Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : In hoc signo vinces. Parousie by ROBLES Patrick
  • : Blog Parousie de Patrick ROBLES (Montbéliard, Franche-Comté, France)
  • Contact

Profil

  • Patrick ROBLES
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)

Translation. Traduzione

 

Info Coronavirus

Covid-19 Santé Publique France

OMS - WHO

 
Live Traffic Statistics

 

56 millions de femmes avorteront cette année

56 million abortions worldwide every year

Photo © Marcelle RAPHAEL Fine Arts Newborns

 

Non à la peine de mort en Biélorussie !

Say no to the Death Penalty in Belarus!

 

3D Live Statistics

 


Live Blog Stats

 

 

Flag Counter

 

Online

 

 

 

LE MONDE

 

 

 

 

 

Horaires-messes-Info-parousie.over-blog.fr.jpg

 


Created with Admarket's flickrSLiDR.

 

 

Recueil Poèmes chrétiens de Patrick ROBLES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Light a candle -Allumez une bougie

 

 

Offices-Abbaye-du-Barroux-en-direct--Prime-Sexte-Vepres-Co.jpg

 

Sainte-Therese-et-Pape-Francois-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Recherche

Thou shalt not kill

 

 

 

 

Lookup a word or passage in the Bible


BibleGateway.com
Include this form on your page

 

 

Made-in-papa-maman-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

bebe-carte-ancienne-parousie.over-blog.fr.jpg

1 Père + 1 Mère, c'est élémentaire !

 

Snow-leopard-leopard-des-neiges-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Visites

 

 

Icone-Toast.png

 

 

Pour le poète. Merci !

Facebook Fan Club

5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 21:51

Yvon-Le-Loup-Paul-Sedir-parousie.over-blog.fr.jpg

Yvon Le Loup

dit "Paul Sédir" ou "Sédir"

ésotériste et franc-maçon converti au Christianisme

né le 2 janvier 1871 à Dinan (Côtes-d'Armor)

mort le 3 février 1926 à Paris

 

Blason-Dinan-Cotes-d-Armor-parousie.over-blog.fr.png

 

On emplirait des bibliothèques à rassembler tout ce qui a été écrit sur la prière. Tous ces conseils sont utiles, et chaque suppliant présente sa requête comme il le peut. Je me bornerai ici aux indications indispensables.

Prier n'exige, en somme, qu'une seule condition, mais essentielle : c'est que notre voix monte jusqu'à Dieu. Je ne parle pas par métaphore ; vous entendez bien qu'il s'agit de tout autre chose que de méditation, ou d'auto-suggestion, ou de concentration volontaire. La prière est un cri d'appel et rien d'autre. Le tout, c'est de se faire entendre.

Or, de tous les êtres, c'est Dieu qui nous est le plus proche, parce qu'Il est au centre de nous-mêmes. Mais nous pouvons être, et nous sommes trop souvent loin de Lui.

Pour nous faire entendre, notre cœur doit parler la langue du Ciel, et ce langage, c'est la charité ; notre personne doit prendre conscience de son néant, et dans ce vide intérieur l'infini se précipite à flots. Ainsi, croire ne suffit pas ; croire en Dieu et ne pas Lui obéir, voilà comment font trop de chrétiens. Je préfère ceux qui prétendent ne pas croire et qui obéissent à la loi divine. La prière sans la charité préalable ne peut rien ; tandis que la charité sans la foi émeut tout de même le Ciel. Souvenez-vous des admirables histoires de l'Enfant prodigue et du bon Samaritain. Ce n'est pas la foi qui engendre la charité, c'est la charité qui engendre la foi ; la foi n'est pas une opinion du cerveau, c'est une conviction du cœur. Avoir foi en quelqu'un, ce n'est pas croire que cette personne existe ; c'est avoir confiance en elle, et lui vouer toute fidélité.

La foi signifie amour de Dieu, comme la charité, amour des créatures. Ces deux flammes grandissent l'une par l'autre, et s'alimentent mutuellement. Vivre, c'est sortir de soi. Par la charité vous sortez hors de vous-mêmes, vers le monde en détresse ; par la prière vous sortez en dedans de vous-mêmes, vers le Père très bon qui aime vos efforts.

Ensuite il faut être humble. Dieu n'écoute pas les orgueilleux, ceux qui se croient forts ou savants ou adroits. Personne ne peut se croire tel, s'il n'a jamais jeté un seul coup d'œil sur l'énormité des puissances qui nous écrasent et sur l'immensité des inconnus qui nous entourent. Cela, c'est le niveau raisonnable de l'humilité, c'est le plus simple. Il faut encore ne pas se croire meilleur ou plus intelligent que ses camarades ; c'est déjà plus difficile et nécessite une certaine connaissance de soi-même, avec pas mal d'expériences désagréables, car ceux-là seuls sont indulgents qui ont souffert.

Rares sont les disciples qui descendent à cette espèce d'humilité, par laquelle on s'estime le dernier des hommes, le moins bon, le moins intelligent, le moins digne d'intérêt, par laquelle on entraperçoit que « nous n'avons rien que nous ne l'ayons reçu », comme le dit l'Apôtre. Par laquelle aussi on trouve justes les calomnies, les injures, les attaques les plus injustes ; on les reçoit avec joie et, loin de les fuir, on va au-devant d'elles. Ceci dépasse l'opinion commune ; cet abaissement est difficile d'une difficulté surhumaine ; on ne peut pas descendre tout seul le long de ces pentes à pic ; il y faut le bras d'un ange ou le pourchas d'un démon ; au reste, ange et démon n'arrivent jamais l'un sans l'autre. Soyez donc sans crainte. Quand on a goûté la liqueur douce-amère de l'humiliation, un tel changement s'opère dans les principes de notre être que nous en venons à aimer le persécuteur, à le remercier, à demander aux bénédictions du Ciel de descendre sur sa tête ; nous savons avec certitude qu'il nous est bienfaisant.

Bien que tout ceci puisse paraître manquer de mesure, souvenons-nous combien nous sommes incapables et infirmes. Notre orgueil, en vérité, est illogique ; cette force selon le moi, est de la faiblesse selon l'Esprit. Le dernier mot de notre superbe libre arbitre, c'est le mot de la Vierge : « Qu'il me soit fait selon Votre volonté ». Et, dès que cet abandon est consenti, quelque chose d'inconnu, d'obscur et de très fort se lève en nous. Cette énergie mystérieuse, c'est la foi.

Tout au moins sa chrysalide ; la confiance en Dieu est nécessaire quand on prie.

La foi emporte la prière jusqu'à Dieu. Si vous saviez ce que c'est que la foi, plus rien ne vous paraîtrait difficile. Quand Jésus affirme que la foi peut déplacer les montagnes, Il ne parle pas par métaphore, Il énonce un fait physique. Quand Philippe de Néri, je crois, ordonne à un maçon qui tombe d'une tour de s'arrêter et que cet homme reste suspendu à mi-chemin ; quand le curé d'Ars envoie la directrice de son orphelinat visiter le grenier vide, et qu'elle le trouve rempli de sacs de blé, ces saints possédaient de la foi « gros comme un grain de chènevis ». Ils n'avaient pas appelé d'esprits, ni prononcé de mantrams ; ils avaient demandé au Père et le Père avait envoyé des anges.

Ainsi la foi est bien en nous une force divine, surnaturelle, qui crée là où il n'y a rien et qui trouve là où il n'y a rien de créé. Cette magnifique et complète définition est de Jacob Bœhme, le savetier. Comment celui qui n'est pas sûr que Dieu lui accordera veut-il recevoir ? Est-ce que l'irrésolution, la timidité, la crainte, le scepticisme n'empêchent pas tous les jours des milliers d'hommes de réussir dans ces entreprises temporelles si faciles au regard des efforts du combat spirituel ?

Le doute est une des grandes armes du diable. Si la foi représente la réalisation actuelle d'une des vertus de l'éternité, le doute est l'illusion mentale d'une des apparences du temps. Quand on se trouble devant un obstacle, on se prépare une chute certaine ; mais si on l'envisage avec résolution, il s'évanouit. Un sceptique n'arrive jamais à rien, à moins qu'il n'ait foi dans son scepticisme. Que ne ferait pas l'homme qui croirait en Dieu de toutes ses forces, puisque, pour avoir cru en un autre homme, en une femme, en une idée, certains ont accompli des gestes héroïques ?

Il est difficile d'avoir la foi, dites-vous ? Non, cela ne vous paraît impossible que parce que vous avez lié vous-mêmes les mains de votre esprit ; vous vous êtes vous-mêmes enfermés dans un cachot où vous gémissez. Veuillez avoir la foi, et vous l'aurez à l'instant ; chassez l'hésitation, et vous agirez comme si vous aviez la foi ; chassez l'orgueil et vous verrez que le doute n'est pas autre chose qu'un mirage qui intercepte les communications divines. Alors votre foi ne sera pas, comme celle des surhumains, le poison le plus mortel à votre âme, elle sera au contraire son tonique tout-puissant.

Et puis, nous ne sommes pas seuls. Notre ami est là. Il prie avec nous ; Il est le désir de la demande, le messager et la réponse. Sa personne tout entière n'est qu'une vaste symphonie de demandes. Quand autrefois Il bénit cette terre de Sa très douce présence, Ses paroles, Ses pensées, Ses actions furent toutes des prières irrésistibles.

Chaque cellule de Son corps, chaque étincelle de Son être interne fut une Prière vivante. Ce qui prie en nous, comprenez-le donc, c'est Son esprit ; et nos soupirs n'ont de vertus qui si nous nous sommes au préalable incorporés en Lui, par l'habitude de nos sentiments, de nos pensées et de nos actes, tous offerts à Son service.

Cette confiance que je vous demande de créer en vous - car on peut tout sur soi-même - et qui est indispensable à l'exercice du sacerdoce mystique, ce n'est pas la foi intellectuelle, c'est la foi vivante, celle qui affronte chaque jour l'impossible dans la vie pratique ; celle qui demeure sereine dans les pires catastrophes ; celle qui fixe la mort sans ciller et dont l'aspect des plus noirs démons ne ralentit pas la marche. Cette foi-là, les plus grands d'entre les hommes ont tout juste fait quelques pas sur la route qui y conduit et cependant je vous invite avec instance à la créer en vous ; elle est plus proche de nous actuellement qu'au moyen âge ; elle couve ; un effort et elle S'allume. Faites cet effort à la première occasion.

La quatrième condition nécessaire pour que la demande soit entendue, C'est d'être sur le chemin de la Paix. Le Ciel est le monde de la paix. Il faut pardonner à ceux qui nous ont fait du mal, non seulement aux hommes, mais à toute créature, aux événements, aux invisibles, aux idées, aux sentiments, aux choses. Nous ne pouvons jouir de cette mansuétude que si nous avons confiance que le Père ne donne pas d'épreuve injuste. Quand nous voulons Lui parler, oublions un instant nos ennuis ; nous pourrons ensuite les soutenir avec plus de calme et mieux les combattre. Et le pardon est le meilleur anesthésique pour apaiser nos souffrances d'amour-propre.

En cinquième lieu, il faut s'adresser au Ciel dans un sentiment de reconnaissance et pour les bonheurs et pour les malheurs. Si les uns sont des moments de repos, les autres sont les uniques moyens de notre avancement, puisque nous craignons encore l'épreuve.

Sixièmement, il faut être attentif à ce que l'on dit ; il faut l'être parfaitement ; non seulement d'intelligence, mais de cœur et de corps. Cette condition est difficile à réaliser, car nous sommes essentiellement distraits. Le manque d'attention est un manque de ferveur. Être attentif, c'est vouloir ; et impossible de vouloir sans aimer. En vérité l'Amour est la clef de toutes les portes.

Pour lutter contre la distraction, priez à haute voix ; si votre cœur est sec, priez en méditant, c'est-à-dire en réfléchissant avec votre raison logique sur chaque parole prononcée, la pesant et l'examinant.

On peut prendre, au cours de la journée, quelques précautions efficaces pour développer le pouvoir d'attention. S'abstenir de paroles inutiles, éviter les pertes de temps, repousser la rêvasserie et, par-dessus tout, se corriger de ses défauts. Devenir saint. Ces deux mots contiennent le secret de tous les développements moraux, spirituels et même intellectuels ; mais, hélas ! Je crains que la recette ne soit trop simple ; le mystérieux a tant d'attrait pour nous !

Il suffit d'écarter les distractions avec le plus grand calme, sans se lasser. Si trois heures s'écoulent avant d'avoir pu dire convenablement le Pater, ç'auront été trois heures excellemment employées ; aucun effort ne se perd.

