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  • : In hoc signo vinces. Parousie by ROBLES Patrick
  • : Blog Parousie de Patrick ROBLES (Montbéliard, Franche-Comté, France)
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  • Patrick ROBLES
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 15:58
Santuario-de-Monserrate-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

La "Basilique du Seigneur de Monserrate", ou "Basilique Sanctuaire du Seigneur tombé à terre (sous le poids de la Croix) de Monserrate" ("Basílica del Señor de Monserrate", ou "Basílica Santuario del Señor Caído de Monserrate"), est une basilique mineure de culte catholique se trouvant au sommet de la colline de Monserrate ("cerro de Monserrate") ; elle culmine à 3 152 mètres d’altitude (10,341 ft), à l'est de Bogota (capitale de la Colombie), à côté de la colline de Guadalupe ("cerro de Guadalupe"). Cette basilique est consacrée sous le patronage du "Señor Caído de Monserrate ("Fallen Lord", en anglais) ; elle est un sanctuaire, haut lieu de pèlerinage, faisant partie de l' Archidiocèse de Bogota.

La construction de la première chapelle (appelée jusqu’à la moitié du XVIIIème siècle "église des neiges", "iglesia de las Nieves"), à la demande de Pedro Fernández de Valenzuela, dédiée à la Sainte Croix de Monserrate ("Santa Cruz de Monserrate"), fut autorisée en 1640 par Juan de Borja y Armendia, Président du "Nouveau Royaume de Grenade", ou "Royaume de la Nouvelle-Grenade" (Presidente del "Nuevo Reino de Granada", ou "Reino de la Nueva Granada"), correspondant au noyau principal de l’actuelle République de Colombie. Ce fut Don Pedro Solis qui la termina en 1657, d'abord sous le patronage de la Vierge Noire de Montserrat ("Virgen Morena de Monserrat", en hommage à la Vierge du monastère catalan de Montserrat, près de Barcelone, dont une réplique de la sculpture subsiste encore aujourd’hui dans le Sanctuaire de Montserrate). Don Pedro Solis fonda un monastère dédié à Sainte Marie de la Croix de Montserrate ("Santa María de la Cruz de Monserrate"), qui fut vite remplacée par l'image du "Saint Christ aux coups de fouet et cloué sur la croix" ("Santo Cristo Caído a los azotes y clavado en la cruz"), œuvre du maître Pedro de Lugo Albarracín sculptée en bois avec des pièces de plomb et d'argent, au XVIème siècle . La construction initiale avait une chapelle et un couvent attenant où habitèrent les moines Récollets de Saint-Augustin ("monjes Recoletos de San Agustín") jusqu'en 1685, quand ils furent remplacés, par le Cabinet de Madrid ("Gabinete de Madrid"), par les Pères "Candélariens" ("Padres Candelarios").

Le nombre croissant de paroissiens et les dommages sur le bâtiment d'origine occasionnés par le tremblement de terre de 1917, contraignirent la construction d’une nouvelle église sur le sommet de la colline, qui fut conçue par l'architecte Arturo Jaramillo Concha dans le style architectural néogothique. La nouvelle église, achevée en 1925, fut construite grâce à l'aide des pèlerins, qui montaient sur la colline pour rendre visite au "Señor Caído de Monserrate" en se chargeant d’au moins une brique.

Pour célébrer le quatrième centenaire de la ville en 1938, l'église commença à être illuminée indirectement la nuit. En 1952 fut construit l’autel élaboré à Florence, en Italie ; et le 12 mai 1955, l'église fut consacrée à la "Passion de Notre Seigneur" ("Pasión de Nuestro Señor"), lors d'une cérémonie spéciale présidée par Mgr Emilio de Brigard.

Le sentier pédestre d’ascension vers le sanctuaire, fermé à cause des pluies, a été inauguré de nouveau le 17 novembre 2011. L’accès peut se faire aussi par téléphérique et funiculaire.

 

 

Senor-Caido-Montserrate-parousie.over-blog.fr.JPG

 

 

Le "Señor Caído de Monserrate" ("Senyor Caigut de Monserrate", en catalan) est aussi vénéré dans d’autres églises colombiennes, notamment celles de Girardota et d’Amagá.

 

Attention : Il ne faut pas confondre cette basilique avec la Basilique Notre-Dame de la Monserrate ("Nuestra Señora de la Monserrate"), Patronne de Hormigueros à Porto Rico ; ni avec le sanctuaire Notre-Dame de Monserrate, Patronne d’Orihuela, dans la Province d’Alicante, en Espagne ("santuario de Nuestra Señora de Monserrate de Orihuela") ; ni avec le temple paroissial de Notre-Dame de l’Ascension de Montserrat, dans la Province de Valence, en Espagne ("templo parroquial de Nuestra Señora de la Asunción de Monserrat") ; ni avec la Vierge noire de Montserrat (Moreneta), Patronne de Catalogne, située dans le monastère de Sainte Marie de Montserrat ("monasterio de Santa María de Montserrat"), perché sur le massif montagneux de Montserrat ; ni avec d’autres homonymes au Portugal ou au Brésil, notamment la "Ermida de Nossa Senhora do Monserrate" à Vila do Porto (Portugal), ou la "Igreja de Santa Cruz" de Monserrate, dans le District de Viana do Castelo (Portugal), ou encore "Nossa Senhora do Monte Serrat", Patronne de Santos (Brésil)…

 

Traduction résumée d’articles de Wikipédia en espagnol, le 22 février 2013.

 

 

Sanctuaire des Colombiens

Cerro de Monserrate

Santuario de los Colombianos

 

 

Ave-Maria-espagnol-Dios-te-salve-Maria-parousie.over-blog-jpg

Je Vous salue Marie en espagnol

 

 

 

"Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, cette nuit même,

avant que le coq chante, tu me renieras trois fois."

 

Matthieu 26 : 34 (Louis Segond)

 

 

 

Jesus-Eucharistie-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Via Crucis

Jésus tombe 3 fois à terre sous le poids de la Croix

Prières du Chemin de Croix franciscain

 

 

3ème Station : Première chute de Jésus sous la Croix

« Ô mon Jésus, Vous avez pris sur Vous mon fardeau, le lourd fardeau de mes fautes. Pourquoi ne prendrais-je pas sur moi Votre joug, afin que, portant le fardeau l'un de l'autre, nous accomplissions la loi ? Votre joug est doux et Votre fardeau léger ; je le porterai donc volontiers et j'accepte docilement ma croix pour la porter à Votre suite. Ainsi soit-il ! »

 

 

Jesus-Eucharistique-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

"Car mon joug est doux, et mon fardeau léger."

 

Matthieu 11 : 30 (Louis Segond)

 

 

Guadalupe-anges-parousie.over-blog.fr.jpg

 

7ème Station : Deuxième chute de Jésus sous la Croix

« Ô Jésus, ayez pitié de moi, tendez-moi Votre main Miséricordieuse et soutenez-moi, afin que je ne retombe plus dans mes péchés. C'est décidé, et je tiendrai parole : je ne veux plus pécher !

Ô mon Jésus, que Votre Grâce, sans laquelle je ne puis rien, m'aide à être à jamais fidèle à ma bonne résolution. Ainsi soit-il ! »

 

 

Notre-Pere-espagnol-Padre-nuestro-parousie.over-blog.fr.jpg

Notre Père en espagnol

 

 

9ème Station : Troisième chute de Jésus sous la Croix

« Ô Jésus Miséricordieux, je Vous dois une infinie gratitude de ce que Vous ne m'avez pas laissé mourir dans mon péché, ni laissé engloutir par l'enfer comme je l'ai mérité ! Allumez en moi un ardent désir de pratiquer la vertu et gardez-moi constamment dans Votre Sainte Grâce, afin que je ne retombe plus jamais et que je persévère dans le bien jusqu'à la mort. Ainsi soit-il ! »

 

 

El Señor Caído,Fallen Lord,parousie.over-blog.fr

 

 

Prière au Seigneur tombé à terre

sous le poids de la Croix

 

Ô Toi, l’Unique tombé à terre qui relèves ceux qui sont tombés, regarde-moi avec ces yeux bénis qui ont converti Pierre et Madeleine ; tends-moi ces mains bénies qui ont opéré tant de miracles et de prodiges ; baigne-moi avec Ton Sang Divin pour que je sois moins indigne de paraître en la présence de Ton Père, et embrase-moi dans les flammes où s’embrase Ton Divin Cœur, afin que Tu me purifies de tout ce qui Te déplaît et que Tu m’accordes ce que je viens Te demander…..

 

Traduction de la prière en espagnol, le 22 février 2013.

 

 

Jesus-Colombia-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Oración al Señor Caído

 

"Único Caído que levantas caídos, mírame con esos ojos benditos que convirtieron a Pedro y Magdalena; tiéndeme esas manos benditas obradoras de tantos milagros y prodigios; báñame con esa Tu Sangre Divina, que me haga menos indigno de parecer en la presencia de Tu Padre y abrázame en las llamas en que se abraza Tu Divino Corazón para que me purifiques de todo cuanto te desagrada y me concedas lo que Te vengo a pedir....."

 

 

Oracion-al-Senor-Caido-Iglesia-de-Amaga-parousie.over-b.jpg

 

 

Sanctuaire de Monserrate sur Facebook

 

 

Iglesia-de-Monserrate-Bogota-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

Santuario de Monserrate 360, Bogotá (Colombia)

 

 

 

 

 

 

Virgen-de-Monserrate-Bogota-parousie.over-blog.fr.jpg

Vierge noire de Monserrate (Colombie)

Virgen Morena de Monserrate

 

 

 

 

 

Manual para pedirle un favor

al Señor Caído de Monserrate

 

 

 

 

 

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 07:50

Sacre-Coeur-et-Sainte-Marguerite-Marie-parousie.over-blog-jpg

 

 

« Ne pleure pas, si tu m'aimes »

Saint-Augustin

 

Ne pleure pas, si tu m'aimes !

Si tu savais le don de Dieu et ce que c'est que le Ciel !

Si tu pouvais d'ici entendre le chant des Bienheureux et me voir au milieu d'eux !

Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les immenses horizons et les nouveaux sentiers où je marche !

Si un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !

Quoi ? Tu m'as vu, tu m'as aimé dans le pays des ombres, et tu ne pourrais ni me revoir ni m'aimer dans le pays des immuables réalités ?

Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient, et quand, un jour que Dieu seul connaît et qu'il a fixé, ton âme viendra dans ce Ciel où l'a précédé la mienne ; ce jour-là, tu me reverras et tu retrouveras mon affection purifiée.

À Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse, je sois infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie et sois devenu moins aimant !

Tu me reverras donc, transfiguré dans l'extase et le bonheur, non plus attendant la mort, mais avançant, d'instant en instant, avec toi, dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie !

Alors, essuie tes larmes, et ne pleure plus, si tu m'aimes !

 

 

Si-tu-m-aimes-St-Augustin-parousie.over-blog.fr.jpg

© « Devant la mort - Textes non bibliques pour les funérailles

- Vivre, Croire, Célébrer », page 17,

 Diocèse de LyonLes éditions de l’Atelier (2007)

 

 

 

« Ne pleure pas, si tu m'aimes »

Autre version

 

Ne pleure pas, si tu m'aimes !

Si tu savais le don de Dieu et ce que c'est que le Ciel ! (ou : et ce qu’est le ciel !)

Si tu pouvais d'ici entendre le chant des Anges et me voir au milieu d'eux !

Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les horizons et les champs éternels, les nouveaux sentiers où je marche !

Si, un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent ! (ou : Si tu pouvais un instant contempler… )

Quoi ? Tu m’as vu, tu m'as aimé dans le pays des ombres, et tu ne pourrais ni me revoir, ni m'aimer dans le pays des immuables réalités ? (ou : ni m'aimer encore dans le pays des innombrables réalités ?)

Crois-moi, quand la mort viendra briser les liens comme elle a brisé ceux qui m’enchaînaient,

quand un jour que Dieu connaît et qu’il a fixé, ton âme viendra dans ce Ciel où l’a précédé(e) la mienne ; ce jour-là, tu me reverras, tu retrouveras mon affection épurée. (ou : ce jour-là, tu verras celui qui t’aimait et qui t’aime encore ; tu trouveras les tendresses épurées.)

À Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse, infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie, je sois devenu moins aimant !

Tu me reverras donc, transfiguré dans l'extase et le bonheur, non plus attendant la mort, mais avançant d'instant en instant avec toi dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie !

Essuie tes larmes, et ne pleure pas, si tu m'aimes ! (ou : Essuie tes larmes, et ne pleure plus, si tu m'aimes !)

 

 

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© Éditions Larroque

 

 

"Ne pleure pas si tu m'aimes"

Robert Charlebois

 

 

 

 

 

Expérience de Mort Imminente (EMI)

 

Near-Death Experience (NDE)

 

 

 Ne-restez-pas-Stevenson-parousie.over-blog.fr.jpg

© « Devant la mort », p. 15

 

 

 

Les 7 Sacrements

 

 

 

"Les Vieux"

Jacques Brel

 

 

Que-tout-soit-accompli-Philippe-Grignard-parousie.over-blog.jpg

© « Devant la mort », p. 21

 

 

 

L'Enfer, le Purgatoire et le Paradis

par Dante Alighieri

"La Divine Comédie"

 

 

 

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"Demain, dès l’aube"

Victor Hugo

 

"Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.

J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

 

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

 

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,

Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."

 

"3 septembre 1847."

 

Les Contemplations, Livre quatrième "Pauca Meæ", chapitre XIV,

poème écrit le 4 septembre 1847 d'après le manuscrit

 

 

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Prières de préparation à la mort

Saint Alphonse de Liguori

 

« Ô Jésus, mon Rédempteur, soyez béni de ne m'avoir pas fait mourir, quand je me trouvais dans votre disgrâce ! Depuis combien d'années ne devrais-je pas souffrir au fond des enfers ? Ah ! Seigneur, quelles actions de grâces je vous rends !

