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  • : Blog Parousie de Patrick ROBLES (Montbéliard, Franche-Comté, France)
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  • Patrick ROBLES
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)
  • Dominus pascit me, et nihil mihi deerit. Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. The Lord is my shepherd; I shall not want. El Señor es mi pastor, nada me falta. L'Eterno è il mio pastore, nulla mi mancherà. O Senhor é o meu pastor; de nada terei falta. Der Herr ist mein Hirte; mir wird nichts mangeln. Господь - Пастырь мой; я ни в чем не буду нуждаться. اللهُ راعِيَّ، فلَنْ يَنقُصَنِي شَيءٌ (Ps 23,1)

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 17:03

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Le Pape François

 

 

Blason-Pape-Francois-parousie.over-blog.fr.JPG

 

 

"Nous ne devons pas avoir peur de la bonté,

et même pas non plus de la tendresse !"

 

Homélie du Pape François, Messe solennelle d'inauguration du Pontificat du Pape François, Place Saint-Pierre, le mardi 19 mars 2013, en la Solennité de la Fête de Saint-Joseph.

 

 

Non dobbiamo avere timore delle bonta,parousie.over-blog.fr

"Non dobbiamo avere paura della bontà, anzi neanche della tenerezza!"

"We must not be afraid of goodness or even tenderness!"

"Não devemos ter medo da bondade, da ternura!"

"Wir dürfen uns nicht fürchten vor Güte, vor Zärtlichkeit!"

"¡No debemos tener miedo de la bondad, de la ternura!"

 

 

 


Résumé de la Messe d'Installation du Pape François par KTOTV

 

 

 

Premier angélus du Pape François

 

"En ce cinquième dimanche de carême, l’Évangile nous présente l’épisode de la femme adultère (cf. Jn 8,1-11), que Jésus sauve de la condamnation à mort. L’attitude de Jésus touche : nous n’entendons pas des paroles de mépris, nous n’entendons pas des paroles de condamnation, mais seulement des paroles d’amour, de miséricorde, qui invitent à la conversion. "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus !" (v. 11). Eh !, frères et soeurs, le visage de Dieu est celui d’un père miséricordieux, qui prend toujours patience.

Avez-vous pensé à la patience de Dieu, la patience qu’il a avec chacun de nous ? C’est sa miséricorde. Il prend toujours patience, patience avec nous, nous comprend, s’occupe de nous, il ne se lasse pas de nous pardonner si nous savons revenir à lui avec le cœur contrit. "Grande est la miséricorde du Seigneur !", dit le psaume.

Ces jours-ci, j’ai pu lire un livre d’un cardinal – le cardinal Kasper, un théologien très bien, un bon théologien – sur la miséricorde. Ce livre m’a fait tant de bien, mais ne croyez pas que je fais de la publicité pour les livres de mes cardinaux ! Ce n’est pas cela ! Il m’a fait tant de bien, tant de bien … Le cardinal Kasper disait que faire l’expérience de la miséricorde change tout. C’est la plus belle parole que nous puissions entendre : elle change le monde. Un peu de miséricorde rend le monde moins froid et plus juste. Il nous faut bien comprendre cette miséricorde de Dieu, ce Père miséricordieux qui a tant de patience… Rappelons-nous du prophète Isaïe, qui affirmait que même si nos péchés étaient rouges comme l’écarlate, l’amour de Dieu les rendrait blancs comme la neige. C’est beau, la miséricorde !

Je me souviens qu’à peine nommé évêque, en 1992, la Vierge de Fatima est arrivée à Buenos Aires et l’on a fait une grande messe pour les malades. Je suis allé confesser, durant cette messe. Et presqu’à la fin de la messe, je me suis levé parce que je devais administrer une confirmation. Une dame âgée est venue vers moi, humble, très humble, à plus de 80 ans. Je l’ai regardée et je lui ai dit : "Grand-mère – parce que chez nous on s’adresse ainsi aux personnes âgées : grand-mère – vous voulez vous confesser ?". "Oui", m’a-t-elle dit. "Mais si vous n’avez pas péché…". Et elle m’a dit : "Nous faisons tous des péchés…". "Mais peut-être que le Seigneur ne les pardonne pas…". "Le Seigneur pardonne tout", m’a-t-elle dit, assurée. "Mais comment le savez-vous, madame ?". "Si le Seigneur ne pardonnait pas tout, le monde n’existerait pas". J’ai eu envie de lui demander : "Mais dites-moi, madame, vous avez étudié à la Grégorienne ?" (l’université pontificale confiée aux jésuites, à Rome, ndlr), parce que c’est la sagesse que donne l’Esprit-Saint : la sagesse intérieure sur la miséricorde de Dieu.

N’oublions pas cette parole : Dieu ne se lasse jamais de pardonner, jamais ! "Eh, père, quel est le problème ?". Eh, le problème est que nous, nous nous lassons, nous ne voulons pas, nous nous lassons de demander pardon. Il ne se lasse jamais de pardonner, mais nous, parfois, nous nous lassons de demander pardon. Ne nous lassons jamais, ne nous lassons jamais ! Il est le Père amoureux qui toujours pardonne, qui a un cœur de miséricorde pour nous tous. Et nous aussi, apprenons à être miséricordieux avec tous. Invoquons l’intercession de la Vierge qui a eu entre ses bras la Miséricorde de Dieu fait homme.

À présent, prions tous ensemble l’Angélus.

...Que le Seigneur vous bénisse, que la Madone vous protège ! N’oubliez pas : le Seigneur ne se lasse jamais de pardonner ! C’est nous qui nous lassons de demander le pardon..."

 

Source : Article de zenit.org "La miséricorde change le monde - Premier angélus du pape François", 17 mars 2013. Traduction de Zenit, Anne Kurian ; © Innovative Media Inc.


 

Extrait en italien :

"...Eh!, fratelli e sorelle, il volto di Dio è quello di un padre misericordioso, che sempre ha pazienza. Avete pensato voi alla pazienza di Dio, la pazienza che lui ha con ciascuno di noi? Quella è la sua misericordia. Sempre ha pazienza, pazienza con noi, ci comprende, ci attende, non si stanca di perdonarci se sappiamo tornare a lui con il cuore contrito. “Grande è la misericordia del Signore”, dice il Salmo..."

 

Papa Francesco, Angelus, Piazza San Pietro, Domenica, 17 marzo 2013.

 

 

 

 

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"4 C'est lui qui délivre ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de miséricorde ;"

 

"17 Mais la bonté de l'Éternel dure à jamais pour ceux qui le craignent, et sa miséricorde pour les enfants de leurs enfants,"

 

Psaume 103, 4 et 17 (Louis Segond) ; Psalms, 103.

(Vulgate et Septante, Ps. 102).

 

 

Dimanche de la Divine Miséricorde

institué par le Pape Jean-Paul II, le 30 avril 2000

 

 

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« Nos fautes sont un grain de sable à côté de la grande montagne des Miséricordes de Dieu. »

 

Saint Curé d’Ars

 

 

« La Bonté de Dieu est plus grande que tout le mal que nous pouvons faire. Jamais nous ne pourrons, tant que nous serons de ce monde, épuiser la source de Ses Miséricordes. »

 

Sainte Thérèse de Lisieux

 

 

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Marie-Céline Martin sur son lit de mort

Sœur Geneviève de la Sainte-Face

 

 

Extraits du Petit Journal

de Sainte-Faustine

 

« 1520. Aujourd’hui, le Seigneur m’a dit : J’ai ouvert mon cœur, en tant que source vivante de miséricorde, que toutes les âmes y puisent la vie, qu’elles s’approchent de cet océan de miséricorde avec une très grande confiance. Les pécheurs obtiendront justification et les justes seront affermis dans le bien. Celui qui a mis sa confiance en ma miséricorde, à l’heure de la mort, j’emplirai son âme de ma divine paix. »

 

 

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Notre Père en Polonais - Polish Lord's Prayer

 

 

« 1521. Le Seigneur m’a dit : Ma fille, ne cesse pas de proclamer ma miséricorde, tu soulageras ainsi mon cœur brûlé par les flammes de la pitié envers les pécheurs. Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis se repentiront à leurs paroles, lorsqu’ils parleront de mon insondable miséricorde, de la pitié que j’ai pour eux en mon cœur. Aux prêtres qui proclameront et glorifieront ma miséricorde, je donnerai une force extraordinaire, je bénirai leurs paroles et je toucherai les cœurs auxquels ils s’adresseront. »

 

 

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Je Vous salue Marie en Polonais - Polish Hail Mary

 

 

« 1523. Amour éternel, flamme pure, brûle sans cesse en mon cœur et divinise tout mon être selon ton éternelle prédilection par laquelle Tu m’as appelée à l’existence et invitée à prendre part à Ton bonheur éternel. Ô Seigneur miséricordieux, Tu m’as comblée de Tes dons uniquement par miséricorde ; voyant que tout ce qui est en moi m’est donné gratuitement, avec la plus profonde humilité j’adore Ton inconcevable bonté. Seigneur, l’étonnement inonde mon cœur, que Toi Seigneur absolu, Tu n’aies besoin de personne, et pourtant Tu t’abaisses ainsi jusqu’à nous par pur amour. Je ne peux jamais sortir de l’étonnement quand le Seigneur entre en si étroite intimité avec Sa créature ; c’est à nouveau Son infinie bonté. Je commence toujours cette méditation, mais je ne la finis jamais, car mon esprit s’abîme entièrement en Lui. Quel délice d’aimer de toute la force de son âme et d’être aimée encore plus en retour, de sentir cela et de le vivre avec pleine conscience de tout son être – il n’y a pas de mots pour exprimer cela. »

 

Source : « Petit Journal », "Jésus, j’ai confiance en Toi", Sœur M. Faustine KOWALSKA, éditions Parole et Dialogue, 3ème édition (2004).

