Marie-Victoire Couderc
Soeur Thérèse
Cofondatrice des Sœurs du Cénacle
née le 1er février 1805 au Mas (Sablières- Ardèche)
morte au Cénacle de Fourvière, à Lyon le 26 septembre 1885
enterrée dans la chapelle du Cénacle
à Lalouvesc (anciennement La Louvesc)
"Se livrer"
Sainte Thérèse Couderc
"Déjà plusieurs fois Notre-Seigneur m'avait fait connaître combien il était utile pour l'avancement d'une âme qui désire sa perfection de se livrer sans réserve à la conduite de l'Esprit Saint. Mais ce matin il a plu à sa divine Bonté de m'en donner encore une vue toute particulière. Je me disposais à commencer ma méditation lorsque j'ai entendu le son de différentes cloches qui appelaient les fidèles à l'assistance aux divins Mystères. Dans ce moment, j'ai désiré m'unir à toutes les messes qui se disaient et ai pour cela dirigé mon intention afin d'y participer. Alors, j'ai vu d'une vue générale, tout l'univers catholique et une multitude d'autels où s'immolait en même temps l'adorable Victime. Le sang de l'Agneau sans tache coulait en abondance sur chacun de ces autels qui m'apparaissaient environnés d'une fumée fort légère qui s'élevait vers le ciel. Mon âme était saisie et pénétrée d'un sentiment d'amour et de reconnaissance à la vue de cette satisfaction si abondante que Notre-Seigneur offrait pour nous. Mais j'étais aussi dans un grand étonnement de ce que le monde entier n'en était pas sanctifié. Je demandai comment il se faisait que le sacrifice de la Croix n'ayant été offert qu'une seule fois ait été suffisant pour racheter toutes les âmes, et que, renouvelé tant de fois, il ne suffit pas à les sanctifier toutes. Voici la réponse que j'ai cru entendre : Le sacrifice est sans doute suffisant par lui même, et le sang de Jésus-Christ plus que suffisant pour la sanctification d'un million de mondes, mais les âmes manquent de correspondance et de générosité. Or, le grand moyen d'entrer dans la voie de la perfection et de la sainteté, c'est de se livrer à notre bon Dieu.
Mais qu'est-ce que "se livrer" ? Je comprends toute l'étendue du sens de ce mot : se livrer, mais je ne puis l'expliquer.
Je sais seulement qu'il est très étendu, qu'il embrasse le présent et l'avenir.
Se livrer, c'est plus que se dévouer, c'est plus que se donner, c'est même quelque chose de plus que s'abandonner à Dieu.
Se livrer enfin, c'est mourir à tout et à soi-même, ne plus s'occuper du moi que pour le tenir toujours tourné vers Dieu.
Se livrer, c'est encore ne plus se chercher en rien, ni pour le spirituel, ni pour le temporel, c'est-à-dire ne plus chercher de satisfaction propre mais uniquement le bon plaisir divin.
Il faut ajouter que se livrer, c'est aussi cet esprit de détachement qui ne tient à rien, ni pour les personnes, ni pour les choses, ni pour le temps, ni pour les lieux. C'est adhérer à tout, accepter tout, se soumettre à tout.
Mais on va croire peut-être que cela est bien difficile à faire. Qu'on se détrompe, il n'y a rien de si facile à faire et rien de si doux à pratiquer. Le tout consiste à faire une seule fois un acte généreux, en disant avec toute la sincérité de son âme :
"Mon Dieu, je veux être tout à vous, daignez accepter mon offrande". Et tout est dit. Avoir soin désormais de se tenir dans cette disposition d'âme et ne reculer devant aucun des petits sacrifices qui peuvent servir à notre avancement dans la vertu. Se rappeler que l'on s'est livré.
Je prie Notre-Seigneur de donner l'intelligence de ce mot à toutes les âmes désireuses de lui plaire, et de leur inspirer un moyen de sanctification si facile. Oh ! si l'on pouvait comprendre à l'avance quelles sont les douceurs et la paix que l'on goûte quand on ne met pas de réserve avec le Bon Dieu ! Comme il se communique à l'âme qui le cherche sincèrement et qui a su se livrer. Que l'on en fasse l'expérience et l'on verra que c'est là où se trouve le vrai bonheur que l'on cherche en vain sans cela.
