Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : In hoc signo vinces. Parousie by ROBLES Patrick
  • : Blog Parousie de Patrick ROBLES (Montbéliard, Franche-Comté, France)
  • Contact

Profil

  • Patrick ROBLES
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)

Translation. Traduzione

 

Info Coronavirus

Covid-19 Santé Publique France

OMS - WHO

 
Live Traffic Statistics

 

56 millions de femmes avorteront cette année

56 million abortions worldwide every year

Photo © Marcelle RAPHAEL Fine Arts Newborns

 

Non à la peine de mort en Biélorussie !

Say no to the Death Penalty in Belarus!

 

3D Live Statistics

 


Live Blog Stats

 

 

Flag Counter

 

Online

 

 

 

LE MONDE

 

 

 

 

 

Horaires-messes-Info-parousie.over-blog.fr.jpg

 


Created with Admarket's flickrSLiDR.

 

 

Recueil Poèmes chrétiens de Patrick ROBLES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Light a candle -Allumez une bougie

 

 

Offices-Abbaye-du-Barroux-en-direct--Prime-Sexte-Vepres-Co.jpg

 

Sainte-Therese-et-Pape-Francois-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Recherche

Thou shalt not kill

 

 

 

 

Lookup a word or passage in the Bible


BibleGateway.com
Include this form on your page

 

 

Made-in-papa-maman-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

bebe-carte-ancienne-parousie.over-blog.fr.jpg

1 Père + 1 Mère, c'est élémentaire !

 

Snow-leopard-leopard-des-neiges-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Visites

 

 

Icone-Toast.png

 

 

Pour le poète. Merci !

Facebook Fan Club

24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 21:31

Soeur-Marie-Simon-Pierre--la-miraculee--sur-la-tombe-du-Pa.jpg

Sœur Marie Simon-Pierre, la miraculée,

sur la tombe du Pape Jean-Paul II

 

 

Saint-Jean-Paul-II--parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Litanies au Saint-Père Jean-Paul II

 

Kyrie eleison,

Christe eleison,

Kyrie eleison,

Christ, écoutez-nous ; Ô Christ, écoutez-nous,

Dieu le Père du Ciel, ayez pitié de nous,

Dieu le Fils, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous,

Dieu le Saint-Esprit, ayez pitié de nous,

Sainte-Trinité, un seul Dieu, ayez pitié de nous,

Sainte-Marie, Mère de Dieu, priez pour nous,

Bienheureux Jean-Paul II, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, parfait disciple du Christ, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, généreusement doué des Dons de l'Esprit Saint, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, grand apôtre de la Miséricorde Divine, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, fidèle fils de Marie, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, entièrement dévoué à la Mère de Dieu, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, Prédicateur persévérant de l'Evangile, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, Pape pèlerin, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, Pape du Millénaire, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, modèle d’abnégation, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, modèle des Prêtres, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, puisant la force de l'Eucharistie, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, infatigable homme de prière, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, amoureux du Rosaire, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, force de ceux qui doutent de leur Foi, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, désireux d’unir tous ceux qui croient dans le Christ, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, vous qui convertissiez les pécheurs, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, défenseur de la dignité de chaque personne, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, défenseur de la vie de la conception jusqu'à la mort naturelle, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, priant pour le don d’être parents pour les personnes infertiles, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, ami des enfants, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, guide de la jeunesse, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, intercédant pour les familles, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, réconfortant ceux qui souffrent, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, supportant courageusement votre douleur, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, semeur de la joie divine, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, grand intercesseur pour la paix, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, fierté de la nation polonaise, priez pour nous,

Saint-Père Jean-Paul II, éclat de la Sainte Eglise, priez pour nous,

Jean-Paul II, puissions-nous être de fidèles imitateurs du Christ, nous vous en prions,

Jean-Paul II, puissions-nous être forts de la Puissance de l'Esprit Saint, nous vous en prions,

Jean-Paul II, puissions-nous avoir confiance en la Mère de Dieu, nous vous en prions,

Jean-Paul II, puissions-nous grandir dans notre Foi, notre Espérance et notre Charité, nous vous en prions,

Jean-Paul II, puissions-nous vivre en paix dans nos familles, nous vous en prions,

Jean-Paul II, puissions-nous savoir comment pardonner, nous vous en prions,

Jean-Paul II, puissions-nous savoir comment supporter la souffrance, nous vous en prions,

Jean-Paul II, puissions-nous ne pas succomber à la culture de la mort, nous vous en prions,

Jean-Paul II, puissions-nous ne pas avoir peur et lutter courageusement contre les diverses tentations, nous vous en prions,

Jean-Paul II, puissiez-vous intercéder pour nous obtenir la Grâce d'une mort heureuse, nous vous en prions,

Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur,

Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur,

Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Priez pour nous, Bienheureux Serviteur de Dieu Jean-Paul II,

Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.

 

Traduction et adaptation en français d’après les litanies en anglais.

 

 

Tombe-du-Pape-Jean-Paul-II--parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

Dignitas Personae, bioéthique et Vatican

 

 

 

Bienheureux-Jean-Paul-II--parousie.over-blog.fr.jpg

Le Pape Jean-Paul II a été béatifié

le 1er mai 2011 à Rome

 

 

 

Gif-montage-Jean-Paul-II-et-le-drapeau-du-Vatican--parousie.gif

 

 

uk.gif

 

Litany to Blessed John Paul II

 

Kyrie eleison

Christe eleison

Kyrie eleison

Christ hear us, Christ graciously hear us

God the Father of heaven, have mercy on us

God the Son, Redeemer of the world, have mercy on us

God the Holy Spirit, have mercy on us

Holy Trinity, one God, have mercy on us

Holy Mary, Mother of God, pray for us

Blessed John Paul II, pray for us

Perfect disciple of Christ

Generously gifted with the gifts of the Holy Spirit

Great apostle of Divine Mercy

Faithful Son of Mary

Totally dedicated to the Mother of God

Persevering preacher of the Gospel

Pilgrim Pope

Pope of the Millennium

Model of industry

Model of priests

Drawing strength from the Eucharist

Untiring man of prayer

Lover of the rosary

Strength of those doubting their faith

Desiring to unite all those who believe in Christ

Converter of sinners

Defender of the dignity of every person

Defender of life from conception to natural death

Praying for the gift of parenthood for the infertile

Friend of children

Leader of youth

Intercessor of families

Comforter of the suffering

Manly bearing his pain

Sower of divine joy

Great intercessor for peace

Pride of the Polish nation

Brilliance of the Holy Church

That we may be faithful imitators of Christ

That we may be strong with the power of the Holy Spirit

That we may have trust in the Mother of God

That we may grow in our faith, hope, and charity

That we may live in peace in our families

That we may know how to forgive

That we may know how to bear suffering

That we may not succumb to the culture of death

That we may not be afraid and courageously fight off various temptations

That he would intercede for us the grace of a happy death

 

Lamb of God, you take away the sins of the world, spare us, O Lord

Lamb of God, you take away the sins of the world, graciously hear us, O Lord

Lamb of God, you take away the sins of the world, have mercy on us

 

Pray for us, Blessed Servant of God John Paul II,

That we may become worthy of the promises of Christ.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 03:46

Estocade--parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Je suis en deuil, et j’ai honte d’être français aujourd’hui : La tauromachie française a été classée, le 22 avril 2011, au patrimoine immatériel français par le Ministère prétendu de la Culture, qui s’est arrogé le droit de le décréter, au même titre que la gastronomie française avait été inscrite comme Patrimoine immatériel par l’Unesco, le 16 novembre 2010.

