de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus
et de la Sainte-Face
Ô Jésus qui, dans Votre cruelle Passion, êtes devenu
"l'opprobre des hommes et l'homme de douleurs",
je vénère Votre Divin Visage,
sur lequel brillaient la beauté
et la douceur de la Divinité,
maintenant devenu pour moi
comme le visage d'un "lépreux" !
Mais sous ses traits défigurés,
je reconnais Votre Amour Infini
et je me consume du désir de Vous aimer
et de Vous faire aimer de tous les hommes.
Les larmes qui coulèrent si abondamment de Vos yeux
m'apparaissent comme des perles précieuses
que j'aime à recueillir,
afin d'acheter avec leur valeur infinie
les âmes des pauvres pécheurs.
Ô Jésus, dont le Visage est la seule beauté
qui ravit mon coeur,
j'accepte de ne pas voir ici-bas
la douceur de Votre regard,
de ne pas sentir l'inexprimable baiser
de Votre bouche Sainte ;
mais je Vous supplie d'imprimer en moi
Votre Divine ressemblance,
de m'embraser de Votre Amour,
afin qu'il me consume rapidement
et que j'arrive bientôt à voir
Votre Glorieux Visage dans le Ciel.
Amen.
Poème "Une rose effeuillée"
de Sainte-Thérèse de Lisieux
Jésus, quand je Te vois,
soutenu par Ta Mère,
quitter Ses bras,
essayer, en tremblant,
sur notre triste terre,
Tes premiers pas
devant Toi,
je voudrais effeuiller
une rose en sa fraîcheur
pour que Ton petit pied,
bien doucement,
repose sur une fleur !...
Cette rose effeuillée,
c'est la fidèle image,
Divin Enfant,
du coeur qui veut pour Toi
s'immoler sans partage,
à chaque instant,
Seigneur, sur Tes autels,
plus d'une fraîche rose
aime à briller,
elle se donne à Toi...
Mais je rêve autre chose :
"c'est m'effeuiller !..."
La rose, en son éclat,
peut embellir Ta fête,
Aimable Enfant,
mais la rose effeuillée,
simplement on la jette
au gré du vent,
une rose effeuillée sans recherche
se donne pour n'être plus.
Comme avec bonheur, à Toi,
je m'abandonne,
Petit Jésus.
Sainte-Thérèse à 3 ans
Neuvaine miraculeuse à Sainte-Thérèse de Lisieux