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  • : In hoc signo vinces. Parousie by ROBLES Patrick
  • : Blog Parousie de Patrick ROBLES (Montbéliard, Franche-Comté, France)
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  • Patrick ROBLES
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)

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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 12:24
Christ Rédempteur
Rio de Janeiro

CHAPITRE XVIII.

D'UNE LEÇON PATERNELLE.

1. Un certain jour de fête, je voyais s'approcher de la sainte Communion plusieurs personnes qui s'étaient recommandées à mes prières. Quant à moi, privée de cette grâce par suite de mes infirmités physiques, ou plutôt comme je le crains, repoussée par la divine justice à cause de mon indignité, je me remémorais les divers bienfaits dont vous avez daigné me combler, ô mon Dieu ! Bientôt j'appréhendai que le souffle de la vaine gloire ne desséchât ce courant des eaux de la grâce, et je vous priai d'éclairer mon intelligence par une lumière divine, afin d'être prémunie contre un tel danger. Votre paternelle bonté daigna alors m'instruire ainsi : je devais considérer votre amour pour moi comme celui d'un père de famille qui a le bonheur de se voir entouré de nombreux enfants, dont la grâce et la beauté attirent l'admiration générale. Mais comme parmi ces enfants le plus jeune se trouve n'avoir pas encore atteint la force et la beauté des autres, le père, plein de tendresse, est ému de compassion pour lui; il le serre plus souvent dans ses bras et lui prodigue plus de caresses et de petits présents. Vous ajoutiez que si je m'estimais plus imparfaite que les autres, avec une entière conviction, le torrent des consolations divines ne cesserait jamais de se répandre dans mon âme.

2. Je vous rends grâces, ô Dieu très aimant, véritable Ami des hommes, je vous rends grâces par la mutuelle reconnaissance qui s'échange entre les trois personnes de l'adorable Trinité, pour cet enseignement salutaire et pour d'autres encore par lesquels, ô le meilleur des maîtres, vous avez daigné plusieurs fois dissiper mon ignorance. J'unis mes regrets à l'amertume de la Passion du Seigneur, et je vous offre les souffrances et les larmes de ce même Jésus-Christ, pour toutes les négligences que j'ai commises et qui ont si souvent étouffé dans mon âme les aspirations de votre Esprit. Je m'unis à la prière très efficace de ce Fils bien-aimé, et je demande par la vertu du Saint-Esprit le pardon de mes péchés et la réparation de mes fautes. Daignez m'accorder ces grâces, par le puissant amour qui retint votre colère, lorsqu'on mit au rang des scélérats ce Fils unique et très aimé, dans lequel votre divine Paternité trouve toutes ses délices.

CHAPITRE XIX.

LOUANGE DE LA DIVINE CONDESCENDANCE

1. Je rends grâces, Ô Dieu très aimant, à votre bonté miséricordieuse et à votre miséricorde si pleine de bonté, de ce que vous avez daigné, par un témoignage de votre amour, affermir mon âme hésitante et chancelante, quand, selon ma coutume, je vous demandais, avec des désirs importuns, d'être délivrée de la prison de cette misérable chair. Mon but n'était pas de fuir les misères de ce monde, mais de voir votre bonté libérée de cette dette de la grâce que le véhément amour de votre Divinité vous obligea à contracter pour le salut de mon âme. Votre infinie puissance et votre sagesse éternelle n'étaient contraintes en aucune façon ; au contraire, c'est à une indigne et ingrate créature que votre libéralité sans bornes accordait ces faveurs.

2. Vous paraissiez en effet, vous, l'honneur et la couronne de la gloire céleste, descendre du trône de votre Majesté, pour vous incliner avec douceur et bonté, et lorsque vous descendiez ainsi, des ruisseaux de la plus douce liqueur se répandaient dans toute l'étendue des cieux. Les saints, se prosternant avec reconnaissance, se désaltéraient pleins de joie aux torrents du précieux nectar, et laissaient échapper de leurs âmes les mélodies de la divine louange. Pendant ce temps j'entendais ces paroles : « Remarque avec quelle harmonie cette louange arrive aux oreilles de la divine Majesté, pour pénétrer jusqu'aux profondeurs intimes de mon Cœur sacré si rempli d'amour pour les hommes. A l'avenir ne souhaite donc plus avec tant d'ardeur la délivrance des liens de cette chair, dans laquelle je t'accorde maintenant les dons de ma bonté toute gratuite ; car plus est indigne celui vers qui je m'incline, plus grand est l'honneur que je reçois de toute créature. »

