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  • : In hoc signo vinces. Parousie by ROBLES Patrick
  • : Blog Parousie de Patrick ROBLES (Puget-Théniers, Alpes-Maritimes - FRANCE)
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  • Patrick ROBLES
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 19:19
Saint-François de Sales

Maintenant, je vais vous demander si c'est l'extérieur de la re-ligion qui vous paraît rebutant et trop difficile ?
Est-ce la prière, les offices divins, les jours d'abstinence, le jeûne, la fréquentation des sacrements, la charité envers votre prochain ? Eh bien ! vous allez voir que, de tout cela, il n'y a rien de pénible comme vous l'avez cru.
1? Je dis : Est-ce la prière qui est pénible ? N'est-ce pas, au contraire, le moment le plus heureux de notre vie ? N'est-ce pas par la prière que nous conversons avec le bon Dieu, comme un ami avec son ami ? N'est-ce pas dans ce moment que nous com-mençons à faire ce que nous ferons avec les anges dans le ciel ? N'est-ce pas un trop grand bonheur pour nous, qu'étant si miséra-bles, le bon Dieu, qui est si grand, nous souffre en sa sainte pré-sence, où il nous fait part, avec tant de bonté, de toute sorte de consolations ? D'ailleurs, n'est-ce pas lui qui nous a donné tout ce que nous avons ? N'est-il pas juste que nous l'adorions et que nous l'aimions de tout notre cœur ? N'est-ce pas le moment le plus heu-reux de notre vie, puisque nous y éprouvons tant de douceurs ? Est-ce une peine de lui offrir tous les matins, nos prières et nos actions, afin qu'il les bénisse et qu'il nous en récompense pour l'éternité ? Est-ce trop de lui consacrer chaque semaine un jour ? Ne devons-nous pas, au contraire, voir venir ce jour avec un grand plaisir ; puisque c'est dans ce saint jour que l'on nous ap-prend les devoirs que nous sommes obligés de remplir envers Dieu et notre prochain, et que l'on nous fait concevoir ce grand désir des biens de l'autre vie, qui nous porte à mépriser, ce qui est méprisable ? N'est-ce pas dans une instruction, que nous appre-nons à connaître la grandeur des peines que mérite le péché ? Ne nous sentons-nous pas tout disposés à ne plus le commettre, pour éviter les tourments qui lui sont réservés ? Ô mon Dieu ! que l'homme connaît peu son bonheur !
Dites-moi : est-ce la confession qui vous répugne ? Mais, mon ami, peut-on trouver un plus grand bonheur que de voir, en moins de trois minutes, changer notre éternité malheureuse en une autre éternité de plaisirs de joie et de bonheur ? N'est-ce pas la confession qui nous rend l'amitié de notre Dieu ? N'est-ce pas la confession qui éteint en nous ces remords de conscience, qui nous déchirent sans cesse ? N'est-ce pas elle qui donne la paix à notre âme, et qui nous donne une nouvelle espérance pour le ciel ? N'est-ce pas dans ce moment que Jésus-Christ semble déployer les richesses de sa miséricorde jusqu'à l'infini ? Ah ! M.F., sans ce sacrement, que de damnés de plus et que de saints de moins !... Oh ! que les saints qui sont dans le ciel sont reconnaissants à Jé-sus-Christ d'avoir établi ce sacrement !