 

Afin d'expier mes péchés, j'accepte ma mort ; et je l'accepte telle qu'il vous plaira de me l'envoyer. Mais, puisque vous m'avez attendu jusqu'à cette heure, attendez-moi encore un peu. « Laissez-moi, un moment, donner libre cours à ma douleur » (Job 10, 20). Oui, avant que vous ayez à me juger, donnez-moi le temps de pleurer les offenses dont je me suis rendu coupable envers vous. Je ne veux plus résister à votre choix. Et qui sait, si, dans cette méditation, vous ne venez pas de m'adresser votre dernier appel ?

 

Je ne mérite point de pitié, je l'avoue, moi qui tant de fois ai reçu mon pardon et qui tant de fois ensuite me suis montré si ingrat en recommençant à vous offenser. Mais, « Seigneur, vous ne méprisez jamais un coeur contrit et humilié » (Psaume 50, 19). Puisqu'il en est ainsi, voici un pécheur, un traître qui vient, poussé par le repentir, se jeter à vos pieds. « De grâce, ne me rejetez pas de devant vous ». Vous l'avez dit vous-même : « Je ne rejetterai pas celui qui vient à moi » (Jean 6, 37). À la vérité, je suis plus coupable que les autres ; car plus que les autres, j'ai été favorisé de vos lumières et de vos grâces. Mais le sang que vous avez répandu pour moi m'encourage, et, en échange de mon repentir, il m'offre mon pardon. Oui, ô mon souverain Bien, je me repens de vous avoir méprisé ; je m'en repens de tout mon coeur. Pardonnez-moi et accordez-moi la grâce de vous aimer à l'avenir. Je ne vous ai que trop outragé jusqu'ici. Les années qui me restent à vivre ne seront plus comme autrefois de malheureuses années de péché. Je veux, ô mon Jésus, les employer uniquement à pleurer sans cesse les déplaisirs que je vous ai causés et à vous aimer de tout mon coeur, ô Dieu, digne d'un amour infini.

 

Ô Marie, mon espérance, priez Jésus pour moi. »

 

 

 

« Ô mon bien-aimé Rédempteur ! Je vous remercie de m'avoir attendu jusqu'à ce soir. Qu'en serait-il de moi, si vous m'aviez frappé lorsque je me trouvais dans votre disgrâce. Bénies soient donc éternellement votre miséricorde et cette patience divine qui m'a si longtemps attendu ! Bénie soit également la bonté avec laquelle vous m'accordez maintenant votre lumière et votre grâce ! Par le passé je ne vous ai pas aimé et je me suis fort peu soucié d'être aimé de vous. Mais maintenant je vous aime de tout mon coeur; et rien ne m'afflige autant que d'avoir déplu à un Dieu si bon. Cependant quelque grande que soit mon affliction, combien je la trouve douce ! Car, grâce à elle, j'ose en ce moment espérer que déjà vous m'avez pardonné.

 

Mon doux Sauveur, que ne suis-je mort mille fois avant de vous avoir offensé ! Je tremble qu'il ne m'arrive de vous offenser encore. Ah ! Faites-moi mourir, fût-ce de la mort la plus cruelle, avant que j'en vienne de nouveau à perdre votre grâce. Trop longtemps esclave de l'enfer, j'ai maintenant, ô Dieu de mon âme, le bonheur d'être votre serviteur.

« J'aime ceux qui m'aiment » (Proverbe 8, 17), avez-vous dit. Or je vous aime ; je suis donc à vous et vous êtes à moi. Mais je puis vous perdre de nouveau. C'est pourquoi, je vous le demande en grâce, faites-moi mourir avant que j'ai le malheur de vous perdre encore une fois. Que de grâces vous m'avez accordées, sans que je vous les eusse demandées ! Je ne puis donc pas craindre de me voir refuser celle que je vous demande en ce moment. Non ; ne permettez pas que je vous perde encore ; donnez-moi votre amour; c'est tout ce que je désire.

 

Ô Marie, ô mon espérance, intercédez pour moi. »

 

 

 

« Ô mon bien-aimé Rédempteur, je n'aurais pas l'audace de paraître en votre présence, si je ne vous voyais suspendu à cette croix, tout déchiré de coups, accablé d'outrages et mort pour moi. Grande a été mon ingratitude ; mais plus grande est votre miséricorde. Mes iniquités aussi ont été bien grandes ; mais vos mérites les surpassent encore ! Vos plaies, votre sang, votre mort, sont toute mon espérance. Déjà, après mon premier péché, je méritais l'enfer. Que de fois j'ai recommencé ensuite à vous offenser ! Et vous, au lieu de me frapper à mort, avec quelle bonté et quel amour vous m'avez appelé au repentir et offert la paix ! Comment puis-je craindre que vous me chassiez de votre présence, maintenant que je vous aime et que je désire uniquement votre grâce ?

 

Oui, je vous aime de tout mon coeur, ô mon bien-aimé Seigneur, et je ne désire que de vous aimer. Je vous aime, et je me repens de vous avoir méprisé, sans doute parce que je me suis ainsi condamné à l'enfer, mais surtout parce que je vous ai offensé, vous, mon Dieu, qui m'avez tant aimé. Et maintenant, ouvrez-moi, ô mon Jésus, votre coeur plein de bonté, et ajoutez une nouvelle miséricorde à toutes vos miséricordes passées. Faites que je ne sois plus un ingrat et changez entièrement mon coeur. Ce coeur, autrefois, il osa compter pour rien votre amour et l'échanger contre les misérables plaisirs du monde ; faites que désormais il vous appartienne tout entier que sans cesse il brûle d'amour pour vous.

 

Un jour, je l'espère, je serai admis dans le ciel pour vous aimer à jamais. Ma place n'y sera pas parmi les âmes innocentes, mais parmi celles qui ont suivi les sentiers de la pénitence. Là, je veux surpasser en amour même les âmes innocentes. Oui, qu'à la gloire de votre miséricorde, le ciel voie brûler d'un grand amour pour vous, un pécheur qui vous a tant offensé ! Je prends la résolution de vous appartenir tout entier et de ne plus penser désormais qu'à vous aimer. Vous-même, venez à mon secours avec votre lumière et votre force, afin que ce désir, inspiré à mon coeur par votre bonté, se réalise par votre grâce.

 

Ô Marie, ô Mère de la persévérance, obtenez-moi la fidélité à mes promesses. »

 

 

 

« Ô Dieu de mon âme ! Par le passé je vous ai déshonoré en vous abandonnant ; mais votre divin Fils vous a honoré en vous offrant sa vie sur l'autel de la Croix. Par cet honneur que vous a rendu votre Fils bien-aimé, pardonnez-moi le déshonneur que je vous ai causé ; Ô souverain Bien, je me repens de vous avoir offensé et je vous promets de n'aimer désormais que vous seul. C'est de vous que j'espère mon salut. Tout ce que j'ai de bien en ce moment, je le tiens de votre grâce ; oui, je reconnais que tout me revient de vous. « C'est par la grâce de Dieu que je suis tout ce que je suis » (I Corinthiens 15, 10). Si, par le passé, je vous ai déshonoré, j'espère vous honorer éternellement, en bénissant à jamais votre miséricorde. Je me sens un grand désir de vous aimer. Ce désir, c'est vous qui me le donnez ; je vous en remercie, ô mon Amour. Continuez, continuez de m'aider comme vous avez commencé de le faire: j'espère être désormais à vous et tout à vous. Je renonce à tous les plaisirs du monde. Et quel plus grand plaisir puis-je avoir de vous être agréable, à vous, Seigneur, qui êtes si aimable et qui m'avez tant aimé ? Je vous demande seulement votre amour, ô mon Dieu ; oui, votre amour, rien que votre amour. Et cette demande, j'espère vous l'adresser toujours et toujours vous demander votre amour, jusqu'à ce qu'enfin, expirant dans votre amour, je parvienne au royaume de l'amour, pour y être rempli d'amour, sans avoir besoin de le demander encore et sans jamais cesser durant toute l'éternité de vous aimer un seul instant de toutes mes forces.

 

Ô Marie, ma Mère, vous qui aimez tant votre Dieu et qui désirez tant de le voir aimé, faites que je l'aime beaucoup en cette vie afin que je l'aime beaucoup en l'autre et pour toujours. »

 

 

 

« Ainsi, ô mon bien-aimé Jésus, vous demeurez sur les autels pour écouter les demandes des malheureux qui ont recours à vous. Écoutez donc celle qu'un pauvre pécheur vous adresse en ce moment. Ô Agneau de Dieu, offert en sacrifice et immolé sur la croix, je suis une âme rachetée par votre sang. Pardonnez-moi toutes les injures que je vous ai faites et aidez-moi, afin que, moyennant votre grâce, je ne vous perde plus. Donnez-moi, ô mon Jésus, un peu de cette douleur que, dans le jardin de Gethsémani, vous avez ressentie à cause de mes péchés. Pourquoi faut-il que je vous aie offensé, ô mon Dieu ? Hélas ! Si j'étais mort dans mon péché, je me verrais déjà, ô mon bien-aimé Seigneur, dans l'impossibilité de vous aimer. Mais vous m'avez attendu, précisément pour que je vous aime. Soyez béni de m'en donner le temps ; et puisque je peux maintenant vous aimer, je veux vous aimer. Vous-même accordez-moi le don de votre saint amour, mais d'un amour tel qu'il me fasse oublier toutes les créatures et que je m'applique uniquement à contenter votre Coeur très aimant. Ah ! Mon Jésus, vous m'avez consacré toute votre vie, faites qu'au moins je vous consacre le reste de ma vie. Attirez-moi tout entier à votre amour et ne me laissez pas mourir avant que je vous appartienne entièrement. C'est dans les mérites de votre Passion que je place toutes mes espérances.

 

Et c'est aussi dans votre intercession, ô Marie, que je mets ma confiance. Vous savez que je vous aime, ayez pitié de moi. »

 

 

Préparation à la mort, par Saint Alphonse de Liguori

 

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 08:23

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1 Louange. De David.

'aleph

Je t'exalterai, mon Dieu, toi qui es le roi ; pour toujours, à jamais je bénirai ton nom.

beth

2 Je te bénirai sans cesse ; pour toujours, à jamais je louerai ton nom.

gimel

3 Le SEIGNEUR est grand et digne de toute louange, sa grandeur est insondable.

daleth

4 De génération en génération, qu'on fasse l'éloge de tes œuvres, qu'on raconte tes hauts faits,

5 la magnificence éclatante de ta gloire ; je méditerai le récit de tes actes étonnants.

waw

6 On parlera de ta force redoutable, et je raconterai tes hauts faits.

zaïn

7 On proclamera le souvenir de ton immense bonté, on criera ta justice.

heth

8 Le SEIGNEUR est clément et compatissant, patient et grand par la fidélité.

teth

9 Le SEIGNEUR est bon envers tous, sa compassion s'étend sur toutes ses œuvres.

yod

10 Toutes tes œuvres te célébreront, SEIGNEUR, et tes fidèles te béniront.

kaph

11 Ils diront la gloire de ton règne, et ils parleront de ta puissance,

lamed

12 pour faire connaître aux humains tes hauts faits et la gloire magnifique de ton règne.

mem

13 Ton règne s'étend sur tous les âges, ta domination sur toutes les générations.

samek

14 Le SEIGNEUR soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous ceux qui sont courbés.

`aïn

15 Tous, avec espoir, tournent les yeux vers toi, c'est toi qui leur donnes leur nourriture en son temps.

16 Tu ouvres ta main et tu rassasies à souhait tout être vivant.

tsadé

17 Le SEIGNEUR est juste dans toutes ses voies et fidèle dans toutes ses œuvres.

qoph

18 Le SEIGNEUR est proche de tous ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent avec loyauté ;

resh

19 il réalise les souhaits de ceux qui le craignent, il entend leurs appels au secours et il les sauve.

shîn

20 Le SEIGNEUR garde tous ceux qui l'aiment, il détruit tous les méchants.

taw

21 Que ma bouche dise la louange du SEIGNEUR ! Que pour toujours, à jamais, tout être bénisse son nom sacré !

 

Psaume 145 (La Nouvelle Bible Segond)

 

 

 

 

 

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Sacre-Coeur-apparait-a-Marguerite-Marie-Alacoque-parousi.jpg

 

 

1 Laudes. David.

ALEPH. Exaltabo te, Deus meus, rex,

et benedicam nomini tuo

in saeculum et in saeculum saeculi.

2 BETH. Per singulos dies benedicam tibi

et laudabo nomen tuum

in saeculum et in saeculum saeculi.

3 GHIMEL. Magnus Dominus et laudabilis nimis,

et magnitudinis eius non est investigatio.

4 DALETH. Generatio generationi laudabit opera tua,

et potentiam tuam pronuntiabunt.

5 HE. Magnificentiam gloriae maiestatis tuae loquentur

et mirabilia tua enarrabunt.

6 VAU. Et virtutem terribilium tuorum dicent

et magnitudinem tuam narrabunt.

7 ZAIN. Memoriam abundantiae suavitatis tuae eructabunt

et iustitia tua exsultabunt.

8 HETH. Miserator et misericors Dominus,

longanimis et multae misericordiae.

9 TETH. Suavis Dominus universis,

et miserationes eius super omnia opera eius.

10 IOD. Confiteantur tibi, Domine, omnia opera tua;

et sancti tui benedicant tibi.

11 CAPH. Gloriam regni tui dicant

et potentiam tuam loquantur,

12 LAMED. ut notas faciant filiis hominum potentias tuas

et gloriam magnificentiae regni tui.

13 MEM. Regnum tuum regnum omnium saeculorum,

et dominatio tua in omnem generationem et generationem.

NUN. Fidelis Dominus in omnibus verbis suis

et sanctus in omnibus operibus suis.

14 SAMECH. Allevat Dominus omnes, qui corruunt,

et erigit omnes depressos.

15 AIN. Oculi omnium in te sperant,

et tu das illis escam in tempore opportuno.

16 PHE. Aperis tu manum tuam

et imples omne animal in beneplacito.

17 SADE. Iustus Dominus in omnibus viis suis

et sanctus in omnibus operibus suis.

18 COPH. Prope est Dominus omnibus invocantibus eum,

omnibus invocantibus eum in veritate.