En septième lieu, la persévérance. Que la parabole du juge inique nous instruise. Ce qu'on n'a pas obtenu en une semaine, on l'obtiendra peut-être au bout d'une année ; si notre voix n'a pas été entendue au bout d'un an, elle le sera peut-être au bout de trente. Les vieux rishis indous, pour prendre la place d'un simple dieu, faisaient pénitence durant des dizaines de siècles ; nous, qui sommes certains que le Maître des dieux Lui-même S'incline à notre voix, nous pouvons bien, après une distraction ou une tiédeur, recommencer notre demande, dussions-nous nous priver de sommeil cette nuit-là.

En résumé, dans la prière, ce n'est pas tant son intensité qui importe que sa préparation. Si je consacre un quart d'heure par jour à dire des noms de malades, il faut d'abord que je consacre les vingt-trois heures trois quarts qui restent à vivre dans le Ciel, à vivre en disciple parfait. Alors mon esprit sera plus près de Jésus, et il me suffira de Lui exposer mes désirs tout simplement, tout bonnement, sans me mettre dans des états extraordinaires.

Cet ensemble de conditions doit finir par vous paraître passablement difficile, compliqué. Ce n'est qu'une apparence. Dans le spirituel, bien plus encore que dans le matériel, tout est un, partout. Soyons assurés que la prière la plus imparfaite reste toujours utile, aucune prière n'est jamais perdue.

Ceux qui croient que, parce qu'ils se sont voués au Christ, leur vie doit être tranquille et monotone se trompent. Ceux qui croient que, parce qu'ils se sont voués au Christ, leur vie doit être un long martyre se trompent encore. Les uns et les autres n'ont raison que sur ce point : de s'être voués au Christ. Mais, puisqu'ils se sont donnés au Christ, de la toute-puissance et de la toute-bonté de qui ils sont certains, de quoi s'inquiètent-ils donc ? Puisqu'ils sont dans la main du Père, qu'ils fassent à fond leur devoir, qu'ils demandent pour tout, cela suffit. S'Il exauce, c'est bien ; s'Il refuse, c'est bien ; s'Il envoie l'épreuve, c'est bien ; s'Il envoie quelque bonheur, c'est bien.

 

Vierge-Marie-dessin-fleurs-parousie.over-blog.fr.jpg

 

... Quelles conditions la prière vraie doit-elle remplir ?

Elle est l'élan du surnaturel en nous vers le surnaturel hors de nous ; du surnaturel, permettez-moi de souligner ce mot, de ce qui est au-dessus de la Nature, du Créé, du Temps, de l'Espace, des conditions, au-delà des rites, dans cette atmosphère lumineuse où passent seuls les grands souffles libres de l'Esprit et les formes resplendissantes des anges de la Vérité.

On ne peut prier qu'au moyen des facultés dont on possède la conscience. Beaucoup donc prieront avec leurs nerfs, leur intellect, leurs cupidités passionnées, avec l'esprit de leur chair et de leurs os. Pour ceux-là les observances liturgiques sont excellentes, indispensables même ; et, en somme, lequel d'entre nous peut affirmer que sa prière est pure de toute vapeur de la chair et du sang ? Mais c'est la perfection qu'il faut vouloir ; c'est pourquoi je parle comme si nous étions capables d'un surhumain effort.

Où peut-on prier ? Partout où il est possible de se recueillir. Selon le conseil du Christ, s'enfermer dans sa chambre, au matériel et au spirituel. Au matériel, parce qu'ainsi Dieu seul et Ses anges nous voient ; c'est une grande force que le bien accompli en secret ; il est pur. Nos amis, les membres de notre famille même, qui nous voient nous retirer dans notre chambre, peuvent croire que nous allons nous livrer au repos ; nous éviterons ainsi, par cette discrétion, la récompense fallacieuse de leur estime. Au sens spirituel, « s'enfermer dans sa chambre », c'est rentrer en soi, fermer les portes des sens et de la mémoire qui mettent le mental en communication avec le monde externe. Si vous voulez que votre chambre soit pure, faites-en le temple du vrai culte, je veux dire exercez le bien ; ne vous mettez pas en colère, n'y prononcez pas de paroles inutiles ou malignes.

Dans les églises on profite de l'orientation du milieu fluidique, de l'entraînement collectif, des artifices sensibles, comme la pénombre, la lumière féeriques vitraux, l'élan que nous versent les musiques, l'atmosphère souvent séculaire que les générations précédentes ont peuplée de soupirs et d'actions de grâces. Tout cela, c'est une grande force ; il n'est pas défendu d'en profiter.

Si vous priez mieux à l'église, allez à l'église. Si la nature vous aide, priez dans le calme et la beauté de la campagne. Si votre refus d'aller à l'église scandalise quelqu'un, sacrifiez vos aises et faites comme tout le monde. Mais si cependant vous voulez avancer plus vite, choisissez pour parler à Dieu l'endroit qui vous oblige au maximum d'attention.

Attacher de l'importance à une formule de prière, c'est une erreur ; le Père entend toutes les langues. Attacher une importance au lieu, à l'heure, à l'attitude, aux gestes de nos prières, c'est une erreur. Si l'humilité me prosterne sur le soi, c'est bien ; mais si je m'agenouille en pestant contre la dureté du dallage, mon agenouillement ne sert de rien. Sans doute, en certains lieux dynamisés par des foules, à certaines heures où passent des ondes favorables, la prière semble S'élever facilement ; mais ceci est une impression externe. Le Ciel est partout, indépendant des heures et des lieux, des formules et des rites. Ces choses-ci aident, sans doute ; mais prenons garde qu'elles ne finissent par nous cacher les réalités spirituelles. La prière est uniquement un entretien du cœur avec les Personnes divines ; et, pour nous faire entendre d'elles, il nous faut uniquement une conduite conforme à leur Loi. Rien d'autre.

Quand faut-il prier ? Je répondrai avec toute l'assemblée des mystiques : Toujours. À l'homme croyant tout est un motif de prière, c'est-à-dire de remerciement et de demande. Dès que vos yeux s'ouvrent, remerciez Dieu du repos qu'Il vous a ménagé ; si la nuit a été mauvaise, remerciez-Le encore plus pour avoir eu l'occasion d'une souffrance, C'est-à-dire d'une purification, et d'un repentir.

Priez quand vos devoirs vous en laissent le loisir, car la plus vivante des prières est d'abord le bon exemple. Mais utilisez tous vos moments. Une seconde - je dis bien : une seconde - d'élan ou de recours vers le Ciel agit et sur notre univers invisible et sur l'organe physico-spirituel de la prière. Cet organe ne se construit pas d'un seul coup, mais cellule à cellule ; la physiologie de l'esprit ressemble à celle du corps ; dix mouvements faciles développent le muscle plus qu'un gros effort disproportionné.

Nous devons prier le matin avant d'aborder le travail du jour ; dans la journée, chaque fois que l'occasion s'en présente.

Soyons à l'affût de ces occasions. N'oublions pas que l'on peut prier pour tout : pour répondre à une lettre, pour faire une visite, pour conclure une affaire, pour une opération de finance, pour un pansement, pour pallier une maladresse, pour conduire une machine, pour un travail de laboratoire, pour une recherche de documents, pour obtenir à autrui la compréhension ou l'énergie, pour s'obtenir à soi-même la faculté dont on a besoin à la minute présente, etc... D'ailleurs, dès qu'on possède un peu de maîtrise de soi-même, quelques secondes suffisent pour appeler Jésus.

Si fatigué que l'on soit le soir, après la journée de travail, il faudrait tout de même, avant de s'endormir, un rappel de deux ou trois minutes, fait du fond du cœur, dans cet état ténu de liaison avec Dieu que les mystiques appellent la pointe de l'esprit. Ces prières-là sont souvent exaucées.

On préfère prier avec ferveur, avec enthousiasme, avec joie, c'est compréhensible, mais cela n'est pas indispensable. La pauvre petite demande, toute sèche, toute aride, toute nue, toute faible, l'Ami la recueille peut-être avec plus de dilection. D'ailleurs, c'est la qualité de la conduite pendant le jour qui fait surtout la qualité de la prière du soir.

Toutes les prières que vous aurez prononcées dans le silence nocturne et la solitude de votre chambre close, les objets autour de vous les auront entendues et s'en seront nourris. Il y a partout des yeux et des oreilles qui nous observent et nous écoutent. Les arbres, les fleurs au milieu desquels vous passez en priant, le pavé où vous marchez, la colline et le ruisseau que vous regardez, le chien qui suit, le passant que vous croisez, tous en reçoivent quelque chose. Vos ancêtres, dont les mânes se reposent au foyer, vos enfants futurs, dont les esprits descendent sur la chambre où ils vont naître, tous les témoins invisibles de votre existence, ceux qui vous vénèrent, les géants qui vous tourmentent parfois, les bons qui vous aident, les mauvais qui vous égarent, tous bénéficient de votre prière.

Plus encore, cette prière elle-même, jaillissant du centre de la vie en nous, dirigée vers le Maître de la Vie, cette prière est un être vivant. Cette chambre, cette dalle, ce roc où quelqu'un prie aujourd'hui, conservent cette clarté dans leur mémoire, et leur mémoire est plus fidèle que la nôtre. Dans dix ans, dans dix siècles même, les hommes qui passeront par ce lieu pourront ressentir inopinément quelque émotion inexplicable et salutaire.

 

Source : "La prière par Sédir", "IV. Comment se faire entendre de Dieu ?" et "V. Où, comment, quand prier ?".

 

 

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 12:16

Peinture-Saint-Sacrement-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

"Tu communieras de plus tous les premiers vendredis de chaque mois. Et, toutes les nuits du jeudi au vendredi, je te ferai participer à cette mortelle tristesse que j'ai bien voulu sentir au Jardin des Olives, et laquelle tristesse te réduira, sans que tu la puisses comprendre, à une espèce d'agonie plus rude à supporter que la mort. Et, pour m'accompagner dans cette humble prière que je présentais alors à mon Père parmi toutes mes angoisses, tu te lèveras entre onze heures et minuit, pour te prosterner pendant une heure avec moi, la face contre terre, tant pour apaiser la divine colère, en demandant miséricorde pour les pécheurs, que pour adoucir en quelque façon l'amertume que je sentais de l'abandon de mes apôtres, qui m'obligea à leur reprocher qu'ils n'avaient pu veiller une heure avec moi."

 

Notre Seigneur Jésus-Christ à Sainte Marguerite-Marie Alacoque, dans "Vie et œuvres de Sainte Marguerite-Marie", éditions Saint Paul, tome I, page 86.

 

Méditations et prières pour

4 quarts d'heure très saints

 

Colonne-flagellation-du-Christ-Santa-Prassede-parousie.over.JPG

Colonne de la Flagellation du Christ

Basilique Sainte-Praxède (Rome - Italie)

Colonna della Flagellazione

Basilica di Santa Prassede (Roma)

 

 

 

 

Jean-Paul-II-et-Jesus-Misericordieux-parousie.over-blog.f.jpg

 

 

"Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plus grande partie que des ingratitudes, par les mépris, irrévérences, sacrilèges et froideurs qu'ils ont pour moi dans ce Sacrement d'amour. Mais, ce qui est encore plus rebutant, c'est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés. C'est pour cela que je te demande que le premier vendredi d'après l'octave du Saint Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en lui faisant réparation d'honneur par une amende honorable, communiant ce jour-là pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels ; et je te promets que mon Cœur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur."

 

Notre Seigneur Jésus-Christ à Sainte Marguerite-Marie Alacoque, dans "Claude La Colombière - Écrits spirituels", éditions Desclée de Brouwer, 1962, collection Christus n° 9, p. 165, 167. (cf "Vie et œuvres de Sainte Marguerite-Marie", éditions Saint Paul, tome I, pages 122-123).

 

 

Elevation-hostie-Pape-Francois-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

L'Heure Sainte avec

Sainte Marguerite-Marie Alacoque

 

 

 

 

Sanctuaire de Paray-le-Monial

 

 

Anges-adorant-le-Sacre-Coeur-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

L'Heure Sainte avec

Sainte Gemma Galgani

 

 

 

 

L'Heure Sainte avec

le Saint Padre Pio

 

 

 

 

Esplanade-Seignadou-Fanjeaux-photo-LawrenceOP-parousie.over.jpg

Croix de Saint-Dominique

Esplanade Seignadou à Fanjeaux (Aude)

© photo LawrenceOP

 

 

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 06:29

Pierre-Favre-parousie.over-blog.fr.jpg

Pierre Favre, s.j.