Dites-moi, M.F., est-ce les jeûnes que l'Église vous prescrit qui vous font trouver le service de Dieu pénible ? Mais l'Église ne vous en commande pas plus que vous n'en pouvez faire. D'ail-leurs, M.F., si nous considérions cela avec les yeux de la foi, n'est-ce pas un grand bonheur que, par les petites privations, nous évitions les peines du purgatoire qui sont si rigoureuses ? Mais combien, M.F., qui se condamnent à des jeûnes bien plus rigou-reux, pour conserver leur santé et pour contenter leur amour des plaisirs ou leur gourmandise ? Ne verra-t-on pas une jeune femme abandonner ses enfants entre les mains des étrangers, et aussi son ménage ?... N'en verra-t-on pas d'autres passer souvent des nuits entières dans un cabaret, au milieu des ivrognes, qui souvent re-gorgent de vin, où elles n'entendent que saletés et abominations ? Ne trouve-t-on pas des veuves qui arrachent les quelques minutes qui leur restent à vivre, et qu'elles ne devraient consacrer qu'à pleu-rer les folies de leur jeunesse..., n'en trouve-t-on pas qui se livrent à toutes sortes de vices, comme des personnes qui ont subitement perdu la tête ? elles servent de scandale à toute une paroisse. Ah ! M.F., si l'on faisait pour le bon Dieu ce que l'on fait pour le monde, que de chrétiens iraient au ciel ! Hélas ! M.F., s'il vous fallait passer des trois ou quatre heures dans une église à prier ; comme vous les passez dans une danse ou dans un cabaret, que le temps vous durerait !... S'il fallait faire plusieurs lieues pour entendre un sermon, comme on le fait pour ses plaisirs ou bien pour contenter son avarice, hélas ! M.F., que de prétextes, que de détours on prendrait pour ne pas y aller ! mais, pour le monde, rien ne coûte ; et, bien plus, l'on ne craint de perdre ni son Dieu, ni son âme, ni le ciel. Oh ! M.F., que Jésus-Christ avait donc bien raison lorsqu'il disait que les enfants du siècle avaient bien plus de zèle pour servir leur maître qui est le monde, que les enfants de lumière n'en ont pour servir leur maître qui est le Seigneur . Hélas ! M.F., disons-le à notre honte, l'on ne craint ni dépenses ni même de faire des dettes quand il s'agit de ses plaisirs ; mais si un pauvre leur demande, ils n'ont rien : voilà ce que c'est, l'on a tout pour le monde et rien pour le bon Dieu, parce que l'on aime le monde et rien le bon Dieu.
Mais quelle est la cause, M.F., que nous abandonnons le ser-vice de Dieu ? La voici, M.F. ! Nous voudrions pouvoir servir Dieu et le monde : c'est-à-dire, pouvoir allier l'ambition et l'or-gueil avec l'humilité, l'avarice avec cet esprit de détachement que l'Évangile demande de nous ; il faudrait pouvoir mêler la corrup-tion avec la sainteté de la vie divine, ou, pour mieux dire, le ciel avec l'enfer. Si la religion commandait ou du moins permettait la haine et la vengeance, la fornication et l'adultère, si cela pouvait se faire, nous serions tous de bons chrétiens ; tous seraient des en-fants fidèles à leur religion ; le libertinage, ainsi que tous les au-tres vices, ne feraient plus de réprouvés. Mais, pour servir le bon Dieu, il n'est pas possible de se pouvoir conduire de cette ma-nière ; il faut absolument être tout à Dieu ou rien.
Quoique nous ayons dit, M.F., que tout est consolant dans no-tre sainte religion, comme cela est très véritable, cependant il faut ajouter que nous devons faire du bien à ceux qui nous font du mal, aimer ceux qui nous haïssent, conserver la réputation de nos ennemis, les défendre, lorsque nous voyons d'autres personnes qui en parlent mal ; et au lieu de leur souhaiter du mal, il faut prier le bon Dieu qu'il les bénisse. Bien loin de murmurer, lorsque le bon Dieu nous envoie quelque peine et quelque chagrin, il faut le re-mercier, à l'exemple du saint roi David, qui baisait la main qui le châtiait . Notre religion veut que nous passions saintement le saint jour du dimanche, en travaillant à nous procurer l'amitié du bon Dieu, si nous avons le malheur de ne pas l'avoir, ou à la conserver si nous sommes si heureux que de l'avoir ; elle veut que nous regardions le péché comme notre plus cruel ennemi. Eh bien ! M.F., voilà ce qui nous paraît le plus dur et le plus rebutant. Mais, dites--moi, dans tout cela, n'est-ce pas chercher notre bonheur sur la terre et pour l'éternité ? Ah ! M.F., si nous connais-sions notre sainte religion, et le plaisir que l'on a en le pratiquant, que tout cela nous paraîtrait peu de chose ! combien de saints sont allés au-delà de ce que Dieu demandait d'eux pour leur donner le ciel ! Ils nous ont dit que si l'on avait une fois goûté les douceurs et les consolations que l'on trouve dans le service de Dieu, il serait impossible de le quitter pour servir le monde avec ses plaisirs. Le saint roi David nous dit qu'un seul jour passé dans le service de Dieu, vaut mieux que mille de ceux que les mondains passent dans leurs plaisirs et leurs joies profanes .