L'âme livrée a trouvé le paradis sur la terre, puisqu'elle y jouit de cette douce paix qui fait en partie le bonheur des élus."
Sainte Thérèse Couderc, écrit à Montpellier le dimanche 26 juin 1864
Fragment du Manuscrit "SE LIVRER"
de Sainte Thérèse Couderc
Prières de Sainte Thérèse Couderc
Puissance du Père,
communiquez-vous à ma faiblesse
et daignez la relever de sa profonde misère,
afin qu’elle puisse faire des œuvres
dignes d’être offertes à votre divine Majesté
et de procurer sa Gloire.
Sagesse du Fils,
présidez à toutes mes pensées, paroles et actions
afin qu’elles soient toutes faites
selon les règles de cette Sagesse éternelle
qui est Vous-même, ô mon Dieu.
Amour de l’Esprit-Saint,
soyez le principe de toutes
les opérations de mon âme,
afin qu’elles soient toutes conformes
au bon plaisir Divin ! Amen !
Cette version est la seule qui existe dans les Archives écrite de la main de Mère Thérèse. Cependant, une version plus courte fut soumise à l’autorité ecclésiastique, reçut l’imprimatur et fut largement répandue. On ignore qui prépara cette version abrégée et pour quelles raisons.
La Bonté
J'ai eu, il y a quelques jours,
une vue qui m'a bien consolée.
C'était pendant mon action de grâces
que je fis quelques réflexions sur la bonté de Dieu...
J'étais extrêmement touchée de ces réflexions,
lorsque je vis écrit comme en lettres d'or
ce mot Bonté,
que je répétais depuis longtemps avec une indicible douceur.
Je le vis, dis-je, écrit sur toutes les créatures
animées et inanimées, raisonnables ou non,
toutes portaient ce nom de bonté,
je le voyais même sur la chaise qui me servait de prie-Dieu.
Je compris alors que tout ce que ces créatures ont de bon
et tous les services et les secours que nous recevons de chacune d'elles
est un bienfait que nous devons à la bonté de notre Dieu,
qui leur a communique quelque chose de sa bonté infinie,
afin que nous la rencontrions en tout et partout.
Sainte Thérèse Couderc, fondatrice des Religieuses du Cénacle, 10 août 1866
ACTE D’OFFRANDE DE MÈRE THÉRÈSE COUDERC
Seigneur Jésus, je m’unis à votre sacrifice perpétuel, incessant, universel. Je m’offre a vous pour tous les jours de ma vie et pour chaque instant du jour, selon votre très sainte et très adorable volonté.
Vous avez été la victime de mon salut, je veux être la victime de votre amour.
Agréez mon désir, acceptez mon offrande, exaucez ma prière : que je vive d’amour, que je meure d’amour et que le dernier battement de mon cœur soit un acte du plus parfait amour.
Chambre de Sainte Thérèse Couderc à Lyon
INVOCATIONS POUR LA FRANCE
Mon Dieu, convertissez votre peuple.
Mon Dieu, pardonnez à votre peuple.
Mon Dieu, faites miséricorde à votre peuple.
Mon Dieu, jetez un regard de compassion sur votre peuple.
Mon Dieu, n’abandonnez pas votre peuple.
Mon Dieu, soyez touché des maux de votre peuple.
Mon Dieu, venez au secours de votre peuple.
Mon Dieu, combattez pour votre peuple.
Mon Dieu, faites éclater votre puissance
Et votre bonté en faveur de votre peuple ;
Votre puissance en le secourant,
Et votre bonté en lui pardonnant.