 (ou Pierre Faber, Pierre Lefevre, Petrus Faver)

né le 13 avril 1506 au Villaret (commune de Saint-Jean-de-Sixt)

(Haute-Savoie, ancien Duché de Savoie)

mort le 1er août 1546 à Rome (Italie)

 

Credo-Creed-6-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Mémorial de Pierre Favre

 

« Un jour, dans l’octave de la Visitation de la Vierge Marie, je sentis de profonds désirs et je demandais à Dieu le Père que pour moi, quoique indigne, il fut tout spécialement un père et que de moi il fît un fils qui lui obéisse et le connaisse ; au Fils de Dieu Notre Seigneur, je demandais qu’il daignât être mon Seigneur et faire désormais de moi, par sa grâce, un serviteur très respectueux ; à l’Esprit-Saint, je demandais qu’il fût pour moi un maître qui m’apprenne à être son disciple… » (n° 40)

 

Pierre-Favre-sj-parousie.over-blog.fr.jpg

 

« Je priais Notre-Dame d’être en tout mon avocate, elle qui est le véritable modèle de la virginité, de l’obéissance et de la pauvreté, elle dont la chair est très pure, l’âme très limpide, l’esprit très saint, et en qui chacune de ces grâces vient avec une telle force de la Puissance divine, avec une telle sagesse et avec une telle bonté que chacune pourrait à elle seule garder aux deux autres leur transparence propre, car la chair, parfaitement pure, préserverait l’âme et l’esprit de la moindre souillure ; l’esprit comblé de dons, séparerait l’âme de tout ce qui pourrait entrer d’impur en elle ou dans sa chair ; et de même l’âme, établie dans une telle perfection, illuminerait à elle seule l’esprit et la chair. » (n° 45)

 

St-Pierre-Favre-St-Ignace-de-Loyola-St-Francois-Xavier-par.jpg

 

« Daigne Jésus réaliser ces désirs (concernant les vocations), et nous donner des personnes capables d’éprouver les esprits (de discerner), et non seulement de discerner ceux qui sont de Dieu, mais d’en juger d’après tout ce qui vient de Dieu ; certaines de ces motions en effet poussent vers tel Ordre et telle règle de vie, et d’autres ailleurs. Puisse-t-il susciter des personnes dont la foi, l’espérance et la charité soient assez universelles et catholiques, dont l’esprit soit assez universel et assez ouvert à la préoccupation de restaurer tous les anciens Ordres de l’Eglise, pour que tous les monastères et leurs cellules puissent se remplir de nouveau, et qu’ainsi (ce qui prime, du point de vue de la fin) l’intelligence, la mémoire et la volonté de tous les hommes, leurs cœurs et leurs corps soient sanctifiés et parfaits dans le Christ Jésus. » (n° 265)

 

Source : Édition critique du Mémorial du Bienheureux Pierre Favre en 1959, par le Père Michel de Certeau, jésuite ("1c Devenir un fils pour Dieu" et "4b Prier pour les vocations").

 Pierre-Favre-un-portrait-Dominique-Bertrand-sj-parousie.ove.jpg

 

Pierre Favre et les anges gardiens

 

"Pierre Favre - Un des premiers disciples de saint Ignace de Loyola"

 

Dans chaque pièce et dans chaque salle de la maison, je dis à genoux cette prière : "Visitez cette demeure, nous vous en prions, Seigneur ; écartez d'elle toutes les embûches de l'ennemi, pour que vos saints anges y habitent et nous gardent dans la paix, et que votre bénédiction soit sur nous à jamais, par le Christ notre Seigneur". Je le fis avec une vraie dévotion et avec le sentiment qu'il était convenable et bon d'agir ainsi en entrant pour la première fois quelque part. J'invoquais ensuite les anges gardiens des voisins et je sentis que cela aussi était convenable et bon quand on change de quartier. Je priai pour que mes compagnons de logis et moi, nous n'ayons à subir aucun mal de la part des mauvais esprits du voisinage, et tout spécialement de cet esprit de fornication qui doit certainement se trouver avec les prostituées, les adultères et les débauchés dont j'ai appris l'existence dans le quartier."

 

"Pierre Favre, Mémorial, 1° avril 1543, Coll. Christus n° 4, Desclée, Paris, 1959."

 

Source : spiritualite-chretienne.com

 

Pierre-Favre-Jesuite--parousie.over-blog.fr.jpg

 

« Le dialogue avec tous, même avec les plus lointains et les adversaires de la Compagnie ; la piété simple, une certaine ingénuité peut-être, la disponibilité immédiate, son discernement intérieur attentif, le fait d’être un homme de grandes et fortes décisions, capable en même temps d’être si doux… ».

 

Le Pape François, parlant avec admiration du Père Pierre Favre dans son interview aux revues intellectuelles jésuites de septembre 2013. (cf "Pierre Favre, un jésuite français bientôt canonisé" sur le site radionotredame.net).

 

 

"Sarà presto santo Favre modello per Bergoglio"

Avvenire, 23 novembre 2013

 

 

Bienheureux-Pierre-Favre-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 12:13

Sacred-Heart-Jesus-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Note : Pour ceux qui préfèrent vouvoyer la Sainte Trinité, notre Père Éternel, notre Seigneur Jésus-Christ et le Saint-Esprit, je vous invite à réciter le Notre Père en disant "Vous" à Dieu, comme dans la version liturgique qui existait avant 1966, et je vous propose même d'y inclure la modification (avant-dernière ligne : "...tentation") apportée dans la nouvelle version de la traduction officielle liturgique de la Bible, à paraître le 22 novembre 2013 aux éditions Mame.

 

--------------THE-LADY-OF-SAYDNAYA--parousie.jpg

 

Notre Père

 

Notre Père, qui êtes aux Cieux,

Que Votre Nom soit sanctifié !

Que Votre Règne arrive (vienne) !

Que Votre Volonté soit faite

sur la terre comme au Ciel !

Donnez-nous aujourd'hui

notre pain quotidien (ou "de ce jour").

Pardonnez-nous nos offenses,

comme nous pardonnons (aussi)

à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laissez pas succomber à la tentation.

(Modification 2013 :"Et ne nous laisse(z) pas entrer en tentation")

Mais délivrez-nous du mal.

Amen.

 

Cf Matthieu 6 : 9-13 et Luc 11 : 2-4

 

Sainte-Famille-Esprit-Saint-parousie.over-blog.fr.jpg

 

L’Église valide une

nouvelle traduction

du « Notre Père »

 

Une nouvelle traduction liturgique de la Bible, fruit de dix-sept ans de travail, a été validée par le Vatican avec une nouvelle version de la prière du « Notre Père ».

Cette nouvelle version du « Notre Père » n’entrera pas en vigueur avant 2014 dans les lectionnaires, et avant 2015 dans les missels.

 

En quoi la prière du « Notre Père » va-t-elle changer ?

Le « Notre Père », qui figure dans les évangiles selon saint Matthieu et saint Luc, est la seule prière que Jésus-Christ a transmise à ses disciples. Elle est donc très importante pour l’ensemble des chrétiens. Dans le cadre de la traduction intégrale de la Bible en vue de la liturgie, confiée depuis 1996 à un groupe de biblistes et d’écrivains francophones, le texte du « Notre Père » a fait l’objet d’une nouvelle traduction. Mais seule la sixième demande de cette prière – « Et ne nous soumets pas à la tentation » – a été modifiée. Elle devient : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ».

« Cette nouvelle traduction met davantage l’accent sur la communion avec le Christ qui a connu la tentation », explique Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF). De fait, les Évangiles parlent de Jésus conduit par l’Esprit au désert pour y être tenté (Mt 4,11), ou du conseil qu’il donne à ses disciples à Gethsémani : « Priez pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26,41). « Demander au Père de ne pas nous laisser entrer en tentation, poursuit Mgr Podvin, c’est Lui demander la force de combattre et d’écarter complètement la tentation comme le Fils l’a fait. »

 

Pourquoi cette nouvelle traduction du « Notre Père » ?

Dès la nouvelle traduction en français du « Notre Père » en 1966, un problème est apparu d’un point de vue théologique à propos de cette sixième demande : « Ne nous laissez pas succomber à la tentation » était devenu « Ne nous soumets pas à la tentation ».

En fait, le verbe grec « eisphérô » (Mt 6,13) qui signifie littéralement « porter dans », « faire entrer », aurait dû être traduit par « Ne nous induis pas en tentation » ou « Ne nous fais pas entrer en (dans la) tentation », ou encore « Ne nous introduis pas en tentation ». « Ce verbe exprime un mouvement vers un lieu où l’on pénètre », avance Mgr Hervé Giraud, évêque de Soissons.

Or la formulation de 1966 laissait supposer une certaine responsabilité de Dieu dans la tentation qui mène au péché, comme s’il pouvait être l’auteur du mal. « Cette traduction pouvait prêter à confusion et méritait donc un approfondissement théologique », poursuit Mgr Podvin. Pour autant, « il faut avoir envers les fidèles qui ont prié ainsi pendant des décennies beaucoup de sens pastoral », s’empresse-t-il d’ajouter.

Plusieurs traductions ont donc été étudiées depuis cinquante ans – « Fais que nous n’entrions pas en (dans la) tentation » ; « Ne nous fais pas entrer dans la tentation » ; « Ne permets même pas que nous entrions en tentation » – mais aucune n’a été jugée satisfaisante.

 

Comment cette nouvelle traduction a-t-elle été réalisée ?

La Traduction officielle liturgique de la Bible est une œuvre collective de plus de 70 spécialistes, exégètes, hymnographes, hommes et femmes de lettres… C’est le résultat d’un « long processus de dialogue permanent entre trois instances », selon Mgr Podvin.

D’abord, la Commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques (CEFTL) au sein de laquelle se trouvent aujourd’hui deux évêques français : Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, et Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble ; puis les différentes conférences épiscopales concernées, dont la CEF ; enfin, la Congrégation pour le culte divin. Au bout de dix-sept ans et après de nombreux va-et-vient avec les deux autres instances, la Congrégation pour le culte divin vient d’entériner la nouvelle traduction.

« On est désormais dans une troisième étape qui sera physiquement signifiée le 9 novembre prochain, au cours de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes », raconte encore Mgr Podvin. Ce jour-là, la nouvelle Bible liturgique sera remise aux évêques par l’éditeur Mame. Et elle sera publiée le 22 novembre par l’Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF) qui regroupe les conférences épiscopales de France, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse, du Canada et de l’Afrique du Nord.

 

Quand les fidèles vont-ils voir ce changement entrer en vigueur ?

En 2014, le mardi 11 mars et le jeudi 19 juin, lorsque sera proclamé dans les paroisses catholiques l’Évangile sur l’enseignement par Jésus de la prière au Père (Mt 6,13), les fidèles n’entendront pas la nouvelle version du « Notre Père ». Car la nouvelle traduction n’entrera officiellement en vigueur dans les lectionnaires (livre liturgique catholique) et ne sera donc lue dans les paroisses et les communautés chrétiennes qu’après leur « recognitio » (reconnaissance) romaine : « sans doute en 2014 », selon Mgr Podvin. Et ce n’est qu’ensuite, « pas avant 2015 » que le nouveau Missel, avec la nouvelle version du « Notre Père », sera approuvé, puis imprimé. « D’ici là, estime Mgr Podvin, les esprits chrétiens auront le temps de se préparer. »

 

Qu’en pensent les autres chrétiens ?

La traduction française de la sixième demande du Notre Père avait été adoptée par toutes les confessions chrétiennes depuis 1966, en tant que « version œcuménique ». Les protestants et orthodoxes s’intéressent donc de près à cette nouvelle version du Notre Père qui, aux yeux du pasteur Jean Tartier, ancien membre du Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF), est « de toute façon meilleure que l’ancienne ».

De même, Antoine Arjakovsky, orthodoxe, historien et enseignant au Collège des Bernardins à Paris, se réjouit spontanément de cette nouvelle traduction car « l’ancienne formule de 1966 laissait sous-entendre que Dieu était à l’origine du mal ». Et de citer l’important travail de l’orthodoxe Jean-Marie Gourvil qui, en 2004 déjà, avait publié « Ne nous laisse pas entrer dans l’épreuve. Une nouvelle traduction du “Notre Père” » (1). Il faut donc maintenant que cette nouvelle version du Notre Père « prenne sa dimension œcuménique, selon Jean Tartier : car il ne faudrait pas que les protestants et orthodoxes, eux, gardent l’ancienne formule ! ».