 

Quoi de plus barbare, de plus sanglant, de plus immonde et de plus inhumain (et de dangereux pour le matador) que la mise à mort d’un taureau, de façon révoltante, sur la place publique : l’ignoble arène, devant une foule de femmes et d’hommes exultant de joie dans le sang de la bête innocente immolée !

 

Sous prétexte de pseudo-traditions qui donnent la nausée et évoquent plutôt les actes de barbarie perpétrés dans les arènes de l’Antique Rome, force est de constater que l’homme, au lieu d’évoluer, a involué, malgré le développement de son « intelligence ».

 

 

L-homme-mort-d-Edouard-Manet--1864-1865---National-Gallery-.jpg

"L'homme mort"

Edouard Manet (1864-1865)

National Gallery of Art, Washington D.C.

 

 

 

La peine de mort, comme elle a été abolie en France en 1981 pour les hommes, devrait l’être pour les taureaux et tous les animaux en général, qui périssent inutilement pour satisfaire les instincts sanguinaires de l’homme, qui va ensuite se régaler de gardiane de taureau, pitoyable recette camarguaise.

 

La corrida (corrida de toros en Espagne et en Amérique latine, tourada au Portugal) ne devrait plus exister dans un monde civilisé, sauf à être divertissante et inoffensive dans des jeux télévisés d’été, ou sous forme de Course camarguaise (ancienne « Course à la cocarde »), avec ses razeteurs (ou raseteurs).

 

De plus, les férias sont un prétexte rêvé et légal pour des beuveries généralisées pendant plusieurs jours dans les villes organisatrices.

 

Il est beau le progrès, elle est belle la dignité de l’homme !...

 

Patrick, l'auteur du blog

 

 

Alliance anti corrida

 

 

Oui-aux-taureaux--non-aux-corridas--parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Fondation Brigitte Bardot

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 19:31

Soeur-Jean-Baptiste---Benedictine-de-Sainte-Marie-de-Maum.jpg

Soeur Jean-Baptiste

 

 

 

Reportage du samedi 23 avril 2011

dans l'émission "13:15" sur France 2

 

 

 

Double clic pour le plein écran

 

 

 Benedictines-de-Sainte-Marie-de-Maumont--parousie.over-bl.jpg

 

 

Adresse postale :

Abbaye Sainte Marie de Maumont

16190 Juignac

 

Tél : 05 45 60 34 38

Fax : 05 45 60 29 02

 

 

Benedictines-de-Sainte-Marie-de-Maumont--parousi-copie-3.jpg

 

 

Email : maumont.accueil@orange.fr

 

Site internet : http://www.maumont.com

 

 

Benedictines-de-Sainte-Marie-de-Maumont--parousi-copie-1.jpg

 

 

 

Découvrez la playlist Sainte Marie de Maumont avec

 

 

Benedictines-de-Sainte-Marie-de-Maumont--parousi-copie-2.jpg

 

 

Version intégrable

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 09:49

The-Last-Supper-by-Thammasak-Aueragsaku--La-Cene-art-Thai.jpg

"The Last Supper" (la Cène)

Art Thaï par Thammasak Aueragsaku

 

 

 

Source principale de l'article : mepasie.org

 

 

 


Présentation des Missions Etrangères par mepasie

 

 

 

Je vous parlerai en particulier de la Thaïlande (anciennement Siam), avec une superficie et une population presque similaires à celles de la France.

 

Pour moi, il y a "2 Thaïlandes", l’une spirituelle, à 95 % de confession bouddhiste Theravāda, prônant la liberté de culte et la tolérance religieuse. Avec 30 000 monastères, 250 000 moines et près de 100 000 novices, la Thaïlande est un Royaume immémorial et empreint de spiritualité. Il existe aussi quelque 4 % de musulmans, 1 % de chrétiens et des animistes, notamment chez les peuples montagnards, appelés avec mépris par les autorités : ชาวเขา (Chao Kǎo), c'est-à-dire tribus montagnardes ("Hill Tribes").

 

 

-His-Holiness-the-Dalai-Lama-I---Hedy-Klineman--parousie.ov.jpg

"His Holiness the Dalai Lama I"

Hedy Klineman

 

 

La 2ème Thaïlande nous fait retomber violemment et tristement sur terre, même si Bangkok, la capitale (Krungthep – กรุงเทพฯ) signifie « la Cité des anges ».

De nombreuses disparités existent entre pauvres majoritaires et riches.

En outre, le régime politique en Thaïlande, officiellement monarchie constitutionnelle, est très instable et influencé de près ou de loin par l’Armée.

Ce pays est hélas et surtout connu pour la prostitution, notamment infantile, qui engendre un infâme tourisme international, et dont les autorités thaïlandaises tirent de coupables profits, en étant plutôt laxistes sur la répression ou l’interdiction de ces pratiques ancrées depuis longtemps dans ce pays, entre autres.

Un phénomène socioculturel récent et populaire, tout aussi inquiétant, s’est développé à travers le pays : un « 3ème sexe » : les « Ladyboys »  (Khatoey ou Katoï, en Thaï : กะเทย), une sorte de travestis masculins, ou transsexuels, d’ailleurs tolérés par le Bouddhisme au même titre que l’homosexualité.

Par ailleurs, l’opium est largement produit et occasionne de nombreux trafics, tout comme les pierres précieuses très convoitées.

De surcroît, la corruption est présente à tous les niveaux de l’Etat, notamment chez les fonctionnaires et les policiers, engendrant parfois des pratiques dignes de la Mafia.

Une mosaïque d’ethnies cohabitent et pour certaines, notamment les Karens (Yangs ou Kariangs, en Thaï : กะเหรี่ยง, 10 % en Thaïlande, génocidés au Myanmar, l'ancienne Birmanie, depuis 1948,) et les Hmongs (en Thaï : ชาวม้ง, surtout au Laos, en conflit), sont réprimées. De plus, le sud musulman (Royaume de Patani) est secoué par des violences interreligieuses et un séparatisme guerrier et meurtrier, en conflit avec un pouvoir central qui a décrété l’état d’urgence dans cette région depuis le 19 juillet 2005...

 

Le chantier est donc gigantesque, l’œuvre à accomplir titanesque. Sur les traces des Jésuites d’antan, comme Saint François Xavier, ou sur celles de Saints Missionnaires comme Saint Théophane Vénard, qui partaient évangéliser l’Asie et l’Extrême-Orient, que de nombreuses vocations fleurissent pour porter la Parole de Dieu dans les cœurs des peuples d’Asie et des contrées les plus reculées !

 

Patrick, l’auteur du blog

 

 


Présentation de la Thaïlande par mepasie

 

 

 

Thai-Pater-Noster--parousie.over-blog.fr.jpg

Notre Père en Thaïlandais

 

 

 


L'Eglise en Thailande... par mepasie

 

 

 

Thai-Garuda-emblem--parousie.over-blog.fr.png

Armoiries de Thaïlande

Oiseau mythologique Garuda

 

 

 


Eymeric, volontaire MEP à Bangkok par mepasie

 

 

 

Christian-Thai-prayers---Prie-.is--parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 


Eymeric en mission dans une école pauvre de... par mepasie

 

 

 

Thai-Ave-Maria--parousie.over-blog.fr.jpg

Je Vous salue Marie en Thaïlandais

 

 

 


Claire, Volontaire MEP en Thailande par mepasie

 

 

 

Drapeau-Thailandais--parousie.over-blog.fr.jpg

Drapeau Thaïlandais

 

 

 


Clémence, Volontaire MEP en Thailande par mepasie

 

 

Drapeau-Thailandais--4---parousie.over-blog.fr.gif

 

 


Père Olivier, missionnaire MEP en Thailande par mepasie

 

 

Drapeau-Thailandais--3---parousie.over-blog.fr.gif

 