"CONSÉCRATION À LA SAINTE VIERGE"
"faite par Mère Thérèse (Couderc)
le jour de l'Assomption, 15 août 1837
dans l'église de Notre-Dame d'Ây
A.M.D.G." *
Glorieuse Vierge Marie, Mère de mon Dieu, reine du ciel et de la terre, ma protectrice, mon avocate et ma mère, ce dernier titre remplit de confiance et enflamme mon cœur d'amour pour vous. Daignez jeter un regard de bonté et de miséricorde sur la plus indigne et la plus ingrate de vos filles, et agréez l'offrande que je vous fais de moi-même et de tout ce qui m'appartient. Je vous consacre mon corps, mon âme, mon esprit et mon cœur : je veux que désormais ils soient tout occupés de vous aimer et de vous faire aimer. Mille et mille fois je me suis consacrée à vous, et mille et mille fois je me suis reprise et ai oublié que je n'étais plus à moi. Pardonnez, je vous prie, ma bonne et tendre Mère, pardonnez mon inconstance et ma légèreté ; c'en est fait, je ne vous oublierai jamais plus. Je veux au contraire qu'à dater de ce jour 15 août 1837 on puisse dire que mon amour pour vous et ma confiance en votre protection puissante ont été toujours croissant. Mais, ma bonne Mère, je ne vous consacre pas seulement ce qui me regarde personnellement ; je vous consacre aussi et vous prie de recevoir au nombre de vos filles toutes mes chères Sœurs que j'aime et dont je désire le salut et la perfection comme la mienne ; daignez les prendre toutes sous votre aimable et puissante protection, servez leur de Mère ; vous voyez que j'en porte le nom et n'en fais les fonctions que d'une manière trop imparfaite ; daignez vous souvenir, ô mon auguste princesse, que cette petite communauté et toutes les filles qui la composent vous ont été déjà consacrées une fois par votre fidèle serviteur, notre bon Père Terme. Ne nous désavouez pas, je vous en conjure, quelque indignes que nous soyons de vos faveurs : je sens, ma bonne Mère, que le présent que je vous fais est bien indigne de vous, puisque nous sommes toutes remplies de défauts, de misères, d'imperfections. C'est précisément cette pauvreté spirituelle, ce dénuement de toutes les vertus, qui attirera vos regards de compassion sur nous, ô Mère pleine de bonté ; daignez nous corriger de nos défauts et nous instruire dans la science des vertus solides et nous faire marcher dans la voie de la perfection religieuse afin que nous devenions toutes des épouses dignes du Cœur de Jésus.
Je vous prie encore, ma bonne Mère, de couvrir de votre protection et de venir au secours de toutes les âmes qui viendront pratiquer les saints Exercices de la retraite dans votre maison. Je dis dans votre maison : je ne la regarderai plus désormais que comme vous appartenant, et si vous voulez que je porte encore le nom de Supérieure, je veux que ce ne soit que pour vous représenter ; car je me démets aujourd'hui de la supériorité ; et lorsque je serai obligée de me livrer à quelqu'une des fonctions que cette charge exigera de moi, je vous demanderai la permission, n'ayant aucun droit d'agir par moi-même, puisque je vous ai tout donné.
En terminant cette consécration, ô ma bonne Mère, prosternée encore au pied de votre autel, je vous conjure pour l'honneur de votre saint nom et la gloire de votre divin Fils, de m'obtenir la grâce d'agir toujours dans toutes mes actions par des motifs surnaturels, d'obéir et d'être fidèle à la grâce, et d'être toujours animée de l'esprit de Jésus-Christ afin que l'esprit propre n'y soit pour rien, que j'écoute toujours et que j'obéisse à la voix de la grâce, et jamais à celle de la nature ; enfin, ô grande Reine du ciel et de la terre, protégez-nous, aidez-nous, priez pour nous dans ce lieu de pèlerinage et d'exil et obtenez-nous la grâce de jouir un jour de votre aimable présence et de celle de Jésus, mon Divin Epoux ; c'est là ma fin et celle de tous les chrétiens. Puissions-nous travailler avec zèle à y parvenir.
Amen. Amen. Amen.
Soyez bénie et louée mille fois, ô Sainte Mère de Dieu de m'avoir permis de venir aujourd'hui vous faire ma consécration dans cette église spécialement consacrée à votre honneur.
* A.M.D.G., devise des Jésuites, signifie en latin "Ad Maiorem (ou Majorem) Dei Gloriam" (Pour la Plus Grande Gloire de Dieu).