 

Source : article de CLAIRE LESEGRETAIN, le 15 octobre 2013 à 18 H 06, sur le site la-croix.com

 

Chapelle-St-Charles-Borromee-photo-LawrenceOP-parousie.ove.jpg

 

Pater Noster

 

9 Sic ergo vos orabitis:

 Pater noster, qui es in cælis,

sanctificetur nomen tuum.

10 Adveniat regnum tuum;

fiat voluntas tua, sicut in cælo et in terra.

11 Panem nostrum supersubstantialem da nobis hodie,

12 et dimitte nobis debita nostra,

sicut et nos dimittimus debitoribus nostris.

13 Et ne nos inducas in tentationem,

sed libera nos a malo. Amen.

 

Matthaeus 6:9-13 (Vulgata)

 

 

Partager cet article
Repost0
6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 09:07

Gif-Sainte-Rita-de-Roccaporena-parousie.over-blog.fr.gif

 

 

Poème à Sainte-Rita de Jeanne Loyer

 

« Lorsque la vie me pèse, que rien ne semble aller,

Que des tourments puissants bousculent mes pensées,

Qu’aucune solution n’apaise ma misère,

Je viens vers toi, Rita, t’adresser ma prière.

 

Et c’est en toute confiance que je t’ouvre mon cœur,

Que je te livre ma peine, mes tristesses, mes rancœurs,

Je te raconte aussi le poids de mes soucis,

Ceux qui pèsent très lourd dans ma toute petite vie.

 

Tu me réponds toujours car les choses s’arrangent,

Tu as parlé à Dieu et aussi à ses anges

Pour que de leur beau ciel, la joie me soit donnée,

Et que tous mes malheurs soient enfin dissipés.

 

Je reviens donc vers toi un peu plus apaisée,

Je ne suis plus perdue ni même désespérée,

Et je te remercie pour ton intercession

Auprès de Dieu le Père empreint de compassion. »

 

Poésie de Jeanne Loyer, lauréate du 1er prix du concours de poésie à Sainte-Rita lancé sur le site http://www.sainte-rita.net, en vue de la Fête de Sainte-Rita le 22 mai 2013. Poème publié dans la revue mensuelle « Sainte Rita » n° 628 de septembre 2013, page 25.

 

 

Partager cet article
Repost0
12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 07:11

Vierge-Marie-Enfant-Jesus-image-pieuse-parousie.over-blog-jpg

 

 

L'Assomption par Maria de Agreda

 

"À peine l'âme auguste, et qui n'a pas d'égale, de la sainte Vierge fut séparée du corps, Jésus-Christ la reçut à sa droite sur son trône royal, et l'immense procession des anges et des saints se dirigea vers le ciel. Le rédempteur, entra avec sa mère entourée de gloire, sans qu'il lui fût demandé compte dans un jugement particulier, des dons et des faveurs qui lui avaient été accordés, ni de rien autre chose, selon la promesse qui lui fut faite, lorsqu'elle fut exemptée du péché originel, comme élue pour reine, comme privilégiée, et n'ayant pas part à toutes les misères des enfants d'Adam. Dès le premier instant de sa conception, elle fut une aurore claire et resplendissante, environnée des rayons du soleil divin, elle surpassa la clarté des plus ardents séraphins, ensuite elle fut élevée jusqu'à toucher la divinité dans l'union du Verbe avec la sainte humanité ; il fut dès lors convenable et nécessaire, que pendant toute l'éternité elle fût sa compagne, et qu'il y eût la plus grande ressemblance possible entre le fils et la mère. Le divin rédempteur la présenta sous ce titre auguste devant le trône divin, et il dit : 

mon Père éternel, ma chère mère, votre fille bien-aimée, et l'épouse chérie de l'Esprit-Saint, vient recevoir la possession éternelle de la couronne, et de la gloire que nous lui avons préparée en récompense de ses mérites. C'est celle qui est née parmi les enfants d'Adam comme une rose entre les épines, sans tâche, pure et belle, digne d'être reçue dans nos mains ; c'est notre élue, notre unique et singulière, à qui nous avons donné la grâce et la participation de nos perfections, au-dessus des règles ordinaires des autres créatures, en elle nous avons déposé le trésor de notre divinité ; c'est celle qui a trouvé grâce à nos yeux et en qui nous avons pris nos complaisances. Il est donc juste que ma mère reçoive la récompense comme mère, et si pendant tout le cours de sa vie, elle a été semblable à moi au degré possible à une pure créature, elle doit encore aussi me ressembler dans la gloire et être sur le trône de notre majesté, afin que là où est la sainteté par essence, soit aussi celle qui en a reçu la plus grande participation.

 

Le Père et le Saint-Esprit approuvèrent aussitôt ce décret du Verbe incarné, et l'âme très-sainte de Marie fut élevée à la droite de son fils sur le trône royal de l'auguste Trinité. C'est la plus sublime excellence de notre grande reine d'être placée sur le trône nième des personnes divines, et d'y avoir le rang et le titre de souveraine Impératrice, lorsque tous les autres habitants du ciel sont les ministres et les serviteurs du roi Tout-Puissant. Il n'est pas possible d'exprimer l'intensité de la nouvelle joie que reçurent dans ce jour solennel tous les bienheureux ; ils entonnèrent de nouveaux cantiques de louanges au Très-Haut, pour la gloire incompréhensible de sa fille, mère et épouse, dans laquelle ils glorifiaient l'œuvre de sa main toute-puissante ; et quoique le Seigneur ne puisse pas recevoir une nouvelle gloire intérieure, puisqu'elle est infinie de toute éternité ; néanmoins, les manifestations extérieures de ses complaisances, pour l'heureux accomplissement de ses décrets éternels, furent plus grandes dans ce jour, car il sortit une voix du trône divin qui dit : Tous nos désirs et notre divine volonté se sont accomplis dans la gloire de notre bien-aimée, et tout s'est fait à l'entière satisfaction de notre complaisance.

 

Le troisième jour dans lequel l'âme très-sainte de la divine mère Vierge jouissait de la gloire, le Seigneur manifesta à toute la cour céleste que c'était sa volonté que cette grande âme revînt au monde, et reprît son corps, afin d'être de nouveau élevée en corps et en âme au trône divin, sans attendre la résurrection générale des morts. Tous applaudirent au décret divin, le rédempteur lui-même descendit du ciel avec l'âme glorieuse de sa mère à ses côtés, accompagné des saints et des esprits bienheureux ; après être arrivés au sépulcre à la vue du temple virginal du Très-Haut, le Seigneur parla ainsi aux saints : ma mère a été conçue sans aucune tâche de péché, afin que de sa très-pure substance virginale et immaculée, je me revêtisse de l'humanité avec laquelle je suis venu au monde, racheté déjà de l'esclavage auquel il était assujetti, ma chair est la chair de ma mère, elle a encore coopéré avec moi dans l'œuvre de la rédemption ; ainsi je dois la ressusciter comme je me suis ressuscité, et que ce soit au même moment où je ressuscitai moi-même, car je veux la rendre en tout semblable à moi. Tandis que tous les saints applaudissaient par des cantiques de louanges à ce nouveau bienfait, l'âme très-pure de la reine entra aussitôt, par le commandement de son divin fils, dans son corps très-pur, et le ressuscita en le prenant ; elle lui communiqua les quatre qualités glorieuses, savoir : la clarté, l'impassibilité, l'agilité et la subtilité, qui correspondent toutes à la gloire de l'âme dont elles tirent leur origine. La sainte Vierge sortit avec ces qualités du sépulcre en corps et en âme, sans remuer la pierre, et ses habits et le linceul restèrent dans le tombeau.

 

Il est impossible ici de décrire la clarté, la splendeur et l'admirable beauté de sa gloire ; il nous suffit de considérer que de même que la divine mère donna à son très-saint fils la forme humaine dans son sein virginal, et la lui donna très-pure et sans tache pour racheter le monde ; ainsi, en retour de ce don, le Seigneur lui donna dans cette résurrection et nouvelle génération, une autre gloire et beauté semblable à la sienne ; et dans cette correspondance toute mystérieuse et divine, chacun fit ce qui lui fut possible, car la Vierge mère engendra Jésus-Christ semblable à elle-même autant qu'il fut possible, et Jésus-Christ la ressuscita en lui communiquant sa gloire, autant qu'elle fut capable d'en recevoir dans sa sphère de pure créature. La magnifique procession partit du sépulcre avec une musique céleste, et s'avança à travers la région de l'air vers le ciel empyrée, au même moment où le Christ ressuscita, le jour du dimanche qui suivit immédiatement la mort, après minuit ; c'est pourquoi tous les apôtres ne purent connaître le miracle, excepté ceux qui étaient présents et veillaient auprès du saint sépulcre. Les saints et les anges entrèrent dans le ciel dans le même ordre qu'ils étaient venus de la terre ; après eux venait le glorieux Rédempteur et à sa droite la reine mère avec une parure enrichie d'or et embellie de divers ornements : elle était si admirablement belle que tous les bienheureux en étaient dans l'admiration et l'étonnement, ils se tournaient pour l'admirer et la bénir avec une nouvelle joie et de nouveaux cantiques de louanges. Alors on entendit ces éloges mystérieux que Salomon a écrits : sortez, fils de Sion, pour voir votre reine que louent les étoiles du matin et que bénissent les enfants du Très-Haut. Qu'elle est celle-ci qui s'élève du désert comme une colonne de fumée, formée de tous les parfums ! Qu'elle est celle-ci qui parait comme l'aurore, plus belle que la lune, élue comme le soleil, et terrible comme une armée rangée en bataille ! Qu'elle est celle-ci qui vient du désert, appuyée sur son bien-aimé, abondante en délices ! Qu'elle est celle-ci dans qui la Divinité même a trouvé plus de complaisances que dans tout le reste des créatures, et qu'il élève au-dessus de toutes, jusqu'au trône de sa lumière inaccessible et de sa Majesté ! O merveille qu'on n'avait jamais vue dans les cieux ! O prodige de la toute-puissance, qui la glorifie et l'exalte ainsi ! La très-sainte Vierge arriva dans cette gloire en corps et en âme au trône royal de la très-sainte Trinité, et les trois personnes divines la reçurent avec un embrassement éternellement indissoluble, elle fut comme absorbée entre les personnes divines et comme submergée dans cette mer infinie de l'abîme de la Divinité, et tous les saints remplis d'admiration et d'une nouvelle joie extraordinaire, entendirent ces paroles du Père éternel : Notre fille Marie a été élue et choisie par notre éternelle volonté, comme unique et singulière parmi toutes les créatures, et elle est aussi la première pour nos délices ; jamais elle n'a dégénéré de son titre de fille, qui lui a été donné dès l'éternité dans notre entendement divin ; c'est pourquoi elle a droit sur notre royaume éternel, dont elle doit être reconnue et couronnée la légitime Souveraine et Reine. Le Verbe incarné dit aussi : À ma mère véritable et naturelle appartiennent toutes les créatures que j'ai créées et rachetées, et tout ce dont je suis roi, elle doit en être aussi la souveraine reine légitime. Et l'Esprit-Saint dit : Par le titre de mon épouse unique et élue, auquel elle a correspondu avec une parfaite fidélité, la couronne de reine lui est due aussi pour toute l'éternité.