© Copyright pour toutes les éditions en français : Société de l’Apostolat Catholique (Pères Pallottins) ; 25, rue Surcouf – 75007 Paris.

(Tél. : 01 40 62 69 00).

 

faustyna.pl

 

 

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"Mon Jésus, miséricorde !"

 

Indulgence : 300 jours, plénière aux conditions ordinaires pour récitation quotidienne pendant un mois (Bref, 20 mai 1911 ; S. Pénit. Ap., 17 déc. 1932).

 

 

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Blason du Pape François

"Miserando atque eligendo"

"Qui prend pitié et qui choisit"

"Choisi parce que pardonné"

 

 

Armoiries et devise du Pape François

 

"Le blason du Pape François ressemble à celui qu'il avait choisi lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires et il est "d'une simplicité linéaire", a indiqué lundi le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.

Le blason prend la forme d'un bouclier bleu sur la partie supérieure duquel est figuré le symbole de l'ordre des jésuites auquel appartient le pape : un soleil symbolisant Jésus, sur lequel se trouvent une croix et trois lettres en rouge, IHS -monogramme de Jésus -- ainsi que trois clous rappelant sa passion sur la croix.

Au-dessus du bouclier se trouvent les symboles de la papauté déjà utilisés par Benoît XVI : une mitre posée entre deux clefs, l'une d'or et l'autre d'argent, reliées par un cordon rouge, représentant symboliquement les clefs de Saint-Pierre.

Une différence : la mitre de cardinal est devenue pontificale

Une différence entre le blason d'archevêque et le blason de pape de François : celui de Jorge Bergoglio, avant son élection, avait la mitre simple de cardinal sur ses armoiries, et désormais il a la mitre pontificale.

Dans la partie basse du blason se trouve à gauche une étoile, symbole de la Vierge Marie, et à droite une fleur de nard, symbole de Saint Joseph, patron de l'Eglise catholique.

La devise du pape François, "miserando atque eligendo", est inscrite en-dessous du blason. Ces mots, tirés d'une homélie de Saint Bède le Vénérable en hommage à la miséricorde divine, signifient "Choisi parce que pardonné".

Cette devise se réfère précisément à la conversion de Saint Matthieu. Elle fait allusion au moment où Jésus, selon la tradition évangélique, choisit comme un des douze apôtres Matthieu, qui est un collecteur d'impôt, mal vu de la population mais repentant. Il deviendra un des quatre évangélistes."

 

Source : Article "Le blason de François est d'une simplicité linéaire", Radio Vatican, le 18 mars 2013, sur le site news.va

 

 

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"Le blason choisi par le pape François est celui de l’archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio.

Le blason est surmonté des symboles pontificaux choisis par Benoît XVI (mitre, clefs or et argent, cordon rouge).

En haut, se trouve le symbole de la Compagnie de Jésus: le soleil d’or du Christ, les trois lettres IHS - Iesus Hominum Salvator : Jésus Sauveur de l’Homme ou bien seulement le nom de Jésus, en grec IH-SOUS - (en rouge) surmonté de la Croix également rouge, et en dessous du H, les trois clous noirs de la Passion du Christ, qui peuvent représenter les vœux religieux de pauvreté, chasteté et obéissance.

En bas, à gauche, l’étoile d’or de Marie, et à droite, la fleur de nard, non encore éclose, et qui pour cela ressemble à une grappe dorée de raisin. En Espagne saint Joseph, patron de l'Eglise universelle, est souvent représenté portant une fleur de nard.

Le pape a justement choisi d’inaugurer son pontificat le 19 mars, en la solennité de saint Joseph, "Redemptoris Custos" (Jean-Paul II), qui est aussi le saint patron de son prédécesseur."

 

Source : Article d'Anita Bourdin "Le blason du pape François : le Christ, Marie et Joseph", Rome, le 18 mars 2013, sur le site zenit.org

 

 

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Explication originale en italien

sur le site du Vatican

 

"SPIEGAZIONE DELLO STEMMA

“miserando atque eligendo”

 

"LO SCUDO"

"Nei tratti, essenziali, il Papa Francesco ha deciso di conservare il suo stemma anteriore, scelto fin dalla sua consacrazione episcopale e caratterizzato da una lineare semplicità.

Lo scudo blu è sormontato dai simboli della dignità pontificia, uguali a quelli voluti dal predecessore Benedetto XVI (mitra collocata tra chiavi decussate d’oro e d’argento, rilegate da un cordone rosso). In alto, campeggia l’emblema dell’ordine di provenienza del Papa, la Compagnia di Gesù: un sole raggiante e fiammeggiante caricato dalle lettere, in rosso, IHS, monogramma di Cristo. La lettera H è sormontata da una croce; in punta, i tre chiodi in nero.

In basso, si trovano la stella e il fiore di nardo. La stella, secondo l’antica tradizione araldica, simboleggia la Vergine Maria, madre di Cristo e della Chiesa; mentre il fiore di nardo indica San Giuseppe, patrono della Chiesa universale. Nella tradizione iconografica ispanica, infatti, San Giuseppe è raffigurato con un ramo di nardo in mano. Ponendo nel suo scudo tali immagini, il Papa ha inteso esprimere la propria particolare devozione verso la Vergine Santissima e San Giuseppe.

 

 

"IL MOTTO"

Il motto del Santo Padre Francesco è tratto dalle Omelie di San Beda il Venerabile, sacerdote (Om. 21; CCL 122, 149-151), il quale, commentando l’episodio evangelico della vocazione di San Matteo, scrive: “Vidit ergo lesus publicanum et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi Sequere me” (Vide Gesù un pubblicano e siccome lo guardò con sentimento di amore e lo scelse, gli disse: Seguimi).

Questa omelia è un omaggio alla misericordia divina ed è riprodotta nella Liturgia delle Ore della festa di San Matteo. Essa riveste un significato particolare nella vita e nell'itinerario spirituale del Papa. Infatti, nella festa di San Matteo dell'anno 1953, il giovane Jorge Bergoglio sperimentò, all’età di 17 anni, in un modo del tutto particolare, la presenza amorosa di Dio nella sua vita. In seguito ad una confessione, si sentì toccare il cuore ed avvertì la discesa della misericordia di Dio, che con sguardo di tenero amore, lo chiamava alla vita religiosa, sull'esempio di Sant'Ignazio di Loyola.

Una volta eletto Vescovo, S.E. Mons. Bergoglio, in ricordo di tale avvenimento che segnò gli inizi della sua totale consacrazione a Dio nella Sua Chiesa, decise di scegliere, come motto e programma di vita, l'espressione di San Beda miserando atque eligendo, che ha inteso riprodurre anche nel proprio stemma pontificio."

 

Copyright © L'Osservatore Romano

 

 

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Le Petit Journal de Sainte-Faustine

 

 

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Blason Cardinalice et devise de Jorge Mario Bergoglio

quand il était Archevêque de Buenos Aires et Cardinal

 

 

 

Homélie de Saint Bède le Vénérable

Homélie 21 ; CCL 122, 149-151

  

"Matthieu se leva et suivit Jésus."

"« Jésus vit un homme assis au bureau de la douane ; son nom était Matthieu. "Suis-moi", lui dit-il » (Mt 9, 9). Il le vit non pas tant avec les yeux du corps qu’avec le regard intérieur de sa Miséricorde. Il vit le publicain, et parce qu’il le vit d’un regard qui prend pitié et qui choisit, il lui dit : « Suis-moi », c'est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le suivre, il invitait moins à marcher derrière lui qu’à vivre comme lui ; car « celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché. » (1 Jn 2, 6).