19 RES. Voluntatem timentium se faciet

et deprecationem eorum exaudiet et salvos faciet eos.

20 SIN. Custodit Dominus omnes diligentes se

et omnes peccatores disperdet.

21 TAU. Laudationem Domini loquetur os meum,

et benedicat omnis caro nomini sancto eius

in saeculum et in saeculum saeculi.

 

Psalmus 145 (Psaume 144 dans la Vulgate)

 

 

Chiesa-di-Santa-Croce-a-Firenze--parousie.over-blog.fr.JPG

Basilique de la Sainte Croix (Florence - Italie)

Chiesa di Santa Croce (Firenze, Italia)

 

 

 

1 I will extol thee, my God, O king; and I will bless thy name for ever and ever.

2 Every day will I bless thee; and I will praise thy name for ever and ever.

3 Great is the LORD, and greatly to be praised; and his greatness is unsearchable.

4 One generation shall praise thy works to another, and shall declare thy mighty acts.

5 I will speak of the glorious honour of thy majesty, and of thy wondrous works.

6 And men shall speak of the might of thy terrible acts: and I will declare thy greatness.

7 They shall abundantly utter the memory of thy great goodness, and shall sing of thy righteousness.

8 The LORD is gracious, and full of compassion; slow to anger, and of great mercy.

9 The LORD is good to all: and his tender mercies are over all his works.

10 All thy works shall praise thee, O LORD; and thy saints shall bless thee.

11 They shall speak of the glory of thy kingdom, and talk of thy power;

12 To make known to the sons of men his mighty acts, and the glorious majesty of his kingdom.

13 Thy kingdom is an everlasting kingdom, and thy dominion endureth throughout all generations.

14 The LORD upholdeth all that fall, and raiseth up all those that be bowed down.

15 The eyes of all wait upon thee; and thou givest them their meat in due season.

16 Thou openest thine hand, and satisfiest the desire of every living thing.

17 The LORD is righteous in all his ways, and holy in all his works.

18 The LORD is nigh unto all them that call upon him, to all that call upon him in truth.

19 He will fulfil the desire of them that fear him: he also will hear their cry, and will save them.

20 The LORD preserveth all them that love him: but all the wicked will he destroy.

21 My mouth shall speak the praise of the LORD: and let all flesh bless his holy name for ever and ever.

 

Psalms, Chapter 145 (King James Version) - Psaume 145 en anglais.

 

 

 

 

‎1 ‏תְּהִלָּ֗ה לְדָ֫וִ֥ד אֲרוֹמִמְךָ֣ אֱלוֹהַ֣י הַמֶּ֑לֶךְ וַאֲבָרֲכָ֥ה שִׁ֝מְךָ֗ לְעוֹלָ֥ם וָעֶֽד׃

‎2 ‏בְּכָל־י֥וֹם אֲבָרֲכֶ֑ךָּ וַאֲהַלְלָ֥ה שִׁ֝מְךָ֗ לְעוֹלָ֥ם וָעֶֽד׃

‎3 ‏גָּ֘ד֤וֹל3 יְהוָ֣ה וּמְהֻלָּ֣ל מְאֹ֑ד וְ֝לִגְדֻלָּת֗וֹ אֵ֣ין חֵֽקֶר׃

‎4 ‏דּ֣וֹר לְ֭דוֹר יְשַׁבַּ֣ח מַעֲשֶׂ֑יךָ וּגְב֖וּרֹתֶ֣יךָ יַגִּֽידוּ׃

‎5 ‏הֲ֭דַר כְּב֣וֹד הוֹדֶ֑ךָ וְדִבְרֵ֖י נִפְלְאוֹתֶ֣יךָ אָשִֽׂיחָה׃

‎6 ‏וֶעֱז֣וּז נוֹרְאֹתֶ֣יךָ יֹאמֵ֑רוּ וגדולתיךוּגְדוּלָּתְךָ֥ אֲסַפְּרֶֽנָּה׃

‎7 ‏זֵ֣כֶר רַב־טוּבְךָ֣ יַבִּ֑יעוּ וְצִדְקָתְךָ֥ יְרַנֵּֽנוּ׃

‎8 ‏חַנּ֣וּן וְרַח֣וּם יְהוָ֑ה אֶ֥רֶךְ אַ֝פַּ֗יִם וּגְדָל־חָֽסֶד׃

‎9 ‏טוֹב־יְהוָ֥ה לַכֹּ֑ל וְ֝רַחֲמָ֗יו עַל־כָּל־מַעֲשָֽׂיו׃

‎10 ‏יוֹד֣וּךָ יְ֭הוָה כָּל־מַעֲשֶׂ֑יךָ וַ֝חֲסִידֶ֗יךָ יְבָרֲכֽוּכָה׃

‎11 ‏כְּב֣וֹד מַלְכוּתְךָ֣ יֹאמֵ֑רוּ וּגְבוּרָתְךָ֥ יְדַבֵּֽרוּ׃

‎12 ‏לְהוֹדִ֤יעַ׀ לִבְנֵ֣י הָ֭אָדָם גְּבוּרֹתָ֑יו וּ֝כְב֗וֹד הֲדַ֣ר מַלְכוּתֽוֹ׃

‎13 ‏מַֽלְכוּתְךָ֗ מַלְכ֥וּת כָּל־עֹֽלָמִ֑ים וּ֝מֶֽמְשֶׁלְתְּךָ֗ בְּכָל־דּ֥וֹר וָדֽוֹר׃

‎14 ‏סוֹמֵ֣ךְ יְ֭הוָה לְכָל־הַנֹּפְלִ֑ים וְ֝זוֹקֵ֗ף לְכָל־הַכְּפוּפִֽים׃

‎15 ‏עֵֽינֵי־כֹ֭ל אֵלֶ֣יךָ יְשַׂבֵּ֑רוּ וְאַתָּ֤ה נֽוֹתֵן־לָהֶ֖ם אֶת־אָכְלָ֣ם בְּעִתּֽוֹ׃

‎16 ‏פּוֹתֵ֥חַ אֶת־יָדֶ֑ךָ וּמַשְׂבִּ֖יעַ לְכָל־חַ֣י רָצֽוֹן׃

‎17 ‏צַדִּ֣יק יְ֭הוָה בְּכָל־דְּרָכָ֑יו וְ֝חָסִ֗יד בְּכָל־מַעֲשָֽׂיו׃

‎18 ‏קָר֣וֹב יְ֭הוָה לְכָל־קֹרְאָ֑יו לְכֹ֤ל אֲשֶׁ֖ר יִקְרָאֻ֣הוּ בֶאֱמֶֽת׃

‎19 ‏רְצוֹן־יְרֵאָ֥יו יַעֲשֶׂ֑ה וְֽאֶת־שַׁוְעָתָ֥ם יִ֝שְׁמַ֗ע וְיוֹשִׁיעֵֽם׃

‎20 ‏שׁוֹמֵ֣ר יְ֭הוָה אֶת־כָּל־אֹהֲבָ֑יו וְאֵ֖ת כָּל־הָרְשָׁעִ֣ים יַשְׁמִֽיד׃

‎21 ‏תְּהִלַּ֥ת יְהוָ֗ה יְֽדַבֶּ֫ר־פִּ֥י וִיבָרֵ֣ךְ כָּל־בָּ֭שָׂר שֵׁ֥ם קָדְשׁ֗וֹ לְעוֹלָ֥ם וָעֶֽד׃

 

תהילים 145 תנ"ך

Psaume 145 en hébreu

 

 

Le Tétragramme YHWH par Frank Lalou,

artiste en calligraphie hébraïque

Psaume 145 récité par Didier Douet, comédien, compositeur

(à 7'05'' du début de la vidéo)

 

 

 

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Yahvé en hébreu

 השם המפורש - יהוה

Yahweh Tetragrammaton

 

 

 

1 αἴνεσις τῷ Δαυιδ ὑψώσω σε ὁ θεός μου ὁ βασιλεύς μου καὶ εὐλογήσω τὸ ὄνομά σου εἰς τὸν αἰῶνα καὶ εἰς τὸν αἰῶνα τοῦ αἰῶνος

2 καθ᾽ ἑκάστην ἡμέραν εὐλογήσω σε καὶ αἰνέσω τὸ ὄνομά σου εἰς τὸν αἰῶνα καὶ εἰς τὸν αἰῶνα τοῦ αἰῶνος

3 μέγας κύριος καὶ αἰνετὸς σφόδρα καὶ τῆς μεγαλωσύνης αὐτοῦ οὐκ ἔστιν πέρας

4 γενεὰ καὶ γενεὰ ἐπαινέσει τὰ ἔργα σου καὶ τὴν δύναμίν σου ἀπαγγελοῦσιν

5 τὴν μεγαλοπρέπειαν τῆς δόξης τῆς ἁγιωσύνης σου λαλήσουσιν καὶ τὰ θαυμάσιά σου διηγήσονται

6 καὶ τὴν δύναμιν τῶν φοβερῶν σου ἐροῦσιν καὶ τὴν μεγαλωσύνην σου διηγήσονται

7 μνήμην τοῦ πλήθους τῆς χρηστότητός σου ἐξερεύξονται καὶ τῇ δικαιοσύνῃ σου ἀγαλλιάσονται

8 οἰκτίρμων καὶ ἐλεήμων ὁ κύριος μακρόθυμος καὶ πολυέλεος

9 χρηστὸς κύριος τοῖς σύμπασιν καὶ οἱ οἰκτιρμοὶ αὐτοῦ ἐπὶ πάντα τὰ ἔργα αὐτοῦ

10 ἐξομολογησάσθωσάν σοι κύριε πάντα τὰ ἔργα σου καὶ οἱ ὅσιοί σου εὐλογησάτωσάν σε

11 δόξαν τῆς βασιλείας σου ἐροῦσιν καὶ τὴν δυναστείαν σου λαλήσουσιν

12 τοῦ γνωρίσαι τοῖς υἱοῖς τῶν ἀνθρώπων τὴν δυναστείαν σου καὶ τὴν δόξαν τῆς μεγαλοπρεπείας τῆς βασιλείας σου

13 ἡ βασιλεία σου βασιλεία πάντων τῶν αἰώνων καὶ ἡ δεσποτεία σου ἐν πάσῃ γενεᾷ καὶ γενεᾷ

πιστὸς κύριος ἐν τοῖς λόγοις αὐτοῦ καὶ ὅσιος ἐν πᾶσι τοῖς ἔργοις αὐτοῦ

14 ὑποστηρίζει κύριος πάντας τοὺς καταπίπτοντας καὶ ἀνορθοῖ πάντας τοὺς κατερραγμένους

15 οἱ ὀφθαλμοὶ πάντων εἰς σὲ ἐλπίζουσιν καὶ σὺ δίδως τὴν τροφὴν αὐτῶν ἐν εὐκαιρίᾳ

16 ἀνοίγεις σὺ τὴν χεῖρά σου καὶ ἐμπιπλᾷς πᾶν ζῷον εὐδοκίας

17 δίκαιος κύριος ἐν πάσαις ταῖς ὁδοῖς αὐτοῦ καὶ ὅσιος ἐν πᾶσιν τοῖς ἔργοις αὐτοῦ

18 ἐγγὺς κύριος πᾶσιν τοῖς ἐπικαλουμένοις αὐτόν πᾶσι τοῖς ἐπικαλουμένοις αὐτὸν ἐν ἀληθείᾳ

19 θέλημα τῶν φοβουμένων αὐτὸν ποιήσει καὶ τῆς δεήσεως αὐτῶν ἐπακούσεται καὶ σώσει αὐτούς

20 φυλάσσει κύριος πάντας τοὺς ἀγαπῶντας αὐτὸν καὶ πάντας τοὺς ἁμαρτωλοὺς ἐξολεθρεύσει

21 αἴνεσιν κυρίου λαλήσει τὸ στόμα μου καὶ εὐλογείτω πᾶσα σὰρξ τὸ ὄνομα τὸ ἅγιον αὐτοῦ εἰς τὸν αἰῶνα καὶ εἰς τὸν αἰῶνα τοῦ αἰῶνος

 

ψαλμός 144 (Μετάφραση των Εβδομήκοντα) - Psaume 144 en grec dans la Septante.

 

 

 

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 10:43

Marie-enfant-Zurbaran-Musee-Ermitage-parousie.over-blog.f.jpg

"María niña"

Marie enfant (Mère de Dieu)

Francisco de Zurbarán (1660)

Musée de l'Ermitage

Saint-Pétersbourg (Russie)

 

 

Saint-Philomena--parousie.over-blog.fr.png

 

 

"Recevez Seigneur"

"Exercices spirituels" de

Saint Ignace de Loyola, n° 234

 

Prenez, Seigneur, et recevez toute ma liberté, ma mémoire, mon entendement et toute ma volonté ; tout ce que j'ai et tout ce que je possède. Vous me l'avez donné, Seigneur, je vous le rends ; tout est à vous, disposez-en selon votre bon plaisir. Donnez-moi votre amour; donnez-moi votre grâce : elle me suffit. Amen.

 

ou :

 

Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté ; tout ce que j'ai et possède, c'est Toi qui me l'as donné : à Toi, Seigneur, je le rends ; tout est à Toi, disposes-en selon Ton entière Volonté. Donne-moi Ton Amour et Ta Grâce : c'est assez pour moi. Amen.

 

 

 

"Suscipe, Domine"

Oblatio Sui

 

Suscipe, Domine, universam meam libertatem. Accipe memoriam, intellectum atque voluntatem omnem. Quidquid habeo vel possideo mihi largitus es; id tibi totum restituo, ac tuae prorsus voluntati trado gubernandum. Amorem tui solum cum gratia tua mihi dones, et dives sum satis, nec aliud quidquam ultra posco. Amen.

 

 

 

"Receive, O Lord"

Prayer of Self-Dedication to Jesus Christ

 

Lord Jesus Christ, take all my freedom, my memory, my understanding, and my will. All that I have and cherish Thou hast given me. I surrender it all to be guided by Thy will. Thy grace and Thy love are wealth enough for me. Give me these Lord Jesus and I ask for nothing more. Amen.