 

Après ces paroles, les trois personnes divines placèrent sur la tête auguste de la très-sainte Vierge une couronne de gloire, d'une splendeur si belle qu'il ne s'en était jamais vue auparavant, et qu'il ne s'en verra donner à l'avenir à une pure créature. Dans le même instant, il sortit une voix du trône, qui dit : Notre amie et élue entre toutes les créatures, notre royaume vous appartient, vous êtes souveraine, reine, maîtresse de tous les Séraphins et de tous les anges nos ministres, et de l'universalité de toutes nos créatures ; veillez donc, commandez et régnez heureusement sur elles ; dans notre suprême Consistoire, nous vous donnons l'empire, la majesté et le domaine, parce que, quoique remplie de grâce au-dessus de toutes les créatures, vous vous êtes humiliée dans votre esprit, et vous vous êtes toujours mise au dernier rang ; recevez maintenant le rang sublime qui vous est dû, et participez au souverain domaine que notre divinité possède sur tout ce que notre toute-puissance a créé. De votre trône royal, vous commanderez jusqu'au centre de la terre, et par le pouvoir que nous vous donnons, vous tiendrez l'enfer assujetti ; tous vous craindront et vous obéiront jusque dans les cavernes infernales ; vous régnerez sur la terre, et sur tous les éléments ; nous mettons dans vos mains les vertus et les effets de toutes les causes naturelles, et leur conservation, afin que vous disposiez des influences du ciel et des fruits de la terre, de tout ce qui existe et existera ; distribuez-le selon votre bon plaisir, et notre volonté sera toujours prompte à accomplir la vôtre. Vous êtes impératrice et reine de l'Église militante, sa protectrice, son avocate, sa mère et sa maîtresse. Vous serez l'amie, la patronne, la protectrice de tous les justes nos amis, vous les consolerez, les fortifierez et les remplirez de biens, selon qu'ils s'en rendront dignes par leur dévotion. Vous êtes la Dépositaire de toutes nos richesses divines, la Trésorière de nos biens. Nous laissons dans vos mains les secours et les faveurs de notre grâce, afin que vous les dispensiez ; car nous ne voulons rien accorder au monde qui ne passe par vos mains, et nous ne voulons rien refuser de ce que vous accorderez. La grâce sera répandue sur vos livres, pour tout ce que vous voudrez et ordonnerez dans le ciel et sur la terre ; les anges et les hommes vous obéiront en tout lieu, parce que tout ce qui est à nous vous appartient, de même que vous nous avez toujours appartenue, et vous régnerez avec nous pour l'éternité.

 

Pour l'exécution de ce décret éternel, le Tout-Puissant ordonna à tous les courtisans du ciel de lui prêter tous obéissance et hommage, en la reconnaissant pour leur reine, et tous promptement obéissants se reconnurent ses serviteurs et ses vassaux, et la vénérèrent de la même manière, avec le culte, la crainte filiale, et la respectueuse vénération avec 1aquelle ils adorent le Seigneur ; ainsi, ils donnèrent relativement les mêmes devoirs à la divine mère ; et ce petit nombre de saints qui étaient au ciel en corps et en âme, se prosternèrent et vénérèrent leur Reine par des hommages corporels. L'Impératrice des cieux fut ainsi glorifiée et couronnée au milieu de ces magnifiques démonstrations, qui furent une grande gloire pour elle et une nouvelle joie pour les bienheureux et un sujet de complaisance pour la très-sainte Trinité ; elle donna une nouvelle gloire à toute la céleste Jérusalem, principalement à saint Joseph, son chaste époux, à ses saints parents et tous ceux qui lui étaient unis ; mais, par-dessus tout, à ses mille anges gardiens. Les saints virent dans son coeur très-pur comme un petit globe d'une splendeur et d'une beauté singulière, qui leur causa et leur causera sans cesse une admiration et une joie spéciale ; c'est la récompense et le témoignage de ce qu'elle avait gardé d'une manière digne dans son sein, le Verbe incarné sous les espèces sacramentelles et l'avait reçu dignement avec pureté et sainteté, sans aucune faute, ni une ombre même d'imperfection, mais avec une grande dévotion, amour et culte. Pour les autres récompenses correspondantes à ses héroïques et singulières vertus, il est impossible d'en dire quelque chose qui puisse les faire connaître d'une manière convenable. Nous dirons seulement que cette résurrection eut lieu le quinze août ; son corps très-pur demeura pendant trente-six heures dans le sépulcre, comme celui de son très-saint fils.

 

Les apôtres et les disciples sans pouvoir essuyer leurs larmes, assistaient jour et nuit au sépulcre, en particulier saint Pierre et saint Jean, et remarquant que la musique céleste avait cessé et qu'ils ne l'entendaient plus, ils comprirent que la divine mère était ressuscitée et était transportée au ciel en corps et en âme, comme son divin fils ; alors ils se rassemblèrent tous avec les disciples et les autres fidèles, ils ouvrirent le sépulcre et le trouvèrent vide : saint Pierre prit la tunique et le linceul et les vénéra, ce que firent aussi tous les autres ; ils furent ainsi pleinement assurés de la résurrection et de l'assomption de la sainte Vierge au ciel ; ils célébrèrent cette merveille avec des larmes de joie et de douleur, en chantant des psaumes et des hymnes de louanges et de gloire au Seigneur et sa divine mère, mais suspendus entre l'étonnement et la tendresse, ils regardaient le sépulcre sans pouvoir s'en éloigner, lorsqu'un ange du Seigneur descendit du ciel, et leur apparut en leur disant : hommes de Galilée, de quoi êtes-vous étonnés ? Votre reine et la nôtre vit déjà en corps et en âme dans le ciel, où elle règne pour toujours avec le Christ ; elle m'envoie afin que je vous confirme cette vérité et que je vous dise de sa part qu'elle vous recommande de nouveau l'Église, la conversion des âmes, et la propagation de l'évangile de Jésus-Christ au ministère duquel elle veut que vous reveniez aussitôt, comme il vous a été ordonné, et elle prendra soin de vous du haut du ciel. Les apôtres furent ranimés par cet avis, et dans leurs courses apostoliques, ils reconnurent ensuite très souvent sa toute-puissante protection, en particulier à l'heure de leur martyre, car elle leur apparut à tous, les assista comme une mère miséricordieuse, et ensuite elle présenta leurs âmes au Seigneur, comme elle le fera aussi fidèlement pour tous ceux qui la serviront avec une véritable ferveur dans la vie et l'invoqueront à la mort."

 

Source : "Vie divine de la Très-Sainte Vierge Marie" par Marie d'Agréda, chapitre XLVIII : "Entrée triomphante de l'âme auguste de la Très-Sainte Vierge dans le Ciel, Assomption de Son Corps et Son Couronnement" ; livre traduit de l'Italien par l'Abbé Joseph-Antoine Boullan, Missionnaire du Précieux Sang et Docteur en Théologie. Paris, 1853.

 

 

Image-pieuse-naive-Marie-et-anges-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

L'Assomption par Maria Valtorta

 

« 283> Combien de jours sont-ils passés ? Il est difficile de l’établir sûrement. Si on en juge par les fleurs qui font une couronne autour du corps inanimé, on devrait dire qu’il est passé quelques heures. Mais si on en juge d’après le feuillage d’olivier sur lequel sont posées les fleurs fraîches, et dont les feuilles sont déjà fanées, et d’après les autres fleurs flétries, mises comme autant de reliques sur le couvercle du coffre, on doit conclure qu’il est passé déjà des journées.

Mais le corps de Marie est tel qu’il était quand elle venait d’expirer. Il n’y a aucun signe de mort sur son visage, sur ses petites mains. Il n’y a dans la pièce aucune odeur désagréable. Au contraire, il y flotte un parfum indéfinissable qui rappelle l’encens, les lys, les roses, le muguet, les plantes de montagne, mélangés.

Jean, qui sait depuis combien de jours il veille, s’est endormi, vaincu par la lassitude. Il est toujours assis sur le tabouret, le dos appuyé au mur, près de la porte ouverte qui donne sur la terrasse. La lumière de la lanterne, posée sur le sol, l’éclaire par en dessous et permet de voir son visage, fatigué, très pâle, sauf autour des yeux rougis par les pleurs.

L’aube doit maintenant être commencée car sa faible clarté permet de voir la terrasse et les oliviers qui entourent la maison. Cette clarté se fait toujours plus forte et, pénétrant par la porte, elle rend plus distincts les objets mêmes de la chambre, ceux qui, étant éloignés de la lampe, pouvaient à peine être entrevus.

Tout d’un coup, une grande lumière remplit la pièce, une lumière argentée, nuancée d’azur, presque phosphorique, et qui croît de plus en plus, qui fait disparaître celle de l’aube et de la lampe. C’est une lumière pareille à celle qui inonda la Grotte de Bethléem au moment de la Nativité divine. Puis, dans cette lumière paradisiaque, deviennent visibles des créatures angéliques, lumière encore plus splendide dans la lumière déjà si puissante apparue d’abord. Comme il était déjà arrivé quand les anges apparurent aux bergers, une danse d’étincelles de toutes couleurs se dégage de leurs ailes doucement mises en mouvement d’où il vient une sorte de murmure harmonieux, arpégé, très doux.

 

284>Les créatures angéliques forment une couronne autour du petit lit, se penchent sur lui, soulèvent le corps immobile et, en agitant plus fortement leurs ailes, ce qui augmente le son qui existait d’abord, par un vide qui s’est par prodige ouvert dans le toit, comme par prodige s’était ouvert le Tombeau de Jésus, elles s’en vont, emportant avec eux le corps de leur Reine, son corps très Saint, c’est vrai, mais pas encore glorifié et encore soumis aux lois de la matière, soumission à laquelle n’était plus soumis le Christ parce qu’il était déjà glorifié quand il ressuscita.

Le son produit par les ailes angéliques est maintenant puissant comme celui d’un orgue. Jean, qui tout en restant endormi, s’était déjà remué deux ou trois fois sur son tabouret, comme s’il était troublé par la grande lumière et par le son des voix angéliques, est complètement réveillé par ce son puissant et par un fort courant d’air qui, descendant par le toit découvert et sortant par la porte ouverte, forme une sorte de tourbillon qui agite les couvertures du lit désormais vide et les vêtements de Jean, et qui éteint la lampe et ferme violemment la porte ouverte.

L’apôtre regarde autour de lui, encore à moitié endormi, pour se rendre compte de ce qui arrive. Il s’aperçoit que le lit est vide et que le toit est découvert. Il se rend compte qu’il est arrivé un prodige. Il court dehors sur la terrasse et, comme par un instinct spirituel, ou un appel céleste, il lève la tête, en protégeant ses yeux avec sa main pour regarder, sans avoir la vue gênée par le soleil qui se lève.

Et il voit. Il voit le corps de Marie, encore privé de vie et qui est en tout pareil à celui d’une personne qui dort, qui monte de plus en plus haut, soutenu par une troupe angélique. Comme pour un dernier adieu, un pan du manteau et du voile s’agitent, peut-être par l’action du vent produit par l’assomption rapide et le mouvement des ailes angéliques. Des fleurs, celles que Jean avait disposées et renouvelées autour du corps de Marie, et certainement restées dans les plis des vêtements, pleuvent sur la terrasse et sur le domaine du Gethsémani, pendant que l’hosanna puissant de la troupe angélique se fait toujours plus lointain et donc plus léger.

Jean continue à fixer ce corps qui monte vers le Ciel et, certainement par un prodige qui lui est accordé par Dieu, pour le consoler et le récompenser de son amour pour sa Mère adoptive, il voit distinctement que Marie, enveloppée maintenant par les rayons du soleil qui s’est levé, sort de l’extase qui a séparé son âme de son corps, redevient vivante, se dresse debout, car maintenant, elle aussi jouit des dons propres aux corps déjà glorifiés.

 

285> Jean regarde, regarde. Le miracle que Dieu lui accorde lui donne de pouvoir, contre toutes les lois naturelles, voir Marie qui maintenant qu’elle monte rapidement vers le Ciel est entourée, sans qu’on l’aide à monter, par les anges qui chantent des hosannas. Jean est ravi par cette vision de beauté qu’aucune plume d’homme, qu’aucune parole humaine, qu’aucune œuvre d’artiste ne pourra jamais décrire ou reproduire, car c’est d’une beauté indescriptible.

Jean, en restant toujours appuyé au muret de la terrasse, continue de fixer cette splendide et resplendissante forme de Dieu - car réellement on peut parler ainsi de Marie, formée d’une manière unique par Dieu, qui l’a voulue immaculée, pour qu’elle fût une forme pour le Verbe Incarné — qui monte toujours plus haut. Et c’est un dernier et suprême prodige que Dieu-Amour accorde à celui qui est son parfait aimant : celui de voir la rencontre de la Mère très Sainte avec son Fils très Saint qui, Lui aussi splendide et resplendissant, beau d’une beauté indescriptible, descend rapidement du Ciel, rejoint sa Mère et la serre sur son cœur et ensemble, plus brillants que deux astres, s’en vont là d’où Lui est venu. La vision de Jean est finie.

