né le 14 février 1879 à Vendôme (Loir-et-Cher)
mort sur le "Piton jaune" le 9 mai 1917
Bataille de la Boucle de la Cerna
(Tsrna, Macédoine "serbe")
Le Père Louis Lenoir au front en Champagne en août 1915
qu’il récitait après la Communion
« Seigneur Jésus, ce que je Vous demande par-dessus tout, c’est le salut de mon âme : je Vous promets de Vous rester toujours fidèle, de racheter mon passé en donnant toujours le bon exemple et en faisant le bien ; mais si Vous prévoyez que je dusse un jour manquer à ma parole et perdre le Ciel pour l’enfer, je Vous demande de me prendre maintenant…
Mon Dieu, bénissez ma famille, consolez-la, soutenez-la…
Bénissez mes chefs, inspirez-les…
Bénissez mes camarades, pardonnez à ceux d’entre eux qui Vous offensent : ils ne savent pas ce qu’ils font.*
Attire-les tous à Vous, pour que leurs âmes soient sauvées, et donnez-moi la grâce d’en aider beaucoup à ce retour dans le bon chemin.
Amen. »
* Note du blog Parousie : cf Luc 23:34
"Livre de prières du soldat catholique" écrit par le Père Louis Lenoir (Reimprimatur le 11 novembre 1941 à Beyrouth).
Le Père Louis Lenoir célébrant la Messe
à Grevena (Γρεβενά, Macédoine grecque, mars 1917)
Hommage militaire au Père Louis Lenoir
« Après avoir, durant trente mois, passé ses jours et ses nuits à faire pénétrer dans les cœurs son ardente foi patriotique et à réconforter ceux qui souffraient ; après avoir accompagné les premières vagues d’assaut à toutes les opérations du régiment ; adoré et admiré de tous, est tombé, mortellement atteint, au cours d’une attaque, en se rendant au mépris du danger, en plein jour et à découvert, auprès des survivants d’une faction avancée, soumise à un feu violent de mitrailleuse. »
Général Grossetti, Commandant l’Armée Française d’Orient (AFO), citant à l’ordre de l’armée le Père Louis Lenoir, aumônier du GBD 16, détaché au 4ème Régiment d’Infanterie Coloniale (‘’Le 4ème Colonial’’).
Les grâces de Sainte Thérèse de Lisieux
Lettre d’adieu à ses parents
« Je suis au Ciel avec tous les membres de la famille qui vous ont déjà quittés et qui, comme vous, m’avaient montré le chemin de l’honneur. Près d’eux, je vous attends : vos souffrances sur la terre passeront vite et vous nous rejoindrez dans le bonheur parfait, définitif, que Dieu nous a préparé et que nous vivrons ensemble...
COURAGE, SOUFFRIR passe, en souffrant nous méritons le Ciel et le Ciel est si beau ! »
Lettre d’adieu aux soldats de son régiment
intitulée « En cas de mort »
« Je dis au revoir à tous mes enfants bien-aimés du 4ème colonial. Je les remercie de l’affectueuse sympathie et de la confiance qu’ils m’ont toujours témoignées ; et si parfois, sans le vouloir, j’ai fait de la peine à quelques-uns, je leur en demande bien sincèrement pardon.
De tout mon cœur de Français, je leur demande de continuer à faire vaillamment leur devoir, à maintenir les traditions d’héroïsme du régiment, à lutter et à souffrir tant qu’il faudra, sans faiblir, pour la délivrance du pays, avec une foi inconfusible dans les destinées de la France.
De tout mon cœur de prêtre et d’ami, je supplie mes enfants bien-aimés du 4ème Colonial d’assurer le salut éternel de leurs âmes en restant fidèles à Notre-Seigneur Jésus-Christ et à sa loi, en se purifiant de leurs fautes, en s’unissant à lui dans la sainte Communion aussi souvent qu’ils le pourront.
Et je leur donne à tous rendez-vous dans le Ciel, où nous nous retrouverons pour toujours dans la vraie vie, la seule heureuse, pour laquelle Dieu nous a faits. Pour eux, à cette intention, j’offre joyeusement à notre Divin Maître Jésus-Christ le sacrifice de ma vie.
Vive Dieu ! Vive la France ! Vive le 4ème colonial.
Funérailles du Père Louis Lenoir
le 13 mai 1917 au camp de Cegel
(Cengel, Novatsi, Macédoine serbe)
Tableau de Bartolomeo Vivarini (1459)
Musée du Louvre, Paris
Prière à Saint Jean de Capistran
Patron des aumôniers militaires
Ô Dieu, qui, par le bienheureux Jean, avez fait triompher vos fidèles des ennemis de la croix, grâce à la vertu du très saint nom de Jésus, faites nous vous en supplions, qu’ayant surmonté par son intercession les embûches de nos ennemis spirituels, nous méritions de recevoir de vous la couronne de justice.
D’après la Collecte de la Messe en la Fête solennelle de Saint Jean de Capistran le 23 octobre (anciennement le 28 mars).
Saint Jean de Capistran a été déclaré Patron des aumôniers militaires par le Pape Jean-Paul II, le 1er avril 1984.