II. - Dites-moi, qui de nous voudrait du service du monde, si nous avions le bonheur, le grand bonheur de comprendre toutes les misères que l'on y éprouve en cherchant ses plaisirs, et les tourments que l'on se prépare pour l'éternité ? Ô mon Dieu ! que nous sommes aveugles de perdre tant de biens, même dès ce monde, et encore plus pour l'éternité ! Et encore, pour des plaisirs qui n'ont que l'apparence de plaisirs, des joies qui sont mêlées de tant de chagrins et de tristesses ! En effet, qui voudrait du service de Dieu, s'il fallait autant souffrir et essuyer de soucis, de mortifi-cations et de déchirements de cœur que pour le monde ? Voyez un homme qui s'est mis en tête de ramasser du bien : il n'y a point de vents ni de mauvais temps qui l'arrêtent ; il souffre tantôt la faim, tantôt la soif, tantôt le mauvais temps ; il va même, nombre de fois, jusqu'à exposer sa vie et perdre sa réputation. Combien qui vont les nuits pour piller leurs voisins, qui s'exposent ou à être tués ou à perdre leur réputation et celle de toute leur famille. Sans aller si loin, M.F., vous en coûterait-il plus pendant les saints offi-ces, d'être dans l'église à écouter la parole de Dieu avec respect, que d'aller dehors pour y causer de vos affaires temporelles ou de choses qui ne sont rien ? Pendant que nous disons les Vêpres, ne seriez-vous pas aussi heureux d'y venir que de rester chez vous à vous ennuyer, pendant que l'on chante les louanges de Dieu. ? Mais, me direz-vous, il y a encore bien des violences à se faire quand on veut servir le bon Dieu. - Eh bien ! moi, je vous dirai qu'il y a beaucoup moins à souffrir pour suivre Dieu avec sa croix, que pour suivre le monde, pour suivre ses passions, et vous allez le voir. Vous pensez peut-être qu'il est difficile de pardonner une injure que l'on vous a faite ; mais, dites-moi, lequel des deux souffre le plus, de celui qui pardonne promptement et de bon cœur pour le bon Dieu, ou de celui qui nourrit, pendant des deux ou trois ans, des sentiments de haine contre son prochain ? N'est-ce pas un ver qui le ronge et le dévore continuellement, qui, sou-vent, l'empêche et de manger et de dormir ; au lieu que, l'autre, en pardonnant, a de suite trouvé la paix de l'âme ? N'est-on pas plus heureux de dompter ses passions impures que de vouloir les contenter ? Peut-on une fois les satisfaire entièrement ? Non, M.F., jamais : au sortir d'un crime, elles vous portent à un autre, sans vous dire que c'est assez ; vous êtes un esclave, elles vous trament partout où elles veulent. Mais, pour mieux vous en convaincre, allons trouver un de ces hommes qui font consister tout leur bonheur dans le plaisir des sens, et qui se jettent à corps perdu dans les ordures des plus infâmes et honteuses passions. Oui, M.F., si, avant qu'un tel homme eût donné dans le liberti-nage, quelqu'un lui avait fait la peinture de la vie qu'il mène main-tenant, aurait-il pu y penser sans horreur ? Si vous lui aviez dit : Mon ami, vous avez deux partis à prendre : ou réprimer vos pas-sions ou vous y abandonner. L'un et l'autre a ses plaisirs et ses peines, les voici : vous choisirez lequel des deux vous voudrez. Si vous voulez prendre le parti de pratiquer la vertu, vous aurez bien soin de ne jamais fréquenter les libertins, vous choisirez vos amis parmi ceux qui pensent et agissent comme vous. Toutes vos lectu-res seront sur des livres saints, qui vous animeront à la pratique de la vertu, qui vous feront aimer le bon Dieu ; vous concevrez cha-que jour un nouvel amour pour lui ; vous emploierez saintement votre temps, et tous vos plaisirs ne seront que des plaisirs inno-cents, qui, en délassant votre corps, nourriront votre âme ; vous remplirez vos devoirs de religion sans affectation, mais avec fidé-lité ; vous choisirez pour vous conduire dans la voie du salut, un sage