Saint-Martin de Tours
(Martin le Miséricordieux de Pannonie)
316 ou 317-397
Peinture anonyme, vers 1450
Prière de Charles de Foucauld
à Saint-Martin de Tours
Grand Saint-Martin, patron des moines, patron de ceux qui ont aimé jusqu'à l'adoration la pauvreté évangélique, patron de ceux qui ont vu Jésus dans leur prochain et se sont dépouillés de leurs propres vêtements pour l'en couvrir dans ses pauvres ; Ô bon pasteur, qui avez gardé et soigné et votre troupeau monastique et les ouailles de votre diocèse avec tant d'amour !
Ô grand apôtre qui avez évangélisé tant de provinces et converti à Jésus tant de païens ; Ô bon soldat qui vous êtes présenté sans armes au premier rang de l'armée un premier jour de bataille pour être fidèle à la loi Divine, vous dont j'ai vu à Candes le lieu mortuaire, priez pour moi, protégez-moi, apprenez-moi à pratiquer vos vertus, à imiter Jésus, à aimer le prochain, et à faire dans mon obscurité, dans l'obscurité de Nazareth, ce que vous fîtes avec tant d'éclat : passer sur la terre en faisant le bien, vivre et mourir avec vos derniers mots sur les lèvres et dans le coeur : " Mon Dieu, je soupire après Vous, je voudrais quitter la vie pour Vous être réuni, cependant, si je suis encore utile ici-bas, je ne refuse pas le travail... Mon Dieu, que Votre Volonté se fasse. "
Saint-Martin, priez pour moi, je me recommande bien à vous, grand Saint de la France, moi si pauvre et si mauvais ; je me mets sous votre protection...
Plus on est misérable, plus on a besoin d'un puissant protecteur... Je m'adresse à vous, qui êtes si puissant au Ciel. Ne me repoussez pas, exaucez-moi, soutenez-moi dans cette vie et à l'heure de la mort, afin que je sois fidèle aux Grâces que le Bon Dieu me donne, et que je console Son Coeur autant que possible, en Lui, par Lui, et pour Lui. Amen.
Masolino da Panicale
1423
Dernière prière de Saint-Martin,
évêque de Tours
« Ils sont durs, Seigneur, les combats qu'il faut livrer dans son corps pour Ton service : et j'ai assez de luttes que j'ai soutenues jusqu'ici. Mais si Tu m'ordonnes de peiner encore pour monter la garde devant Ton camp, je ne refuse pas, je n'alléguerai pas pour excuse l'épuisement de l'âge. Je me dévouerai à la tâche que Tu m'imposeras : sous les étendards, aussi longtemps que Tu l'ordonneras Toi-même, je servirai. Sans doute un vieillard souhaiterait un congé après une vie de labeur, mais l'âme est capable de vaincre les années et saura ne pas céder à la vieillesse. »
Sulpice Sévère, Vie de saint Martin.