 

From the Roman Missal, by St. Ignatius of Loyola (1491 - 1556), founder of the Jesuits. (Spiritual Exercises, #234)

 

or:

 

Receive, O Lord, all my liberty. Take my memory, my understanding, and my entire will. Whatsoever I have or hold, You have given me; I give it all back to You and surrender it wholly to be governed by your will. Give me only your love and your grace, and I am rich enough and ask for nothing more.

 

or:

 

Receive, O Lord, all my liberty. Take my memory, my understanding, and my entire will. Whatsoever I have or possess Thou hast bestowed upon me; I give it all back to Thee and surrender it wholly to be governed by Thy Will. Give me love for Thee alone along with Thy grace, and I am rich enough and ask for nothing more.

 

or:

 

Take, Lord, and receive all my liberty, my memory, my understanding and my entire will. All I have and call my own, You have given to me; to you, Lord, I return it. Everything is yours; do with it what you will. Give me only your love and your grace. That is enough for me.

 

 

Coeur-Immacule-de-Marie-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

"Suscipe"

Giovanni Gabrieli

 

Suscipe, clementissime Deus,

Oblationem istam

Quam tibi offerimus hodie

In spiritu humilitatis,

In honorem Sancti Joannis Baptistae.

Veni et benedic hoc sacrificium

Immensae maiestati tuae praeparatum.

Quam laudant angeli et archangeli

Qui non cessant clamare quotidie:

Tu solus sanctus, tu solus Dominus

Altissimus Jesu Christe.

 

 

O God, help of the most merciful,

Hear this oblation

Which we offer today

In the spirit of humility

in honour of St. John the Baptist.

Come and bless this sacrifice

prepared for your great majesty,

Which angels and archangels praise

and proclaim daily without ceasing:

You alone are holy, you alone are the Lord

Most high, Jesus Christ.

 

 

Adoration-Rois-Mages-Gerard-Seghers-1630-parousie.over-blo.jpeg

Adoration des Rois Mages

Gerard Seghers (1630)

 

 

 

"Recevez, Trinité Sainte"

"Offertoire" de la liturgie

 

Recevez, Trinité sainte, cette offrande que nous vous présentons en mémoire de la passion, de la résurrection et de l’ascension de Jésus-Christ notre Seigneur ; en l’honneur aussi de la bienheureuse Marie toujours vierge, de saint Jean-Baptiste, des saints Apôtres Pierre et Paul, des saints dont les reliques sont ici, et de tous les saints ; qu’elle soit pour eux une source d’honneur et pour nous une cause de salut, et qu’ils daignent intercéder pour nous au ciel, eux dont nous célébrons la mémoire sur terre. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

 

 

"Súscipe, Sancta Trinitas"

Offertorium

 

Súscipe, sancta Trínitas, hanc oblatiónem, quam tibi offérimus ob memóriam passiónis, resurrectiónis, et ascensiónis Iesu Christi, Dómini nostri, et in honórem beátæ Maríæ semper Vírginis, et beáti Ioánnis Baptístæ, et sanctórum Apostolórum Petri et Páuli, et istórum, et ómnium sanctórum : ut illis profíciat ad honórem, nobis autem ad salútem : et illi pro nobis intercédere dignéntur in cælis, quorum memóriam ágimus in terris. Per eúndem Christum Dóminum nostrum. Amen.

 

 

 

"Receive, O Holy Trinity"

Offertory

 

Receive, O holy Trinity, this oblation which we make to Thee, in memory of the Passion, Resurrection and Ascension of our Lord Jesus Christ, and in honor of Blessed Mary, ever Virgin, blessed John the Baptist, the holy Apostles Peter and Paul, and of all the Saints, that it may avail unto their honor and our salvation, and may they vouchsafe to intercede for us in heaven, whose memory we celebrate on earth. Through the same Christ our Lord. Amen.

 

 

Suscipe Sancta Trinitas, by Anton Roeslein

 

 

 

 

 

"Recevez, Père Saint"

"Offertoire" de la liturgie

 

Recevez, Père saint. Dieu éternel et tout-puissant, cette offrande sans tache que moi, votre indigne serviteur, je vous présente à vous mon Dieu vivant et vrai pour mes péchés, offenses et négligences sans nombre, pour tous ceux qui m’entourent ainsi que pour tous les fidèles vivants et morts : qu’elle serve à mon salut et au leur pour la vie éternelle. Ainsi soit-il.

 

 

"Súscipe, Sancte Pater"

Offertorium

 

Súscipe, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus, hanc immaculátam hóstiam, quam ego indígnus fámulus tuus óffero tibi, Deo meo vivo et vero, pro innumerabílibus peccátis, et offensiónibus, et negligéntiis meis, et pro ómnibus circumstántibus, sed et pro ómnibus fidélibus Christiánis vivis atque defúnctis : ut mihi, et illis profíciat ad salútem in vitam ætérnam. Amen.

 

 

 

"Accept, O Holy Father"

"Receive, O Holy Father"

Offertory

 

Accept, O holy Father, almighty and eternal God, this unspotted host, which I, Thy unworthy servant, offer unto Thee, my living and true God, for my innumerable sins, offenses, and negligences, and for all here present: as also for all faithful Christians, both living and dead, that it may avail both me and them for salvation unto life everlasting. Amen.

 

 

Senor-Cristo-de-Esquipulas-parousie.over-blog.fr.jpg

Christ noir d'Esquipulas

Cristo Negro de Esquipulas

Guatemala

 

 

Suscipe Verbum Virgo Maria, by Giovanni Pierluigi Da Palestrina

 

 

"Suscipe Verbum Virgo Maria"

"Reçois la Parole du Seigneur, Vierge Marie"

 

"Reçois la Parole du Seigneur, Vierge Marie, qui t’as été transmise par l’Ange : tu concevras et tu mettras au monde à la fois un Dieu et un homme, de sorte que tu seras dite bénie entre toutes les femmes. Oui, tu engendreras un fils, et ta virginité n’en sera pas affectée ; tu deviendras enceinte, et tu seras toujours une mère intacte, de sorte que tu seras dite bénie entre toutes les femmes.

 

 

Suscipe Verbum Virgo Maria,

Quod tibi a Domino

Per angelum trasmissum est.

Concipiet et paries Deum,

Pariter et hominem,

Ut benedicta dicaris

Inter omnes mulieres.

V. Paries quidem filium,

et virginitatis non patieris detrimentum:

efficieris gravida, et eris mater semper intacta.

R. Ut benedicta dicaris inter omnes mulieres.

 

 

Receive the word, Virgin Mary,

which was given to you by the Lord

through the angel.

You will conceive and bear a son

who shall be both God and Man.

So you will be called blessed

among all women.

 

 

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Suscipe Quaeso Domine - Si Enim Iniquitates, by Thomas Tallis

 

 

"Suscipe quaeso Domine"

Thomas Tallis

 

Suscipe quaeso Domine vocem confitentis.

Scelera mea non defendo: peccavi.

Deus, miserere mei, peccavi: dele culpas meas gratia tua.

Si enim iniquitates recordaberis, quis sustineat?

Quis enim justus se dicere audeat sine peccato esse?

Nullus est enim mundus in conspectu tuo.

 

 

Receive, I beseech, O Lord, the voice of one who confesses.

I do not defend my misdeeds: I have sinned.

O God, have mercy upon me.

By thy grace blot out my sins.

For if thou shalt remember iniquities, who could endure it?

For who is so righteous that he dare say that he is without sin?

For none is pure in thy sight.

 

 

 

 

 

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O Porta Cæli, by Alessandro Grandi

 

 

 

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Joseph Alois Ratzinger

Benedictus Sextus Decimus

Benedictus PP. XVI

Renonciation le 11 février 2013

né le 16 avril 1927 à Marktl (Bavière, Allemagne)

 

 

Armoiries-Benoit-XVI-3Jean-1-8-parousie.over-blog.fr.png


"Nos ergo debemus sublevare huiusmodi,

ut cooperatores simus veritatis."

III Ioannis 1:8

 

"Nous devons donc accueillir de tels hommes,

afin d'être ouvriers avec eux pour la vérité."

3 Jean 1 : 8 (Louis Segond)

 

 

 

Le Pape Benoît XVI, parlant du "Suscipe, Domine" :

 

"Personnellement, j'estime que... la prière de saint Ignace est d'une grande importance... Cette dernière partie justement me semble très importante : comprendre que le vrai trésor de notre vie est d'être dans l'amour du Seigneur et ne jamais perdre cet amour. Alors, nous sommes véritablement riches. Un homme qui a trouvé un grand amour se sent véritablement riche et sait que cela est la véritable perle, que cela est le trésor de sa vie et non toutes les autres choses qu'il peut posséder."

 

 

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Prière du Pape Benoît XVI à Marie,

première procession eucharistique

 

"Vierge Marie, Femme du silence et de l'écoute,

Femme eucharistique, par Ton attitude intérieure : depuis l'Annonciation, lorsque Tu fis le don de Toi-même pour l'Incarnation du Verbe de Dieu, jusqu'à la Croix et la Résurrection ;

"Femme eucharistique" au cours de la période qui a suivi la Pentecôte, lorsque Tu reçus dans le Sacrement ce Corps que Tu avais conçu et porté dans Ton sein.

Marie, Tu te rends chez Ta cousine âgée Élisabeth, que tous disaient stérile et qui en revanche était parvenue au sixième mois d'une grossesse donnée par Dieu (cf. Lc 1, 36), alors que Tu portes dans Ton sein Jésus qui vient d'être conçu.

Marie, Tu n'as pas peur, parce que Dieu est avec Toi, Dieu est en Toi.

D'une certaine façon, nous pouvons dire que Ton voyage a été la première "procession eucharistique" de l'histoire.

Marie, tabernacle vivant de Dieu fait chair, Tu es l'arche de l'Alliance, dans laquelle le Seigneur a visité et racheté son peuple.

La présence de Jésus Te comble d'Esprit Saint.

Quand Tu entres dans la maison d'Élisabeth, Ta cousine, Ton salut déborde de grâce : Jean frémit dans le sein de sa mère, comme percevant la présence de Celui qu'il devra bientôt annoncer à Israël.

Les fils exultent, les mères exultent. Cette rencontre imprégnée par la joie de l'Esprit, trouve son expression dans le chant du Magnificat.

Vierge Marie, n'est-ce pas également la joie de l'Église, qui sans cesse accueille le Christ dans la Sainte Eucharistie et l'apporte dans le monde à travers le témoignage de la charité active, emplie de foi et d'espérance ?

Oui, donne-nous de comprendre et de vivre cela : accueillir Jésus et L'amener aux autres est la véritable joie du chrétien !

Vierge Marie, Notre-Dame de la Visitation, nous désirons tant Te suivre et T'imiter. Donne-nous une âme profondément eucharistique, et toute notre vie pourra devenir un Magnificat."

 

Benoit XVI, d'après la méditation à la Grotte de Lourdes dans les Jardins du Vatican, le 31 mai 2005.

 

 

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Catherine Elizabeth McAuley

née le 29 septembre 1778 à Dublin (Irlande)

morte le 11 novembre 1841 à Dublin

Fondatrice des Sœurs de la Miséricorde

(Sisters of Mercy, R.S.M.)

 

 

 

Acte d’abandon, "Suscipe" de la Vénérable

Mère Catherine McAuley

 

« Mon Dieu, je suis à Toi pour le temps et l'éternité. Apprends-moi à me jeter entièrement dans les bras de Ta Providence aimante avec la confiance la plus vive, la plus illimitée en Ta tendre pitié compatissante. Permets, Ô Très Miséricordieux Rédempteur, que tout ce que Tu ordonnes ou permets puisse être acceptable pour moi. Prends dans mon cœur toute anxiété douloureuse ; ne laisse rien m’attrister, sauf le péché ; ne laisse rien m’enchanter hormis l'espoir d'arriver à Te posséder, Toi mon Dieu et mon tout, dans Ton Royaume éternel. Amen. »

 

Prière traduite de l’anglais le 14 février 2013.

 

 

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"Suscipe" prayer, Act of Resignation

by Mother Catherine McAuley

 

“My God, I am Thine for time and eternity. Teach me to cast myself entirely into the arms of Thy loving Providence with the most lively, unlimited confidence in Thy compassionate, tender pity. Grant, O most Merciful Redeemer, that whatever Thou dost ordain or permit may be acceptable to me. Take from my heart all painful anxiety, suffer nothing to sadden me but sin, nothing to delight me but the hope of coming to the possession of Thee, my God and my all, in Thine everlasting Kingdom. Amen .”

 

 

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Prière pour la Béatification de la

Vénérable Catherine McAuley

 

"Dieu d'Amour et de Miséricorde, Vous avez inspiré la Vénérable Catherine McAuley pour servir Votre Fils en répondant aux besoins de son temps. Émus par les soins qu’elle prodiguait aux malades, nous Vous demandons, par ses prières, d'accorder la guérison complète à (indiquer le nom de la personne). Nous Vous le demandons en toute confiance par Jésus-Christ, Votre Fils. Amen.

Vénérable Catherine, priez pour nous."

 

Prière traduite de l’anglais le 14 février 2013.

 

 

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Prayer for the Beatification of

Venerable Catherine McAuley

 

"God of Love and Mercy You inspired Venerable Catherine McAuley to serve your Son by responding to the needs of her time. Moved by her care for the sick, we ask that through her prayers You grant complete healing to (indicate the name of the person). We ask this in complete confidence through Jesus Christ, Your Son. Amen.

Venerable Catherine, pray for us."

 

Any person receiving a miracle or favor through the intercession of Venerable Catherine is asked to contact Sister Yvonne Mary Loucks, R.S.M.,

beatification@rsmofalma.org

 

Copyright © 2006-2012 Religious Sisters of Mercy, Alma, Michigan.

 

 

 

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 22:17

Vierge de Guadalupe,parousie.over-blog.fr

 

 

Maman, je t'aime,

Papa, je t'aime,

Votre amour est mon bonheur,

Don de Dieu, et en Son honneur,

Je consacre ma famille à Marie.