 


Père Nicolas Lefebure par mepasie

 

 

Drapeau-Thailandais--2---parousie.over-blog.fr.gif

 

 


Cyrille, volontaire MEP en Thaïlande par mepasie

 

 

 

Drapeau-Hmong---Chao-Fah---parousie.over-blog.fr.gif

Drapeau Hmong "Chao Fa"

 

 

 


Raphael, volontaire MEP en Thaïlande par mepasie

 

 

 

Karen-National-Union-Flag--parousie.over-blog.fr.png

Drapeau d'Union Nationale Karen

 

 

 


Jean-Marc, volontaire en Thaïlande par mepasie

 

 

 

TAI-LAI--parousie.over-blog.fr.jpg

Notre Père en Thai Lai

 

 

 


350 ans des MEP à Ayuthaya par mepasie

 

 

  thai-lao-mien--parousie.over-blog.fr-copie-1.jpg

Notre Père en Thai Mien et Lao Mien

 

 

 


François, volontaire MEP en Thaïlande par mepasie

 

 

 

Notre-Pere-en-laotien--parousie.over-blog.fr.jpg

Notre Père en Laotien

 

 

 

Hmong-women-at-Coc-Ly-market--Sapa--Vietnam--parousie.over-.jpgFemmes Hmong 

 

 

 

 

 

 

Filles-et-femme-Karen--parousie.over-blog.fr.jpg

Filles et femme Karen

 

 

 

Thaïlande, parousie.over-blog.fr

 

 

 

 

 

บทภาวนาที่สำคัญ

 

 

บทข้าแต่พระบิดา

 

ข้าแต่พระบิดาของข้าพเจ้าทั้งหลาย พระองคสถิตในสวรรค์ พระนามพระองค์จงเป็นที่สักการะ พระอาณาจักรจงมาถึง พระประสงค์จงสำเร็จในแผ่นดินเหมือนในสวรรค์ โปรดประทานอาหารประจาวัน แก่ข้าพเจ้าทั้งหลายในวันนี้ โปรดประทานอภัยแก่ข้าพเจ้า เหมือนข้าพเจ้าให้อภัยแก่ผู้อื่น โปรดช่วยข้าพเจ้าไม่ให้แพ้การผจญ แต่โปรดช่วยให้พ้นจากความชั่วร้ายเทอญ อาแมน

 

 

บทข้าพเจ้าเชื่อ

 

ข้าพเจ้าเชื่อในพระเจ้า พระบิดาผู้ทรงสรรพานุภาพ ทรงเนรมิตฟ้าดิน ข้าพเจ้าเชื่อในพระเยซูคริสตเจ้าพระบุตรหนึ่งเดียวของพระเจ้า องค์พระผู้เป็น เจ้าของข้าพเจ้าทั้งหลาย ทรงปฏิสนธิเดชะพระจิตเจ้า ทรงบังเกิดจากพระนาง มารีย์ พรหมจารี ทรงรับทรมานสมัยปอนทิอัส ปิลาต ทรงถูกตรึงกางเขนสิ้นพระชนม์ และทรงถูกฝังไว้ เสด็จสู่แดนมรณะ วันที่สามทรงกลับคืนพระชนมชีพจากบรรดาผู้ตายเสด็จสู่สวรรค์ ประทับเบื้องขวาพระเจ้า พระบิดาผู้ทรงสรรพานุภาพ แล้วจะเสด็จมาพิพากษาผู้ เป็นและผู้ตาย ข้าพเจ้าเชื่อในพระจิตเจ้า พระศาสนจักรศักดิ์สิทธิ์สากล ความสัมพันธ์เป็นหนึ่งเดียวของผู้ศกัดส์ิิทธ์ิการอภยับาปการกลับคืนชพีของร่างกายและชีวิตนิรันดร อาแมน

 

 

บทวันทามารีย์

 

วันทามารีย์ เปี่ยมด้วยพระหรรษทาน พระเจ้าสถิตกับท่านผู้ได้รับพระพรกว่าสตรีใด ๆ และพระเยซูโอรสของท่านทรงได้รับพระพรยิ่งนัก สันตะมารีย์ พระมารดาพระเจ้า โปรดภาวนาเพื่อลูกทั้งหลายผู้เป็นคนบาป บัดน้ีและเม่ือจะตาย อาแมน

 

 

บทเยซู มารีย์ โยเซฟ

 

เยซู มารีย์ โยเซฟ ข้าพเจ้าขอถวายดวงใจสติปัญญาและชีวิตแด่ท่าน เยซู มารีย์ โยเซฟ โปรดทรงช่วยข้าพเจ้าเมื่อใกล้จะตาย เยซู มารีย์ โยเซฟ โปรดทรงช่วยข้าพเจ้าให้สิ้นใจอย่างราบรื่นในศีลในพรของท่านด้วยเทอญ

 

 

 

Christian Thai prayers - Prières chrétiennes en Thaïlandais

 

 

 

Partager cet article
Repost0
21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 18:34

Jesus-Crucifie--parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Hymne au Bois Admirable et Précieux

de la Sainte Croix

 

Le temps de six lustres est écoulé, la durée de Sa vie mortelle est accomplie : le Rédempteur, de Lui-même, se livre aux tourments de Sa Passion ; Agneau Divin, Il est cloué à la Croix, bois très Saint sur lequel Il s’immole.

 

On l’abreuve de fiel ; Il languit ; les épines, les clous et la lance transpercent le doux Corps ! De l’Eau jaillit ; avec elle, du Sang. Terre, océan, astres, monde, que le fleuve vous purifie !

 

Ploie tes rameaux, Arbre sublime, relâche tes fibres tendues, fléchis cette rigidité rugueuse que t’a donnée la nature. Offre un soutien plus doux aux membres Sacrés du Roi du Ciel.

 

Ô Croix, seul Arbre digne entre tous de porter la victime du monde, seul digne de façonner l’arche qui guide au port le monde naufragé, car tu fus empourprée du Sang Divin qui s’échappe du Corps de l’Agneau.

 

Ô Croix, objet de notre confiance, arbre illustre entre tous : nulle forêt n’en produit de semblable par le feuillage, les fleurs et les fruits.

 

Ô doux bois aimable, Ô doux clous, quel doux fardeau vous supportez !

 

Gloire soit éternellement à la Bienheureuse Trinité. Honneur égal au Père et au Fils, comme aussi au Paraclet. Que le Nom du Dieu un et trois soit loué dans tout l’univers. Ainsi soit-il.

 

Extrait de "Hymnus Pange lingua, gloriósi láuream certáminis"

 

 

 

'Le Petit Journal' de Sainte-Faustine

 

 

 

Jesus-Crucifie--photo-par-Dutchman1972--Flickr---parousie.jpg

 


 

Partager cet article
Repost0
17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 11:32

Eglise-Corps-du-Christ--Body-of-Christ--parousie.over-blog-jpg

 

 

« 8 Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant :

Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire,

en allant des derniers aux premiers. »

 

Matthieu 20 : 8 (Louis Segond)

 

 

Le-bout-du-tunnel--parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Puget-Théniers, le 17 avril 2011

 

 

Poème « Le Converti »

 

J’avais imperceptiblement sombré à l’ombre de la pénombre,

Le caniveau était ma tombe, j’étais devenu la proie des ombres ;

Sans Foi ni loi, ma fausse liberté et ma libre pensée étaient mes maîtres,

Le Tentateur sous toutes ses formes influençait ma vie, tel un traître,

J’étais son esclave : il faisait couler sa lave sur mon âme pleine de soufre,

Je m’en contentais même, alors qu’il me trompait et voulait que je souffre,

Il me menait lentement au fond de l’abîme infect et de ses miasmes abjects,

Bien que dans le gouffre béant qui me conduisait en enfer sans que j’objecte ;

Les fantômes de la nuit et les horribles zombies étaient mes funestes amis,

Je pouvais apercevoir la Géhenne qui s’ouvrait pour m’accueillir avec envie ;

Je vomissais sans cesse une multitude d’insanités et de blasphèmes ;

Puis, dans un sursaut, j’hurlai à genoux : mon Dieu, est-ce que Tu m’aimes ?