3. Quand celte consolation me fut accordée, j'étais sur le point de recevoir le sacrement de vie, et je dirigeais mon intention vers ce mystère, lorsque vous avez daigné m'apprendre encore que toute âme devait s'approcher de la sainte Communion avec un désir si pur de votre amour et de votre gloire, qu'elle n'hésiterait pas, si c'était possible, à recevoir dans ce mystère sa propre condamnation, si par là devait briller davantage la divine tendresse qui aurait daigné s'unir à une âme aussi indigne. J'objectai que celui qui s'abstient de la sainte Communion parce qu'il a conscience de son indignité, montre qu'il ne veut pas profaner par une irrévérence présomptueuse un si auguste sacrement. Je reçus alors de votre bouche cette réponse bénie : « Celui qui communie avec l'intention dont j'ai parlé, c'est-à-dire avec le pur désir de ma gloire, ne peut jamais me recevoir avec irrévérence. » Pour cette parole, ô mon Dieu, louange et gloire vous soient à jamais rendues dans les siècles les siècles !

CHAPITRE XX

DES PRIVILÈGES SPÉCIAUX QUE DIEU LUI CONFÉRA.

1. Que mon cœur, mon âme avec toute la substance de ma chair, toutes les forces et tous les sens de mon corps et de mon esprit ; que toutes les créatures vous rendent la louange et l'action de grâces, ô Dieu très doux et très fidèle, qui aimez le salut des hommes, pour la miséricorde infinie dont vous avez usé envers moi. Votre bonté n'a pas seulement fermé les yeux sur la préparation insuffisante que j'apporte souvent au banquet sacré de votre Corps et de votre Sang; mais dans votre libéralité pour la plus vile et le plus inutile des créatures, vous avez bien voulu ajouter ce dernier trait aux faveurs précédentes.

2. J'ai reçu la certitude que si une âme désireuse d'approcher de ce sacrement et retenue par les hésitations de sa conscience, cherche avec humilité le force auprès de moi, la dernière de vos servantes ; cette âme, dis-je, sera jugée digne, en récompense de son humilité et par un effet de votre amour, de recevoir un si grand sacrement et d'en goûter vraiment le fruit pour son salut éternel. De plus, vous ne permettrez pas qu'une personne s'humilie pour me demander conseil, si votre justice ne la trouve pas digne d'approcher des saints mystères. O Dominateur suprême, qui habitez dans les hauteurs, et jetez vos regards sur notre bassesse, quels étaient les desseins de votre miséricorde, lorsque vous me voyiez, moi indigne, me nourrir fréquemment de votre Corps sacré et mériter ainsi de la justice divine un jugement sévère ? Vous vouliez sans doute que les autres fussent parés de la vertu d'humilité pour aller à vous, et bien que vous n'eussiez aucun besoin de moi pour cela, il a plu cependant à l'infinie Bonté de se servir de mon indigence, afin que je pusse avoir part aux mérites de ceux qu, suivant mes avis, viendraient goûter le fruit du salut.

3. Mais, hélas ! comme ma profonde misère avait besoin d'un plus grand remède, vous ne vous êtes pas contenté de celui-là, ô Dieu plein de bonté ! Vous avez donc assuré que si une âme contrite et humiliée vient en gémissant me déclarer sa faute, votre miséricorde la jugera innocente ou coupable, selon que j'aurai estimé sa faute grave ou légère. De plus, à dater de ce moment, votre grâce lui accordera un tel secours qu'elle ne sera plus exposée à commettre cette faute comme elle l'avait été auparavant. Vous offriez ainsi un secours à mon indigence, en me donnant part aux victoires des autres, à moi qui ai toujours été si négligente, et n'ai jamais su vaincre un défaut comme j'aurais dû le faire ; vous vous êtes donc servi, ô Dieu de bonté, du plus vil des instruments, et par les paroles de ma bouche, vos plus chers amis reçurent la grâce qui aide à remporter la victoire,

4. Voire abondante libéralité daigna encore enrichir mon indigence d'une troisième manière : vous me dites que celui à qui je promettrais une grâce ou le pardon d'une faute, en m'appuyant sur votre miséricorde, celui-là verrait cette promesse ratifiée par votre amour, absolument comme si de votre bouche sacrée vous en eussiez prononcé le serment. Comme preuve, vous avez ajouté que si la grâce promise se faisait trop longtemps attendre, on devait vous rappeler sans cesse l'assurance que j'avais donnée de votre part. Cette faveur procurait aussi le salut de mon âme, d'après cette parole de l'Évangile : « Eadem mensura qua mensi fueritis remetietur vobis : On vous mesurera d'après la mesure même avec laquelle vous aurez mesuré » (Luc, VI, 38), car s'il m'arrive de commettre souvent des fautes plus graves, vous trouverez, dans ce privilège qui m'a été donné, un motif de me juger avec plus d'indulgence.