« Matthieu se leva et le suivit » (Mt 9, 9). Rien d’étonnant que le publicain, au premier appel impérieux du Seigneur, ait abandonné sa recherche de profits terrestres et que, négligeant les biens temporels, il ait adhéré à celui qu’il voyait dépourvu de toute richesse. C’est que le Seigneur qui l’appelait de l’extérieur par sa parole le touchait au plus intime de son âme en y répandant la lumière de la grâce spirituelle. Cette lumière devait faire comprendre à Matthieu que celui qui l’appelait à quitter les biens temporels sur la terre était en mesure de lui donner dans le ciel un trésor incorruptible.

« Comme Jésus était à table à la maison, voilà que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent s’attabler avec lui et ses disciples » (Mt 9, 10). La conversion d’un seul publicain ouvrit la voie de la pénitence et du pardon à beaucoup de publicains et de pécheurs. Beau présage en vérité : celui qui devait être plus tard Apôtre et docteur parmi les païens entraîne à sa suite, lors de sa conversion, tout un groupe de pécheurs sur le chemin du salut ; et ce ministère de l’Évangile qu’il allait accomplir après avoir progressé dans la vertu, il l’entreprend dès les premiers débuts de sa foi. Essayons de comprendre plus profondément l’événement relaté ici. Matthieu n’a pas seulement offert au Seigneur un repas corporel dans sa demeure terrestre, mais il lui a bien davantage préparé un festin dans la maison de son coeur par sa foi et son amour; comme en témoigne celui qui a dit : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (Ap 3, 20).

Nous ouvrons notre porte pour le recevoir à l’appel de sa voix lorsque nous donnons notre libre assentiment à ses avertissements intérieurs ou extérieurs et quand nous mettons à exécution ce que nous avons compris que nous devions faire. Et il entre pour manger, lui avec nous et nous avec lui, parce qu’il habite dans le cœur de ses élus, par la grâce de son amour ; ainsi il les nourrit sans cesse par la lumière de sa présence afin qu’ils élèvent progressivement leurs désirs, et lui-même se nourrit de leur zèle pour le ciel comme de la plus délicieuse nourriture."

 

Cf : The Venerable Bede, St. Bede

N.B. : Voir l'homélie dans le livre en latin ci-dessous, "The Complete Works of Venerable Bede in the original Latin...", Vol. V "Homilies" (London MDCCCXLIII - 1843), Homilia XXX (in "Homiliæ"), pages 219-227.

Note : La devise du Pape François se retrouve dans l'image ci-dessous, p. 221, 6ème ligne.

 

 

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The Venerable Bede, his life and writings, by George Forrest Browne (1919)

 

 

 

 

 

 

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Le Pape François priant aux pieds de

l'icône miraculeuse de Marie

Basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome

Jeudi 14 mars 2013

 

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 12:57

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Constitution Apostolique

"Munificentissimus Deus"

("Dieu Très Munificent")

définissant le Dogme de l'Assomption au Ciel

de la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu

 

Pie XII, le 1er novembre 1950

 

41. Alors, puisque l'Église universelle, en laquelle vit l'Esprit de Vérité, cet Esprit qui la dirige infailliblement pour parfaire la connaissance des vérités révélées, a manifesté de multiples façons sa foi au cours des siècles, et puisque les Évêques du monde entier, d'un sentiment presque unanime, demandent que soit définie, comme dogme de foi divine et catholique, la vérité de l'Assomption au Ciel de la Bienheureuse Vierge Marie - vérité qui s'appuie sur les Saintes Lettres et ancrée profondément dans l'âme des fidèles, approuvée depuis la plus haute antiquité par le culte de l'Église, en parfait accord avec les autres vérités révélées, démontrée et expliquée par l'étude, la science et la sagesse des théologiens - nous pensons que le moment, fixé par le dessein de Dieu dans sa Providence, est maintenant arrivé où nous devons déclarer solennellement cet insigne privilège de la Vierge Marie.

 

42. Nous, qui avons confié Notre Pontificat au patronage particulier de la Très Sainte Vierge, vers qui Nous Nous réfugions en tant de vicissitudes des plus tristes réalités, Nous qui avons consacré à son Cœur Immaculé le genre humain tout entier en une cérémonie publique, et qui avons éprouvé souvent sa très puissante assistance, Nous avons une entière confiance que cette proclamation et définition solennelle de son Assomption apportera un profit non négligeable à la société humaine, car elle tournera à la gloire de la Très Sainte Trinité à laquelle la Vierge Mère de Dieu est unie par des liens tout particuliers. Il faut, en effet, espérer que tous les fidèles seront portés à une piété plus grande envers leur céleste Mère ; que les âmes de tous ceux qui se glorifient du nom de chrétiens, seront poussées au désir de participer à l'unité du Corps Mystique de Jésus-Christ et d'augmenter leur amour envers Celle qui, à l'égard de tous les membres de cet auguste Corps, garde un coeur maternel. Et il faut également espérer que ceux qui méditent les glorieux exemples de Marie se persuaderont de plus en plus de quelle grande valeur est la vie humaine si elle est entièrement vouée à l'accomplissement de la volonté du Père Céleste et au bien à procurer au prochain ; que, alors que les inventions du "matérialisme" et la corruption des moeurs qui en découle menacent de submerger l'existence de la vertu et, en excitant les guerres, de perdre les vies humaines, sera manifesté le plus clairement possible, en pleine lumière, aux yeux de tous, à quel but sublime sont destinés notre âme et notre corps ; et enfin que la foi de l'Assomption au Ciel de Marie dans son corps rendra plus ferme notre foi en notre propre résurrection, et la rendra plus active.

 

43. Ce Nous est une très grande joie que cet événement solennel arrive, par un dessein de la Providence de Dieu, alors que l'Année Sainte suit son cours, car ainsi Nous pouvons, pendant la célébration du Grand Jubilé, orner le front de la Vierge Mère de Dieu de ce brillant joyau et laisser un souvenir plus durable que l'airain de Notre piété très ardente envers la Mère de Dieu.

 

44. C'est pourquoi, après avoir adressé à Dieu d'incessantes et suppliantes prières, et invoqué les lumières de l'Esprit de Vérité, pour la Gloire du Dieu Tout-Puissant, qui prodigua sa particulière bienveillance à la vierge Marie, pour l'honneur de son Fils, Roi immortel des siècles et vainqueur de la mort et du péché, pour accroître la gloire de son auguste Mère et pour la joie et l'exultation de l'Église tout entière, par l'autorité de Notre Seigneur Jésus-Christ, des Bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par la Nôtre, Nous proclamons, déclarons et définissons que c'est un dogme divinement révélé que Marie, l'Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste.

 

45. C'est pourquoi, si quelqu'un - ce qu'à Dieu ne plaise - osait volontairement nier ou mettre en doute ce que Nous avons défini, qu'il sache qu'il a fait complètement défection dans la foi divine et catholique.

 

46. Et pour que Notre définition de l'Assomption au Ciel de la Vierge Marie dans son corps parvienne à la connaissance de l'Église universelle, Nous voulons que Nos Lettres apostoliques présentes demeurent pour en perpétuer la mémoire, ordonnant que les copies qui en seront faites, ou même les exemplaires qui en seront imprimés, contresignés de la main d'un notaire public, et munis du sceau d'une personne constituée en dignité ecclésiastique, obtiennent foi absolument auprès de tous, comme le feraient les présentes Lettres elles-mêmes si elles étaient exhibées ou montrées.

 

47. Qu'il ne soit permis à qui que ce soit de détruire ou d'attaquer ou contredire, par une audacieuse témérité, cet écrit de Notre déclaration, décision et définition. Si quelqu'un avait la présomption d'y attenter, qu'il sache qu'il encourrait l'indignation du Dieu Tout-Puissant et des Bienheureux Apôtres Pierre et Paul.

 

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, en l'année du Grand Jubilé mil neuf cent cinquante, le premier jour du mois de Novembre, en la fête de tous les Saints, la douzième année de Notre Pontificat.

 

Je, soussigné, Pie, Évêque de l'Église Catholique, définissant ainsi.

 

"Ego PIUS, Catholicæ Ecclesiæ Episcopus, ita definiendo subscripsi"

 

N. B. : Extrait de la Constitution Apostolique "Munificentissimus Deus", § 41 à 47 (sur 47 §).

 

 

L'"Infaillibilité Pontificale", telle que définie

par le Pape Pie IX lors du Concile Vatican I

 

 

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"Papal Infallibility" defined by Pope Pius IX,

First Vatican Council

 

 

Munificentissimus Deus, Pius PP. XII, 1950 (English-Italiano-Latin-Português)

 

 

 

 

 

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 11:10

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Edmond Eugène Joseph Alexis Rostand

né le 1er avril 1868 à Marseille (Bouches-du-Rhône)

mort le 2 décembre 1918 à Paris 7ème

 

 

 

"La Samaritaine, Évangile en trois tableaux, en vers"

Pièce d'Edmond Rostand (1897)

 

1er tableau

« Le Puits de Jacob »

 

PIERRE

Que nous demandes-tu, Rabbi ?

