Puget-Théniers, le 9 février 2007
DE CHARYBDE EN SCYLLA
Cauchemar constant où jamais je ne me réveille,
Sinon pour être hanté par une pire réalité,
Vie de la Terre où je suis enterré vivant et délité,
Dérivant sans fin sur le frêle esquif de ma veille,
Je me noie dans cette eau noire qui sans cesse m'engloutit,
Tentant de maintenir ma tête hors du flot qui mugit,
Dans une noyade perpétuelle, je crie contrit dans la nuit,
Les sinistres ténèbres pénètrent atrocement mon esprit,
Stigmates invisibles et indicibles meurtrissent tout mon être,
Sans repos ni trêve, esseulé et sanglotant, je cherche mon Maître,
Qui seul décidera de mon sort et si je m'en sors,
Sous réserve que je me laisse façonner toujours et encore,
Dans le Port de la Providence de mon Seigneur bien-aimé,
Où souffle le Pur Amour, par notre Tendre Mère qui m'a apaisé.
N.B. : "la nuit obscure de l'âme" est une expression qu'a emloyée Saint-Jean de la Croix, reprise par Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Le Saint Curé d'Ars l'appelait "l'épreuve du désespoir".