et éclairé confesseur, qui ne cherchera que le bien de votre âme, et vous suivrez avec fidélité tout ce qu'il vous commandera. Voilà, mon ami, toutes les peines que vous éprouverez dans le service de Dieu. Votre récompense sera d'avoir toujours l'âme en paix et votre cœur toujours content ; vous serez aimé et estimé de tous les gens de bien ; vous vous préparerez une heureuse vieil-lesse, exempte d'une infinité d'infirmités, qui ne sont que trop or-dinaires à ceux qui passent une jeunesse déréglée ; vos derniers moments seront doux et tranquilles ; de quelque côté que nous considérions votre vie, rien ne pourra vous chagriner, au contraire, tout contribuera à vous réjouir. Vos croix, vos larmes et toutes vos pénitences ne seront plus que comme des ambassa-deurs que le ciel vous enverra pour vous assurer que votre bon-heur sera éternel et que vous n'avez plus rien à craindre. Si, dans ces moments, vous portez vos regards vers l'avenir, vous ne voyez que le ciel ouvert pour vous recevoir ; enfin, vous sortirez de ce monde comme une sainte et chaste colombe qui va s'ensevelir et se cacher dans le sein de son bien-aimé ; vous ne quitterez rien, pour tout prendre. Vous n'avez désiré que Dieu seul et vous voilà avec lui pour toute l'éternité. Mais, maintenant, si vous voulez quitter Dieu et son service pour suivre le monde et ses plaisirs, votre vie se passera à toujours désirer et à toujours rechercher, sans jamais être content ni heureux ; vous aurez beau mettre tout en usage pour cela, vous n'en viendrez jamais à bout. Vous com-mencerez à effacer de votre esprit les principes de religion que vous avez appris dès votre enfance et que vous avez suivis jusqu'à présent ; vous ne verrez plus ces livres de piété qui nourrissaient votre âme, et qui la garantissaient de la corruption du monde ; vous ne serez plus maître de vos passions, mais elles vous traîne-ront partout où elles voudront ; vous vous ferez une religion à vo-tre mode ; vous lirez quelques mauvais livres, qui ne respireront que le mépris de la religion et le libertinage, et vous marcherez dans le chemin qu'ils vous auront tracé ; vous ne vous rappellerez vos jours anciens, que vous passiez dans la pratique de la vertu et de la pénitence et où vous vous faisiez une si grande joie de vous approcher des sacrements, dans lesquels le bon Dieu vous com-blait de tant de grâces, qu'en regrettant de n'avoir pas donné tout ce temps-là aux plaisirs du monde ; vous irez jusqu'à ne rien croire et à tout nier ; et, pour tout dire à la fois, vous ne serez plus qu'un petit impie : dans cette croyance, vous lâcherez la bride à toutes vos passions, en disant que, puisque tout finit avec la vie, il faut chercher tous les plaisirs que l'on peut goûter. Aveuglé par vos passions, vous vous précipiterez de péchés en péchés, sans même vous en apercevoir ; vous vous livrerez à tous les excès d'une jeunesse bouillante et corrompue, vous ne craindrez pas de sacrifier votre repos, vos biens, votre santé, votre honneur, et vo-tre vie même ; je ne dis pas votre âme, parce que vous croyez que vous n'en avez point. Vous serez la fable de toute une paroisse ; l'on vous regardera comme un monstre, l'on vous fuira et l'on vous craindra ; n'importe, vous vous moquerez de tout cela, vous irez toujours votre train ordinaire, ne suivant plus que la voie de vos passions, qui vous traîneront partout où elles voudront. Tantôt on vous trouvera auprès d'une jeune personne, à mettre en mou-vement tous les artifices et toutes les ruses que le démon vous inspirera pour la tromper, la séduire et la perdre ; tantôt, l'on vous verra au milieu de la nuit, à la porte d'une veuve lui offrant toutes les promesses possibles pour la faire consentir à contenter vos in-fâmes désirs. L'on vous verra même, sans aucun respect pour le droit sacré du mariage, fouler