 

JÉSUS

                                                  D'être parfaits.

On se sent allégé quand on porte mon faix.

Portez-le. Chérissez le prochain.

 

Scène IV

 

 

…Les vrais adorateurs n'adoreront le Père

Qu'en esprit et qu'en vérité ; car la prière

Ne peut pas à l'Esprit plaire selon le lieu.

Car le Père est Esprit, car il n'est qu'Esprit, Dieu !

Et c'est donc dans l'Esprit, et dans l'Esprit encore

Et dans l'Esprit toujours, qu'il faudra qu'on l'adore.

 

Scène V

 

 

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2ème tableau

« La Porte de Sichem »

 

…« Soyez doux. Comprenez. Admettez. Souriez.

Ayez le regard bon. Ce que vous voudriez

Qu'on vous fît, que ce soit ce qu'aux autres vous faites :

Voilà toute la loi, voilà tous les prophètes !

Envoyez votre coeur souffrir dans tous les maux !... »

Enfin, que sais-je, moi ! Des mots nouveaux ! Des mots

Parmi lesquels un mot revient, toujours le même :

Amour… amour… aimer ! Le ciel, c'est quand on aime.

Pour être aimés du Père, aimez votre prochain.

Donnez tout par amour. Partagez votre pain

Avec l'ami qui vient la nuit, et le demande.

Si vous vous souvenez, en faisant votre offrande,

Que votre frère a quelque chose contre vous,

Sortez, et ne venez vous remettre à genoux

Qu'ayant, la paix conclue, embrassé votre frère…

D'ailleurs, un tel amour, c'est encor la misère.

Aimer son frère est bien, mais un païen le peut.

Si vous n'aimez que ceux qui vous aiment, c'est peu :

Aimez qui vous opprime et qui vous fait insulte !

Septante fois sept fois pardonnez ! C'est mon culte

D'aimer celui qui veut décourager l'amour.

S'il vous bat, ne criez pas contre, priez pour.

S'il vous prend un manteau, donnez-lui deux tuniques.

Aimez tous les ingrats comme des fils uniques.

Aimez vos ennemis, vous serez mes amis.

Aimez beaucoup, pour qu'il vous soit beaucoup remis.

Aimez encore. Aimez toujours. Aimez quand même.

Aimez-vous bien les uns les autres. Quand on aime,

Il faut sacrifier sa vie à son amour.

Moi je vous montrerai comment on aime, un jour…

Amour ! N'ayez que de l'amour dans la poitrine !

Aimez-vous ! »

 

Un homme citant Jésus, en s’adressant à Photine (scène III)

 

 

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Sarah Bernhardt, jouant Photine dans la pièce

 

 

 

3ème tableau

« Salvator Mundi »

 

Il faudra que pourtant vous vous accoutumiez

À ce que les derniers, pour moi, soient les premiers !

 

Jésus à Ses disciples (scène première)

 

 

 

UN AUTRE

Nous sommes les moutons maigres, méchants, maudits,

Du troupeau triste et noir !

 

JÉSUS

                                           Vous êtes mes brebis.

- Une ouaille ne peut pas m'être moins chérie

Parce qu'elle est de telle ou telle bergerie.

J'irai dans tous les prés faire entendre ma voix ;

J'abattrai doucement les clôtures de bois ;

Dans l'herbe tomberont les piquets et les planches,

Jusqu'à ce qu'il n'y ait, brebis noires et blanches

Se rassemblant sous ma houlette au poids léger,

Plus qu'une bergerie au monde, et qu'un berger.

 

Scène II

 

 

La-Samaritaine-Edmond-Rostand-2-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Source : 

« La Samaritaine, évangile en trois tableaux, en vers », par Edmond Rostand.

« Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Renaissance, le Mercredi Saint (14 Avril 1897) ».

Éditions Eugène Fasquelle ; 11, rue de Grenelle, Paris, 1901.

 

 

"La Samaritaine, Évangile en trois tableaux, en vers", d'Edmond Rostand (1897)

 

 

 

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Edmond Rostand en 1898

 

 

 

Célèbre réplique dans

"L'Aiglon" d'Edmond Rostand

Acte II, scène IX, pages 91-92

"Le Duc, Marmont, Flambeau"

 

"Le Laquais (descendant peu à peu vers Marmont)."

« Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades,

Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades,

Sans espoir de duchés ni de dotations ;

Nous qui marchions toujours et jamais n'avancions ;

Trop simples et trop gueux pour que l'espoir nous berne

De ce fameux bâton qu'on a dans sa giberne ;

Nous qui par tous les temps n'avons cessé d'aller,

Suant sans avoir peur, grelottant sans trembler,

Ne nous soutenant plus qu'à force de trompette,

De fièvre, et de chansons qu'en marchant on répète ;

Nous sur lesquels pendant dix-sept ans, songez-y,

Sac, sabre, tourne-vis, pierres à feu, fusil,

- Ne parlons pas du poids toujours absent des vivres ! -

Ont fait le doux total de cinquante-huit livres ;

Nous qui coiffés d'oursons sous les ciels tropicaux,

Sous les neiges n'avions même plus de shakos ;

Qui d'Espagne en Autriche exécutions des trottes ;

Nous qui pour arracher ainsi que des carottes

Nos jambes à la boue énorme des chemins,

Devions les empoigner quelque fois à deux mains ;

Nous qui pour notre toux n'ayant pas de jujube,

Prenions des bains de pied d'un jour dans le Danube ;

Nous qui n'avions le temps quand un bel officier

Arrivait, au galop de chasse, nous crier :

« L'ennemi nous attaque, il faut qu'on le repousse ! »

Que de manger un blanc de corbeau sur le pouce,

Ou vivement, avec un peu de neige, encor,

De nous faire un sorbet au sang de cheval mort ;

Nous… »

 

Source :

« L’Aiglon, Drame en six Actes, en vers », par Edmond Rostand.

« Représenté pour la première fois au Théâtre Sarah-Bernhardt, le 15 mars 1900. »

Éditions Eugène Fasquelle ; 11, rue de Grenelle, Paris, 1922.

 

 

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François Charles Joseph Bonaparte

Napoléon II, "l'Aiglon" (1811-1832)

 Prince impérial, roi de Rome, prince de Parme, duc de Reichstadt

fils de Napoléon et de Marie-Louise d'Autriche

Peinture de 1853 par Étienne Billet (1821-1888)

 

 

 

"L'Aiglon, Drame en 6 Actes, en vers" d'Edmond Rostand (1900)

 

 

 

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 15:37

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Blaise Pascal

né le 19 juin 1623 à Clairmontancienne Clermont

(Auvergne, avant fusion avec Montferrand)

mort le 19 août 1662 à Paris Vème

Sculpture d'Augustin Pajou (1785)

Musée du Louvre

 

 

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« Puisse Dieu ne jamais m'abandonner ! »

 

Derniers mots de Blaise Pascal avant sa mort

 

 

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Prière pour demander à Dieu

le bon usage des maladies

"Pensées" de Blaise PASCAL

 

I. Seigneur, dont l’esprit est si bon et si doux en toutes choses, et qui êtes tellement miséricordieux, que non seulement les prospérités, mais les disgrâces mêmes qui arrivent à vos élus sont les effets de votre miséricorde, faites-moi la grâce de n’agir pas en païen dans l’état où votre justice m’a réduit ; que, comme un vrai chrétien, je vous reconnaisse pour mon Père et pour mon Dieu, en quelque état que je me trouve, puisque le changement de ma condition n’en apporte pas à la vôtre, que vous êtes le même, quoique je sois sujet au changement, et que vous n’êtes pas moins Dieu quand vous affligez et quand vous punissez, que quand vous consolez, et que vous usez d’indulgence.

 

II. Vous m’avez donné la santé pour vous servir, et j’en ai fait un usage tout profane. Vous m’envoyez maintenant la maladie pour me corriger : ne permettez pas que j’en use pour vous irriter par mon impatience. J’ai mal usé de ma santé, et vous m’en avez justement puni. Ne souffrez pas que j’use mal de votre punition. Et puisque la corruption de ma nature est telle, qu’elle me rend vos faveurs pernicieuses, faites, ô mon Dieu, que votre grâce toute-puissante me rende vos châtiments salutaires. Si j’ai eu le coeur plein de l’affection du monde, pendant qu’il a eu quelque vigueur, anéantissez cette vigueur pour mon salut, et rendez-moi incapable de jouir du monde, soit par faiblesse de corps, soit par zèle de charité, pour ne jouir que de vous seul.