Il baisse la tête. Sur son visage fatigué on peut voir à la fois la douleur de la perte de Marie et la joie de son glorieux sort. Mais désormais la joie dépasse la douleur. Il dit : "Merci, mon Dieu ! Merci ! J’avais pressenti que cela serait arrivé. Et je voulais veiller pour ne perdre aucun détail de son Assomption. Mais cela faisait trois jours que je ne dormais pas ! Le sommeil, la lassitude, joints à la peine, m’ont abattu et vaincu justement quand l’Assomption était imminente... Mais peut-être c’est Toi qui l’as voulu, ô mon Dieu, pour ne pas troubler ce moment et pour que je n’en souffre pas trop... Oui. Certainement c’est Toi qui l’as voulu, comme maintenant tu voulais que je voie ce que sans un miracle je n’aurais pu voir. Tu m’as accordé de la voir encore, bien que déjà si loin, déjà glorifiée et glorieuse, comme si elle avait été tout près. Et de revoir Jésus ! Oh ! vision bienheureuse, inespérée, inespérable ! Oh ! don des dons de Jésus-Dieu à son Jean ! Grâce suprême ! Revoir mon Maître et Seigneur ! Le voir Lui près de sa Mère ! Lui semblable au soleil et elle à la lune, tous les deux d’une splendeur inouïe, à la fois parce que glorieux et pour leur bonheur d’être réunis pour toujours ! Que sera le Paradis maintenant que vous y resplendissez, Vous, astres majeurs de la Jérusalem céleste ? Quelle est la joie des chœurs angéliques et des saints ? Elle est telle la joie que m’a donnée la vision de la Mère avec le Fils, une chose qui fait disparaître toute sa peine, toute leur peine, même, que la mienne aussi disparaît, et en moi la paix la remplace.

 

286> Des trois miracles que j’avais demandés à Dieu, deux se sont accomplis. J’ai vu la vie revenir en Marie, et je sens que la paix est revenue en moi. Toute mon angoisse cesse car je vous ai vus réunis dans la gloire. Merci pour cela, ô Dieu. Et merci pour m’avoir donné manière, même pour une créature très sainte, mais toujours humaine, de voir quel est le sort des saints, quelle sera après le jugement dernier, et la résurrection de la chair et leur réunion, leur fusion avec l’esprit, monté au Ciel à l’heure de la mort. Je n’avais pas besoin de voir pour croire, car j’ai toujours cru fermement à toutes les paroles du Maître. Mais beaucoup douteront qu’après des siècles et des millénaires, la chair, devenue poussière, puisse redevenir un corps vivant. À ceux-là je pourrai dire, en le jurant sur les choses les plus élevées, que non seulement le Christ est redevenu vivant par sa propre puissance divine, mais que sa Mère aussi, trois jours après sa mort, si on peut appeler mort une telle mort, a repris vie et avec sa chair réunie à son corps, elle a pris son éternelle demeure au Ciel à côté de son Fils. Je pourrai dire : “Croyez, vous tous chrétiens, à la résurrection de la chair à la fin des siècles, et à la vie éternelle des âmes et des corps, vie bienheureuse pour les saints, horrible pour les coupables impénitents. Croyez et vivez en saints, comme ont vécu en saints Jésus et Marie, pour avoir le même sort. J’ai vu leurs corps monter au Ciel. Je puis vous en rendre témoignage. Vivez en justes pour pouvoir un jour être dans le nouveau monde éternel, en âme et en corps, près de Jésus-Soleil et près de Marie, Étoile de toutes les étoiles”. Merci encore, ô Dieu ! Et maintenant recueillons ce qui reste d’elle. Les fleurs tombées de ses vêtements, les feuillages des oliviers restés sur le lit, et conservons-les. Tout servira... Oui, tout servira pour aider et consoler mes frères que j’ai en vain attendus. Tôt ou tard, je les retrouverai..."

Il ramasse aussi les pétales des fleurs qui se sont effeuillées en tombant, et rentre dans la pièce en les gardant dans un pli de son vêtement. Il remarque alors avec plus d’attention l’ouverture du toit et s’écrie : "Un autre prodige ! Et une autre admirable proportion dans les prodiges de la vie de Jésus et de Marie ! Lui, Dieu, est ressuscité par Lui-même, et par sa seule volonté il a renversé la pierre du Tombeau, et par sa seule puissance il est monté au Ciel. Par Lui-même. Marie, toute Sainte, mais fille d’homme, c’est par l’aide des anges que lui fut ouvert le passage pour son Assomption au Ciel, et c’est toujours avec l’aide des anges qu’elle est montée là-haut. Pour le Christ, l’esprit revint animer son Corps pendant qu’il était sur la Terre, car il devait en être ainsi pour faire taire ses ennemis et pour confirmer dans la foi tous ses fidèles. Pour Marie, son esprit est revenu quand son corps très saint était déjà sur le seuil du Paradis, parce que pour elle il ne fallait pas autre chose. Puissance parfaite de l’Infinie Sagesse de Dieu !..."

 

287> Jean ramasse maintenant dans un linge les fleurs et les feuillages restés sur le lit, y met ceux qu’il a ramassés dehors, et il les dépose tous sur le couvercle du coffre. Puis il l’ouvre et y place le coussinet de Marie, la couverture du lit. Il descend dans la cuisine, rassemble les autres objets dont elle se servait : le fuseau et la quenouille, sa vaisselle, et les met avec les autres choses. Il ferme le coffre et s’assoit sur le tabouret en s’écriant :

"Maintenant tout est accompli aussi pour moi ! Maintenant je puis m’en aller, librement, là où l’Esprit de Dieu me conduira. Aller ! Semer la divine Parole que le Maître m’a donnée pour que je la donne aux hommes. Enseigner l’Amour. L’enseigner pour qu’ils croient dans l’Amour et sa puissance. Leur faire connaître ce qu’a fait le Dieu-Amour pour les hommes. Son Sacrifice et son Sacrement et Rite perpétuels, par lesquels, jusqu’à la fin des siècles, nous pourrons être unis à Jésus-Christ par l’Eucharistie et renouveler le Rite et le Sacrifice comme Lui a commandé de le faire. Tous dons de l’Amour parfait ! Faire aimer l’Amour pour qu’ils croient en Lui, comme nous y avons cru et y croyons. Semer l’Amour pour que soit abondante la moisson et la pêche pour le Seigneur. L’amour obtient tout. Marie me l’a dit dans ses dernières paroles, à moi, qu’elle a justement défini, dans le Collège Apostolique, celui qui aime, l’aimant par excellence, l’opposé de l’Iscariote qui été la haine, comme Pierre l’impétuosité, et André la douceur, les fils d’Alphée la sainteté et la sagesse unies à la noblesse des manières, et ainsi de suite. Moi, l’aimant, maintenant que je n’ai plus le Maître et sa Mère à aimer sur la Terre, j’irai répandre l’amour parmi les nations. L’amour sera mon arme et ma doctrine. Et avec lui, je vaincrai le démon, le paganisme et je conquerrai beaucoup d’âmes. Je continuerai ainsi Jésus et Marie, qui ont été l’amour parfait sur la Terre." »

 

Source : "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" par Maria Valtorta, © Centro Editoriale Valtortiano, édition 2006 ; "La Glorification (Tome 10) - du dimanche 7 avril 30 et au-delà", "10.36. L’Assomption de Marie", 283-287.

 

 

eglise-de-la-Visitation-Jerusalem-parousie.over-blog.fr.JPG

 

 

L'Assomption par Anne-Catherine Emmerick

 

"Le 14 août 182l, dans l'après-midi, la sœur dit à l'écrivain : "Je veux maintenant raconter quelque chose de la mort de la sainte Vierge ; mais il ne faut pas que je sois dérangée. Dites à ma petite nièce de ne pas m'interrompre, et d'attendre un peu dans l'autre pièce". Quand l'écrivain eut fait ce qu'elle disait et fut revenu près d'elle, il lui dit : "Racontez maintenant" ; mais, regardant fixement devant elle, elle s'écria : "Où suis-je donc, est-ce le matin ou le soir ? - Vous voulez, dit-il, parler de la mort de la sainte Vierge. - Les apôtres sont là, répondit-elle, interrogez-les ; vous êtes plus savant que moi, vous les questionnerez mieux ; ils suivent le Chemin de la Croix et travaillent au tombeau de la Mère de Dieu. Elle les vit se livrer à ce travail aussitôt après la mort de Marie, à ce qu'elle assura. Après une pause, elle continua, en marquant des nombres avec ses doigts : "Voyez ce chiffre, dit-elle, une barre comme un I, puis un V ; cela ne fait-il pas quatre ? puis encore un V et trois I, cela ne fait-il pas huit ? Ce n'est pas écrit correctement en lettres marquant les nombres ; mais je les vois ainsi, parce que je ne sais pas lire les nombres élevés écrits en lettres. Cela doit signifier que l'année 48 après Jésus-Christ est celle de la mort de la sainte Vierge. Je vois ensuite un X et trois 1, puis deux fois le signe de la pleine lune, comme il est dans l'almanach : cela veut dire que la sainte Vierge mourut treize ans et deux mois après l'ascension de Notre Seigneur. Ce n'est pas à présent le mois de sa mort. Je crois qu'il est passé depuis deux mois ; car, il y a deux mois, j'ai encore vu cette scène. Ah ! sa mort fut pleine de tristesse et pleine de joies ! Toujours dans cet état d'absorption intérieure, elle raconta ce qui suit :

Je vis hier à midi beaucoup de tristesse et d'inquiétude dans la maison de la sainte Vierge. La servante était extrêmement affligée ; elle s'agenouillait sans cesse, tantôt dans divers coins de la maison, tantôt devant la maison, et priait les bras étendus en versant des larmes. La sainte Vierge reposait tranquillement dans sa cellule ; elle semblait au moment de mourir. Elle était enveloppée tout entière, y compris les bras, dans cette espèce de vêtement de nuit que j'ai décrit en racontant sa visite chez Élisabeth. Son voile était relevé carrément sur son front, elle l'abaissait sur son visage quand elle parlait à des hommes. Ses mains elles-mêmes ne restaient découvertes que quand elle était seule. Dans les derniers jours, je ne la vis rien prendre, si ce n'est de temps en temps une cuillerée d'un breuvage que la servante exprimait de certaines baies jaunes, disposées en grappes. Vers le soir, quand la sainte Vierge connut que son heure approchait, elle voulut, conformément à la volonté de Jésus, bénir ceux qui se trouvaient présents et leur faire ses adieux. Sa chambre à coucher était ouverte de tous les côtés. Elle se mit sur son séant ; son visage était d'une blancheur éclatante et comme illuminé. Tous les assistants se tenaient dans la partie antérieure de la maison ; les apôtres entrèrent les premiers dans l'autre pièce, s'approchèrent l'un après l'autre de sa cellule ouverte, et s'agenouillèrent près de sa couche. La sainte Vierge les bénit tour à tour en croisant les mains au-dessus de leur tête et en touchant légèrement leur front. Elle parla à tous, et fit tout ce que Jésus lui avait enjoint à Béthanie.

Quand Pierre vint à elle, je vis qu'il avait à la main un rouleau écrit. Elle parla à Jean des dispositions à prendre pour sa sépulture, et le chargea de donner ses vêtements à sa servante et à une autre vierge pauvre qui venait quelquefois la servir. Elle montra du doigt le réduit qui était en face de sa cellule, et je vis sa servante y aller, l'ouvrir et le refermer. Je vis alors tous les vêtements de la sainte Vierge ; j'en parlerai plus tard. Après les apôtres, les disciples présents s'approchèrent de la couche de la sainte Vierge et furent aussi bénis par elle. Les hommes se rendirent alors de nouveau dans la pièce antérieure de la maison, pendant que les femmes s'approchaient de la couche de Marie, s'agenouillaient et recevaient sa bénédiction. Je vis l'une d'entre elles se pencher sur la sainte Vierge, qui l'embrassa.

Pendant ce temps, l'autel fut préparé, et les apôtres se revêtirent, pour le service divin, de leurs longs vêtements blancs, avec des ceintures sur lesquelles étaient des lettres. Cinq d'entre eux figurèrent dans la cérémonie solennelle, qui fut semblable à celle que j'avais vu célébrer pour la première fois par Pierre dans la nouvelle église voisine de la piscine de Bethesda ; ils se revêtirent de leurs beaux ornements sacerdotaux. Le manteau pontifical de Pierre, qui était le célébrant, était très long par derrière ; cependant, il n'avait pas de queue.

Ils étaient encore occupés à s'habiller, lorsque Jacques le Majeur arriva avec trois compagnons. Il venait d'Espagne par Rome avec le diacre Timon, et au delà de cette dernière ville, il avait rencontré Erémenzéar et un troisième disciple. Les assistants, qui étaient au moment d'aller à l'autel, lui souhaitèrent la bienvenue avec une gravité solennelle, et lui dirent en peu de mots de se rendre près de la sainte Vierge. On leur lava les pieds, ils rangèrent leurs vêtements ; puis, sans quitter leurs habits de voyage, ils allèrent près de Marie et reçurent comme les autres sa bénédiction. Jacques alla seul le premier ; puis ses trois compagnons y allèrent ensemble après quoi ils revinrent pour assister au service divin. Là cérémonie était déjà assez avancée lorsque Philippe arriva d'Égypte avec un compagnon. Il se rendit aussitôt près de la Mère du Seigneur, reçut sa bénédiction et pleura abondamment.