aux pieds toutes les lois de la reli-gion, de la justice et de la nature même, et vous ne serez plus qu'un infâme adultère. Vous en viendrez même jusqu'à faire des membres de Jésus-Christ les membres d'une infâme prostituée. Vous irez encore plus loin, parce que les peines d'esprit et de cœur ne sont pas les seules peines que vous aurez à dévorer en vivant dans le libertinage : les infirmités du corps, un sang appau-vri, une vieillesse languissante seront votre partage. Pendant votre vie, vous avez abandonné le bon Dieu ; la mort fera reparaître cette foi que vous aviez éteinte par votre mauvaise vie... Si vous reconnaissez que vous avez abandonné le bon Dieu, il vous fera voir qu'il vous a aussi abandonné et rejeté pour jamais, et maudit pour une éternité ; alors, les remords de la conscience, que vous aviez tâché d'éteindre, se feront sentir et vous dévoreront, malgré tout ce que vous pourrez faire pour les étouffer ; tout vous trou-blera et vous jettera dans le désespoir. Si vous voulez repasser vo-tre vie, vous ne compterez vos jours que par le nombre de vos crimes, qui vous seront comme autant de tyrans qui vous déchire-ront sans cesse ; votre vie ne vous présentera que des grâces mé-prisées et qu'un temps bien précieux que vous aurez perdu ; vous aviez besoin de tout et vous n'avez profité de rien. Si vous voulez considérer l'avenir : les tourments dont votre âme sera dévorée vous feront croire que les flammes qui brûlent les malheureux ré-prouvés semblent déjà vous atteindre ; le monde, que vous aviez tant aimé, à qui vous aviez tant craint de déplaire, à qui déjà vous aviez sacrifié votre Dieu et votre âme, vous abandonne et vous rejette pour jamais. Vous avez voulu suivre ses plaisirs : mainte-nant, c'est-à-dire dans le moment où vous auriez besoin de tant de secours, vous serez abandonné à vous-même ; votre seule res-source sera le désespoir, et, bien plus, vous mourrez, et en tom-bant en enfer, vous direz que le monde vous a séduit ; mais que, trop tard, vous avez reconnu votre malheur. Eh bien ! M.F., que pensez-vous de tout cela ? Voilà cependant les peines et les joies de tous ceux qui vivent dans la vertu, et celles de ceux qui vivent pour le monde.
Oh ! M.F., quel malheur pour celui qui ne veut que le monde et qui laisse de côté le salut de son âme !... Oh ! M.F., que celui qui a le grand bonheur de ne chercher que Dieu seul et le salut de son âme, passe sa vie heureuse ! Que de peines de moins ! que de plaisirs de plus dans le service de Dieu ! que de remords de cons-cience épargnés à l'heure de la mort ! que de tourments évités pour l'éternité !... Oh ! M.F., que notre vie serait heureuse, malgré tout ce que nous pouvons éprouver de la part du monde et du dé-mon, si nous avions le bonheur de nous attacher au service de Dieu, en méprisant le monde et tout ce qui le suit ! Oh ! M.F., que le service de Dieu fait un grand changement en celui qui est si heureux que de ne chercher que Dieu sur la terre ! Si vous êtes avec un orgueilleux qui ne veut rien souffrir ; priez le bon Dieu qu'il l'attache à son service : alors vous verrez tout changer en lui ; il aimera le mépris et se méprisera lui-même. Un mari ou une femme sont-ils malheureux dans leur ménage ? tâchez de leur faire em-brasser le service de Dieu ; alors, vous ne les verrez plus se regarder comme malheureux, mais la paix et l'union régnera entre eux. Un domestique est-il traité durement de ses maîtres ? conseillez-lui de s'adonner au service de Dieu ; dès lors, vous le verrez ne plus se plaindre, il bénira même la bonté de Dieu de lui faire faire son purgatoire en ce monde. Disons mieux, M.F., une personne qui connaît sa religion et qui la pratique, n'est plus pour elle-même, mais elle ne tend qu'à rendre heureux son prochain. Pour mieux vous le faire sentir, en voici un bel exemple.