Aussitôt, un Ciel bleu jaillit dans mon esprit et dissipa les nuages et l’obscurité,

Une douce brise caressa mon visage et mon cœur se remplit d’une indicible Charité,

Je ressentis une surnaturelle pitié et une jubilation intérieure incompréhensible,

Je versai des torrents de larmes en implorant le pardon de ce Dieu si imprévisible,

Lui qui avait versé Son Précieux Sang, qui était venu pour les malades du péché,

Je me confondais en excuses et mon action de grâce s’échappait de mon cœur ébréché,

Encore stupéfait de constater à quel point le Christ avait pour moi eu tant de Bonté,

Je résolus et Lui promis de ne point l’offenser désormais, aux pieds de la Sainte-Trinité,

Et qu’avec le secours de la Très Sainte Vierge, je changerais mes actes et mes pensées,

Que j’irais très vite me Confesser et Communier, en étant assuré de ne plus recommencer ;

Je leur offris mon néant en les suppliant de me remplir jusqu’à la lie de l’Esprit Saint,

Qu’Il fasse en moi Son lit et me mène en tout et toujours vers le droit chemin,

Et je sentis en moi l’irrésistible envie de devenir le serviteur de Dieu et Son humble témoin.

 


 

Partager cet article
Repost0
16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 16:09

Jesus-serrant-des-enfants-dans-ses-bras--parousie.over-blo.jpg

 

 

 

 

Puget-Théniers, le 16 avril 2011

 

 

 

 

Poème « Tu es mon enfant »

 

Pourquoi me parles-tu comme ça, tu n’es pas mon père !

- Oui, je sais, mais je t’aime de tout mon cœur comme un père.

 

Je ne te connais pas, on ne s’est jamais vus avant !

- C’est vrai, mais je te veux du bien depuis l’aube des temps.

 

Je n’ai jamais été aimé, que pourras-tu faire de plus ?

- Je t’aimerai toujours tendrement et te donnerai Dieu en surplus.

 

Ah bon, tu es Prêtre ou peut-être religieux pour dire ça ?

- Non, je ne suis rien, qu’un père du monde qui te serre dans ses bras.

 

Pourquoi tu fais ça, qu’est-ce tu gagneras à faire ce que tu fais ?

- Laisser libre cours à mon cœur, celui que le Seigneur a parfait.

 

Tu as bien un nom, tu habites bien quelque part, dis-moi ?

- Je m’appelle Patrick, je suis citoyen de l’Univers qui est mon toit.

 

Tu ne me changeras pas, n’insiste pas, tu perds ton temps, va-t’en !

- Tu ne m’empêcheras pas de te faire connaître l’Amour d’un Père patient.

 

Je n’ai jamais rien fait de bon, personne ne croit en moi, je suis perdu !

- Moi, je crois en toi, et à la révolution de la révélation qui t’est dévolue.

 

Je voudrais bien en être convaincu et croire en ce Dieu caché !

- Tu le trouveras partout dans l’amour, et dans l’Eucharistie à peine voilé.

 

 

Malgré tout, je dois dire que tu m’as redonné un petit peu d’espoir !

- Je t’en prie, rends grâce à Dieu, et demeure loin de la bête immonde !

 

- Et maintenant, puis-je te demander quel est ton nom, petit ange du soir ?

J’aimerais garder mon cœur d’enfant, je m’appelle le monde !

 

 

Je-t-aime-comme-un-fils--parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 14:21

Michael-Lonsdale--fusain-de-Philippe-Flohic--parousie.over-.jpg

Michael Lonsdale

Fusain de Philippe Flohic

 

 

 

 

Je dédie cet article à tous les graffeurs, designers, réalisateurs en arts graphiques et décoratifs..., présents et à venir, afin qu'ils soient tout particulièrement inspirés pour exalter la Foi Chrétienne, et éviter la tentation de la laideur et de la frayeur, ainsi que le piège diabolique du blasphème dans toute expression artistique.

 

Patrick, l'auteur du site

 

 

 

CATHOLIC-CHURCH-OF-THE-TRANSFIGURATION-LAGOS--NIGERIA--by-L.jpg

Église de la Transfiguration

Lagos - Nigéria

Construction prévue en 2011

London Studio DOS Architects

 

 

 

CATHOLIC-CHURCH-OF-THE-TRANSFIGURATION-LAGOS--NIGERIA-2--pa.jpg

 

 

 

CATHOLIC-CHURCH-OF-THE-TRANSFIGURATION-LAGOS--NIGERIA-3--pa.jpg

 

 

 

Christian-Church-design--parousie.over-blog.fr.jpg

Design d'église chrétienne

 

 

 

 

The-Metropolitan-Roman-Catholic-Cathedral--Liverpool--parou.jpg

The Metropolitan Roman Catholic Cathedral

Liverpool - Angleterre

 

 

 

Hommage-rendu-par-JonOne-a-l-Abbe-Pierre--parousie.over-b.jpgLe graffeur John Andrew Perello, dit "JonOne" ou "Jon156"

prépare son hommage à l'Abbé Pierre

 

 

 

 

 

Durant l'hiver 54, l'Abbé Pierre lance un appel mémorable à la population française visant à faire prendre conscience de la misère qui règne dans les rues. En 2011, le graffeur JonOne reprend cet appel à son compte pour en faire une superbe fresque.

Cette fresque, réalisée entre le 21 et le 22 janvier dernier par l'artiste "street art" new-yorkais JonOne, égrène alors en toutes lettres les paroles prononcées par le Prêtre français le 1er février 1954.

 

Source : zigonet.com

 

 

chaise-longue-corcovado-alexis-tricoire--parousie.over-blog.jpg

Chaise longue "Corcovado"

Alexis Tricoire

 

 

chaise-longue-croix-chretienne-alexis-tricoire-2--parousie-jpg

 

 

 

 

Blue-LED-Cross--parousie.over-blog.fr.jpg

Blue LED Cross

 

 

 

 

Catholic-Church-design-by-Lambrechts-Bertinat--Colonia--Uru.jpg

Église catholique dessinée par

Lambrechts-Bertinat Arquitectos

Colonia - Uruguay

 

 

 

 

L-abbaye-de-Fontevraud-presentee-en-hip-hop--parousie.ove.jpg

 

 

Les responsables de l'ancienne Abbaye de Fontevraud, dans la vallée de la Loire, ont décidé d'utiliser le talent des jeunes pour mettre en valeur le monument. Les étudiants Francis Cutter et Vincent Nguyen, de l'École nationale supérieure des arts décoratifs, ont choisi de la présenter en utilisant la danse hip-hop et des animations, dans un court-métrage intitulé "Bienvenue à Fontevraud.

 

Source : zigonet.com

 

 

 

 

 

 

Mains-crucifiees--Oscar-Perez--parousie.over-blog.fr.jpg

Mains crucifiées

Oscar Perez

 

 

 

Partager cet article
Repost0
13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 16:44

Jesus-Crucified--Jesus-Crucifie--parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

"Le Crucifix"

 

Depuis ce jour, pareille au damné qui rend compte,

La morne humanité, sur qui pèse la honte

Des justes condamnés et des méchants absous,

Est comme renversée en arrière au-dessous

D'une vision triste, éternelle et terrible.