Pierre, pendant ce temps, avait terminé le saint sacrifice, il avait consacré et reçu le corps du Sauveur, puis il l'avait donné aux apôtres et aux disciples présents. La sainte Vierge ne pouvait pas voir l'autel ; mais pendant la sainte cérémonie, elle était assise sur sa couche, dans un profond recueillement. Quand Pierre eut communié et donné la communion aux autres apôtres, il porta à la sainte Vierge le saint sacrement et l'extrême onction.

Tous les apôtres l'accompagnèrent en procession solennelle. Thaddée marchait en avant avec un encensoir. Pierre portait la sainte Eucharistie devant lui, dans la pyxide en forme de croix dont j'ai parlé précédemment. Jean le suivait, portant un petit plat, sur lequel était le calice avec le sang précieux et quelques boîtes. Le calice était petit, massif et de couleur blanche. Le pied en était si court qu'on ne pouvait le prendre qu'avec deux doigts. Il avait du reste la forme de celui de la sainte Cène. Dans l'oratoire, qui était près du lit de la sainte Vierge, un petit autel avait été dressé par les apôtres. La servante avait apporté une table avec une couverture rouge et blanche. Dessus étaient des flambeaux allumés : je crois que c'étaient des cierges et des lampes. La sainte Vierge, pâle et silencieuse, était couchée sur le dos. Elle regardait fixement le ciel, ne parlait à personne, et semblait ravie en extase. Elle était comme illuminée par le désir ; je pouvais ressentir ce désir qui l'emportait hors d'elle-même. Ah ! mon coeur voulait aller à Dieu avec le sien.

Pierre s'approcha d'elle et lui administra l'extrême-onction, à peu près de la même manière qu'on le fait aujourd'hui. Il l'oignit avec les saintes huiles prises dans les boîtes que tenait Jean, sur le visage, sur les mains, sur les pieds et sur le côté, où son vêtement avait une ouverture ; en sorte qu'on ne la découvrit pas le moins du monde. Pendant ce temps, les apôtres récitaient des prières, comme on le fait au chœur. Ensuite, Pierre lui présenta le saint sacrement. Elle se redressa, sans s'appuyer, pour le recevoir ; puis elle retomba. Les apôtres prièrent pendant quelque temps, et, s'étant un peu soulevée, elle reçut le calice de la main de Jean. Je vis, lors de la réception de la sainte Eucharistie, une lumière éclatante entrer dans Marie ; après, elle retomba comme ravie en extase, et ne dit plus rien. Les apôtres portant les vases sacrés retournèrent en procession à l'autel où ils continuèrent le service divin, et alors Philippe reçut aussi la sainte communion. Il n'était resté que deux femmes près de la sainte Vierge.

Plus tard, je vis de nouveau les apôtres et les disciples en prière autour de la couche de la sainte Vierge. Le visage de Marie était épanoui et souriant comme dans sa jeunesse. Ses yeux, pleins d'une sainte joie, étaient tournés vers le ciel. Je vis alors un tableau merveilleusement touchant. Le toit de la cellule de Marie avait disparu ; la lampe était suspendue en plein air ; je vis à travers le ciel ouvert l'intérieur de la Jérusalem céleste. Il en descendit comme deux nuées éclatantes, où se montraient d'innombrables figures d'anges, et entre lesquelles une voie lumineuse se dirigea vers la sainte Vierge. Je vis, à partir de Marie, comme une montagne lumineuse s'élever jusque dans la Jérusalem céleste. Elle étendit les bras de ce côté avec un désir infini, et je vis son corps soulevé en l'air et planant au-dessus de sa couche, de manière qu'on pouvait voir par-dessous. Je vis son âme, comme une petite figure lumineuse infiniment pure, sortir de son corps, les bras étendus, et s'élever sur la voie lumineuse qui montait jusqu'au ciel. Les deux chœurs d'anges qui étaient dans les nuées se réunirent au-dessous de son âme et la séparèrent du corps, qui, au moment de cette séparation, retomba sur la couche, les bras croisés sur la poitrine. Mon regard, suivant l'âme de Marie, la vit entrer dans la Jérusalem céleste, et arriver jusqu'au trône de la très sainte Trinité. Je vis un grand nombre d'âmes, parmi lesquelles je reconnus plusieurs patriarches, ainsi que Joachim, Anne, Joseph, Élisabeth, Zacharie et Jean-Baptiste, aller à sa rencontre avec une joie respectueuse. Elle prit son essor à travers eux tous jusqu'au trône de Dieu et de son Fils, qui, faisant éclater au-dessus de tout le reste la lumière qui sortait de ses blessures, la reçut avec un amour tout divin, lui présenta comme un sceptre et lui montra la terre au-dessous d'elle comme s'il lui conférait un pouvoir particulier. Je la vis ainsi entrer dans la gloire, et j'oubliai tout ce qui se montrait autour d'elle sur la terre. Quelques-uns des apôtres, notamment Jean et Pierre, durent voir tout cela, car ils avaient les yeux levés au ciel. Les autres étaient pour la plupart prosternés vers la terre. Tout était plein de lumière et de splendeur. C'était comme lors de l'ascension de Jésus-Christ.

Je vis, ce qui me réjouit beaucoup, un grand nombre d'âmes délivrées du purgatoire suivre l'âme de Marie quand elle entra dans le ciel. Aujourd'hui aussi, au jour de la commémoration qu'en fait l'Église, je vis entrer au ciel beaucoup de ces pauvres âmes, parmi lesquelles plusieurs que je connaissais. Je reçus l'assurance consolante que, tous les ans, le jour anniversaire de la mort de Marie, beaucoup d'âmes de ceux qui lui ont rendu un culte particulier participent aux effets de cette grâce.

Quand je regardai de nouveau sur la terre, je vis le corps de la sainte Vierge resplendissant. Il reposait sur sa couche, je visage rayonnant, les yeux fermés, les bras croisés sur la poitrine Les apôtres, les disciples et les saintes femmes étaient agenouillés autour et priaient. Pendant que je regardais tout cela, il y avait dans toute la nature un concert harmonieux et une émotion semblable à celle que j'avais aperçue pendant la nuit de Noël. Je connus que l'heure de sa mort avait été la neuvième heure, comme celle de la mort du Sauveur."

 

Source : "Vie de la Sainte Vierge" d'après les visions d'Anna Katharina Emmerick ; écrit par Clément Brentano, traduit par M. L'Abbé de Cazalès, "Mort de la Sainte Vierge", chapitre XII : "Mort de la Sainte Vierge - Elle reçoit le saint Viatique et l'extrême Onction - Vision sur l'entrée de son âme dans le ciel" ; Ambroise Bray, Libraire Éditeur, Rue des Saints Pères, 66. Paris, 1854.

 

 

Vierge-Marie-et-rayons-de-graces-parousie.over-blog.fr.jpg

 

Partager cet article
Repost0
8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 08:49

Coeur-transperce-de-la-Vierge-Marie-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

I dece Cumandamenti

Décalogue en langue corse

Traduit par © Christian Dubois

cristianu.free.fr

Exode 20 : 2-17

 

 

20 Allora Diu prununziò tutte ste parolle, dicendu:

2 Sò l’Eternu, u to Diu, chì t’aghju fattu esce da u paese d’Egittu, da a casa di servitù.

3 Ùn avarè altri dii voltu à a mio fàccia.

4 Ùn ti farè micca figura zuccata, nè qualunque raprisintazione di e cose chì sò insù in li celi, chì sò inghjò nantu à a terra, è chì sò in l’acque più bassu ca a terra.

5 Ùn ti prustirnarè micca davanti ad elle, è ùn le sirvarè micca ; chì èiu, l’Eternu, u to Diu, sò un Diu ghjilosu, chì puniscu l’iniquità di i babbi nantu à i figlioli finu à a terza è à a quarta generazione di quelli chì mi pòrtanu òdiu,

6 è chì fàcciu misericòrdia finu à mille generazioni à quelli chì mi àmanu è chì ossèrvanu i mo cumandamenti.

7 Ùn pigliarè micca u nome di l’Eternu, u to Diu, indarnu; chì l’Eternu ùn lasciarà senza punizione quellu chì pigliarà indarnu u so nome.

8 Arricòrdati di u ghjornu di u riposu, per santificallu.

9 Travagliarè sei ghjorni, è farè tutte e to faccende.

10 Ma u sèttimu ghjornu hè u ghjornu di u riposu di l’Eternu, u to Diu: ùn farè nisun travàgliu, nè tù, nè u to figliolu, nè a to figliola, nè u to servitore, nè a to serva, nè u to bistiame, nè u stranieru chì si trova in le to porte.

11 Chì in sei ghjorni l’Eternu hà fattu i celi, a terra è u mare, è tuttu ciò ch’elli cuntènenu, è s’hè ripusatu u sèttimu ghjornu: hè per quessa chì l’Eternu hà benedettu u ghjornu di u riposu è l’hà santificatu.

12 Onureghja u to babbu è a to mamma, affinchì i to ghjorni si prulunghèghjinu in lu paese chì l’Eternu, u to Diu, ti dà.

13 Ùn tumbarè micca.

14 Ùn cummitarè micca adultèriu.

15 Ùn arrubarè micca.

16 Ùn purtarè micca falza tistimunianza contru à u to pròssimu.

17 Ùn bramarè micca a casa di u to pròssimu; ùn bramarè micca a mòglia di u to pròssimu, nè u so servitore, nè a so serva, nè u so bòie, nè u so sumere, nè nisun altra cosa chì appartenghi à u to pròssimu.

 

 

Liber Exodus 20

 

 

Chapelle-avec-tableau-de-Jesus-Misericordieux-parousie.ov.jpg

 

 

Prières corses

 

 

 

 

Statue-Sainte-Gospa-et-roses-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

 

Icon-icone-icono-Marie-Mary-Maria-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

 

Icone-Mere-de-Dieu-et-Enfant-Jesus-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

 

Magnifique-Saint-Sacrement-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Partager cet article
Repost0
3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 11:51

Gif-Sainte-Therese-et-Pape-Francois-parousie.over-blog.f.gif

 

 

"Quiconque a eu l’occasion d’approcher et d’établir un lien d’amitié avec le Cardinal Jorge Mario Bergoglio sait qu’il avait l’habitude d’ajouter à son courrier, aussi court soit-il, … une image de la sainte carmélite, Thérèse de Lisieux. Il voulait ainsi souligner son choix personnel, plein de signification, du lien spirituel qui les unissait.

Nous avons vu, en ce début de pontificat, le Pape François offrir à la Présidente argentine Cristina Kirchner une rose blanche, en signe de la « Petite Thérèse » qu’il prie tout spécialement.

Mais pourquoi et d’où lui vient cette prédilection pour Thérèse de Lisieux ?

Je me l’étais justement demandé à Aparecida en 2007. J’avais alors rencontré brièvement le Cardinal Bergoglio devant le sanctuaire marial brésilien entre une réunion et une autre de la Commission préparatoire du document final…

Il me dit alors : « Il ne faut pas avoir peur de dépendre uniquement de la tendresse de Dieu, comme l’a fait Thérèse de Lisieux qui, pour cette raison, est une fille bien-aimée de la Vierge Marie et une grande sainte missionnaire ».

C’était percevoir l’Eglise et sa mission sur la route de la « petite voie » donnée par la maîtresse de l’Enfance spirituelle, voie sur laquelle le Pape François est en train de commencer son Pontificat.

J’avais su un peu plus tard que lorsqu’il venait à Rome, entre une affaire et une autre, le Père allait prier devant une statue de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus dans une petite église à Borgo, près du Tibre, tenue par des franciscains.

A Buenos-Aires aussi, sa vénération envers la Patronne des missions était bien connue de ses prêtres, et elle s’était diffusée en particulier dans les « villas miserias » de la capitale argentine.

Mais venons-en maintenant aux roses. Le Père Bergoglio était retourné à Rome à la fin de l’année 2007 pour le Consistoire. Et avec lui, était réapparue également la figure de la petite Thérèse : « Quand j’ai un problème - nous dit-il - je le lui confie. Je ne lui demande pas de le résoudre, mais de le prendre en main et de m’aider ; presque toujours, je reçois comme signe une rose ».