Père Jean-Pierre-Étienne Terme
Fondateur de la Congrégation
des Sœurs de Saint-Régis
né le 25 décembre 1791 au Plagnal (Ardèche)
mort le 12 décembre 1834 au Plagnal
De même que la Divine Providence a uni pour toujours Marthe Robin et le Père Georges Finet pour la mise en oeuvre des Foyers de Lumière, de Charité et d'Amour (Foyers de Charité), Elle a aussi étroitement lié pour l'éternité Mère Thérèse Couderc et le Père Étienne Terme afin qu'ils créent une oeuvre de l'Amour de Dieu, d'abord dans une sainte partie de l'Ardèche, puis dans le monde entier de nos jours.
En effet, le Bon Père Terme est le fondateur de la Congrégation des Sœurs de Saint-Régis. Dès l'hiver 1825-1826, il parvient à organiser un premier accueil, et entreprend la construction d'une maison dédiée à cet accueil des femmes en pèlerinage, et qui sera la première maison de la Congrégation Notre-Dame du Cénacle, ou "le Cénacle" (Sisters of the Cenacle - Suore di Nostra Signora del Ritiro al Cenacolo).
Marie-Victoire Couderc, devenue Soeur Thérèse, sera appelée par le Père Terme en 1827, avec deux de ses sœurs, pour prendre en charge cette nouvelle fondation. À moins de 23 ans, Soeur Thérèse va devenir Mère Thérèse en assumant, avec une grande humilité, les fonctions de Mère Supérieure.
L'institution s'est divisée en deux branches, les Sœurs des écoles (Sœurs de Saint-Régis) et les Sœurs de la retraite qui seront appelées plus tard Sœurs de Notre-Dame du Cénacle.
Patrick, l'auteur de ce blog, à partir notamment de sources du site Wikipédia
Reliques de Saint-Régis
Jean-François Régis (1597 - 1640)
« L'Apôtre du Velay »
Basilique de Lalouvesc
Père Étienne Terme, le 2e Apôtre du Vivarais, d'après le livre "The Household of God" Marie Thérèse Couderc, par C.C. Martindale (1921)
St Therese Couderc
Mother Marie Victoire Thérèse Couderc
1805: Birth in Le Mas, (Sablières-Ardèche), France; February 1
1826: Foundation, with Fr. Stephen Terme, of the Congregation of Our Lady of the Retreat in the Cenacle, in La Louvesc, France
1885: Death in Lyon, France, September 26
1970: Canonization
Feast Day, September 26
The writings of Saint Therese Couderc have until now not been readily accessible.
TO SURRENDER ONESELF
"Se livrer"
I was preparing to begin my meditation, when I heard the pealing of the church bells calling the faithful to attend the divine Mysteries. At that moment the desire came over me to unite myself with all the masses which were being said, and to that end I directed my intention so that I might participate in them.
Then I had an overall view of the whole Catholic world and a multitude of altars upon which at one and the same time the adorable Victim was being immolated. The blood of the Lamb without stain was flowing abundantly over every one of these altars, which seemed to be surrounded by a light cloud of smoke ascending toward heaven. My soul was seized and penetrated with a feeling of love and gratitude on beholding this most abundant satisfaction that Our Lord was offering for us.
But I was also greatly astonished that the whole world was not sanctified by it. I asked how it could be that the sacrifice of the Cross having been offered only once was sufficient to redeem all souls, while now being renewed so often it was not sufficient to sanctify them all.
This is the answer I thought I heard: The sacrifice is without any doubt sufficient by itself, and the Blood of Jesus Christ more than sufficient for the sanctification of a million worlds, but souls fail to correspond, they are not generous enough. Now the great means by which one may enter into the path of perfection and of holiness is to surrender oneself to our good God.
But what does it mean to surrender oneself?
I understand the full extent of the expression to surrender oneself, but I cannot explain it. I only know that it is very vast, that it embraces both the present and the future.
To surrender oneself is more than to devote oneself, more than to give oneself, it is even something more than to abandon oneself to God. In a word, to surrender oneself is to die to everything and to self, to be no longer concerned with self except to keep it continually turned toward God.
To surrender oneself is, moreover, no longer to seek oneself in anything, either for the spiritual or the physical, that is to say, no longer to seek one's own satisfaction, but solely the divine good pleasure.
It should be added that to surrender oneself is also to follow that spirit of detachment which clings to nothing, neither to persons nor to things, neither to time nor to place. It means to adhere to everything, to accept everything, to submit to everything.