Un Calvaire apparaît dans la nuée horrible

Que tout le genre humain regarde fixement ;

Une lividité de crâne et d'ossement

Couvre ce mont difforme où monte un homme pâle ;

L'homme porte une croix, et l'on entend son râle,

Ses pieds dans les cailloux saignent, ses yeux noyés

Pleurent, pleins de crachats qu'on n'a pas essuyés,

Le sang colle et noircit ses cheveux sur sa tempe ;

 

 

Et l'homme, que la croix accable, tombe, rampe,

Se traîne, et sur ses mains retombe, et par moment

Ne peut plus que lever son front lugubrement.

Et l'oeil du genre humain frémissant continue

De regarder monter cet homme dans la nue.

Une tourbe le suit ; il arrive au plateau ;

D'infâmes poings crispés arrachent son manteau ;

Cris féroces ; va donc ! pas de miséricorde ;

Il va, montrant son dos rouge de coups de corde,

Hué par l'aboiement et mordu par les crocs

D'on ne sait quel vil peuple, envieux des bourreaux ;

Au milieu des affronts il est comme une cible.

On étend l'homme, nu comme un Adam terrible,

Sur le gibet qu'il a traîné dans le chemin ;

On enfonce des clous dans ses mains ; chaque main

Jette un long flot de sang à celui qui la cloue,

Et le bourreau blasphème en essuyant sa joue ;

La foule rit. On cloue après les mains, les pieds ;

Le marteau maladroit meurtrit ses doigts broyés ;

 

 

On appuie à son front la couronne d'épines ;

Puis, entre deux bandits expiant leurs rapines,

On élève la croix en jurant, en frappant,

En secouant le corps qui se disloque et pend ;

Le sang le long du bois en ruisseaux rouges coule ;

Et la mère est en bas qui gémit ; et la foule

Rit : - Voyons, dieu Jésus, descends de cette croix ; -

Une éponge de fiel se dresse. - As-tu soif ? bois ; -

Le peuple horrible a l'air du loup dans le repaire ;

Et le grand patient dit : - Pardonnez-leur, Père,

Car ces infortunés ne savent ce qu'ils font.

Et voici que la terre avec le ciel se fond.

Nuit! ô nuit ; tout frémit, même le prêtre louche.

Et soudain, à ce cri qui sort de cette bouche :

- Elohim ; Elohim ; lamma sabacthani ! -

On voit un tremblement au fond de l'infini,

 

Et comme un blême éclair qui tressaille et qui sombre

Dans l'immobilité formidable de l'ombre.

 

 

Jesus-aurora-borealis--parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Et pendant que les coeurs, les mains jointes, les yeux,

Sont éperdus devant ce gibet monstrueux,

Pendant que, sous la brume épouvantable où tremble

Ce crime qui contient tous les crimes ensemble,

Brume où Judas recule, où chancelle la croix,

Où le centurion s'étonne et dit : je crois ;

Pendant que, sous le poids de l'action maudite,

Sous Dieu saignant, l'effroi du genre humain médite,

Des voix parlent, on voit des songeurs bégayants,

La pitié se déchire en récits effrayants.

La tradition, fable errante qu'on recueille,

Entrecoupée ainsi que le vent dans la feuille,

Apparaît, disparaît, revient, s'évanouit,

Et, tournoyant sur l'homme en cette étrange nuit,

La légende sinistre, éparse dans les bouches,

Passe, et dans le ciel noir vole en haillons farouches ;

Si bien que cette foule humaine a la stupeur

Du fait toujours présent là-haut dans la vapeur,

Vrai, réel, et pourtant traversé par des rêves.

 

« Comme il montait, suant et piqué par les glaives,

« Une femme eut pitié, le voyant prêt à choir,

« Et l'essuya, posant sur son iront un mouchoir ;

« Or, quand elle rentra chez elle, cette femme

« Vit sur le mouchoir sombre une face de flamme. »

 

« Comme il continuait de monter, tout en sang,

« Il s'arrêta, livide, épuisé, fléchissant

« Sous la croix exécrée et l'infâme anathème,

« Un homme lui cria : marche ; - Marche toi-même,

« Dit Jésus-Christ. Et l'homme est errant à jamais. »

 

« Un des voleurs lui dit : - Faux dieu ; tu blasphémais !

« Es-tu dieu ; Sauve-nous et sauve-toi toi-même ;

« L'autre voleur cria : - Jésus ; je crois ! je t'aime !

« Souviens-toi qu'un mourant s'est à toi confié !

« Alors, levant ses yeux vers ce crucifié,

« Jésus agonisant parvint à lui sourire :

« - Homme, pour avoir dit ce que tu viens de dire,

« O voleur sur la croix misérable expirant,

« Tu vas entrer aux cieux, et tu seras plus grand

« Qu'un empereur portant la couronne et le globe. »

 

« Ils se sont partagé le manteau, mais la robe

« N'ayant pas de couture, ils l'ont jouée aux dés. »

 

« De six à neuf, les monts furent d'ombre inondés ;

« Toute la terre fut couverte de ténèbres ;

« Comme si quelque main eût ployé ses vertèbres,

« Il baissa tout à coup la tête, et dans ses yeux

« Lugubres apparut la profondeur des cieux ;

« Et, poussant un grand cri, Jésus expira. L'ombre

« Monta, fumée infâme, aux étoiles sans nombre ;

« Dans le temple, les boeufs d'airain firent un pas,

« Le voile se fendit en deux du haut en bas.

« Hors des murs, il se fit un gouffre où se dressèrent

« D'affreux êtres sur qui les rochers se resserrent

« Et que la vaste fange inconnue enfouit ;

« Et tout devint si noir que tout s'évanouit ;

« Les sépulcres, s'ouvrant subitement, restèrent

« Béants, montrant leur cave où les taupes déterrent

« Les squelettes couchés dans des draps en lambeaux ;

« Des morts pâles, étant sortis de leurs tombeaux,

« Furent vus par plusieurs personnes dans la ville. »

 

Ainsi sur ce troupeau frémissant, immobile,

Lugubre et stupéfait, qu'on nomme Humanité,

Tombent, du fond de l'ombre et de l'éternité,

On ne sait quels lambeaux de chimère et d'histoire

Et de songe, où l'enfer mêle sa lueur noire.

Et l'on a peur du ciel qui saigne à l'orient.

Et l'ouragan est plein de spectres s'écriant :

O nations ; le meurtre éternel se consomme ;

Et, parmi tous les mots que peut prononcer l'homme

Pas un, si frissonnant qu'il fût, ne suffirait

A peindre cette horreur de tombe et de forêt,

Le sourd chuchotement des quatre évangélistes,

Et l'agitation des grandes ailes tristes

Qu'en ce gouffre de deuil et de rébellion

Dressent l'aigle, le boeuf, l'archange et le lion.

 

Dix-huit cents ans ont pu s'écouler sans que l'homme,

Autour duquel mouraient Byzance, Athène et Rome,

Et passait Charlemagne et montait Mahomet,

Ait quitté du regard cette croix, ce sommet,

Cette blancheur sanglante, et ces lueurs divines

Sous l'entrelacement monstrueux des épines ;

Et sans qu'il ait cessé d'entendre un seul moment

L'immense cri jeté dans le noir firmament,

Et lisible à jamais sur ce sombre registre,

Et le déchirement du grand voile sinistre,

Et dans l'obscurité consciente, au-dessus

De ce gibet où pend l'être appelé Jésus,

Au-dessus des songeurs étudiant les bibles,

Le sanglot effrayant des bouches invisibles.