Nous lisons dans l'histoire, qu'il y avait dans la ville de Tou-louse, un saint prêtre, que son zèle et sa charité faisaient considé-rer dans toute la ville comme le père des pauvres. Quoiqu'il fût très pauvre lui-même, les se-cours ne lui manquaient pas. Un jour, une femme dévote vint lui annoncer qu'on venait de mettre son mari en prison et qu'il lui restait quatre enfants ; que si quel-qu'un n'avait pas pitié d'elle et de ses enfants, ils ne pouvaient que mou-rir de faim. Ce saint prêtre, attendri jusqu'aux larmes, quoiqu'il vînt déjà de faire la quête, repart pour redemander, surtout à un riche négociant. Mais, dans le moment où ce prêtre entrait, le marchand venait de recevoir une lettre qui lui annonçait une perte considérable. Le prêtre, sans rien savoir, lui fait le récit des misè-res de cette famille. Le marchand lui dit d'un air bourru : « Vous voilà encore, c'en est trop. » - « Ah ! monsieur, si vous saviez ! lui dit le prêtre. » - « Non, non, je ne veux rien savoir, retirez-vous promptement. » - « Mais, monsieur, lui dit le prêtre, que de-viendra cette pauvre famille ? ah ! je vous en con-jure ayez pitié de ses malheurs ! » L'autre, tout occupé de son malheur, se tourne contre le prêtre ; et lui donne un rude soufflet. Le prêtre, sans faire paraître la moin-dre émotion, lui présenta l'autre joue, en lui disant : « Monsieur, frappez tant que vous voudrez, pourvu que vous donniez pour soulager cette famille. » Le mar-chand, tout étonné de cela, lui dit : « Eh bien ! venez avec moi ; » et, le pre-nant par la main, il le conduisit dans son cabinet, lui ouvrit son coffre-fort : « Prenez tout ce que vous voudrez. » - Non, mon-sieur, lui dit humblement le prêtre, donnez-moi ce que vous vou-drez. » Le marchand plonge ses deux mains dans ses sacs, en lui disant : « Venez toutes les fois que vous voudrez. » Ah ! M.F., que la religion est quelque chose de précieux pour celui qui la connaît.
En effet, tout ce qu'il y a de bien dans le monde ce n'est que la religion qui l'a produit. Tous ces hôpitaux, tous ces séminaires, toutes ces maisons d'éducation, tout cela n'a été établi que par ceux qui sont attachés au service de Dieu. Ah ! si les pères et mè-res connaissaient combien ils seraient heureux eux-mêmes, et combien ils contribueraient à faire glorifier Dieu en élevant sain-te-ment leurs enfants ! Ah ! s'ils étaient bien convaincus qu'ils tiennent la place de Dieu même sur la terre, qu'ils travailleraient à se rendre méritoires les mérites de la mort et passion de Jésus-Christ !...
Concluons, M.F., en disant que jamais, en suivant le monde, en voulant contenter nos penchants, nous ne serons heureux, ni nous ne pourrons trouver ce que nous cherchons ; au lieu qu'en nous attachant au service de Dieu, toutes nos misères seront bien adoucies, ou plutôt, elles se changeront en joie et en consolation, pensant que nous travaillons pour le ciel. Quelle diffé-rence entre celui qui meurt après avoir mal vécu et celui qui meurt après avoir bien vécu ; il n'a plus que le ciel pour partage ; tous ses combats vont finir ; son bonheur, qu'il voit déjà devancé, va commencer pour ne plus finir ! Oui, M.F., donnons-nous à Dieu tout de bon, et nous éprouverons ces grands bienfaits que Dieu ne refusera ja-mais à celui qui l'aura aimé ! C'est le bonheur que je vous sou-haite.