 

III. Ô Dieu, devant qui je dois rendre un compte exact de ma vie à la fin de ma vie, et à la fin du monde ! Ô Dieu, qui ne laissez subsister le monde et toutes les choses du monde, que pour exercer vos élus, ou pour punir les pécheurs ! Ô Dieu, qui laissez les pécheurs endurcis dans l’usage délicieux et criminel du monde ! Ô Dieu, qui faites mourir nos corps, et qui à l’heure de la mort détachez notre âme de tout ce qu’elle aimait au monde ! Ô Dieu, qui m’arrachez à ce dernier moment de ma vie, de toutes les choses auxquelles je me suis attaché, et où j’ai mis mon coeur ! Ô Dieu, qui devez consumer au dernier jour le ciel et la terre, et toutes les créatures qu’ils contiennent, pour montrer à tous les hommes que rien ne subsiste que vous, et qu’ainsi rien n’est digne d’amour que vous, puisque rien n’est durable que vous ! Ô Dieu, qui devez détruire toutes ces vaines idoles, et tous ces funestes objets de nos passions ! Je vous loue, mon Dieu, et je vous bénirai tous les jours de ma vie, de ce qu’il vous a plu prévenir en ma faveur ce jour épouvantable, en détruisant à mon égard toutes choses, dans l’affaiblissement où vous m’avez réduit. Je vous loue, mon Dieu, et je vous bénirai tous les jours de ma vie, de ce qu’il vous a plu me réduire dans l’incapacité de jouir des douceurs de la santé, et des plaisirs du monde ; et de ce que vous avez anéanti en quelque sorte, pour mon avantage, les idoles trompeuses que vous anéantirez effectivement pour la confusion des méchants, au jour de votre colère. Faites, Seigneur, que je me juge moi-même ensuite de cette destruction que vous avez faite à mon égard, afin que vous ne me jugiez pas vous-même ensuite de l’entière destruction que vous ferez de ma vie et du monde. Car, Seigneur, comme à l’instant de ma mort je me trouverai séparé du monde, dénué de toutes choses, seul en votre présence, pour répondre à votre justice de tous les mouvements de mon coeur, faites que je me considère en cette maladie comme en une espèce de mort, séparé du monde, dénué de tous les objets de mes attachements, seul en votre présence pour implorer de votre miséricorde la conversion de mon coeur ; et qu’ainsi j’aie une extrême consolation de ce que vous m’envoyez maintenant une espèce de mort pour exercer votre miséricorde, avant que vous m’envoyiez effectivement la mort pour exercer votre jugement. Faites donc, ô mon Dieu, que comme vous avez prévenu ma mort, je prévienne la rigueur de votre sentence ; et que je m’examine moi-même avant votre jugement, pour trouver miséricorde en votre présence.

 

IV. Faites, ô mon Dieu, que j’adore en silence l’ordre de votre Providence sur la conduite de ma vie ; que votre fléau me console ; et qu’ayant vécu dans l’amertume de mes péchés pendant la paix, je goûte les douceurs célestes de votre grâce durant les maux salutaires dont vous m’affligez. Mais je reconnais, mon Dieu, que mon coeur est tellement endurci et plein des idées, des soins, des inquiétudes et des attachements du monde, que la maladie non plus que la santé, ni les discours, ni les livres, ni vos Écritures sacrées, ni votre Évangile, ni vos Mystères les plus saints, ni les aumônes, ni les jeûnes, ni les mortifications, ni les miracles, ni l’usage des Sacrements, ni le sacrifice de votre Corps, ni tous mes efforts, ni ceux de tout le monde ensemble, ne peuvent rien du tout pour commencer ma conversion, si vous n’accompagnez toutes ces choses d’une assistance tout extraordinaire de votre grâce. C’est pourquoi, mon Dieu, je m’adresse à vous, Dieu Tout-Puissant, pour vous demander un don que toutes les créatures ensemble ne peuvent m’accorder. Je n’aurais pas la hardiesse de vous adresser mes cris, si quelque autre les pouvait exaucer. Mais, mon Dieu, comme la conversion de mon coeur que je vous demande, est un ouvrage qui passe tous les efforts de la nature, je ne puis m’adresser qu’à l’auteur et au maître tout-puissant de la nature et de mon coeur. À qui crierai-je, Seigneur, à qui aurai-je recours, si ce n’est à vous ? Tout ce qui n’est pas Dieu ne peut pas remplir mon attente. C’est Dieu même que je demande et que je cherche ; c’est à vous seul que je m’adresse pour vous obtenir. Ouvrez mon coeur, Seigneur ; entrez dans cette place rebelle que les vices ont occupée. Ils la tiennent sujette ; entrez-y comme dans la maison du fort ; mais liez auparavant le fort et puissant ennemi qui la maîtrise, et prenez ensuite les trésors qui y sont. Seigneur, prenez mes affections que le monde avait volées ; volez vous-même ce trésor, ou plutôt reprenez-le, puisque c’est à vous qu’il appartient, comme un tribut que je vous dois, puisque votre image y est empreinte. Vous l’y aviez formée, Seigneur, au moment de mon baptême qui est ma seconde naissance ; mais elle est tout effacée. L’idée du monde y est tellement gravée, que la vôtre n’est plus connaissable. Vous seul avez pu créer mon âme : vous seul pouvez la créer de nouveau. Vous seul y avez pu former votre image : vous seul pouvez la reformer, et y réimprimer votre portrait effacé, c’est-à-dire Jésus-Christ mon Sauveur, qui est votre image et le caractère de votre substance.

 

V. Ô mon Dieu, qu’un coeur est heureux, qui peut aimer un objet si charmant, qui ne le déshonore point et dont l’attachement lui est si salutaire ! Je sens que je ne puis aimer le monde sans vous déplaire, sans me nuire et sans me déshonorer ; et néanmoins le monde est encore l’objet de mes délices. Ô mon Dieu, qu’une âme est heureuse dont vous êtes les délices, puisqu’elle peut s’abandonner à vous aimer, non seulement sans scrupule, mais encore avec mérite ! Que son bonheur est ferme et durable, puisque son attente ne sera point frustrée, parce que vous ne serez jamais détruit, et que ni la vie ni la mort ne la sépareront jamais de l’objet de ses désirs ; et le même moment, qui entraînera les méchants avec leurs idoles dans une ruine commune, unira les justes avec vous dans une gloire commune ; et que, comme les uns périront avec les objets périssables auxquelles ils sont attachés, les autres subsisteront éternellement dans l’objet éternel et subsistant par soi-même auquel ils se sont étroitement unis. Oh ! qu’heureux sont ceux qui avec une liberté entière et une pente invincible de leur volonté aiment parfaitement et librement ce qu’ils sont obligés d’aimer nécessairement !

 

VI. Achevez, ô mon Dieu, les bons mouvements que vous me donnez. Soyez-en la fin comme vous en êtes le principe. Couronnez vos propres dons ; car je reconnais que ce sont vos dons. Oui, mon Dieu ; et bien loin de prétendre que mes prières aient du mérite qui vous oblige de les accorder de nécessité, je reconnais très humblement qu’ayant donné aux créatures mon coeur, que vous n’aviez formé que pour vous, et non pas pour le monde, ni pour moi-même, je ne puis attendre aucune grâce que de votre miséricorde, puisque je n’ai rien en moi qui vous y puisse engager, et que tous les mouvements naturels de mon coeur, se portant tous vers les créatures ou vers moi-même, ne peuvent que vous irriter. Je vous rends donc grâces, mon Dieu, des bons mouvements que vous me donnez, et de celui même que vous me donnez de vous en rendre grâces.

 

VII. Touchez mon coeur du repentir de mes fautes, puisque, sans cette douleur intérieure, les maux extérieurs dont vous touchez mon corps me seraient une nouvelle occasion de péché. Faites-moi bien connaître que les maux du corps ne sont autre chose que la punition et la figure tout ensemble des maux de l’âme. Mais, Seigneur, faites aussi qu’ils en soient le remède, en me faisant considérer, dans les douleurs que je sens, celle que je ne sentais pas dans mon âme, quoique toute malade et couverte d’ulcères. Car, Seigneur, la plus grande de ses maladies est cette insensibilité, et cette extrême faiblesse qui lui avait ôté tout sentiment de ses propres misères. Faites-les moi sentir vivement, et que ce qui me reste de vie soit une pénitence continuelle pour laver les offenses que j’ai commises.