5. Vous m'accordiez encore un quatrième bienfait, par la précieuse assurance que celui qui se recommanderait à mes prières avec humilité et dévotion obtiendrait certainement tout le fruit qu'on peut attendre d'une intercession quelconque. Vous répariez ainsi la négligence avec laquelle je m'acquitte des prières prescrites par l'Église et de celles que chacun est libre de réciter, et vous trouviez moyen de m'en appliquer le fruit, suivant ces paroles de David: « Oratio tua in sinum tuum convertetur : Ta prière reviendra dans ton sein » (Ps. xxxiv, 13), car vous me donniez part aux mérites de ceux qui vous demandent ces grâces par votre indigne servante.

6. En cinquième lieu, vous avez travaillé à l'avancement de mon salut, en me conférant un autre don particulier : personne ne pourrait s'entretenir avec moi du progrès de son âme sans recevoir la consolation nécessaire, pourvu qu'on ait la bonne volonté, l'intention droite et une humble confiance. Ceci était encore un secours offert à mon indigence, car bien souvent, hélas ! au lieu de profiter, pour le bien, du don que j'ai reçu de m'exprimer avec facilité, je me répands en paroles inutiles ; désormais je tirerai donc quelque profit des conseils que j'aurai pu donner au prochain.

7. Votre libéralité, ô Dieu très bon, m'accorda encore un sixième don qui m'était plus nécessaire que tous les autres: vous me donniez l'assurance que l'âme charitable qui vous invoquerait avec une foi vive, pour moi la plus vile de vos créatures, ou prierait pour l'amendement de mes fautes, des ignorances de ma jeunesse et la correction de ma malice, ou bien encore se livrerait à quelque bonne ouvre dans cette même intention; cette âme, dis-je, avec le secours de votre grâce, vous deviendrait si agréable, que vous trouveriez en elle les douceurs d'une familiarité toute spéciale. Par ces faveurs, votre paternelle tendresse voulait secourir mon extrême indigence, car vous n'ignoriez pas combien j'avais besoin d'expier tant de fautes et d'infidélités. Votre amour miséricordieux ne voulait pas me laisser périr, et d'un autre côté la perfection de votre justice ne pouvait me sauver avec tant de souillures ; c'est alors que vous avez pourvu à mes intérêts en permettant que je retire un profit particulier des dons faits aux autres.

8. Enfin, parmi excès de votre libéralité, ô mon Dieu, vous m'avez encore donné cette assurance : lorsque, après ma mort, une âme se recommandera à mes indignes prières, se souvenant de la divine familiarité dont vous m'avez honorée, vous l'exaucerez volontiers, pourvu qu'en réparation de ses propres négligences, cette âme vous rende grâces avec une humble dévotion pour cinq bienfaits particuliers dont vous m'avez enrichie :

9. Le premier est cet amour par lequel votre bonté a daigné me choisir gratuitement de toute éternité. Ce don est, je l'avoue, le plus gratuit de tous, puisque vous aviez prévu ma vie perverse, ma malice, ma méchanceté et l'excès de mon ingratitude, au point que vous eussiez pu me traiter comme un païen et me priver avec justice, comme vous l'avez fait pour eux, de l'honneur d'être, si je puis ainsi parler, une créature raisonnable. Mais votre tendresse, surpassant de beaucoup mes misères, a daigné me choisir de préférence aux autres chrétiens pour me revêtir des insignes de la sainte Religion.

10. Par le second bienfait vous m'avez attirée vers vous, et je reconnais que la douceur et la bonté de votre amour ont pu seules gagner par les plus douces caresses ce cœur rebelle, auquel des chaînes de fer eussent mieux convenu : il semblait que vous aviez trouvé en moi une compagne digne de vous, et que vous preniez vos délices à vous unir à mon âme, en toute occasion.