14ème DIMANCHE APRÈS LA PENTE-CÔTE
Sur le Monde

Nemo potest duobus dominis servire.
Nul ne peut servir deux maîtres.
(S. Matthieu, VI, 24.)

Jésus-Christ nous dit, M.F., que nous ne pouvons pas servir deux maîtres, c'est-à-dire, Dieu et le monde. Vous ne pouvez plaire à Dieu et au monde, nous dit-il. Malgré tout ce que vous ferez, vous ne pourrez convenir à tous les deux en même temps. En voici la raison, M.F., c'est qu'ils sont extrêmement opposés dans leurs pensées, leurs désirs et leurs actions : l'un promet une chose tout à fait contraire à ce que promet l'autre ; l'un défend ce que l'autre permet et commande ; l'un vous fait travailler pour le temps présent, et l'autre pour le temps à venir, qui est le ciel ; l'un vous offre les plaisirs, les honneurs et les richesses, l'autre ne vous présente que les larmes, la pénitence et le renoncement à vous-mêmes ; l'un vous appelle dans un chemin de fleurs, du moins en apparence, et l'autre dans celui des épines. Chacun, M.F., demande notre cœur, c'est à nous de choisir lequel de ces deux maîtres nous voulons suivre. L'un, qui est le monde, nous promet de nous faire goûter tout ce que nous pouvons désirer pendant notre vie, quoiqu'il promette toujours plus qu'il ne donne ; mais, en même temps, il nous cache les maux qui nous sont réservés pendant l'éternité. L'autre, qui est Jésus-Christ, ne nous promet point toutes ces choses ; mais il nous dit, pour nous consoler, qu'il nous aidera et que même il adoucira grandement nos peines : « Venez à moi, je vous consolerai ; et à ma suite vous trouverez la paix de l'âme et la joie du cœur . » Voilà, M.F., ces deux maîtres qui nous demandent notre cœur ; auquel voulez-vous appartenir ? Tout ce que le monde vous présente n'est que pour le temps présent. Les biens, plaisirs et honneurs finiront avec la vie, et en finissant la vie, nous allons commencer une éternité de tourments. Mais, si nous voulons suivre Jésus-Christ, qui nous appelle, chargé de sa croix, nous verrons bientôt que les peines de son service ne sont pas aussi grandes que nous le croyons bien : il marchera devant nous, il nous aidera, il nous consolera, et il nous promet, après quelques petits instants de peines, un bonheur qui durera autant que lui-même . Mais, pour mieux vous le faire comprendre, M.F., je vais vous montrer qu'il est impossible de plaire à Dieu et au monde. Ou tout à Dieu, ou tout au monde : point de partage.

I. - Il est certain, M.F., que si Jésus-Christ savait bien que plusieurs quitteraient le monde pour se donner à lui, embrasse-raient les folies de sa croix, et, à son exemple, passeraient leur vie dans les larmes, les gémissements et la pénitence, pour se rendre dignes de la récompense qu'il nous a méritée ; il savait aussi que plusieurs le quitteraient pour se donner au monde, qui ne leur promet que ce qu'il ne leur donnera jamais, en leur cachant les malheurs de l'éternité ; c'est pourquoi, il a voulu ne nous donner qu'un cœur, afin que nous ne puissions nous donner qu'à un seul maître. Il nous dit formellement qu'il est impossible d'être à Dieu et au monde ; car, lorsque nous voudrons plaire à l'un, nous de-viendrons l'ennemi de l'autre. Le bon Dieu, M.F., pour nous mon-trer combien il est difficile de nous sauver parmi le monde, a maudit ce monde, en disant : « Malheur au monde ! » Mais tou-chons cela un peu plus de près.