 

VIII. Seigneur, bien que ma vie passée ait été exempte de grands crimes, dont vous avez éloigné de moi les occasions, elle vous a été néanmoins très odieuse par sa négligence continuelle, par le mauvais usage de vos plus augustes sacrements, par le mépris de votre parole et de vos inspirations, par l’oisiveté et l’inutilité totale de mes actions et de mes pensées, par la perte entière du temps que vous ne m’aviez donné que pour vous adorer, pour rechercher en toutes mes occupations les moyens de vous plaire, et pour faire pénitence des fautes qui se commettent tous les jours, et qui même sont ordinaires aux plus justes, de sorte que leur vie doit être une pénitence continuelle sans laquelle ils sont en danger de déchoir de leur justice. Ainsi, mon Dieu, je vous ai toujours été contraire.

 

 

Jesus-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

IX. Oui, Seigneur, jusqu’ici j’ai toujours été sourd à vos inspirations : j’ai méprisé tous vos oracles ; j’ai jugé au contraire de ce que vous jugez ; j’ai contredit aux saintes maximes que vous avez apportées au monde du sein de votre Père Éternel, et suivant lesquelles vous jugerez le monde. Vous dites : « Bien-heureux sont ceux qui pleurent, et malheur à ceux qui sont consolés. »Et moi j’ai dit : « Malheureux ceux qui gémissent, et très heureux ceux qui sont consolés. » J’ai dit : « Heureux ceux qui jouissent d’une fortune avantageuse, d’une réputation glorieuse et d’une santé robuste. » Et pourquoi les ai-je réputés heureux, sinon parce que tous ces avantages leur fournissaient une facilité très ample de jouir des créatures, c’est-à-dire de vous offenser ? Oui, Seigneur, je confesse que j’ai estimé la santé un bien ; non pas parce qu’elle est un moyen facile pour vous servir avec utilité, pour consommer plus de soins et de veilles à votre service, et pour l’assistance du prochain ; mais parce qu’à sa faveur je pouvais m’abandonner avec moins de retenue dans l’abondance des délices de la vie, et en mieux goûter les funestes plaisirs. Faites-moi la grâce, Seigneur, de réformer ma raison corrompue, et de conformer mes sentiments aux vôtres. Que je m’estime heureux dans l’affliction, et que, dans l’impuissance d’agir au dehors, vous purifiiez tellement mes sentiments qu’ils ne répugnent plus aux vôtres ; et qu’ainsi je vous trouve au-dedans de moi-même, puisque je ne puis vous chercher au-dehors à cause de ma faiblesse. Car, Seigneur, votre Royaume est dans vos fidèles ; et je le trouverai dans moi-même si j’y trouve votre Esprit et vos sentiments.

 

X. Mais, Seigneur, que ferai-je pour vous obliger à répandre votre Esprit sur cette misérable terre ? Tout ce que je suis vous est odieux, et je ne trouve rien en moi qui vous puisse agréer. Je n’y vois rien, Seigneur, que mes seules douleurs qui ont quelque ressemblance avec les vôtres. Considérez donc les maux que je souffre et ceux qui me menacent. Voyez d’un oeil de miséricorde les plaies que votre main m’a faites, ô mon Sauveur, qui avez aimé vos souffrances en la mort ! Ô Dieu, qui ne vous êtes fait homme que pour souffrir plus qu’aucun homme pour le salut des hommes ! Ô Dieu, qui ne vous êtes incarné après le péché des hommes et qui n’avez pris un corps que pour y souffrir tous les maux que nos péchés ont mérité ! Ô Dieu, qui aimez tant les corps qui souffrent, que vous avez choisi pour vous le corps le plus accablé de souffrances qui ait jamais été au monde ! Ayez agréable mon corps, non pas pour lui-même, ni pour tout ce qu’il contient, car tout y est digne de votre colère, mais pour les maux qu’il endure, qui seuls peuvent être dignes de votre amour. Aimez mes souffrances, Seigneur, et que mes maux vous invitent à me visiter. Mais pour achever la préparation de votre demeure, faites, ô mon Sauveur, que si mon corps a cela de commun avec le vôtre, qu’il souffre pour mes offenses, mon âme ait aussi cela de commun avec la vôtre, qu’elle soit dans la tristesse pour les mêmes offenses ; et qu’ainsi je souffre avec vous, et comme vous, et dans mon corps, et dans mon âme, pour les péchés que j’ai commis.

 

XI. Faites-moi la grâce, Seigneur, de joindre vos consolations à mes souffrances, afin que je souffre en Chrétien. Je ne demande pas d’être exempt des douleurs ; car c’est la récompense des saints : mais je demande de n’être pas abandonné aux douleurs de la nature sans les consolations de votre Esprit ; car c’est la malédiction des Juifs et des Païens. Je ne demande pas d’avoir une plénitude de consolation sans aucune souffrance ; car c’est la vie de la gloire. Je ne demande pas aussi d’être dans une plénitude de maux sans consolation ; car c’est un état de Judaïsme ; mais je demande, Seigneur, de ressentir tout ensemble et les douleurs de la nature pour mes péchés, et les consolations de votre Esprit par votre grâce ; car c’est le véritable état du Christianisme. Que je ne sente pas des douleurs sans consolation ; mais que je sente des douleurs et de la consolation tout ensemble, pour arriver enfin à ne sentir plus que vos consolations sans aucune douleur. Car, Seigneur, vous avez laissé languir le monde dans les souffrances naturelles sans consolation, avant la venue de votre Fils unique : vous consolez maintenant et vous adoucissez les souffrances de vos fidèles par la grâce de votre Fils unique ; et vous comblez d’une béatitude toute pure vos Saints dans la gloire de votre Fils unique. Ce sont les admirables degrés par lesquels vous conduisez vos ouvrages. Vous m’avez tiré du premier : faites-moi passer par le second, pour arriver au troisième. Seigneur, c’est la grâce que je vous demande.

 

XII. Ne permettez pas que je sois dans un tel éloignement de vous, que je puisse considérer votre âme triste jusqu’à la mort, et votre corps abattu par la mort pour mes propres péchés, sans me réjouir de souffrir et dans mon corps et dans mon âme. Car, qu’y a-t-il de plus honteux et néanmoins de plus ordinaire dans les chrétiens et dans moi-même, que tandis que vous suez le sang pour l’expiation de nos offenses, nous vivons dans les délices ; et que des Chrétiens qui font profession d’être à vous, que ceux qui par le baptême ont renoncé au monde pour vous suivre, que ceux qui ont juré solennellement à la face de l’Église de vivre et de mourir avec vous, que ceux qui font profession de croire que le monde vous a persécuté et crucifié, que ceux qui croient que vous êtes exposé à la colère de Dieu et à la cruauté des hommes pour les racheter de leurs crimes ; que ceux, dis-je, qui croient toutes ces vérités, qui considèrent votre corps comme l’hostie qui s’est livrée pour leur salut, qui considèrent leurs plaisirs et les péchés du monde, comme l’unique objet de vos souffrances, et le monde même comme votre bourreau, recherchent à flatter leurs corps par ces mêmes plaisirs, parmi ce même monde ; et que ceux qui ne pourraient, sans frémir d’horreur, voir un homme caresser et chérir le meurtrier de son père qui se serait livré pour lui donner la vie, puissent vivre comme j’ai fait, avec une pleine joie, parmi le monde que je sais véritablement avoir été le meurtrier de celui que je reconnais pour mon Dieu et mon Père, qui s’est livré pour mon propre salut, et qui a porté en sa personne la peine de nos iniquités ? Il est juste, Seigneur, que vous ayez interrompu une joie aussi criminelle que celle dans laquelle je me reposais à l’ombre de la mort.

 

XIII. Ôtez donc de moi, Seigneur, la tristesse que l’amour de moi-même me pourrait donner de mes propres souffrances, et des choses du monde qui ne réussissent pas au gré des inclinations de mon coeur, qui ne regardent pas votre gloire. Mais mettez en moi une tristesse conforme à la vôtre ; que mes douleurs servent à apaiser votre colère. Faites-en une occasion de mon salut et de ma conversion. Que je ne souhaite désormais de santé et de vie qu’afin de l’employer et la finir pour vous, avec vous et en vous. Je ne vous demande ni santé, ni maladie, ni vie, ni mort ; mais que vous disposiez de ma santé et de ma maladie, de ma vie et de ma mort, pour votre gloire, pour mon salut, et pour l’utilité de l’Église et de vos Saints, dont j’espère par votre grâce faire une portion. Vous seul savez ce qui m’est expédient : vous êtes le souverain maître, faites ce que vous voudrez. Donnez-moi, ôtez-moi ; mais conformez ma volonté à la vôtre ; et que, dans une soumission humble et parfaite et dans une sainte confiance, je me dispose à recevoir les ordres de votre providence éternelle, et que j’adore également tout ce qui me vient de vous.