But perhaps you will think that this is very difficult to do. Do not let yourself be deceived. There is nothing so easy to do, nothing so sweet to put into practice. The whole thing consists in making a generous act once and for all, saying with all the sincerity of your soul: "My God, I wish to be entirely thine; deign to accept my offering." And all is said. But from then on, you must take care to keep yourself in this disposition of soul and not to shrink from any of the little sacrifices which can help you advance in virtue. You must always remember that you have surrendered yourself.
I pray to our Lord to give an understanding of this word to all souls desirous of pleasing him and to inspire them to take advantage of so easy a means of sanctification. Oh! If people could just understand ahead of time the sweetness and peace that are savored when nothing is held back from the good God! How he communicates himself to the one who seeks him sincerely and has known how to surrender herself. Let them experience it and they will see that here is found the true happiness they are vainly seeking elsewhere.
The surrendered soul has found paradise on earth, since she enjoys that sweet peace which is part of the happiness of the elect.
Saint Thérèse Couderc
June 26, 1864
Prayers of Saint Therese Couderc
Mighty strength of the Father,
Infuse my weakness
and graciously lift it up
from the depth of its poverty;
so that even this weakness may perform deeds
worthy of being offered
to your divine Majesty
and of bringing you glory.
Wisdom of the Son,
Direct all my thoughts, words, and actions.
so that they may all be in accord
with that eternal Wisdom –
which is You yourself, O my God.
Love of the Holy Spirit,
Be the origin of all
the workings of my soul,
so that all may be in harmony
with the divine good pleasure! Amen!
ACT OF OBLATION
Lord Jesus, I unite myself to your perpetual, unceasing, universal sacrifice.
I offer myself to you every day of my life and every moment of every day, according to your most holy and adorable will.
You have been the victim of my salvation, I wish to be the victim of your love.
Accept my desire, take my offering, graciously hear my prayer: let me live by love, let me die of love, and let my last heartbeat be an act of the most perfect love.
INVOCATIONS FOR FRANCE
My God, convert your people.
My God, pardon your people.
My God, be merciful to your people.
My God, look with compassion on your people.
My God, do not abandon your people.
My God, be moved by the troubles of your people.
My God, come to the aid of your people.
My God, fight for your people.
My God, make your power and your kindness
shine forth for your people:
your power in helping them,
and your kindness in pardoning them.
St. Regis helped by his guardian angel
St John Francis Regis Basilica (Ardèche-France)
Saint-Régis secouru par son ange gardien
Basilique Saint-Régis de Lalouvesc
Letters of Saint Therese Couderc
Goodness
"La Bonté"
A few days ago, I saw something that consoled me very much. It was during my thanksgiving, when I was making a few reflections on the goodness of God — and how would it be possible not to think of this in such moments: of this infinite goodness, uncreated goodness, source of all goodness! And without which there would be no goodness, neither in people nor in other creatures.
I was extremely touched by these reflections, when I saw written as in letters of gold this word Goodness, which I repeated for a long while with an indescribable sweetness. I saw it, I say, written on all creatures, animate and inanimate, rational or not — all bore this name of goodness. I saw it even on the chair which I was using for a kneeler. I understood then that all that these creatures have of good and all the services and help that we receive from each of them are a blessing that we owe to the goodness of our God, who has communicated to them something of his infinite goodness, so that we may meet it in everything and everywhere.
Saint Thérèse Couderc,
Letter of August 10, 1866
Brief quotations
These are excerpts taken from the letters of the Cenacle's Mother Therese.
CONFIDENCE IN THE GOODNESS OF GOD'S WILL
The best plan, it seems to me, would therefore be to wait a little longer, but to wait with patience, with sweetness, withpeace; the Lord's times are not always our times, it is true, but what does it matter so long as we are doing His will. At such times, we may say with Our Lord in the garden of olives: Let not my will be done, but Thine. Now the will of God manifests itself by the events He ordains or permits; let us adore His designs and submit to them with love, persuaded that all will be for our greater good.
Letter to her nephew, Abbé Léon Couderc,
Lyon, January 15, 1881
... not my will be done, but His. This is my prayer of preference which I mean to make every day so long as the breath of life is left to me, because it is the one which gives me and leaves with me the greatest peace of soul.