 

Patrick

 

 

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Prière pour la Vie du Pape Jean-Paul II

Encyclique Evangelium Vitæ

25 mars 1995

 

"Ô Marie,

aurore du monde nouveau,

Mère des vivants,

nous Te confions la cause de la Vie :

regarde, ô Mère, le nombre immense

des enfants que l’on empêche de naître,

des pauvres pour qui la vie est rendue difficile,

des hommes et des femmes

victimes d’une violence inhumaine,

des vieillards et des malades tués

par l’indifférence

ou par une pitié fallacieuse.

 

Fais que ceux qui croient en Ton Fils

sachent annoncer aux hommes de notre temps

avec fermeté et avec amour

l’Évangile de la Vie.

 

Obtiens-leur la Grâce de l’accueillir

comme un don toujours nouveau,

la joie de le célébrer avec reconnaissance

dans toute leur existence

et le courage d’en témoigner

avec une ténacité active, afin de construire,

avec tous les hommes de bonne volonté,

la civilisation de la vérité et de l’amour,

à la louange et à la Gloire de Dieu,

Créateur qui aime la Vie."

 

 

 

 

 

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Prayer for Life by Pope John Paul II

EVANGELIUM VITAE

 

"O Mary,

bright dawn of the new world,

Mother of the living,

to you do we entrust the cause of life:

Look down, O Mother,

upon the vast numbers

of babies not allowed to be born,

of the poor whose lives are made difficult,

of men and women

who are victims of brutal violence,

of the elderly and the sick killed

by indifference or out of misguided mercy.

 

Grant that all who believe in your Son

may proclaim the Gospel of life

with honesty and love

to the people of our time.

 

Obtain for them the grace

to accept that Gospel

as a gift ever new,

the joy of celebrating it with gratitude

throughout their lives

and the courage to bear witness to it

resolutely, in order to build,

together with all people of good will,

the civilization of truth and love,

to the praise and glory of God,

the Creator and lover of life."

 

 

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 15:37

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Blaise Pascal

né le 19 juin 1623 à Clairmontancienne Clermont

(Auvergne, avant fusion avec Montferrand)

mort le 19 août 1662 à Paris Vème

Sculpture d'Augustin Pajou (1785)

Musée du Louvre

 

 

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« Puisse Dieu ne jamais m'abandonner ! »

 

Derniers mots de Blaise Pascal avant sa mort

 

 

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Prière pour demander à Dieu

le bon usage des maladies

"Pensées" de Blaise PASCAL

 

I. Seigneur, dont l’esprit est si bon et si doux en toutes choses, et qui êtes tellement miséricordieux, que non seulement les prospérités, mais les disgrâces mêmes qui arrivent à vos élus sont les effets de votre miséricorde, faites-moi la grâce de n’agir pas en païen dans l’état où votre justice m’a réduit ; que, comme un vrai chrétien, je vous reconnaisse pour mon Père et pour mon Dieu, en quelque état que je me trouve, puisque le changement de ma condition n’en apporte pas à la vôtre, que vous êtes le même, quoique je sois sujet au changement, et que vous n’êtes pas moins Dieu quand vous affligez et quand vous punissez, que quand vous consolez, et que vous usez d’indulgence.

 

II. Vous m’avez donné la santé pour vous servir, et j’en ai fait un usage tout profane. Vous m’envoyez maintenant la maladie pour me corriger : ne permettez pas que j’en use pour vous irriter par mon impatience. J’ai mal usé de ma santé, et vous m’en avez justement puni. Ne souffrez pas que j’use mal de votre punition. Et puisque la corruption de ma nature est telle, qu’elle me rend vos faveurs pernicieuses, faites, ô mon Dieu, que votre grâce toute-puissante me rende vos châtiments salutaires. Si j’ai eu le coeur plein de l’affection du monde, pendant qu’il a eu quelque vigueur, anéantissez cette vigueur pour mon salut, et rendez-moi incapable de jouir du monde, soit par faiblesse de corps, soit par zèle de charité, pour ne jouir que de vous seul.

 

III. Ô Dieu, devant qui je dois rendre un compte exact de ma vie à la fin de ma vie, et à la fin du monde ! Ô Dieu, qui ne laissez subsister le monde et toutes les choses du monde, que pour exercer vos élus, ou pour punir les pécheurs ! Ô Dieu, qui laissez les pécheurs endurcis dans l’usage délicieux et criminel du monde ! Ô Dieu, qui faites mourir nos corps, et qui à l’heure de la mort détachez notre âme de tout ce qu’elle aimait au monde ! Ô Dieu, qui m’arrachez à ce dernier moment de ma vie, de toutes les choses auxquelles je me suis attaché, et où j’ai mis mon coeur ! Ô Dieu, qui devez consumer au dernier jour le ciel et la terre, et toutes les créatures qu’ils contiennent, pour montrer à tous les hommes que rien ne subsiste que vous, et qu’ainsi rien n’est digne d’amour que vous, puisque rien n’est durable que vous ! Ô Dieu, qui devez détruire toutes ces vaines idoles, et tous ces funestes objets de nos passions ! Je vous loue, mon Dieu, et je vous bénirai tous les jours de ma vie, de ce qu’il vous a plu prévenir en ma faveur ce jour épouvantable, en détruisant à mon égard toutes choses, dans l’affaiblissement où vous m’avez réduit. Je vous loue, mon Dieu, et je vous bénirai tous les jours de ma vie, de ce qu’il vous a plu me réduire dans l’incapacité de jouir des douceurs de la santé, et des plaisirs du monde ; et de ce que vous avez anéanti en quelque sorte, pour mon avantage, les idoles trompeuses que vous anéantirez effectivement pour la confusion des méchants, au jour de votre colère. Faites, Seigneur, que je me juge moi-même ensuite de cette destruction que vous avez faite à mon égard, afin que vous ne me jugiez pas vous-même ensuite de l’entière destruction que vous ferez de ma vie et du monde. Car, Seigneur, comme à l’instant de ma mort je me trouverai séparé du monde, dénué de toutes choses, seul en votre présence, pour répondre à votre justice de tous les mouvements de mon coeur, faites que je me considère en cette maladie comme en une espèce de mort, séparé du monde, dénué de tous les objets de mes attachements, seul en votre présence pour implorer de votre miséricorde la conversion de mon coeur ; et qu’ainsi j’aie une extrême consolation de ce que vous m’envoyez maintenant une espèce de mort pour exercer votre miséricorde, avant que vous m’envoyiez effectivement la mort pour exercer votre jugement. Faites donc, ô mon Dieu, que comme vous avez prévenu ma mort, je prévienne la rigueur de votre sentence ; et que je m’examine moi-même avant votre jugement, pour trouver miséricorde en votre présence.

 

IV. Faites, ô mon Dieu, que j’adore en silence l’ordre de votre Providence sur la conduite de ma vie ; que votre fléau me console ; et qu’ayant vécu dans l’amertume de mes péchés pendant la paix, je goûte les douceurs célestes de votre grâce durant les maux salutaires dont vous m’affligez. Mais je reconnais, mon Dieu, que mon coeur est tellement endurci et plein des idées, des soins, des inquiétudes et des attachements du monde, que la maladie non plus que la santé, ni les discours, ni les livres, ni vos Écritures sacrées, ni votre Évangile, ni vos Mystères les plus saints, ni les aumônes, ni les jeûnes, ni les mortifications, ni les miracles, ni l’usage des Sacrements, ni le sacrifice de votre Corps, ni tous mes efforts, ni ceux de tout le monde ensemble, ne peuvent rien du tout pour commencer ma conversion, si vous n’accompagnez toutes ces choses d’une assistance tout extraordinaire de votre grâce. C’est pourquoi, mon Dieu, je m’adresse à vous, Dieu Tout-Puissant, pour vous demander un don que toutes les créatures ensemble ne peuvent m’accorder. Je n’aurais pas la hardiesse de vous adresser mes cris, si quelque autre les pouvait exaucer. Mais, mon Dieu, comme la conversion de mon coeur que je vous demande, est un ouvrage qui passe tous les efforts de la nature, je ne puis m’adresser qu’à l’auteur et au maître tout-puissant de la nature et de mon coeur. À qui crierai-je, Seigneur, à qui aurai-je recours, si ce n’est à vous ? Tout ce qui n’est pas Dieu ne peut pas remplir mon attente. C’est Dieu même que je demande et que je cherche ; c’est à vous seul que je m’adresse pour vous obtenir. Ouvrez mon coeur, Seigneur ; entrez dans cette place rebelle que les vices ont occupée. Ils la tiennent sujette ; entrez-y comme dans la maison du fort ; mais liez auparavant le fort et puissant ennemi qui la maîtrise, et prenez ensuite les trésors qui y sont. Seigneur, prenez mes affections que le monde avait volées ; volez vous-même ce trésor, ou plutôt reprenez-le, puisque c’est à vous qu’il appartient, comme un tribut que je vous dois, puisque votre image y est empreinte. Vous l’y aviez formée, Seigneur, au moment de mon baptême qui est ma seconde naissance ; mais elle est tout effacée. L’idée du monde y est tellement gravée, que la vôtre n’est plus connaissable. Vous seul avez pu créer mon âme : vous seul pouvez la créer de nouveau. Vous seul y avez pu former votre image : vous seul pouvez la reformer, et y réimprimer votre portrait effacé, c’est-à-dire Jésus-Christ mon Sauveur, qui est votre image et le caractère de votre substance.

 

V. Ô mon Dieu, qu’un coeur est heureux, qui peut aimer un objet si charmant, qui ne le déshonore point et dont l’attachement lui est si salutaire ! Je sens que je ne puis aimer le monde sans vous déplaire, sans me nuire et sans me déshonorer ; et néanmoins le monde est encore l’objet de mes délices. Ô mon Dieu, qu’une âme est heureuse dont vous êtes les délices, puisqu’elle peut s’abandonner à vous aimer, non seulement sans scrupule, mais encore avec mérite ! Que son bonheur est ferme et durable, puisque son attente ne sera point frustrée, parce que vous ne serez jamais détruit, et que ni la vie ni la mort ne la sépareront jamais de l’objet de ses désirs ; et le même moment, qui entraînera les méchants avec leurs idoles dans une ruine commune, unira les justes avec vous dans une gloire commune ; et que, comme les uns périront avec les objets périssables auxquelles ils sont attachés, les autres subsisteront éternellement dans l’objet éternel et subsistant par soi-même auquel ils se sont étroitement unis. Oh ! qu’heureux sont ceux qui avec une liberté entière et une pente invincible de leur volonté aiment parfaitement et librement ce qu’ils sont obligés d’aimer nécessairement !

 

VI. Achevez, ô mon Dieu, les bons mouvements que vous me donnez. Soyez-en la fin comme vous en êtes le principe. Couronnez vos propres dons ; car je reconnais que ce sont vos dons. Oui, mon Dieu ; et bien loin de prétendre que mes prières aient du mérite qui vous oblige de les accorder de nécessité, je reconnais très humblement qu’ayant donné aux créatures mon coeur, que vous n’aviez formé que pour vous, et non pas pour le monde, ni pour moi-même, je ne puis attendre aucune grâce que de votre miséricorde, puisque je n’ai rien en moi qui vous y puisse engager, et que tous les mouvements naturels de mon coeur, se portant tous vers les créatures ou vers moi-même, ne peuvent que vous irriter. Je vous rends donc grâces, mon Dieu, des bons mouvements que vous me donnez, et de celui même que vous me donnez de vous en rendre grâces.

 

VII. Touchez mon coeur du repentir de mes fautes, puisque, sans cette douleur intérieure, les maux extérieurs dont vous touchez mon corps me seraient une nouvelle occasion de péché. Faites-moi bien connaître que les maux du corps ne sont autre chose que la punition et la figure tout ensemble des maux de l’âme. Mais, Seigneur, faites aussi qu’ils en soient le remède, en me faisant considérer, dans les douleurs que je sens, celle que je ne sentais pas dans mon âme, quoique toute malade et couverte d’ulcères. Car, Seigneur, la plus grande de ses maladies est cette insensibilité, et cette extrême faiblesse qui lui avait ôté tout sentiment de ses propres misères. Faites-les moi sentir vivement, et que ce qui me reste de vie soit une pénitence continuelle pour laver les offenses que j’ai commises.

 

VIII. Seigneur, bien que ma vie passée ait été exempte de grands crimes, dont vous avez éloigné de moi les occasions, elle vous a été néanmoins très odieuse par sa négligence continuelle, par le mauvais usage de vos plus augustes sacrements, par le mépris de votre parole et de vos inspirations, par l’oisiveté et l’inutilité totale de mes actions et de mes pensées, par la perte entière du temps que vous ne m’aviez donné que pour vous adorer, pour rechercher en toutes mes occupations les moyens de vous plaire, et pour faire pénitence des fautes qui se commettent tous les jours, et qui même sont ordinaires aux plus justes, de sorte que leur vie doit être une pénitence continuelle sans laquelle ils sont en danger de déchoir de leur justice. Ainsi, mon Dieu, je vous ai toujours été contraire.

 

 

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IX. Oui, Seigneur, jusqu’ici j’ai toujours été sourd à vos inspirations : j’ai méprisé tous vos oracles ; j’ai jugé au contraire de ce que vous jugez ; j’ai contredit aux saintes maximes que vous avez apportées au monde du sein de votre Père Éternel, et suivant lesquelles vous jugerez le monde. Vous dites : « Bien-heureux sont ceux qui pleurent, et malheur à ceux qui sont consolés. »Et moi j’ai dit : « Malheureux ceux qui gémissent, et très heureux ceux qui sont consolés. » J’ai dit : « Heureux ceux qui jouissent d’une fortune avantageuse, d’une réputation glorieuse et d’une santé robuste. » Et pourquoi les ai-je réputés heureux, sinon parce que tous ces avantages leur fournissaient une facilité très ample de jouir des créatures, c’est-à-dire de vous offenser ? Oui, Seigneur, je confesse que j’ai estimé la santé un bien ; non pas parce qu’elle est un moyen facile pour vous servir avec utilité, pour consommer plus de soins et de veilles à votre service, et pour l’assistance du prochain ; mais parce qu’à sa faveur je pouvais m’abandonner avec moins de retenue dans l’abondance des délices de la vie, et en mieux goûter les funestes plaisirs. Faites-moi la grâce, Seigneur, de réformer ma raison corrompue, et de conformer mes sentiments aux vôtres. Que je m’estime heureux dans l’affliction, et que, dans l’impuissance d’agir au dehors, vous purifiiez tellement mes sentiments qu’ils ne répugnent plus aux vôtres ; et qu’ainsi je vous trouve au-dedans de moi-même, puisque je ne puis vous chercher au-dehors à cause de ma faiblesse. Car, Seigneur, votre Royaume est dans vos fidèles ; et je le trouverai dans moi-même si j’y trouve votre Esprit et vos sentiments.

