessandra Rausis "Adeodata"

 

 

 

Prière du Pape Léon XIII

à Saint-Joseph

 

Nous recourons à vous dans notre tribulation, Bienheureux Joseph, et après avoir imploré le secours de votre Très Sainte Épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage. Par l'affection qui vous a uni avec la Vierge Immaculée, Mère de Dieu ; par l'amour paternel dont vous avez entouré l'Enfant-Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l'héritage que Jésus-Christ a acquis de Son Sang et de nous assister de votre puissance, de votre secours dans nos besoins.

Protégez, Ô très sage Gardien de la divine Famille, la race élue de Jésus-Christ ; préservez-nous, Ô père très aimant, de toute souillure d'erreur et de corruption ; soyez-nous propice et assistez-nous, du haut du Ciel, Ô notre très puissant Libérateur, dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres, et de même que vous avez arraché autrefois l'Enfant-Jésus au péril de la mort, défendez aujourd'hui la Sainte Église de Dieu des embûches de l'ennemi et de toute adversité. Accordez-nous votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par votre exemple et votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Ainsi soit-il.

 

 

Cathedrale-Santa-Maria-del-Fiore-Florence--parousie.over-b.jpg

Cathédrale Santa Maria del Fiore (Florence, Italie)

Cattedrale di Santa Maria del Fiore, Duomo di Firenze

 

 

 

Prière de Léon XIII à Saint-Joseph

Autre version

 

Nous recourons à vous dans nos tribulations, Bienheureux Joseph ; et après avoir imploré le secours de votre Sainte Épouse, nous sollicitons aussi, en toute confiance, votre Patronage.

Par l’affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu ; par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant-Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a conquis au prix de Son Sang, et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans nos besoins.

Protégez, Ô père très sage, Gardien très vigilant de la Sainte-Famille, la race élue de Jésus-Christ.

Préservez-nous, Ô Père très aimant, de toute contagion de l’erreur et de la corruption.

Assistez-nous du haut du Ciel, Ô Protecteur très puissant, dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres.

Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant-Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la Sainte Église de Dieu contre les embûches de l’ennemi et contre toute adversité.

Assistez-nous de votre perpétuelle Protection afin que, soutenus par votre exemple et par votre secours, nous puissions vivre saintement, mourir pieusement et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

 

 

Documentaire "Saint Joseph, au nom du père"

diffusé sur KtoTv.com le 18 mars 2011 (durée : 52 mn)

 

 

 

Sainte-Philomene-Eglise-Notre-Dame-des-Vertus-Ligny-en-Bar.jpg

Sainte Philomène

Église Notre-Dame des Vertus

Ligny-en-Barrois (Meuse)

Tableau de Charuel (1836)

 

 

 

Ô Bon Saint-Joseph,

venez à notre aide dans la difficile situation

dans laquelle nous nous trouvons,

et prenez sous votre aide protectrice

la direction de ces intérêts importants et difficiles

que nous vous recommandons.....,

afin que leur heureux dénouement

puisse contribuer à la Gloire de Dieu

et au bien des âmes.

 Amen.

 

Saint-Joseph,

aide dans les temps difficiles,

priez pour nous !

 

 

J.P.-II-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Les 7 douleurs et allégresses de Saint-Joseph

Passages bibliques de la Bible de Jérusalem

 

 

1. Les inquiétudes de Joseph lors de ses fiançailles

 

« Or telle fut la genèse de Jésus Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph : or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint. Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. Alors qu'il avait formé ce dessein, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit :"Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés." Or tout ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel, ce qui se traduit :"Dieu avec nous". Une fois réveillé, Joseph fit comme l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui sa femme ; et il ne la connut pas jusqu'au jour où elle enfanta un fils, et il l'appela du nom de Jésus. » (Mt 1 : 18-25).

Ô très chaste époux de Marie, glorieux Saint-Joseph, autant furent terribles la douleur et l’angoisse de ton cœur, lorsque tu as cru devoir te séparer de ton épouse bien-aimée, autant fut vive l’allégresse que tu as éprouvée quand l’ange te révéla le mystère de l’Incarnation du Fils du Très-Haut en la Vierge Marie.

Nous te supplions, par cette douleur et cette allégresse, obtiens-nous de comprendre que dans nos vies, les grandes grâces peuvent souvent être précédées de grandes épreuves. Lorsque la douleur nous visite, fais-nous découvrir la bonté et la présence du Seigneur. Amen.

 

(Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père)

 

 

2. Naissance de Jésus et adoration des bergers

 

« Mais l'ange leur dit : "Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche." Et soudain se joignit à l'ange une troupe nombreuse de l'armée céleste, qui louait Dieu, en disant : "Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance !" Et il advint, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, que les bergers se dirent entre eux :"Allons jusqu'à Bethléem et voyons ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaître." Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche. Ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant ; et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers. Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur. Puis les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, suivant ce qui leur avait été annoncé. » (Lc 2 : 10-20).

Ô très heureux Patriarche, glorieux saint Joseph, la douleur que tu as éprouvée en voyant naître l’Enfant Jésus dans une si grande pauvreté, se changea bientôt en une joie céleste, lorsque tu as entendu le concert des anges, et que tu as été témoin des merveilleux événements de cette Nuit resplendissante.

Nous te supplions, par cette douleur et cette allégresse, de nous faire comprendre que c’est dans le dénuement et l’humilité, plutôt que dans la richesse et l’apparat, que Dieu se communique aux hommes. Et si notre Foi est souvent mise à rude épreuve, obtiens-nous la force et la persévérance. Amen.