 

XIV. Faites, mon Dieu, que dans une uniformité d’esprit toujours égale je reçoive toute sorte d’événements, puisque nous ne savons ce que nous devons demander, et que je n’en puis souhaiter l’un plutôt que l’autre sans présomption, et sans me rendre juge et responsable des suites que votre sagesse a voulu justement me cacher. Seigneur, je sais que je ne sais qu’une chose : c’est qu’il est bon de vous suivre, et qu’il est mauvais de vous offenser. Après cela je ne sais lequel est ou le meilleur ou le pire en toutes choses. Je ne sais lequel m’est profitable de la santé ou de la maladie, des biens ou de la pauvreté, ni de toutes les choses du monde. C’est un discernement qui passe la force des hommes et des anges, et qui est caché dans les secrets de votre providence que j’adore et que je ne veux pas approfondir.

 

XV. Faites donc, Seigneur, que tel que je sois je me conforme à votre volonté ; et qu’étant malade comme je suis, je vous glorifie dans mes souffrances. Sans elles je ne puis arriver à la gloire ; et vous-même, mon Sauveur, n’y avez voulu parvenir que par elles. C’est par les marques de vos souffrances que vous avez été reconnu de vos disciples ; et c’est par les souffrances que vous reconnaissez aussi ceux qui sont vos disciples. Reconnaissez-moi donc pour votre disciple dans les maux que j’endure et dans mon corps et dans mon esprit pour les offenses que j’ai commises. Et, parce que rien n’est agréable à Dieu s’il ne lui est offert par vous, unissez ma volonté à la vôtre, et mes douleurs à celles que vous avez souffertes. Faites que les miennes deviennent les vôtres. Unissez-moi à vous ; remplissez-moi de vous et de votre Esprit-Saint. Entrez dans mon coeur et dans mon âme, pour y souffrir mes souffrances, et pour continuer d’endurer en moi ce qui vous reste à souffrir de votre Passion, que vous achevez dans vos membres jusqu’à la consommation parfaite de votre Corps ; afin qu’étant plein de vous ce ne soit plus moi qui vive et qui souffre, mais que ce soit vous qui viviez et souffriez en moi, ô mon Sauveur ; et qu’ainsi, ayant quelque petite part à vos souffrances, vous me remplissiez entièrement de la gloire qu’elles vous ont acquise, dans laquelle vous vivez avec le Père et le Saint-Esprit, par tous les siècles de siècles. Ainsi soit-il.

 

Source : "Pensées" de Blaise Pascal, seconde partie, article XIX "Prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies" (voir livre ci-dessous, pages 322 à 334).

 

Saint Sacrement,parousie.over-blog.fr

bougie cierge animé,parousie.over-blog.fr

 

 

« La maladie est l'état naturel du chrétien. »

 

Blaise Pascal

 

 

Pensees-de-Pascal-1846-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

"Pensées" de Pascal (1846)

 

 

 

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 11:24

La-Virgen-de-las-Cuevas-Zurbaran-parousie.over-blog.fr.jpg

"La Vierge des Grottes"

"La Virgen de las Cuevas"

Francisco de Zurbarán (1655)

Musée des Beaux-Arts de Séville

Museo de Bellas Artes de Sevilla

 

 

 

Armoiries et devise de l'Ordre des Chartreux

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"Stat Crux dum volvitur orbis."

"La Croix demeure tandis que le monde tourne."

 

 

Ordre des Chartreux

 

 

Profession de Foi de Saint-Bruno

à l'heure de sa mort

Confessio fidei magistri Brunonis

 

"Je crois fermement au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit : le Père non engendré, le Fils seul engendré, le Saint-Esprit procédant de l'un et de l'autre ; et je crois que ces trois Personnes sont un seul Dieu.

Je crois que ce même Fils de Dieu a été conçu du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie.

Je crois que la Vierge était très chaste avant l'enfantement, qu'elle est demeurée vierge dans l'enfantement et l´est restée éternellement par la suite.

Je crois que ce même Fils de Dieu a été conçu parmi les hommes comme un homme véritable, sans péché.

Je crois que ce même Fils de Dieu a été victime de la haine des Juifs, et qu´après avoir été injustement fait prisonnier, íl a été couvert de crachats et d´insultes et flagellé ; qu'il est mort, a été enseveli et qu'il est descendu aux enfers pour en libérer les siens qui s'y trouvaient captifs; qu'il est descendu (des Cieux) pour notre rédemption, est ressuscité et est remonté aux Cieux d'où il viendra juger les vivants et les morts.

Je crois aux Sacrements en lesquels croit l'Église catholique et qu´elle vénère ; je crois particulièrement que ce qui est consacré sur l'autel est le vrai Corps, la vraie Chair et le vrai Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous recevons pour la rémission de nos péchés, dans l´espérance du salut éternel.

Je crois à la résurrection de la chair et à la vie éternelle. Amen.

Je confesse et je crois en la sainte et ineffable Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, qui es un seul Dieu par nature, d'une seule substance, d'une seule nature, d'une seule majesté et puissance.

Nous professons que le Père n'a été ni engendré ni créé, mais qu'il est inengendré. Le Père lui-même ne tire son origine de personne.

De Lui, le Fils reçoit la naissance et le Saint-Esprit la procession.

Il est donc la source et l´origine de toute la Divinité.

Et le Père, ineffable par essence, a, de sa substance, engendré le Fils ineffablement ; sans engendrer autre chose que ce qu'il est lui-même : Dieu a engendré Dieu, la Lumière a engendré la Lumière.

C'est donc de Lui que découle toute Paternité, au Ciel et sur la terre.

Amen."

 

Profesión de fe de San Bruno a la hora de su muerte

 

 

Profissão de fé de São Bruno à hora da sua morte

 

 

La-Grande-Chartreuse-St-Pierre-de-Chartreuse-parousie.over-.JPG

"La Grande Chartreuse"

Saint-Pierre-de-Chartreuse

Isère (Rhône-Alpes)

 

 

L'Ordre des Chartreux, extraits des statuts

 

 

Lettre de Guigues Ier le Chartreux

à un ami sur la vie solitaire

 

"1. Au Révérend N…, Guigues, le moindre des serviteurs de la Croix qui sont en Chartreuse. « Vivre et mourir pour le Christ » (cf. Phil 1,21).

2. Chacun peut estimer tel autre heureux; pour moi, celui qui l'est vraiment, n'est point l'ambitieux en quête des honneurs du palais, mais celui qui choisit de vivre humble et pauvre dans un ermitage, qui aime s'appliquer à méditer sagement en paix, dans le repos, qui désire ardemment demeurer assis solitaire dans le silence (cf. Lam 3,28).

3. De fait, briller dans les honneurs, être élevé en dignité, est chose à mon avis peu tranquille, exposée aux périls, sujette aux soucis, dangereuse pour beaucoup, sûre pour personne. Joyeuse en ses débuts, trouble en son cours, triste en son terme. Favorisant les indignes, s'indignant contre les bons, elle se joue généralement des uns et des autres et, tout en faisant nombre de malheureux, elle ne donne à personne satisfaction ou bonheur.

4. À l´inverse, la vie pauvre et solitaire, austère au début, facile en cours de route, devient, à la fin, céleste. Elle donne d´être ferme dans les épreuves, confiant dans les incertitudes, modeste dans le succès; sobre dans le vivre, simple dans le vêtement, réservée dans le langage, chaste dans ses mœurs; digne des plus grands désirs, car ne désirant rien. Donnant de ressentir souvent l'aiguillon du repentir pour les fautes passées, elle permet de les éviter dans le présent et les prévient pour l'avenir. Elle espère en la miséricorde, ne comptant pas sur ses mérites ; aspirant ardemment aux biens célestes, elle dédaigne ceux d'ici-bas ; elle s'efforce d'acquérir des habitudes toutes de vertu, de s'y tenir avec persévérance, de les garder pour toujours. Elle s'adonne aux jeûnes par fidélité à la Croix, tout en consentant aux repas par nécessité corporelle, réglant les uns et les autres avec la plus parfaite mesure, car elle maîtrise la gourmandise quand elle doit se nourrir, et l'orgueil quand elle désire jeûner. Elle s'applique à la lecture, de préférence celle des livres religieux, d'autorité reconnue, bien plus attentive à la moelle du sens qu'à l'écume des mots. Plus étonnant et plus admirable encore: elle persévère dans le repos tout en n'étant jamais oisive. Elle s'assigne en effet des tâches assez nombreuses pour se trouver plus fréquemment à court de temps que d'occupations variées, pour se plaindre plus souvent de l'heure qui la trompe que de l'ennui du travail.