 

X. Mais, Seigneur, que ferai-je pour vous obliger à répandre votre Esprit sur cette misérable terre ? Tout ce que je suis vous est odieux, et je ne trouve rien en moi qui vous puisse agréer. Je n’y vois rien, Seigneur, que mes seules douleurs qui ont quelque ressemblance avec les vôtres. Considérez donc les maux que je souffre et ceux qui me menacent. Voyez d’un oeil de miséricorde les plaies que votre main m’a faites, ô mon Sauveur, qui avez aimé vos souffrances en la mort ! Ô Dieu, qui ne vous êtes fait homme que pour souffrir plus qu’aucun homme pour le salut des hommes ! Ô Dieu, qui ne vous êtes incarné après le péché des hommes et qui n’avez pris un corps que pour y souffrir tous les maux que nos péchés ont mérité ! Ô Dieu, qui aimez tant les corps qui souffrent, que vous avez choisi pour vous le corps le plus accablé de souffrances qui ait jamais été au monde ! Ayez agréable mon corps, non pas pour lui-même, ni pour tout ce qu’il contient, car tout y est digne de votre colère, mais pour les maux qu’il endure, qui seuls peuvent être dignes de votre amour. Aimez mes souffrances, Seigneur, et que mes maux vous invitent à me visiter. Mais pour achever la préparation de votre demeure, faites, ô mon Sauveur, que si mon corps a cela de commun avec le vôtre, qu’il souffre pour mes offenses, mon âme ait aussi cela de commun avec la vôtre, qu’elle soit dans la tristesse pour les mêmes offenses ; et qu’ainsi je souffre avec vous, et comme vous, et dans mon corps, et dans mon âme, pour les péchés que j’ai commis.

 

XI. Faites-moi la grâce, Seigneur, de joindre vos consolations à mes souffrances, afin que je souffre en Chrétien. Je ne demande pas d’être exempt des douleurs ; car c’est la récompense des saints : mais je demande de n’être pas abandonné aux douleurs de la nature sans les consolations de votre Esprit ; car c’est la malédiction des Juifs et des Païens. Je ne demande pas d’avoir une plénitude de consolation sans aucune souffrance ; car c’est la vie de la gloire. Je ne demande pas aussi d’être dans une plénitude de maux sans consolation ; car c’est un état de Judaïsme ; mais je demande, Seigneur, de ressentir tout ensemble et les douleurs de la nature pour mes péchés, et les consolations de votre Esprit par votre grâce ; car c’est le véritable état du Christianisme. Que je ne sente pas des douleurs sans consolation ; mais que je sente des douleurs et de la consolation tout ensemble, pour arriver enfin à ne sentir plus que vos consolations sans aucune douleur. Car, Seigneur, vous avez laissé languir le monde dans les souffrances naturelles sans consolation, avant la venue de votre Fils unique : vous consolez maintenant et vous adoucissez les souffrances de vos fidèles par la grâce de votre Fils unique ; et vous comblez d’une béatitude toute pure vos Saints dans la gloire de votre Fils unique. Ce sont les admirables degrés par lesquels vous conduisez vos ouvrages. Vous m’avez tiré du premier : faites-moi passer par le second, pour arriver au troisième. Seigneur, c’est la grâce que je vous demande.

 

XII. Ne permettez pas que je sois dans un tel éloignement de vous, que je puisse considérer votre âme triste jusqu’à la mort, et votre corps abattu par la mort pour mes propres péchés, sans me réjouir de souffrir et dans mon corps et dans mon âme. Car, qu’y a-t-il de plus honteux et néanmoins de plus ordinaire dans les chrétiens et dans moi-même, que tandis que vous suez le sang pour l’expiation de nos offenses, nous vivons dans les délices ; et que des Chrétiens qui font profession d’être à vous, que ceux qui par le baptême ont renoncé au monde pour vous suivre, que ceux qui ont juré solennellement à la face de l’Église de vivre et de mourir avec vous, que ceux qui font profession de croire que le monde vous a persécuté et crucifié, que ceux qui croient que vous êtes exposé à la colère de Dieu et à la cruauté des hommes pour les racheter de leurs crimes ; que ceux, dis-je, qui croient toutes ces vérités, qui considèrent votre corps comme l’hostie qui s’est livrée pour leur salut, qui considèrent leurs plaisirs et les péchés du monde, comme l’unique objet de vos souffrances, et le monde même comme votre bourreau, recherchent à flatter leurs corps par ces mêmes plaisirs, parmi ce même monde ; et que ceux qui ne pourraient, sans frémir d’horreur, voir un homme caresser et chérir le meurtrier de son père qui se serait livré pour lui donner la vie, puissent vivre comme j’ai fait, avec une pleine joie, parmi le monde que je sais véritablement avoir été le meurtrier de celui que je reconnais pour mon Dieu et mon Père, qui s’est livré pour mon propre salut, et qui a porté en sa personne la peine de nos iniquités ? Il est juste, Seigneur, que vous ayez interrompu une joie aussi criminelle que celle dans laquelle je me reposais à l’ombre de la mort.

 

XIII. Ôtez donc de moi, Seigneur, la tristesse que l’amour de moi-même me pourrait donner de mes propres souffrances, et des choses du monde qui ne réussissent pas au gré des inclinations de mon coeur, qui ne regardent pas votre gloire. Mais mettez en moi une tristesse conforme à la vôtre ; que mes douleurs servent à apaiser votre colère. Faites-en une occasion de mon salut et de ma conversion. Que je ne souhaite désormais de santé et de vie qu’afin de l’employer et la finir pour vous, avec vous et en vous. Je ne vous demande ni santé, ni maladie, ni vie, ni mort ; mais que vous disposiez de ma santé et de ma maladie, de ma vie et de ma mort, pour votre gloire, pour mon salut, et pour l’utilité de l’Église et de vos Saints, dont j’espère par votre grâce faire une portion. Vous seul savez ce qui m’est expédient : vous êtes le souverain maître, faites ce que vous voudrez. Donnez-moi, ôtez-moi ; mais conformez ma volonté à la vôtre ; et que, dans une soumission humble et parfaite et dans une sainte confiance, je me dispose à recevoir les ordres de votre providence éternelle, et que j’adore également tout ce qui me vient de vous.

 

XIV. Faites, mon Dieu, que dans une uniformité d’esprit toujours égale je reçoive toute sorte d’événements, puisque nous ne savons ce que nous devons demander, et que je n’en puis souhaiter l’un plutôt que l’autre sans présomption, et sans me rendre juge et responsable des suites que votre sagesse a voulu justement me cacher. Seigneur, je sais que je ne sais qu’une chose : c’est qu’il est bon de vous suivre, et qu’il est mauvais de vous offenser. Après cela je ne sais lequel est ou le meilleur ou le pire en toutes choses. Je ne sais lequel m’est profitable de la santé ou de la maladie, des biens ou de la pauvreté, ni de toutes les choses du monde. C’est un discernement qui passe la force des hommes et des anges, et qui est caché dans les secrets de votre providence que j’adore et que je ne veux pas approfondir.

 

XV. Faites donc, Seigneur, que tel que je sois je me conforme à votre volonté ; et qu’étant malade comme je suis, je vous glorifie dans mes souffrances. Sans elles je ne puis arriver à la gloire ; et vous-même, mon Sauveur, n’y avez voulu parvenir que par elles. C’est par les marques de vos souffrances que vous avez été reconnu de vos disciples ; et c’est par les souffrances que vous reconnaissez aussi ceux qui sont vos disciples. Reconnaissez-moi donc pour votre disciple dans les maux que j’endure et dans mon corps et dans mon esprit pour les offenses que j’ai commises. Et, parce que rien n’est agréable à Dieu s’il ne lui est offert par vous, unissez ma volonté à la vôtre, et mes douleurs à celles que vous avez souffertes. Faites que les miennes deviennent les vôtres. Unissez-moi à vous ; remplissez-moi de vous et de votre Esprit-Saint. Entrez dans mon coeur et dans mon âme, pour y souffrir mes souffrances, et pour continuer d’endurer en moi ce qui vous reste à souffrir de votre Passion, que vous achevez dans vos membres jusqu’à la consommation parfaite de votre Corps ; afin qu’étant plein de vous ce ne soit plus moi qui vive et qui souffre, mais que ce soit vous qui viviez et souffriez en moi, ô mon Sauveur ; et qu’ainsi, ayant quelque petite part à vos souffrances, vous me remplissiez entièrement de la gloire qu’elles vous ont acquise, dans laquelle vous vivez avec le Père et le Saint-Esprit, par tous les siècles de siècles. Ainsi soit-il.

 

Source : "Pensées" de Blaise Pascal, seconde partie, article XIX "Prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies" (voir livre ci-dessous, pages 322 à 334).

 

Saint Sacrement,parousie.over-blog.fr

bougie cierge animé,parousie.over-blog.fr

 

 

« La maladie est l'état naturel du chrétien. »

 

Blaise Pascal

 

 

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"Pensées" de Pascal (1846)

 

 

 

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 21:22

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Sœur Claire Gagné

Congrégation des Sœurs de la Charité de Saint Louis

 

 

 

 

 

Magnificat - Mayifikat

Créole haïtien

Kreyòl ayisyen

 

46 Lè sa a Mari di: Nanm mwen ap chante pou Mèt la ki gen pouvwa.

 

47 Lespri m' pran plezi nan Bondye ki delivrans mwen.

 

48 Paske li voye je l' sou mwen, yon sèvant ki soumèt devan li. Wi, depi koulye a, epi pou tout tan, tout moun pral di: Ou se yon fanm Bondye beni!

 

49 Paske Bondye ki gen tout pouvwa a fè anpil bèl bagay pou mwen. Non li, se yon non pou tout moun respekte.

 

50 L'ap toujou gen pitye pou tout moun ki gen krentif pou li.

 

51 Li fè lèzòm santi fòs ponyèt li. Li fè moun ki gen lògèy ak gwo lide nan kè yo pèdi tèt yo.

 

52 Li desann chèf ki te byen chita nan fotèy yo. Li leve moun ki pa gen pretansyon yo.

 

53 Li bay moun ki grangou yo anpil byen. Li voye rich yo ale san anyen.

 

54 Li vin pote sekou bay pèp Izrayèl k'ap sèvi l' la. Li pa bliye fè wè jan li toujou gen kè sansib,

 

55 pou Abraram ansanm ak tout ras li a, dapre pwomès li te fè zansèt nou yo.

 

Lik 1 : 46-55 (Haitian Creole Version)

 

 

 

 

Notre-Dame du Perpétuel Secours,

Patronne d'Haïti

 

 

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Pater Noster - Papa Nou

Kreyòl ayisyen

 

9 Men ki jan pou nou lapriyè: Papa nou ki nan syèl la, Nou mande pou yo toujou respekte non ou.

 

10 vin tabli gouvènman ou, pou yo fè volonte ou sou latè, tankou yo fè l' nan syèl la.

 

11 Manje nou bezwen an, ban nou l' jòdi a.

 

12 Padonnen tout sa nou fè ki mal, menm jan nou padonnen moun ki fè nou mal.

 

13 Pa kite nou nan pozisyon pou n' tonbe nan tantasyon, men, delivre nou anba Satan. Paske, se pou ou tout otorite, tout pouvwa ak tout lwanj, depi tout tan ak pou tout tan. Amèn.

 

Matye 6 : 9-13 (Haitian Creole Version)

 

 

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Ave Maria - Mari se pou kontan

Kreyòl ayisyen

 

Mari se pou kontan.

Ou menm ki plen favè,

Granmèt la avèk ou.

Li beni ou pase tout fiy,

E li beni Jezi, pitit ou fè a.

Mari, ou sen,

Ou se Manman Bondye, nou se pechè.

Lapriyè pou nou jodiya

Ak lè nou prèt pou nou mouri.

Amèn.

 

 

Prière de libération par la bénédiction

de Sœur Claire Gagné

 

 

 

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 11:24

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"La Vierge des Grottes"

"La Virgen de las Cuevas"

Francisco de Zurbarán (1655)

Musée des Beaux-Arts de Séville

Museo de Bellas Artes de Sevilla

 

 

 

Armoiries et devise de l'Ordre des Chartreux

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"Stat Crux dum volvitur orbis."

"La Croix demeure tandis que le monde tourne."

 

 

Ordre des Chartreux

 

 

Profession de Foi de Saint-Bruno

à l'heure de sa mort

Confessio fidei magistri Brunonis

 

"Je crois fermement au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit : le Père non engendré, le Fils seul engendré, le Saint-Esprit procédant de l'un et de l'autre ; et je crois que ces trois Personnes sont un seul Dieu.

Je crois que ce même Fils de Dieu a été conçu du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie.

Je crois que la Vierge était très chaste avant l'enfantement, qu'elle est demeurée vierge dans l'enfantement et l´est restée éternellement par la suite.

Je crois que ce même Fils de Dieu a été conçu parmi les hommes comme un homme véritable, sans péché.

Je crois que ce même Fils de Dieu a été victime de la haine des Juifs, et qu´après avoir été injustement fait prisonnier, íl a été couvert de crachats et d´insultes et flagellé ; qu'il est mort, a été enseveli et qu'il est descendu aux enfers pour en libérer les siens qui s'y trouvaient captifs; qu'il est descendu (des Cieux) pour notre rédemption, est ressuscité et est remonté aux Cieux d'où il viendra juger les vivants et les morts.