Il raconta qu’une fois, ayant à prendre une décision importante à propos d’une question difficile, il remit tout entre ses mains. Quelques temps après, sur le seuil de la sacristie, une femme inconnue lui avait remis trois roses blanches.

Il expliqua que ce fut un jésuite, le P. Pubingan*, qui en 1925 répandit cette prière d’intercession. Il récita alors un passage de la prière : « Petite fleur de Jésus, demande à Dieu de m’accorder la grâce que je remets avec confiance entre tes mains. »

Dans sa façon de parler, on sentait une pudeur unie à une grande simplicité, une sincère confiance, si bien que moi aussi, je me sentis poussée à l’imiter. Dans une circonstance particulière, suivant son exemple, j’avais donc invoqué la Sainte, mais à ma grande déception, je ne reçus aucune rose. A la première occasion, je lui dis par téléphone : « Mon Père, vous vous souvenez de l’histoire des roses… Eh bien ! rien… aucune rose n’est arrivée pour moi. Bien sûr, cela ne m’étonne pas, je comprends… ces choses n’arrivent qu’à ceux qui ont déjà atteint un certain niveau comme vous, ceux qui sont en règle ; on ne peut pas dire que je sois un modèle de vertu… ». Silence… Puis d’une voix tout à fait tranquille, il reprit : « Cela signifie qu’elle te répondra en t’accordant une grâce plus grande que celle que tu lui as demandée… ». Et il en fut réellement ainsi."

 

* L'article original mentionnait "le P. Putigan", comportant une erreur dans le nom.

 

Source : Article de Stefania Falasca, extrait d'"Avvenire" ("L’Avenir", quotidien italien d'inspiration catholique), publié en mai 2013 sous le titre "Le Pape François et sainte Thérèse" sur le site officiel du Sanctuaire de Lisieux.

 

 

Pape-Francois-souriant-en-priere-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Signature-Pape-Francois-parousie.over-blog.fr.png

 

 

 

 

Jesus-Misericordieux-avec-cadre-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

 

 

This div will be replaced

 

 

Partager cet article
Repost0
3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 11:50

Jerome-Cahuzac-parousie.over-blog.fr.jpg

Jérôme Cahuzac

 

 

Wallpaper-Therese-et-rose-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

"Deux mains jointes font plus d'ouvrage sur la terre

Que tout le roulement des machines de guerre."

 

Victor Hugo, "La Légende des siècles" (1859-1883)

VII "Welf, castellan d’Osbor"

Réplique de Sylvestre, vers 2 et 3, Scène deuxième

 

 

Jesus-Sacre-Coeur.jpg

 

 

1 Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés.

2 Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.

3 Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?

4 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ?

5 Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'œil de ton frère.

 

Matthieu 7 : 1-5 (Louis Segond)

 

 

 

1 Nolite judicare, ut non judicemini.

2 In quo enim judicio judicaveritis, judicabimini: et in qua mensura mensi fueritis, remetietur vobis.

3 Quid autem vides festucam in oculo fratris tui, et trabem in oculo tuo non vides?

4 aut quomodo dicis fratri tuo: Sine ejiciam festucam de oculo tuo, et ecce trabs est in oculo tuo?

5 Hypocrita, ejice primum trabem de oculo tuo, et tunc videbis ejicere festucam de oculo fratris tui.

 

Evangelium secundum Matthaeum 7:1-5 (Vulgata)

 

 

 

1 Judge not, that ye be not judged.

2 For with what judgment ye judge, ye shall be judged: and with what measure ye mete, it shall be measured to you again.

3 And why beholdest thou the mote that is in thy brother's eye, but considerest not the beam that is in thine own eye?

4 Or how wilt thou say to thy brother, Let me pull out the mote out of thine eye; and, behold, a beam is in thine own eye?

5 Thou hypocrite, first cast out the beam out of thine own eye; and then shalt thou see clearly to cast out the mote out of thy brother's eye.

 

Matthew 7:1-5 (King James Version)

 

 

Suicide-medecin-Koh-Lanta-Thierry-Costa-parousie.over-blog.jpg

Thierry Costamédecin de l'émission Koh-Lanta sur TF1,

s'est suicidé au Cambodge le lundi 1er avril 2013,

 après la mort accidentelle de Gérald Babin sur le tournage

et l'acharnement médiatique insidieux et accusateur

 

 

 

Lettre de Thierry Costa - Recto by redacweb6352

 

 

JP-II-et-encens-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Lettre de Thierry Costa - Verso by redacweb6352

 

 

 

"Comme ils continuaient à l'interroger, il se redressa et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre !"

 

Jean 8 : 7, "La Nouvelle Bible Segond" (NBS)

 

 

 

"Cum ergo perseverarent interrogantes eum, erexit se, et dixit eis: Qui sine peccato est vestrum, primus in illam lapidem mittat."

 

Evangelium secundum Ioannem 8:7 (Vulgata)

 

 

 

"So when they continued asking him, he lifted up himself, and said unto them, He that is without sin among you, let him first cast a stone at her."

 

John 8:7 (King James Version)

 

 

Poignee-de-porte-coeur-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Partager cet article
Repost0
28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 09:32

Giotto-Sogno-di-Innocenzo-III-Dream-of-Innocent-III-parousi.jpg

Le Songe d'Innocent III Sogno di Innocenzo III

1295-1299

Giotto di Bondone

Basilique Saint François d'Assise (Ombrie - Italie)

Basilica superiore di San Francesco d'Assisi

 


 

Lettre du Pape Innocent III

à ses Successeurs

 

"Et sur ces pierres...

Moi, Lotario di Seni, Innocent III, pape de l’Église catholique et romaine, écris cette lettre à l’attention de mon successeur, et des successeurs de mon successeur.

En ce moment, je dors mal. Depuis que j’ai vu en rêve François d’Assise soutenant la basilique Saint-Jean de Latran qui menaçait de s’effondrer. Moi qui ai pourtant reçu mission, comme successeur de Pierre, d’être le socle sur lequel le Christ bâtit son Église, j’ai vu ma cathédrale en ruine et celui qui la « sauvait », c’était lui, François Bernardone, le pauvre d’Assise.

Il faut dire qu’il avait lui-même entendu l’appel de Jésus : « Va reconstruire mon Église ». Il avait d’ailleurs commencé son travail en prenant cet appel au pied de la truelle, comme maçon. Mais il comprit assez vite que cette invitation devait s’offrir les dimensions du monde et de l’histoire.

Frappé par ce songe, j’ai validé du bout des lèvres la première règle rédigée par François, régissant sa fraternité naissante.

Moi, dont les historiens retiendront une papauté forte et centralisée, une curie puissante, les états pontificaux, mon travail pour l’unité des Églises d’Orient et d’Occident, mais aussi la quatrième croisade et le sac de Constantinople, le quatrième Concile de Latran, moi, je veux te dire que tout cela, non, tout cela n’est rien sans l’Évangile.

Tu es pape ? N’oublie pas le message de François : La paix. L’imitation de la pauvreté du Christ. L’amour des pauvres. La fraternité universelle. L’amour de la création. Le dialogue interreligieux. La louange. La confiance. La joie parfaite !

Oui, je veux te le redire, cher ami qui viendra après moi s’installer sur le même siège que moi : des soucis tu en auras. Mais souviens toi qu’un jour, François d’Assise a rencontré le pape. Depuis, je me suis dit que c’est lui, François, qui pourrait être à ma place. Un jour, peut-être, un pape se réclamera de François d’Assise

Alors, il cheminera, comme François, l’itinérant. Il édifiera, comme François, le re-bâtisseur. Il confessera Jésus, et Jésus Crucifié, comme François, le stigmatisé.

Le poverello m’a demandé la permission d’aller sur les chemins. N’oublie pas de mettre tes pas dans les siens."

 

Source : Article publié par Pierre Durieux dans l'Éditorial d’"Église à Lyon", avril 2013, n° 4, page 3, Diocèse de Lyon.

 

 

Scènes Franciscaines de Giotto

 

 

Innocent-3-recoit-Francois-et-ses-freres-parousie.over-b.jpg

 

 

"Légende de Saint François"

Saint-Bonaventure

Extrait

 

"Le vicaire du Sauveur avait écouté avec l'attention la plus vive la parabole et son explication. Il fut transporté d'admiration et ne douta plus que le Seigneur lui-même n'eût parlé par la bouche de François. Il jugea aussi, par l'inspiration divine, qu'une autre vision dont il avait été favorisé trouverait son accomplissement en cet homme. Il voyait en songe, comme il le rapporta lui-même, l'église de Latran près de tomber en ruines, quand un homme pauvre, sans apparence et méprisable, la soutenant de son dos, l'empêchait de s'écrouler. « Ce pauvre, dit-il, est vraiment celui qui soutiendra l'Église de Jésus-Christ par ses oeuvres et sa doctrine. » Alors plein d'une sainte ferveur, le pape accorda au serviteur de Dieu toute sa demande, et il eut toujours pour lui dans la suite une tendresse spéciale. Non seulement il satisfit à ses désirs, mais il lui promit de faire encore plus pour lui dans la suite. Il approuva sa règle, lui donna le commandement de prêcher la pénitence, et voulut que ses compagnons portassent de petites couronnes, afin de pouvoir répandre en toute liberté la divine parole."

 

Source : "Légende de Saint François", Saint Bonaventure de Bagnorea (de Bagnoregio), chapitre III "De l'institution de l'ordre des Frères mineurs, et de l'approbation de la règle".

Saint-Bonaventure a écrit la "Légende majeure" et la "Légende mineure" de Saint-François.

 

 

St-Francois-par-Vittorio-Crivelli-1490-parousie.over-blog-jpg

Saint François d'Assise

Vittorio Crivelli (~ 1490)

 

 

 

Vie de Saint-François dans "La Légende Dorée"

de Jacques de Voragine

 

 

 

Pape-Francois-embrasse-un-bebe-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Audience du Pape François

16 mars 2013

Extrait

 

"Certains ne savaient pas pourquoi l’Évêque de Rome a voulu s’appeler François. Certains pensaient à François Xavier, à François de Sales, et aussi à François d’Assise. Je vais vous raconter l’histoire. À l’élection, j’avais à côté de moi l’Archevêque émérite de Sao Paulo et aussi le Préfet émérite de la Congrégation pour le Clergé, le Cardinal Claudio Hummes : un grand ami, un grand ami ! Quand la chose devenait un peu dangereuse, lui me réconfortait. Et quand les votes sont montés aux deux tiers, l’applaudissement habituel a eu lieu, parce que le Pape a été élu. Et lui m’a serré dans ses bras, il m’a embrassé et m’a dit : « N’oublie pas les pauvres ! » Et cette parole est entrée en moi : les pauvres, les pauvres. Ensuite, aussitôt, en relation aux pauvres j’ai pensé à François d’Assise. Ensuite j’ai pensé aux guerres, alors que le scrutin se poursuivait, jusqu’à la fin des votes. Et François est l’homme de la paix. Et ainsi est venu le nom, dans mon cœur : François d’Assise. C’est pour moi l’homme de la pauvreté, l’homme de la paix, l’homme qui aime et préserve la création ; en ce moment nous avons aussi avec la création une relation qui n’est pas très bonne, non ? C’est l’homme qui nous donne cet esprit de paix, l’homme pauvre… Ah, comme je voudrais une Église pauvre et pour les pauvres ! Après, certains ont fait diverses plaisanteries : « Mais, tu devrais t’appeler Adrien, parce que Adrien VI a été le réformateur, il y a besoin de réformer… ». Et un autre m’a dit : « Non, non : ton nom devrait être Clément ». « Mais pourquoi ? ». « Clément XV : ainsi tu te venges de Clément XIV qui a supprimé la Compagnie de Jésus ! » Ce sont des plaisanteries… Je vous aime beaucoup, je vous remercie pour tout ce que vous avez fait. Et je pense à votre travail : je vous souhaite de travailler avec sérénité et avec fruit, et de connaître toujours mieux l’Évangile de Jésus Christ et la réalité de l’Église. Je vous confie à l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Étoile de l’évangélisation. Et je vous souhaite ce qu’il y a de meilleur à vous et à vos familles, à chacune de vos familles. Et de grand cœur je vous adresse à tous ma Bénédiction. Merci."

 

Source : Discours du Pape François, Audience aux représentants des moyens de communication, Salle Paul VI, Rome, le samedi 16 mars 2013.

 

 

 

 

Sacre-Coeur-fuschia-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Vidéo intégrale officielle du Vatican en italien

 

 

 

Partager cet article
Repost0