 

Quand donc pourra-t-on dire : Hommes, le mal n'est plus ;

Quand verra-t-on finir le flux et le reflux ;

O nuit ! ce qui sortit de Jésus, c'est Caïphe.

 

Le tigre, ayant encor de ce sang à la griffe,

Remonta sur l'autel et dit : je suis l'agneau.

Christ, ce libérateur, ne brisa qu'un anneau

De la chaîne du mal, du meurtre et de la guerre ;

Lui mort, son dogme, hélas ! servit à la refaire ;

La tiare s'accrut de son gibet. Jésus,

Dans les cieux au-delà du sépulcre aperçus,

S'en alla, comme Abel, comme Job, comme Elie ;

Quand il eut disparu, l'oeuvre étant accomplie,

En même temps qu'au loin se répandait sa loi :

« - Vivez ! aimez ; marchez ! délivrez ! ayez foi ! - »

Le serpent relevait son front dans les décombres,

Et l'on vit, ô frisson ! ô deuil ! des prêtres sombres

Aiguiser des poignards à ses préceptes saints,

Et de l'assassiné naître des assassins !

Ghisleri, Borgia, Caraffa, Dominique !... -

Faites donc que jamais l'homme ne soit inique,

Et que jamais le prêtre, impie et solennel,

N'emploie à quelque usage infâme l'Eternel !

 

La flagellation du Christ n'est pas finie.

Tout ce qu'il a souffert dans sa lente agonie,

Au mont des oliviers et dans les carrefours,

Sous la croix, sur la croix, il le souffre toujours.

Après le Golgotha, Jésus, ouvrant son aile,

A beau s'être envolé dans l'étoile éternelle ;

il a beau resplendir, superbe et gracieux,

Dans la sérénité magnifique des cieux,

Dans la gloire, parmi les archanges solaires,

Au-dessus des douleurs, au-dessus des colères,

Au-dessus du nuage âpre et confus des jours ;

Chaque fois que sur terre et dans nos temples sourds

Et dans nos vils palais, des docteurs et des scribes

Versent sur l'innocent leurs lâches diatribes,

Chaque fois que celui qui doit enseigner, ment,

Chaque fois que d'un traître il jaillit un serment,

Chaque fois que le juge, après une prière,

Jette au peuple ce mot : Justice ! et, par-derrière,

Tend une main hideuse à l'or mystérieux,

Chaque fois que le prêtre, époussetant ses dieux,

Chante au crime Hosanna, bat des mains aux désastres,

Et dit : gloire à César ! Là-haut, parmi les astres,

Dans l'azur qu'aucun souffle orageux ne corrompt,

Christ frémissant essuie un crachat sur son front.

 

 

Aurore-boreale--Polar-Lights-6.jpg

 

 

- Torquemada, j'entends le bruit de ta cognée.

Tes bras sorti nus, ta face est de sueur baignée ;

À quoi travailles-tu seul dans ton noir sentier ; -

Torquemada répond : - Je suis le charpentier.

Et j'ai la hache au poing dans ce monde où nous sommes.

- Qu'est-ce donc que tu fais ; - Un bûcher pour les hommes

- Avec quel bois ; - Avec la croix de Jésus-Christ.

 

 

Torquemada--moine-dominicain-espagnol-et-Grand-Inquisiteur-.jpg

Tomás de Torquemada

Moine dominicain espagnol

Grand Inquisiteur

 

 

 

Après avoir courbé sous la loi qui flétrit

Et sous la loi qui tue, hélas ! cet être auguste,

Après avoir cloué sur le gibet ce juste

D'où ruisselle le sang et d'où le pardon sort,

Devant l'obscurité des sentences de mort,

Devant l'affreux pouvoir d'ôter la vie, et d'être

Celui qui fait mourir, mais qui ne fait pas naître,

Devant le tribunal, devant le cabanon,

Devant le glaive, l'homme a-t-il reculé ? non.

Sous cette croix que charge une horreur inconnue,

Ce qu'on nomme ici-bas Justice, continue.

Ce spectre aveugle et sourd, dont l'ombre est le manteau,

A peine se souvient d'avoir à ce poteau

Attaché cette immense innocence étoilée.

En présence du bien, du mal, dans la mêlée

Des fautes, des erreurs, où le juste périt,

Pas un juge n'a peur de ce mot : Jésus-Christ !

Le Calvaire n'a point découragé la Grève ;

Montfaucon à côté du Golgotha s'élève ;

Et le Messie a pu mourir sans éclairer.

L'homme n'a pas cessé de se dénaturer

Dans le tragique orgueil de condamner son frère.

L'ouverture hideuse, infâme, téméraire,

Du sépulcre au milieu des lois, c'est là le port ;

Et le noir genre humain s'abrite dans la mort.

Tristes juges ! ô deuil ! quoi ! pas un ne s'arrête !

Le grand spectre qui porte au-dessus de sa tête

L'écriteau ténébreux et flamboyant : INRI,

Pâle, éploré, sanglant, fouetté, percé, meurtri,

Pend devant eux au bois de la croix douloureuse,

Tandis que chaque mot prononcé par eux, creuse

Une fosse dans l'ombre et dresse un échafaud :

A mort cet homme ! à mort cette femme ! il le faut !

A mort le fils du peuple ! à mort l'enfant du chaume !

- Vous ne voyez donc pas mes clous ! dit le fantôme.

 

Et que de justes morts ! Que de bons condamnés !

Que de saints, d'un arrêt infâme couronnés !

O martyre ! escalade horrible du supplice !

Le meurtre fier, sacré, public ; la loi complice !

Flots du sang innocent ! Si, sur quelque sommet,

L'homme des anciens jours, Jacob se rendormait,

il reverrait encore une ascension d'anges,

Pensifs, purs, tout baignés de lumières étranges,

Montant l'un après l'autre, ayant de l'orient

Et de l'immensité sur leur front souriant,

Ceux-ci levant leurs mains, ceux-là dressant leur aile,

Calmes, éblouissants, sereins, et cette échelle,

Soeur de celle que l'ombre à ses yeux dérobait,

Hélas, n'aboutit pas au ciel, mais au gibet.

 

 

Aurore-boreale--Polar-Lights-5.jpg

 

 

Oh ! puisque c'est ainsi que les choses sont faites,

Puisque toujours la terre égorge ses prophètes,

Qu'est-ce qu'on doit penser et croire, ô vastes cieux !

Contre la vérité le prêtre est factieux ;

Tous les cultes, soufflant l'enfer de leurs narines,

Mâchent des ossements mêlés à leurs doctrines ;

Tous se sont proclamés vrais sous peine de mort ;

Pas un autel sur terre, hélas, n'est sans remord.

Les faux dieux ont partout laissé leur cicatrice

A la nature, sainte et suprême matrice ;

Partout l'homme est méchant, coeur vil sous un oeil fier,

Et mérite la chute immense de l'éclair ;

Toute divinité dans ses mains dégénère

En idole, et devient digne aussi du tonnerre.

Qui donc a tort ; qui donc a raison; que penser ;

Dieu semble chaque jour plus avant s'enfoncer

Dans la profondeur sourde et fatale du vide ;

Le Zend est ténébreux ; le Talmud est livide ;

Nul ne sait ce qu'un temple, et le dieu qu'on y sent,

Aime mieux voir fumer, de l'encens, ou du sang ;

Toute église a le meurtre infiltré dans ses dalles ;

Les chaires font en bas d'inutiles scandales,

Les foudres font en haut d'inutiles éclairs ;

Ce qu'on doit faire avec ce qu'on doit croire, hélas !

Presque toujours conteste et rarement s'accorde.

L'abîme profond s'ouvre; un dogme est une corde

Qui pend dans l'ombre énorme et se perd dans le puits.