Je crois aux Sacrements en lesquels croit l'Église catholique et qu´elle vénère ; je crois particulièrement que ce qui est consacré sur l'autel est le vrai Corps, la vraie Chair et le vrai Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous recevons pour la rémission de nos péchés, dans l´espérance du salut éternel.

Je crois à la résurrection de la chair et à la vie éternelle. Amen.

Je confesse et je crois en la sainte et ineffable Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, qui es un seul Dieu par nature, d'une seule substance, d'une seule nature, d'une seule majesté et puissance.

Nous professons que le Père n'a été ni engendré ni créé, mais qu'il est inengendré. Le Père lui-même ne tire son origine de personne.

De Lui, le Fils reçoit la naissance et le Saint-Esprit la procession.

Il est donc la source et l´origine de toute la Divinité.

Et le Père, ineffable par essence, a, de sa substance, engendré le Fils ineffablement ; sans engendrer autre chose que ce qu'il est lui-même : Dieu a engendré Dieu, la Lumière a engendré la Lumière.

C'est donc de Lui que découle toute Paternité, au Ciel et sur la terre.

Amen."

 

Profesión de fe de San Bruno a la hora de su muerte

 

 

Profissão de fé de São Bruno à hora da sua morte

 

 

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"La Grande Chartreuse"

Saint-Pierre-de-Chartreuse

Isère (Rhône-Alpes)

 

 

L'Ordre des Chartreux, extraits des statuts

 

 

Lettre de Guigues Ier le Chartreux

à un ami sur la vie solitaire

 

"1. Au Révérend N…, Guigues, le moindre des serviteurs de la Croix qui sont en Chartreuse. « Vivre et mourir pour le Christ » (cf. Phil 1,21).

2. Chacun peut estimer tel autre heureux; pour moi, celui qui l'est vraiment, n'est point l'ambitieux en quête des honneurs du palais, mais celui qui choisit de vivre humble et pauvre dans un ermitage, qui aime s'appliquer à méditer sagement en paix, dans le repos, qui désire ardemment demeurer assis solitaire dans le silence (cf. Lam 3,28).

3. De fait, briller dans les honneurs, être élevé en dignité, est chose à mon avis peu tranquille, exposée aux périls, sujette aux soucis, dangereuse pour beaucoup, sûre pour personne. Joyeuse en ses débuts, trouble en son cours, triste en son terme. Favorisant les indignes, s'indignant contre les bons, elle se joue généralement des uns et des autres et, tout en faisant nombre de malheureux, elle ne donne à personne satisfaction ou bonheur.

4. À l´inverse, la vie pauvre et solitaire, austère au début, facile en cours de route, devient, à la fin, céleste. Elle donne d´être ferme dans les épreuves, confiant dans les incertitudes, modeste dans le succès; sobre dans le vivre, simple dans le vêtement, réservée dans le langage, chaste dans ses mœurs; digne des plus grands désirs, car ne désirant rien. Donnant de ressentir souvent l'aiguillon du repentir pour les fautes passées, elle permet de les éviter dans le présent et les prévient pour l'avenir. Elle espère en la miséricorde, ne comptant pas sur ses mérites ; aspirant ardemment aux biens célestes, elle dédaigne ceux d'ici-bas ; elle s'efforce d'acquérir des habitudes toutes de vertu, de s'y tenir avec persévérance, de les garder pour toujours. Elle s'adonne aux jeûnes par fidélité à la Croix, tout en consentant aux repas par nécessité corporelle, réglant les uns et les autres avec la plus parfaite mesure, car elle maîtrise la gourmandise quand elle doit se nourrir, et l'orgueil quand elle désire jeûner. Elle s'applique à la lecture, de préférence celle des livres religieux, d'autorité reconnue, bien plus attentive à la moelle du sens qu'à l'écume des mots. Plus étonnant et plus admirable encore: elle persévère dans le repos tout en n'étant jamais oisive. Elle s'assigne en effet des tâches assez nombreuses pour se trouver plus fréquemment à court de temps que d'occupations variées, pour se plaindre plus souvent de l'heure qui la trompe que de l'ennui du travail.

5. Pourquoi insister ? Exhorter au repos est certes un beau sujet. Mais pareille invitation requiert un esprit maître de soi qui, attentif à son propre bien, dédaigne de se mêler des affaires publiques ou de celles des autres ; un esprit qui, servant sous le Christ dans la paix, ne saurait être à la fois soldat de Dieu et du monde, et tient pour assuré qu'on ne peut jouir de ce siècle et régner, dans l'autre, avec le Seigneur.

6. Mais ces renoncements et d'autres semblables sont bien peu de chose, si tu te souviens quel calice a bu sur le gibet Celui qui t'invite à partager sa royauté. Bon gré mal gré, il te faut suivre l'exemple du Christ pauvre, si tu veux avoir part à ses richesses. « Si nous partageons ses souffrances, dit l'Apôtre, nous régnerons nous aussi avec lui ; si nous mourons avec le Christ, nous vivrons nous aussi avec lui » (2 Tim 2,11-12). Notre Médiateur lui-même répondit aux disciples qui lui demandaient d'être admis à siéger, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche : « Pouvez-vous boire le calice que je vais boire ? » (Mt 20, 21-22). Il nous montrait par là que, pour obtenir, selon la promesse, de partager le festin des Patriarches et de goûter au nectar des Coupes célestes, il faut boire le calice des amertumes terrestres.

7. Et puisque l'amitié nourrit en elle-même la confiance, et que toi, mon ami de prédilection dans le Christ, tu m'as toujours été cher depuis le jour où je t'ai connu, je t'exhorte, je t'engage, je te supplie : écoute ta prudence, ton jugement, ta science et ta grande intelligence. Soustrais au monde ce peu de vie qui n'est pas encore consumé; ne tarde pas à l'offrir à Dieu en sacrifice du soir (Ps 140,2), consumé par le feu de la charité (cf. Lev 1,17), afin qu'à l'exemple du Christ, tu sois toi-même prêtre et « Hostie, (sacrifice d´) agréable odeur au Seigneur » (cf. Eph 5,2) et aux hommes.

8. Mais pour que tu comprennes mieux encore où tend l'ardeur de ce discours, je propose en peu de mots à la prudence de ton jugement ce qui est, de ma part, un désir et un conseil: en homme au cœur grand et généreux, pense au salut éternel; embrasse notre genre de vie et, nouvelle recrue du Christ, tu monteras une garde sainte et vigilante dans le camp de la milice céleste, armé de ton épée au côté (Ps 44,4), pour parer aux surprises de la nuit (Cant 3,8).

9. Je te sollicite donc pour une entreprise bonne, facile à réaliser et dont l'accomplissement te rendra heureux: efforce-toi, je t'en prie, avec tout ton zèle, autant que la grâce divine te le donnera, de mener à bien une affaire aussi juste. Je laisse à ta sagesse le soin d´en déterminer le lieu et le moment. Mais je crois que tout retard ou délai te seraient très désavantageux.

10. Je ne m'étendrai pas davantage sur ce sujet, de crainte de te heurter par mes discours rudes et sans élégance, toi l'habitué du Palais et de la cour. Que cette lettre ait donc un terme et une mesure, ce que n'aura jamais mon affection pour toi."

 

 

Entrer dans le silence : Denys le Chartreux

 

 

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La profession

Livre 1 "Les moines du cloître", chapitre 10 des statuts

 

"Mort au péché et consacré à Dieu par le baptême, le moine, par la profession, est voué plus totalement au Père céleste ; affranchi des liens du monde, il pourra désormais tendre à la plénitude de la charité par un chemin plus direct. Le pacte ferme et stable qui le lie au Seigneur lui donne part au mystère de l'union indissoluble du Christ et de l'Église ; devant le monde, il rend témoignage de la vie nouvelle que le Christ nous a acquise par son sacrifice rédempteur.

Vers la fin de la seconde année de noviciat, le novice, s'il paraît apte, sera présenté à la communauté ; celle-ci, après examen sérieux, portera quelques jours plus tard un jugement sur son admission à la profession temporaire. Il importe que le novice ne s'engage qu'après mûre réflexion et en pleine liberté.

La première profession est émise pour trois ans. Au terme de cette période, il revient au prieur, après un vote de la communauté, d'admettre le jeune profès à une probation de deux ans parmi les profès de vœux solennels. Alors le jeune moine renouvelle sa profession temporaire pour deux ans. Pendant l'une de ces deux années, la seconde en principe, il sera exempt d'études canoniques, afin de se préparer avec plus de réflexion aux vœux solennels.

Au disciple qui suit le Christ il est demandé de renoncer à tout et à soi-même : avant les vœux solennels, le futur profès doit donc se dépouiller de tous ses biens actuels. Il peut aussi disposer alors des biens futurs auxquels il a droit. Personne dans l'Ordre ne doit rien lui demander de ce qu'il a, pas même à l'intention d'œuvres pieuses ou d'aumônes destinées à qui que ce soit. Au contraire. il faut laisser le jeune profès disposer de tout librement et à son gré.

Le futur profès écrira lui-même sa profession sous la forme suivante. Moi, frère N., je promets … stabilité, obéissance et conversion de mes mœurs devant Dieu et ses saints, et les reliques de cet ermitage, édifié à la gloire de Dieu et à l'honneur de la bienheureuse Marie toujours Vierge et de saint Jean Baptiste, en présence de Dom N., prieur.

Après je promets, s'il s'agit de la première profession temporaire, on ajoute pour trois ans ; et quand cette profession est prorogée, on indique la durée de la prorogation ; s'il s'agit de la profession solennelle, on dit pour toujours.

Il est à noter que tous nos ermitages sont en premier lieu dédiés à la bienheureuse Vierge Marie et à saint Jean Baptiste, nos principaux patrons au ciel.

La cédule de toute profession doit être signée par le profès et le prieur qui a reçu les vœux, et porter l'indication du jour et de l'année. On la conserve dans les archives de la maison.

La profession faite, celui qui vient d'être reçu se sait désormais tellement étranger à toute chose du monde qu'il n'a plus pouvoir sur rien, pas même sur sa personne, sans la permission de son prieur. Tous ceux qui ont décidé de vivre sous une règle ont à garder l'obéissance avec grande application ; mais nous devons y mettre d'autant plus de piété et de soin que nous nous sommes soumis à un propos plus rigoureux et plus austère : si en effet, par malheur, l'obéissance venait à manquer, tous ces efforts demeureraient sans fruit. D'où la parole de Samuel : Mieux vaut l'obéissance que les victimes ; se soumettre a plus de prix qu'offrir la graisse des béliers.

À l'exemple du Christ Jésus, qui est venu pour faire la volonté du Père et qui, prenant la forme de serviteur, a appris, par ce qu'il souffrit, l'obéissance, le moine par la profession se soumet au prieur qui représente Dieu, et s'efforce ainsi de laisser le Christ atteindre en lui sa pleine stature."

 

Chartreuse de Sélignac

 

 

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Le silence

Livre 2 "Les moines laïcs", chapitre 14 des statuts

 

"Dieu a mené son serviteur au désert pour parler à son cœur ; mais seul qui se tient à l'écoute dans le silence perçoit le souffle de la brise légère où le Seigneur se manifeste. Au commencement il faut un effort pour se taire ; mais si nous y sommes fidèles, peu à peu, de notre silence même naît quelque chose en nous qui nous attire à plus de silence.

Il n'est donc pas permis à chacun de parler à sa guise de ce qui lui plaît, à qui lui plaît, ni tant qu'il veut. Les frères peuvent parler de ce qui est utile à leur travail, mais en quelques mots brefs et sans hausser la voix. Hors ces cas, il faut une permission pour parler aux autres moines ou aux étrangers.

La garde du silence étant d'une importance primordiale dans la vie des frères, ils doivent observer ces règles avec grand soin. Cependant, dans les cas douteux, non prévus par les Statuts, chacun jugera avec sagesse, selon sa conscience et selon les besoins, s'il lui est permis de parler et dans quelle mesure.

Les frères, quand ils seront autorisés à parler, modéreront le nombre et l'étendue de leurs paroles, par respect pour le Saint Esprit qui habite en eux et par charité pour leurs compagnons. On peut croire en effet qu'une conversation prolongée inutilement contriste davantage l'Esprit et cause plus de dissipation que peu de mots, dits sans permission mais vite interrompus. Souvent une conversation utile en ses débuts devient rapidement inutile et finit par être coupable.

Les dimanches, solennités et jours de retraite, ils observent un silence plus strict, et gardent davantage la cellule. Tous les jours, entre l'Angélus du soir et Prime, un silence absolu doit régner dans toute la maison et nous ne pouvons le rompre que pour une nécessité vraiment urgente. Car la nuit, d'après les exemples de l'Écriture et le sentiment des anciens moines, est spécialement favorable au recueillement et à la rencontre de Dieu.

Les frères ne se permettront pas non plus de parler ou bavarder sans permission avec les séculiers : si quelqu'un les croise ou les aborde, ils lui rendront son salut, répondront brièvement à ses questions, et s'excuseront de ne pas avoir permission de lui parler davantage.

La garde du silence et le recueillement spirituel demandent une vigilance particulière aux frères qui ont maintes occasions de parler. Ils ne seront parfaits sur ce point que s'ils s'efforcent de vivre en présence de Dieu."

 

Prières de Saint-Bruno le Chartreux

 

 

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Vierge de Miséricorde ("Vierge au manteau")

Virgin of Mercy - Schutzmantelmadonna

Virgen de la Merced, "Nuestra Señora de las Mercedes"

(Virgen de la Misericordia)

Onze-Lieve-Vrouw van de Genade

Madonna della Misericordia (Madonna della Mercede)

Sano di Pietro (~ 1440)

 

 

"Le Grand Silence" (Die Große Stille)

Film de Philip Gröning (2005)

 

 

Rite cartusien

 

 

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"Saint-Hugues (Évêque de Grenoble) au réfectoire des Chartreux"

"San Hugo en el refectorio de los Cartujos"

Francisco de Zurbarán (1630-1635)

Museo de Bellas Artes de Sevilla

Musée des Beaux-Arts de Séville

 

 

Ordo Missae Carthussiensis

 

 

 

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Monastère de la Grande Chartreuse

Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère - France)

 

 

"Les quatre degrés des exercices spirituels"

 

"L'échelle du cloître" de Guigues II le Chartreux

Extrait

 

"Un jour, durant le travail des mains, tandis que je songeais aux exercices de l'homme spirituel, voilà que tout à coup j'aperçois quatre degrés : lecture, méditation, prière, contemplation.