Vous savez, M.F., que l'esprit de Jésus-Christ est un esprit d'humilité et de mépris de soi-même, un esprit de charité et de bonté pour tout le monde. Eh bien ! comment pouvez-vous conserver cet esprit, si vous allez vous mêler avec un orgueilleux, qui ne vous parlera que des plaisirs et des honneurs, qui se louera et se vantera de toutes ses prétendues bonnes qualités, de tout le bien qu'il a fait et même de celui qu'il n'a pas fait. Si vous le fré-quentez quelque temps, nécessairement, sans vous en apercevoir, vous deviendrez orgueilleux comme lui. Vous entendrez conti-nuellement quelqu'un parler mal de son prochain ; de même, sans le savoir, vous allez devenir une mauvaise langue qui portera le trouble partout où vous serez. Vous savez que Jésus-Christ, que vous avez pris pour votre maître, veut que nous lui conservions notre cœur et notre corps purs, autant qu'il est possible ; mais si vous allez fréquenter ce libertin, qui n'est occupé qu'à penser et à dire les choses les plus sales et les plus infâmes, comment pour-rez-vous conserver cette pureté que Dieu demande de vous ? A force de le voir, vous deviendrez aussi sale et aussi infâme que lui. Vous savez que votre Maître veut que vous aimiez et respec-tiez la religion, et tout ce qui a rapport à la religion ; mais, si vous fréquentez un impie, qui se raille de tout, méprise ce qu'il y a de plus saint, et tourne tout en ridicule, comment pourrez-vous aimer la religion et pratiquer ce qu'elle vous commande, en entendant toutes ces impiétés ? Comment pourrez-vous avoir confiance aux prêtres, après que les impies vous auront débité quelque calomnie et qu'ils vous auront persuadé que cela est vrai, et que tous les prêtres sont de même ? Ah ! M.F., malheur à celui qui suit le monde ! Il est perdu ! Dites-moi, comment aurez-vous du respect pour les lois de l'Église, si vous allez avec ces impies qui raillent et qui méprisent le jeûne et l'abstinence, en vous disant que tout cela n'est que de l'invention des hommes ? - L'esprit de Dieu, comme vous le savez, est de mépriser les choses créées pour ne s'attacher qu'aux biens de l'éternité. Eh ! comment pourrez-vous vous en former une idée si vous fréquentez cet homme qui est un incrédule, qui croit, quoiqu'il ne le croie pas sérieusement, ou qui veut que tout finisse avec la vie. Mon ami, si vous voulez vous sauver, il faut nécessairement fuir le monde, sans quoi, vous pen-serez et vous agirez comme le monde, et vous vous trouverez du nombre de ceux qui sont maudits de Dieu.
Voyez, M.F., quand quelque grand pécheur ne veut pas se convertir, l'Église l'excommunie, c'est-à-dire, le rejette de son sein ; elle ne le regarde plus comme son enfant, il n'a plus part aux grâces que le bon Dieu nous distribue par les mérites de sa mort et de sa passion ; elle ne veut pas même que l'on mange et boive avec lui, ni qu'on le salue ; elle nous défend d'avoir aucune communication avec lui, si nous ne voulons pas participer à son malheur. Si de telles personnes viennent à mourir, elles sont en-terrées dans un lieu profane, et n'ont point de droit aux prières, parce qu'elles meurent en réprouvées. Eh bien ! M.F., si nous vou-lons suivre le monde, le même malheur nous arrivera. D'ailleurs, M.F., si vous, en doutez, voyez ce qu'ont fait tous les saints : ils ont regardé le monde, ses plaisirs et même ses biens, comme une peste pour le salut de leurs âmes, et tous ceux qui ont pu l'ont quitté. Qu'est-ce qui est la cause de ce que les déserts se sont peu-plés de tant de personnes, qui, autrefois, habitaient les villes et les campagnes, sinon parce qu'elles ont craint le monde, et qu'elles l'ont quitté, dans la crainte que la contagion du monde ne les per-dît, en faisant naître en elle les mêmes sentiments et en les faisant agir avec le même esprit. Oui, M.F., fuyons le monde, ou nous sommes sûrs de nous perdre comme le monde. Non, M.F., jamais nous ne serons d'accord avec le monde si nous voulons nous sau-ver. Nous devons lui jurer une guerre éternelle : c'est ce qu'ont fait tous les saints. Ou renoncer au ciel, ou renoncer au monde !...

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