 

Ainsi mourut Jésus ; et les peuples depuis,

Atterrés, ont senti que l'inconnu lui-même

Leur était apparu dans cet Homme Suprême,

Et que son évangile était pareil au ciel.

Le Golgotha, funeste et pestilentiel,

Leur semble la tumeur difforme de l'abîme ;

Fauve, il se dresse au fond mystérieux du crime ;

Et le plus blême éclair du gouffre est sur ce lieu

Où la religion, sinistre, tua Dieu."

 

Recueil « La fin de Satan » (1854-1862), III – « LE CRUCIFIX », Victor Hugo.

 

 

Aurore-boreale--Polar-Lights-2.jpg

 

 

"Le Crucifix"

Alphonse de Lamartine

 

"Toi que j'ai recueilli sur sa bouche expirante

Avec son dernier souffle et son dernier adieu,

Symbole deux fois saint, don d'une main mourante,

Image de mon Dieu !

 

Que de pleurs ont coulé sur tes pieds, que j'adore,

Depuis l'heure sacrée où, du sein d'un martyr,

Dans mes tremblantes mains tu passas, tiède encore

De son dernier soupir !

 

Les saints flambeaux jetaient une dernière flamme ;

Le prêtre murmurait ces doux chants de la mort,

Pareils aux chants plaintifs que murmure une femme

A l'enfant qui s'endort.

 

De son pieux espoir son front gardait la trace,

Et sur ses traits, frappés d'une auguste beauté,

La douleur fugitive avait empreint sa grâce,

La mort sa majesté.

 

Le vent qui caressait sa tête échevelée

Me montrait tour à tour ou me voilait ses traits,

Comme l'on voit flotter sur un blanc mausolée

L'ombre des noirs cyprès.

 

Un de ses bras pendait de la funèbre couche,

L'autre, languissamment replié sur son coeur,

Semblait chercher encore et presser sur sa bouche

L'image du Sauveur.

 

Ses lèvres s'entr'ouvraient pour l'embrasser encore,

Mais son âme avait fui dans ce divin baiser,

Comme un léger parfum que la flamme dévore

Avant de l'embraser.

 

Maintenant tout dormait sur sa bouche glacée,

Le souffle se taisait dans son sein endormi,

Et sur l'oeil sans regard la paupière affaissée

Retombait à demi.

 

Et moi, debout, saisi d'une terreur secrète,

Je n'osais m'approcher de ce reste adoré,

Comme si du trépas la majesté muette

L'eût déjà consacré.

 

Je n'osais !... mais le prêtre entendit mon silence,

Et, de ses doigts glacés prenant le crucifix :

"Voilà le souvenir, et voilà l'espérance :

Emportez-les, mon fils !"

 

Oui, tu me resteras, ô funèbre héritage !

Sept fois depuis ce jour l'arbre que j'ai planté

Sur sa tombe sans nom a changé son feuillage :

Tu ne m'as pas quitté.

 

Placé près de ce coeur, hélas ! où tout s'efface,

Tu l'as contre le temps défendu de l'oubli,

Et mes yeux, goutte à goutte, ont imprimé leur trace

Sur l'ivoire amolli.

 

O dernier confident de l'âme qui s'envole,

Viens, reste sur mon coeur ! parle encore, et dis-moi

Ce qu'elle te disait quand sa faible parole

N'arrivait plus qu'à toi.

 

A cette heure douteuse où l'âme recueillie,

Se cachant sous le voile épaissi sur nos yeux,

Hors de nos sens glacés pas à pas se replie,

Sourde aux derniers adieux ;

 

Alors qu'entre la vie et la mort incertaine,

Comme un fruit par son poids détaché du rameau,

Notre âme est suspendue et tremble à chaque haleine

Sur la nuit du tombeau ;

 

Quand des chants, des sanglots la confuse harmonie

N'éveille déjà plus notre esprit endormi,

Aux lèvres du mourant collé dans l'agonie,

Comme un dernier ami ;

 

Pour éclaircir l'horreur de cet étroit passage,

Pour relever vers Dieu son regard abattu,

Divin consolateur, dont nous baisons l'image,

Réponds ! Que lui dis-tu ?

 

Tu sais, tu sais mourir ! et tes larmes divines,

Dans cette nuit terrible où tu prias en vain,

De l'olivier sacré baignèrent les racines

Du soir jusqu'au matin !

 

De la croix, où ton oeil sonda ce grand mystère,

Tu vis ta mère en pleurs et la nature en deuil ;

Tu laissas comme nous tes amis sur la terre,

Et ton corps au cercueil !

 

Au nom de cette mort, que ma faiblesse obtienne

De rendre sur ton sein ce douloureux soupir :

Quand mon heure viendra, souviens-toi de la tienne,

O toi qui sais mourir !

 

Je chercherai la place où sa bouche expirante

Exhala sur tes pieds l'irrévocable adieu,

Et son âme viendra guider mon âme errante

Au sein du même Dieu !

 

Ah ! puisse, puisse alors sur ma funèbre couche,

Triste et calme à la fois, comme un ange éploré,

Une figure en deuil recueillir sur ma bouche

L'héritage sacré !

 

Soutiens ses derniers pas, charme sa dernière heure,

Et, gage consacré d'espérance et d'amour,

De celui qui s'éloigne à celui qui demeure

Passe ainsi tour à tour !

 

Jusqu'au jour où, des morts perçant la voûte sombre,

Une voix dans le ciel, les appelant sept fois,

Ensemble éveillera ceux qui dormaient à l'ombre

De l'éternelle croix !"

 

 

Aurore-boreale--Polar-Lights-4---Copie.jpg

 

 

"Celui qui est venu"

 

"Cependant il était question dans les villes

De quelqu'un d'étonnant, d'un homme radieux

Que les anges suivaient de leurs millions d'yeux ;

Cet homme, qu'entourait la rumeur grossissante,

Semblait un dieu faisant sur terre une descente ;

On eût dit un pasteur rassemblant ses troupeaux ;

Les publicains, assis au bureau des impôts,

Se levaient s'il passait, quittant tout pour le suivre ;

Cet homme, paraissant hors de ce monde vivre,

Tandis qu'autour de lui la foule remuait,

Avait des visions dont il restait muet ;

Il parlait aux cités, fuyait les solitudes,

Et laissait sa clarté dans l'oeil des multitudes ;

Les paysans le soir, de sa lueur troublés,

Le regardaient de loin marcher le long des blés,

Et sa main qui s'ouvrait et devenait immense,

Semblait jeter aux vents de l'ombre une semence.

On racontait sa vie, et qu'il avait été

Par une vierge au fond d'une étable enfanté

Sous une claire étoile et dans la nuit sereine ;

L'âne et le boeuf, pensifs, l'ignorance et la peine,

Etaient à sa naissance, et sous le firmament

Se penchaient, ayant l'air d'espérer vaguement ;

On contait qu'il avait une raison profonde,

Qu'il était sérieux comme celui qui fonde,

Qu'il montrait l'âme aux sens, le but aux paresseux,

Et qu'il blâmait les grands, les prêtres, et tous ceux

Qui marchent entourés d'hommes armés de piques.