C'est l'échelle des cloistriers, qui les fait monter de la terre au ciel.

Elle a peu d'échelons : elle est très haute cependant, d'incroyable longueur. La base repose sur la terre ; le sommet dépasse les nuées et pénètre les profondeurs des cieux. De ces échelons les nom, nombre, ordre et usage sont distincts. Si avec soin on étudie leurs propriétés, fonctions et hiérarchie, bientôt cette étude attentive paraîtra courte et facile, tant elle recèle d'utilité et de douceur.

 

La lecture est l'étude attentive, faite par un esprit appliqué, des Saintes Écritures.

La méditation est l'investigation soigneuse à l'aide de la raison, d'une vérité cachée.

La prière est l'élévation du cœur vers Dieu pour éloigner le mal et obtenir le bien.

La contemplation est l'élévation en Dieu de l'âme ravie dans le savourement des joies éternelles.

 

Ayant défini les quatre échelons, voyons l'office propre à chacun d'eux.

L'ineffable douceur de la vie bienheureuse, la lecture la recherche, la méditation la trouve, la prière la demande, la contemplation la savoure. C'est la parole même du Seigneur. Cherchez et vous trouverez. Frappez et l'on vous ouvrira. Cherchez en lisant, vous trouverez en méditant. Frappez en priant, vous entrerez en contemplant.

J'aimerais dire que la lecture porte la nourriture substantielle à la bouche, la méditation la triture et la mâche, la prière la goûte, et que la contemplation est la douceur même qui réjouit et refait. La lecture s'arrête à l'écorce, la méditation dans la moelle, la prière exprime le désir, mais la contemplation se délecte dans le savourement de la douceur obtenue.

Pour le mieux saisir, voici un exemple entre bien d'autres. Je lis l'Évangile : Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Courte maxime, mais pleine de sens, douce infiniment. À l'âme altérée elle s'offre comme une grappe de raisin. L'âme la considère et se prend à dire : cette parole me sera bienfaisante. Recueille-toi, mon cœur, tâche de comprendre et surtout de trouver cette pureté. Oh ! que précieuse et désirable elle doit être, puisqu'elle purifie ceux qu'elle habite et qu'elle a la promesse de la vision divine, la vie éternelle, puisque les Saintes Écritures ne cessent de la louer !

Alors le désir de mieux comprendre envahit l'âme : et elle saisit la grappe mystique, elle la dépèce, elle l'écrase, elle la met au pressoir, et elle dit à la raison : regarde et cherche ce qu'elle est, dis-moi comment on acquiert cette si précieuse et tant désirable pureté de cœur."

 

Source : "L'échelle du paradis", "Dédicace à son bien-aimé frère Gervais, frère Guigues", "I. Les quatre degrés des exercices spirituels", chartreux.org

 

 

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Note : "Vers 1150, Guigues II le Chartreux, un moine chartreux, a écrit un livre intitulé « l’échelle du moine » (Scala Claustralium) dans lequel il a établi la méthode des quatre étapes : lecture, méditation, prière et contemplation. La lecture cherche la vie bienheureuse, la méditation la trouve, la prière la demande, la contemplation la goûte (cf. Sources Chrétiennes no 163)." (Wikipédia)

 

Source des textes de cet article : http://www.chartreux.org

 

 

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Amore e Silenzio - Introduzione Alla Vita Interiore, Jean-Baptiste Porion

 

 

 

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Ancien Monastère cartusien de Sainte Marie des Grottes

"Monastère de la Chartreuse"

actuellement "Centre andalou d'art contemporain"

Monasterio de Santa María de las Cuevas

"Monasterio de la Cartuja"

"Centro Andaluz de Arte Contemporáneo"

Séville (Andalousie, Espagne)


 

 

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 20:37

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"Tout ce que vous demanderez avec foi

par la prière, vous le recevrez."

 

Matthieu 21 : 22 (Louis Segond)

 

 

 

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Prière à Dieu pour obtenir une grâce

 

« Très-Doux Jésus, de qui nous recevons tous les biens, et nous n’en saurions avoir qui ne viennent de Vous ; Sauveur de nos âmes, qui êtes venu en ce monde pour nous rapprocher de Dieu dont nous étions si loin, Vous avez dit, dans Votre Saint Évangile, que si nous demandions à Votre Père quelque chose en Votre Nom, Il nous l’accorderait. Je viens donc prier Votre Très-Puissant Père, avec toute l’ardeur dont je suis capable, de m’accorder en Votre Nom et par la Grâce du Saint-Esprit, la faveur que je Lui demande (Marquez ici ce que vous demandez), en tant qu’elle n’est pas opposée à mon salut ; afin que, voyant Votre grande Bonté envers moi, j’aie désormais un cœur mieux disposé à croire en Vous, à Vous craindre, à Vous aimer, à Vous servir, à Vous louer. Ainsi soit-il ! »

 

Source : « Choix de prières d'après les manuscrits du IXe au XVIIe siècle », par Léon Gonthier (1864) ; pages 418-419 : "I. Pour toute grâce qu’on veut obtenir", d’après "Bibl. impériale, Fonds français, 2439, XVe s.".

 

 

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"C'est pourquoi je vous dis :

Tout ce que vous demanderez en priant,

croyez que vous l'avez reçu,

et vous le verrez s'accomplir."

 

Marc 11 : 24 (Louis Segond)

 

 

 

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"Si vous demeurez en moi,

et que mes paroles demeurent en vous,

demandez ce que vous voudrez,

et cela vous sera accordé."

 

Jean 15 : 7 (Louis Segond)

 

 

 

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 10:03

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Représentation numérique de l'icône de

Notre-Dame de Pontmain

© Guido Dettoni della Grazia (2008)

 

 

 

Sanctuaire Notre-Dame de Pontmain

 

 

 

"MAIS PRIEZ MES ENFANTS

DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS

MON FILS SE LAISSE TOUCHER"

 

Notre-Dame de Pontmain

17 janvier 1871

 

 

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Prière à Notre-Dame de Pontmain

Mère de l’Espérance et Reine de la Paix

 

Très douce Vierge Marie,

Tu as, dans Ton apparition à Pontmain,

rappelé l’importance de la prière,

fortifié en nos cœurs l’Espérance

et apporté la Paix.

Daigne accueillir favorablement aujourd’hui

la prière ardente que nous T’adressons

pour que s’établisse dans nos cœurs, nos familles,

notre Nation et toutes les Nations, la PAIX,

fruit de la justice, de la vérité, de la Charité.

Augmente en nos âmes

le désir de vivre pleinement notre Foi,

sans aucune compromission,

dans toutes les circonstances de notre vie.

Aide-nous à toujours comprendre les autres

et à les aimer profondément en Dieu.

Amen.

 

Note : Les 4 enfants voyants de Notre-Dame de Pontmain sont : Joseph et Eugène Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé.

 

 

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« Digitus Dei est hic »

"Le Doigt de Dieu est là"

 

« Digitus Mariæ est hic »

"Le Doigt de Marie est là"


Inexplicable et soudain arrêt de l’avancée de l’armée prussienne du Général Schmidt sur Laval, aux portes de la Bretagne.

 

« Le 16 janvier, toute la ville de Laval supplie Notre-Dame d'Avesnières de la préserver de l'Allemand.

Le 17 janvier au soir, les habitants de Saint-Brieuc demandent à Notre-Dame d'Espérance d'arrêter l'ennemi sur le seuil de la Bretagne.

Le 17 janvier au soir, on commence a Notre-Dame-des-Victoires une série de grandes prières pour obtenir la délivrance de Paris, et l'un des vicaires, l'abbé Amodru, emporté par une subite inspiration qu'il ne s'explique pas lui-même, s'écrie qu'à celle heure même Marie sauve la France. Or, à celle heure même, le 17 janvier au soir, Marie apparaît aux quatre enfants de Pontmain et leur annonce la fin prochaine de nos désastres.

Onze jours après, l'armistice est signé. C'est bien la promesse de la Vierge qui se réalise : Dieu vous exaucera en peu de temps. Mais la Mère de Dieu n'attend pas jusque-là pour travailler à notre salut. Voyez plutôt : le général allemand Schmidt a reçu l'ordre de marcher le 17 sur Laval : il doit s'en emparer sans coup férir, puisque la ville est sans défense. La chose est si facile et paraît si infaillible que le commandant de corps d'armée prussien, installé au Mans, l'annonce comme chose faite le soir du 17 à Mgr Fillion : « A cette heure, lui dit-il, mes troupes sont entrées à Laval. »

Or, il n'en est rien. Le général Schmidt s'est arrêté brusquement le 17, sans que l'on sache pourquoi. Le lendemain, il recule, sans que l'on sache pourquoi. Un officier français, étonné de ces inexplicables manœuvres, écrit : « Pourquoi ce mouvement subit, incroyable ? Qui a empêché l'ennemi de marcher sur Laval et de s'en emparer le lendemain ? Chanzy a sans doute pris toutes les précautions d'un habile capitaine. Mais que peut-il espérer ? Que feraient ses troupes affaiblies ? Que peut Laval qu'aucun fort ne protège ? Encore une fois, pourquoi l'ennemi a-t-il reculé ? Pourquoi Laval a-t-il été sauvé ? »

L'officier français ignore pourquoi. Le commandant de corps d'armée prussien ignore pourquoi. Les témoins des événements parlent d'une panique qui avait saisi les Allemands en cette circonstance. Le général Schmidt s'explique à peine sa propre conduite et, pressé de questions, il finit par faire cette stupéfiante et mystérieuse réponse : « Une Madone garde ce pays et ne nous permet pas d'avancer. »

Retenez cette parole, mes Frères. Elle a été jadis citée ici même par Mgr Freppel qui y croyait. C'est une formule qui résume toute notre histoire et qui est infiniment glorieuse et consolante pour notre pays. Oui, une Madone garde la France depuis le jour où la France, dans son berceau, invoquait la Vierge qui devait enfanter. Une Madone garde la France sur les champs de bataille étendant sur elle son manteau bleu semé d'étoiles. Une Madone garde la France et quand les Anglais croient être maîtres de ses provinces et quand les Allemands croient l'avoir écrasée, la Madone leur montre du doigt la frontière et leur enjoint de la repasser : digitus Mariæ est hic. »

 

Source : Extrait, p. 234-236, du "Discours prononcé le 17 janvier 1911, dans la basilique de Pontmain, pour le 40e anniversaire de l'apparition", dans le livre (ci-dessous) : "Gloires et bienfaits de la Sainte Vierge", par l'Abbé Stéphen Coubé (1912), chapitre "Notre-Dame de Pontmain", pages 221 à 237.

 

 

Gloires et bienfaits de la Sainte Vierge, par l'Abbé Stéphen Coubé (1912)

 

 

"Le 2 février 1872, après controverse et enquête, Mgr Wicart, évêque de Laval, reconnaîtra l’authenticité de l’apparition et approuvera le culte de la Vierge de Pontmain. En 1872, la commune de Pontmain fut créée par scission du territoire de Saint-Ellier-du-Maine. La première pierre de la basilique est posée le 18 juin 1873.

L’édifice sera consacré le 15 octobre 1900. L’affluence des pèlerins ne s’est jamais démentie depuis le premier anniversaire de l’apparition où l’on comptait déjà 8 000 personnes."

 

 

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"C’est à Pontmain que, le 17 janvier 1871, « la Reine de France, à la vue de son royaume près de périr, fendit le ciel à travers l’immense empyrée, pour venir demander à de petits enfants de l’aider par leurs prières à désarmer le bras vengeur de Dieu ». Le nom de Pontmain remonte haut dans les âges chrétiens. Son berceau, qui est un berceau de guerre, porte la date de 850, époque à laquelle Méen, prince breton de la maison de Gaël, y fit bâtir un château fort qui lui permit de se défendre contre les Bretons et les Normands, dont les incursions venaient par intervalles troubler le repos de ces parages. L’importance militaire de Pont-Méen, premier fief du duché de Mayenne, était alors primordiale ; construit sur la rive gauche de la Futaie, son château commandait l’entrée du Bas-Maine. Cette place forte de guerre était aussi le siège d’une puissante châtellenie où la triple cour de justice tenait ses assises. Les baillis du lieu étaient alors choisis parmi la meilleure bourgeoisie du pays. Le château garda toute sa grandeur pendant plus de cinq siècles, puis après la guerre de Cent Ans, au cours de l’occupation anglaise, il tomba avec ses créneaux et ses tourelles. Vers 1431, le farouche Arondel, profitant de l’absence des seigneurs de Montaudin, de Mousson et du Pont-Méen, prit la ville et brûla le château. Bien plus tard, Pontmain devint le lieu du pardon. Lorsque pencha le plateau de la balance, la cause de la France, broyée sous le talon du Prussien, devint la cause de Pontmain, plaidée par Marie, avocate et patronne de la paroisse. Les promesses de l’Apparition bénie se réalisèrent quand, le 17 janvier 1871, les troupes du général Schmidt s’arrêtèrent derrière la Jouanne ; le 18 au matin eut lieu la retraite de la Vaiges. Dix jours après, l’armistice était conclu à Versailles. Depuis, telle une « nouvelle Jérusalem qui s’élève du désert », une cathédrale de granit, dont les flèches, sous leur dentelle de pierre, percent bien haut du côté des étoiles, accueille des milliers de pèlerins et réveille à la vie le pays de Pontmain, assis jadis au centre de vastes forêts, dont mille souvenirs sont encore présents."

 

Source : histo.com

 

Voir livre (ci-dessous) « Notre-Dame de Pontmain. Son message à la France », par Louis Colin (1894).

 

 

Notre-Dame de Pontmain. Son message à la France, par Louis Colin (1894)

 

 

 

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