11. Le troisième bienfait consiste en cette union familière que vous avez daigné contracter avec moi et que je dois attribuer en toute justice à votre infinie libéralité. Le nombre des justes semblait ne pas suffire à recevoir l'abondance de votre tendresse, et vous avez daigné m'appeler, moi qui suis la dernière en mérites, afin que votre merveilleuse condescendance éclatât davantage, en opérant sur une âme moins préparée.

12. Par un quatrième bienfait, vous avez daigné rendre vos délices dans mon cœur. Ne faut-il pas attribuer cette grâce à la folie de votre amour, si je puis m'exprimer ainsi ? Et dans la suite vous avez affirmé que vous trouviez votre bonheur à unir d'une manière ineffable votre puissante sagesse à un être qui lui était si dissemblable, à un être absolument impropre à une telle union.

13. Enfin, par en cinquième bienfait, vous voulez me consommer toute en vous. Bien que j'en sois indigne, j'espère, avec humilité et confiance, que votre amour très fidèle m'accordera cette grâce. J'en jouis dès maintenant par la reconnaissance et une tendresse assurée, et je reconnais ne la devoir en aucune façon à mes mérites, mais à votre clémence toute gratuite, ô mon Bien suprême, mon unique, mon vrai et éternel Bien.

14. Comme tous ces bienfaits provenaient d'une si admirable condescendance et convenaient si peu à ma bassesse, il m'était impossible de vous en rendre de dignes actions de grâces. Vous avez encore daigné sur ce point secourir mon indigence, en excitant d'autres âmes, par de douces promesses, à vous rendre grâces pour moi, et leurs mérites suppléeront à ce qui me manque. Louanges et actions de grâces soient rendues à votre bonté, ô mon Dieu, au ciel, sur la terre et dans les enfers !

15. Votre tout-puissant amour daigna ensuite ratifier et sceller toutes ces promesses de la manière suivante. Un jour, repassant en esprit vos bienfaits, je comparai ma dureté à cette divine tendresse dont l'infinie surabondance me comble de joie, et j'en vins à cet excès de présomption, que je vous reprochai de n'avoir pas scellé votre promesse en mettant votre main dans la mienne, comme il est d'usage entre ceux qui prennent un engagement. Votre bonté toujours condescendante voulut me satisfaire : « Pour couper court à tes plaintes, approche, me dîtes-vous, et reçois la confirmation de notre pacte. » Aussitôt, du fond de ma bassesse, je vis que vous m'ouvriez pour ainsi dire des deux mains votre Cœur sacré, arche de la divine fidélité et de l'infaillible vérité, et que vous m'ordonniez d'y porter la main droite, à moi perverse, qui, semblable aux Juifs, cherchais des signes et des miracles. Fermant alors cette ouverture où ma main demeura retenue, vous me dites : « Je te promets de conserver dans leur intégrité les dons que je t'ai confiés. Si la sage disposition de ma Providence te privait pour un temps de leurs effets, je m'engage dans la suite à te rendre le triple au nom de la toute-puissance, de la sagesse et de la bonté de la Trinité sainte au sein de laquelle je vis et règne, vrai Dieu, dans tous les siècles. »

16. Après ces tendres paroles, comme je retirais ma main, sept cercles d'or y apparurent comme autant d'anneaux, un à chaque doigt et trois au doigt annulaire, pour confirmer les sept privilèges dont j'ai parlé. Votre insatiable tendresse ajouta encore ces paroles : « Toutes les fois que, songeant à ta misère et te reconnaissant indigne de mes faveurs, tu te confieras par-dessus tout à ma bonté, autant de fois tu m'offriras le tribut que tu me dois sur les biens que tu as reçus de moi. »

17. Oh ! que votre paternelle tendresse est ingénieuse à pourvoir aux besoins d'enfants vils et dégénérés de leur noble origine ! Je ne suis pas née dans l'innocence, je ne pouvais donc vous offrir un service parfait, et vous avez daigné accepter comme agréable la connaissance que j'ai de mon indignité à recevoir vos grâces. Accordez-moi, ô Dispensateur de tous les dons, vous de qui tout bien procède, sans qui rien n'est solide et rien n'est bon, accordez-moi de voir toujours, autant pour votre gloire que pour mon salut, combien je suis indigne de toutes les grâces que vous me prodiguez ; donnez-moi surtout une pleine et entière confiance en votre bonté.

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