Il avait, disait-on, guéri des hydropiques ;

Des impotents, cloués vingt ans sous leurs rideaux,

En le quittant, portaient leur grabat sur leur dos ;

Son oeil fixe appelait hors du tombeau les vierges ;

Les aveugles, les sourds, - ô destin, tu submerges

Ceux-ci dans le silence et ceux-là dans la nuit ! -

Le voyaient, l'entendaient ; et dans son vil réduit

Il touchait le lépreux, isolé sous des claies ;

Ses doigts tenaient les clefs invisibles des plaies,

Et les fermaient ; les coeurs vivaient en le suivant ;

Il marchait sur l'eau sombre et menaçait le vent ;

Il avait arraché sept monstres d'une femme ;

Le malade incurable et le pêcheur infâme

L'imploraient, et leurs mains tremblantes s'élevaient ;

Il sortait des vertus de lui qui les sauvaient ;

Un homme demeurait dans les sépulcres ; fauve,

Il mordait, comme un loup qui dans les bois se sauve ;

Parfois on l'attachait, mais il brisait ses fers

Et fuyait, le démon le poussant aux déserts ;

Ce maître, le baisant, lui dit : Paix à toi, frère !

L'homme, en qui cent damnés semblaient rugir et braire,

Cria : Gloire ! et, soudain, parlant avec bon sens,

Sourit, ce qui remplit de crainte les passants.

Ce prophète honorait les femmes économes ;

Il avait à Gessé ressuscité deux hommes

Tués par un bandit appelé Barabbas ;

Il osait, pour guérir, violer les sabbats,

Rendait la vie aux nerfs d'une main desséchée ;

Et cet homme égalait David et Mardochée.

Un jour ce redresseur, que le peuple louait,

Vit des vendeurs au seuil du temple, et prit un fouet ;

Pareils aux rats hideux que les aigles déterrent,

Tous ces marchands, essaims immondes, redoutèrent

Son visage empourpré des célestes rougeurs ;

Sévère, il renversa les tables des changeurs

Et l'escabeau de ceux qui vendaient des colombes.

Son geste surhumain ouvrait les catacombes.

L'arbre qu'il regardait changeait ses fleurs en fruits.

Un jour que quelques juifs profonds et très instruits

Lui disaient : « - Dans le ciel que le pied divin foule,

Quel sera le plus grand ? » cet homme dans la foule

Prit un petit enfant qu'il mit au milieu d'eux.

Calme, il forçait l'essaim invisible et hideux

Des noirs esprits du mal, rois des ténébreux mondes,

A se précipiter dans les bêtes immondes.

Et ce mage était grand plus qu'Isaïe, et plus

Que tous ces noirs vieillards épars dans les reflux

De la vertigineuse et sombre prophétie ;

Et l'homme du désert, Jean, près de ce Messie,

N'était rien qu'un roseau secoué par le vent.

Il n'était pas docteur, mais il était savant ;

Il conversait avec les faces inconnues

Qu'un homme endormi voit en rêve dans les nues ;

Des lumières venaient lui parler sur les monts ;

Il lavait les péchés ainsi que des limons,

Et délivrait l'esprit de la fange charnelle ;

Satan fuyait devant l'éclair de sa prunelle ;

Ses miracles étaient l'expulsion du mal ;

Il calmait l'ouragan, haranguait l'animal,

Et parfois on voyait naître à ses pieds des roses ;

Et sa mère en son coeur gardait toutes ces choses.

Des morts blêmes, depuis quatre jours inhumés,

Se dressaient à sa voix ; et pour les affamés,

Les pains multipliés sortaient de ses mains pures.

Voilà ce que contait la foule ; et les murmures,

Les cris du peuple enfant qui réclame un appui,

Environnaient cet homme ; on l'adorait; et lui

Etait doux.

 

Voeu-a-la-Vierge-pour-le-Roy-et-la-Reyne--Oeuvres-poetiqu.png

"Oeuvres poétiques" (1641)

Jean Desmarets de Saint-Sorlin

 

 

 

Tous les mots qui tombaient de sa bouche

Etaient comme une main céleste qui vous touche.

Il disait : - « Les derniers sont les premiers. - La fin,

« C'est le commencement. - Ne fais pas au prochain

« Ce que tu ne veux pas qu'on te fasse à toi-même.

« - On récolte le deuil quand c'est la mort qu'on sème.

« - Celui qui se repent est grand deux fois. - L'enfant

« Touche à Dieu. - Par le bien du mal on se défend.

« - Que le puits soit profond, mais que l'eau reste claire. »

Il disait : « - Regardez les choses sans colère ;

« Car, si l'oeil est mauvais, le corps est ténébreux.

« - L'aube est pour les Gentils comme pour les Hébreux.

« - Mangez le fruit des bois, buvez l'eau de la source ;

« - N'ayez pas de souliers, pas de sac, pas de bourse,

« Entrez dans les maisons et dites : Paix à tous !

« - Nul n'est exempt du pli sublime des genoux ;

« Donc, qui que vous soyez, priez. Courbez vos têtes.

« - Dieu, présent à la nuit, n'est pas absent des bêtes.

« Dieu vit dans les lions comme dans Daniel.

« - Errer étant humain, faillir est véniel.

« Absolvez le pécheur en condamnant la faute.

« - On ajoute à l'esprit ce qu'à la chair on ôte. »

Il tenait compte en tout des faits accidentels.

Dans le champ du supplice il disait des mots tels

Que nul n'osait toucher à la première pierre ;

Il haïssait la haine, il combattait la guerre ;

Il disait : sois mon frère ! à l'esclave qu'on vend ;

Et, tranquille, il passait comme un pardon vivant ;

Il blanchissait le siècle autour de lui, de sorte

Que les justes, dont l'âme encor n'était pas morte,

Dans ces temps sans pitié, sans pudeur, sans amour,

Voyaient en s'éveillant luire deux points du jour,

L'aurore dans le ciel et sur terre cet homme.

Cet être était trop pur pour être vu par Rome.

Pourtant parmi les juifs, dans leur temple obscurci,

Chez leur roi lâche et triste, on en prenait souci ;

Et Caïphe y songeait dans sa chaire d'ivoire ;

Et, sans savoir encor ce qu'il en devait croire,

Hérode était allé jusqu'à dire : - Il paraît

Qu'il existe un certain Jésus de Nazareth.

Quelques hommes, de ceux qui ne savent pas lire,

De pauvres pâtres, pris d'on ne sait quel délire

Et du ravissement de l'entendre parler,

Le suivaient, l'aimaient tant qu'il les faisait trembler,

Et le montraient au peuple en disant : - C'est le maître.

L'un d'eux, vieillard, semblait près de cet homme naître ;

Et le plus jeune, enfant, avait l'air près de lui

D'un sombre aïeul pensif, gravement ébloui.

Humbles, ils lui tendaient leurs coeurs comme des urnes.

Et ces hommes, pareils à des lampes nocturnes

Adorant un soleil dans une vision,

Etaient devant ce maître en contemplation,

Et l'entouraient, ainsi qu'une auréole d'âmes."

 

Recueil « La fin de Satan » (1854-1862), LIVRE DEUXIEME, « LE GIBET » (I – « LA JUDEE », III – « CELUI QUI EST VENU »), Victor Hugo.

 

 

 

Victor Hugo, 'La fin de Satan'

 

 

 

Aurore-boreale--Polar-Lights.jpg

 


Partager cet article
Repost0
10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 15:26

Marie-Anne--Damien-et-leurs-5-enfants--de-Bians-les-Usiers-.jpgMarie-Anne, Damien et leurs 5 enfants

de Bians-les-Usiers (Doubs)

 

 

 

Amour, mariage, bonheur... disputes, haine, séparation, instance de divorce, puis.... pardon, réconciliation, renaissance, nouveaux enfants... famille unie dans la Foi et le Sacré-Coeur Miséricordieux de Jésus.

 

 

Marie-Anne--Damien-et-leurs-5-enfants--de-Bians-le-copie-1.jpg

 

 

 

 

 

 Marie-Anne--Damien-et-leurs-5-enfants--de-Bians-le-copie-2.jpg

 

 

 

Partager cet article
Repost0