Letter to Mother Marie Aimée Lautier,
Lyon, October 16, 1881
THE CROSS
The Cross in any form is always the tree of life and the hope which faith gives us of gathering its fruits of life reanimates our courage in accepting it in all its rigors from the hand of Our Lord, who has Himself chosen that which will serve our sanctification most efficaciously.
Letter to M Dambuent,
Fourvière, December 20, 1867
... I knew that I could say nothing and do nothing to arrest your pain or even sweeten it. So then I confined myself to imploring the divine Consoler who knows an about it, to do by Himself what others cannot. He alone possesses remedies for all ills, consolations for all troubles. It is He who gives the cross and it is He also who teaches and helps us to bear it.
Letter to M de Larochnégly,
Lyon, June 15, 1878
The Cross in any form is always the tree of life and the hope which faith gives us of gathering its fruits of life reanimates our courage in accepting it in all its rigors from the hand of Our Lord, who has Himself chosen that which will serve our sanctification most efficaciously.
Letter to M Dambuent,
Fourvière, December 20, 1867
POVERTY OF SPIRIT
Speaking of her retreat: I made them all [i.e., all the meditations] and followed the subjects in the order in which they were placed and in all of them, even those upon the great truths like sin and punishment I saw a God kind and merciful to me, to Whom I owed my whole love. So I allowed myself to follow that attraction of love which is always the dominant and most frequent of my moods .... So I allowed the good God and His grace to work, gratefully receiving each day what He deigned to give me, well knowing that I possessed nothing and that all things came to me from Him.
Letter to M de Larochnégly,
Montpellier, February 13, 1864
I see in myself nothing but poverty, powerlessness, uselessness in my life and a total destitution of every virtue which covers me with confusion. I no longer ask God that I may know myself better, since a day during this Lent He gave me so clear a view of my deep poverty and my nothingness that I even prayed He would show me no more of it, fearing lest discouragement should take possession of my soul. Yet He always gave me the grace not to be discouraged and not to lose peace, abandoning myself to Him and desiring nothing else than to love Him and to be united to Him more and more, and He gave me this grace by often drawing me to Himself in an almost irresistible manner.
Letter to M de Larochnégly,
Montpellier, April 23, 1865 (dated 1866)
But I find myself quite destitute of virtue, I may even say that I see none in myself and it seems to me that, if the Good God should call me to render to Himself an account of my works, I would find myself empty-handed with no other recourse than His great Mercy. With this I hope, I have confidence and I abandon myself to His good pleasure with a calmness, a peace that nothing can trouble and which seems to me that He alone can give.
Letter to M de Larochnégly,
Lyon, August 7, 1867
All my virtue is only in desires and in sterile desires: I do no more one day than another and when I have to appear before God, I shall have hands empty of good works, for I have never done anything that could promote His glory. I thought of this many times during this retreat, however I do not want to become discouraged and since the good God has made me realize so clearly that I can do nothing, I hope and want to hope that He will do all, and then rely n the divine mercy: the most wretched have more claim to it than others.
To Mother de Larochnégly,
Lyon, December 23, 1968
In the moments of despair I offer the merits of Our Lord which are more than sufficient to supply a poverty so extreme, an indigence so great and, in this way, the good God has given me the grace not to become discouraged.
To Mother de Larochnégly,
Lyon, October 19, 1873
... how can I not feel it, this extreme poverty, when the proofs are there to convince us? At night, when I want to cast my eyes over my day, I see nothing but uselessness; even more than that, I see nothing but failure, defects, imperfections. Prayer, labor, rest, everything is imperfect, there is nothing good. What shall I do then? Well, so that I may not get discouraged, for I fear discouragement, I cast all this into the heart of Jesus which is an abyss of mercy, and I beg Him to deign, in His bounty, kindly to repair all, to perfect all, to sanctify all, since of my own accord I am able only to do evil.
Here, my very Reverend Mother, is where I am, I resolve to do better the next day and I do no better; it seems to me that I no longer know how to pray or meditate. At these times, my cry of distress, "My God, have pity on us," serves me for meditation. These few words express many things for me.
Letter to Mother Marie Aimée Lautier,
Lyon, October 17, 1882
The Household of God Marie Thérèse Couderc, by C.C. Martindale (1921)