 

(Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père)

 

 

3. Présentation de Jésus au Temple

 

« Et lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l'ange avant sa conception. Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la Loi de Moïse, ils l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur : Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes. » (Lc 2 : 21-24).

Ô modèle parfait de soumission aux Lois divines, glorieux Saint-Joseph, ton pauvre cœur fut anéanti de douleur à la vue du Sang précieux que l’Enfant-Rédempteur répandit dans sa circoncision. Mais l’imposition du Nom de Jésus le ranima, en te remplissant de consolation.

Obtiens-nous, par cette douleur et cette allégresse, qu’après avoir extirpé tous nos vices pendant cette vie, nous puissions mourir avec joie en invoquant du cœur et des lèvres le très Saint Nom de Jésus, car ce Nom représente le « oui » de toutes les anciennes promesses faites à nos Pères. Amen.

 

(Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père)

 

 

4. Prophéties du saint vieillard Syméon

 

« Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère :"Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction - et toi-même, une épée te transpercera l'âme ! - afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs." Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge. Après avoir, depuis sa virginité, vécu sept ans avec son mari, elle était restée veuve ; parvenue à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le Temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle louait Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. » (Lc 2 : 34-38).

Ô Saint très fidèle, à qui furent communiqués les mystères de notre Rédemption, glorieux saint Joseph, si les prophéties de Syméon te causent une douleur mortelle, en t’apprenant ce que Jésus et Marie devaient souffrir, elles te remplissent, en même temps, d’un saint contentement en t’annonçant que ces souffrances seraient suivies du salut d’une multitude innombrable d’âmes qui ressusciteraient à la vie.

Demande pour nous, par cette douleur et cette allégresse, que nous soyons du nombre de ceux qui, par les mérites de Jésus-Christ et par l’intercession de la Vierge Marie, ressusciteront dans la gloire avec Jésus, le « salut préparé par Dieu à la face de tous les peuples. » Amen.

 

(Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père)

 

 

5. Visite des Mages et fuite en Égypte

 

« Après leur départ, voici que l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit :"Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; et restes-y jusqu'à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr." Il se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte ; et il resta là jusqu'à la mort d'Hérode, pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : D'Égypte j'ai appelé mon fils. » (Mt 2 : 13-15).

Ô très vigilant gardien du Fils de Dieu fait homme, glorieux Saint-Joseph, combien tu as dû souffrir pour servir le Fils du Très-Haut et pourvoir à sa subsistance, particulièrement pendant la fuite en Égypte ; mais aussi, combien tu as dû te réjouir d’avoir toujours près de toi le Fils de Dieu.

Obtiens-nous, par cette douleur et cette allégresse, qu’en tenant toujours le Tyran infernal éloigné de nous, surtout par la fuite des occasions dangereuses, nous puissions faire tomber de nos cœurs toutes les idoles et les affections terrestres. Ainsi libérés et entièrement consacrés au service de Jésus et de Marie, fais que nous ne vivions plus que pour Eux, leur offrant dès maintenant avec joie notre dernier soupir. Amen.

 

(Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père)

 

 

6. Subsistance et éducation de Jésus à Nazareth

 

« Et quand ils eurent accompli tout ce qui était conforme à la Loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. Cependant l'enfant grandissait, se fortifiait et se remplissait de sagesse. Et la grâce de Dieu était sur lui. » (Lc 2 : 39-40).

Ô glorieux Saint-Joseph, jusqu’à ton dernier repos, malgré les peines et les épreuves, tu as accompli, avec une grande générosité, tous les devoirs et les tâches de chef de la Sainte-Famille. Tu as nourri celui que les fidèles devaient manger comme Pain de la Vie éternelle ! Quelle inexprimable consolation tu as éprouvée, dans le secret de ton cœur, à louer Dieu dans le Roi du Ciel tout soumis à tes ordres !

Obtiens-nous, par cette douleur et cette allégresse, et par les mérites de Jésus-Christ, notre Sauveur, que nous jouissions saintement de ce Pain Eucharistique ; que nous vivions en sécurité dans l’union avec Jésus, Marie et toi-même, et que ce soit entre tes mains que nous remettions nos âmes au moment de la mort. Amen.

 

(Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père)

 

 

7. Perte et recouvrement de Jésus au Temple

 

« Et quand ils eurent accompli tout ce qui était conforme à la Loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. Cependant l'enfant grandissait, se fortifiait et se remplissait de sagesse. Et la grâce de Dieu était sur lui. » (Lc 2 : 45-51).

Ô Modèle de sainteté, glorieux Saint-Joseph, qui, ayant perdu l’Enfant-Jésus sans qu’il y eût de ta faute, l’as cherché pendant trois jours avec une grande douleur, jusqu’au moment où tu éprouvas la plus grande joie en le retrouvant dans le Temple au milieu des docteurs...

Nous te supplions du fond du cœur, par cette douleur et cette allégresse, de daigner intercéder auprès de Dieu, afin qu’il ne nous arrive jamais de perdre Jésus par le péché mortel. Mais si ce malheur extrême nous arrivait, aide-nous à Le rechercher de nouveau avec la plus profonde douleur, jusqu’à ce que nous retrouvions Sa Miséricorde, surtout au moment de la mort. Nous pourrons, ainsi, nous réjouir au Paradis en ta compagnie et celle de ta bien-aimée Épouse, pour glorifier éternellement la Très Sainte Trinité. Amen.

 

(Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père)

 

 

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Joseph, Ombre Du Pere - Andre Doze by Alex Rausis

 

 

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