5. Pourquoi insister ? Exhorter au repos est certes un beau sujet. Mais pareille invitation requiert un esprit maître de soi qui, attentif à son propre bien, dédaigne de se mêler des affaires publiques ou de celles des autres ; un esprit qui, servant sous le Christ dans la paix, ne saurait être à la fois soldat de Dieu et du monde, et tient pour assuré qu'on ne peut jouir de ce siècle et régner, dans l'autre, avec le Seigneur.

6. Mais ces renoncements et d'autres semblables sont bien peu de chose, si tu te souviens quel calice a bu sur le gibet Celui qui t'invite à partager sa royauté. Bon gré mal gré, il te faut suivre l'exemple du Christ pauvre, si tu veux avoir part à ses richesses. « Si nous partageons ses souffrances, dit l'Apôtre, nous régnerons nous aussi avec lui ; si nous mourons avec le Christ, nous vivrons nous aussi avec lui » (2 Tim 2,11-12). Notre Médiateur lui-même répondit aux disciples qui lui demandaient d'être admis à siéger, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche : « Pouvez-vous boire le calice que je vais boire ? » (Mt 20, 21-22). Il nous montrait par là que, pour obtenir, selon la promesse, de partager le festin des Patriarches et de goûter au nectar des Coupes célestes, il faut boire le calice des amertumes terrestres.

7. Et puisque l'amitié nourrit en elle-même la confiance, et que toi, mon ami de prédilection dans le Christ, tu m'as toujours été cher depuis le jour où je t'ai connu, je t'exhorte, je t'engage, je te supplie : écoute ta prudence, ton jugement, ta science et ta grande intelligence. Soustrais au monde ce peu de vie qui n'est pas encore consumé; ne tarde pas à l'offrir à Dieu en sacrifice du soir (Ps 140,2), consumé par le feu de la charité (cf. Lev 1,17), afin qu'à l'exemple du Christ, tu sois toi-même prêtre et « Hostie, (sacrifice d´) agréable odeur au Seigneur » (cf. Eph 5,2) et aux hommes.

8. Mais pour que tu comprennes mieux encore où tend l'ardeur de ce discours, je propose en peu de mots à la prudence de ton jugement ce qui est, de ma part, un désir et un conseil: en homme au cœur grand et généreux, pense au salut éternel; embrasse notre genre de vie et, nouvelle recrue du Christ, tu monteras une garde sainte et vigilante dans le camp de la milice céleste, armé de ton épée au côté (Ps 44,4), pour parer aux surprises de la nuit (Cant 3,8).

9. Je te sollicite donc pour une entreprise bonne, facile à réaliser et dont l'accomplissement te rendra heureux: efforce-toi, je t'en prie, avec tout ton zèle, autant que la grâce divine te le donnera, de mener à bien une affaire aussi juste. Je laisse à ta sagesse le soin d´en déterminer le lieu et le moment. Mais je crois que tout retard ou délai te seraient très désavantageux.

10. Je ne m'étendrai pas davantage sur ce sujet, de crainte de te heurter par mes discours rudes et sans élégance, toi l'habitué du Palais et de la cour. Que cette lettre ait donc un terme et une mesure, ce que n'aura jamais mon affection pour toi."

 

 

Entrer dans le silence : Denys le Chartreux

 

 

St.-Hug-s-Charterhouse-parousie.over-blog.fr.jpeg

 

 

La profession

Livre 1 "Les moines du cloître", chapitre 10 des statuts

 

"Mort au péché et consacré à Dieu par le baptême, le moine, par la profession, est voué plus totalement au Père céleste ; affranchi des liens du monde, il pourra désormais tendre à la plénitude de la charité par un chemin plus direct. Le pacte ferme et stable qui le lie au Seigneur lui donne part au mystère de l'union indissoluble du Christ et de l'Église ; devant le monde, il rend témoignage de la vie nouvelle que le Christ nous a acquise par son sacrifice rédempteur.

Vers la fin de la seconde année de noviciat, le novice, s'il paraît apte, sera présenté à la communauté ; celle-ci, après examen sérieux, portera quelques jours plus tard un jugement sur son admission à la profession temporaire. Il importe que le novice ne s'engage qu'après mûre réflexion et en pleine liberté.

La première profession est émise pour trois ans. Au terme de cette période, il revient au prieur, après un vote de la communauté, d'admettre le jeune profès à une probation de deux ans parmi les profès de vœux solennels. Alors le jeune moine renouvelle sa profession temporaire pour deux ans. Pendant l'une de ces deux années, la seconde en principe, il sera exempt d'études canoniques, afin de se préparer avec plus de réflexion aux vœux solennels.

Au disciple qui suit le Christ il est demandé de renoncer à tout et à soi-même : avant les vœux solennels, le futur profès doit donc se dépouiller de tous ses biens actuels. Il peut aussi disposer alors des biens futurs auxquels il a droit. Personne dans l'Ordre ne doit rien lui demander de ce qu'il a, pas même à l'intention d'œuvres pieuses ou d'aumônes destinées à qui que ce soit. Au contraire. il faut laisser le jeune profès disposer de tout librement et à son gré.

Le futur profès écrira lui-même sa profession sous la forme suivante. Moi, frère N., je promets … stabilité, obéissance et conversion de mes mœurs devant Dieu et ses saints, et les reliques de cet ermitage, édifié à la gloire de Dieu et à l'honneur de la bienheureuse Marie toujours Vierge et de saint Jean Baptiste, en présence de Dom N., prieur.

Après je promets, s'il s'agit de la première profession temporaire, on ajoute pour trois ans ; et quand cette profession est prorogée, on indique la durée de la prorogation ; s'il s'agit de la profession solennelle, on dit pour toujours.

Il est à noter que tous nos ermitages sont en premier lieu dédiés à la bienheureuse Vierge Marie et à saint Jean Baptiste, nos principaux patrons au ciel.

La cédule de toute profession doit être signée par le profès et le prieur qui a reçu les vœux, et porter l'indication du jour et de l'année. On la conserve dans les archives de la maison.

La profession faite, celui qui vient d'être reçu se sait désormais tellement étranger à toute chose du monde qu'il n'a plus pouvoir sur rien, pas même sur sa personne, sans la permission de son prieur. Tous ceux qui ont décidé de vivre sous une règle ont à garder l'obéissance avec grande application ; mais nous devons y mettre d'autant plus de piété et de soin que nous nous sommes soumis à un propos plus rigoureux et plus austère : si en effet, par malheur, l'obéissance venait à manquer, tous ces efforts demeureraient sans fruit. D'où la parole de Samuel : Mieux vaut l'obéissance que les victimes ; se soumettre a plus de prix qu'offrir la graisse des béliers.

À l'exemple du Christ Jésus, qui est venu pour faire la volonté du Père et qui, prenant la forme de serviteur, a appris, par ce qu'il souffrit, l'obéissance, le moine par la profession se soumet au prieur qui représente Dieu, et s'efforce ainsi de laisser le Christ atteindre en lui sa pleine stature."

 

Chartreuse de Sélignac

 

 

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Le silence

Livre 2 "Les moines laïcs", chapitre 14 des statuts

 

"Dieu a mené son serviteur au désert pour parler à son cœur ; mais seul qui se tient à l'écoute dans le silence perçoit le souffle de la brise légère où le Seigneur se manifeste. Au commencement il faut un effort pour se taire ; mais si nous y sommes fidèles, peu à peu, de notre silence même naît quelque chose en nous qui nous attire à plus de silence.

Il n'est donc pas permis à chacun de parler à sa guise de ce qui lui plaît, à qui lui plaît, ni tant qu'il veut. Les frères peuvent parler de ce qui est utile à leur travail, mais en quelques mots brefs et sans hausser la voix. Hors ces cas, il faut une permission pour parler aux autres moines ou aux étrangers.

La garde du silence étant d'une importance primordiale dans la vie des frères, ils doivent observer ces règles avec grand soin. Cependant, dans les cas douteux, non prévus par les Statuts, chacun jugera avec sagesse, selon sa conscience et selon les besoins, s'il lui est permis de parler et dans quelle mesure.

Les frères, quand ils seront autorisés à parler, modéreront le nombre et l'étendue de leurs paroles, par respect pour le Saint Esprit qui habite en eux et par charité pour leurs compagnons. On peut croire en effet qu'une conversation prolongée inutilement contriste davantage l'Esprit et cause plus de dissipation que peu de mots, dits sans permission mais vite interrompus. Souvent une conversation utile en ses débuts devient rapidement inutile et finit par être coupable.

Les dimanches, solennités et jours de retraite, ils observent un silence plus strict, et gardent davantage la cellule. Tous les jours, entre l'Angélus du soir et Prime, un silence absolu doit régner dans toute la maison et nous ne pouvons le rompre que pour une nécessité vraiment urgente. Car la nuit, d'après les exemples de l'Écriture et le sentiment des anciens moines, est spécialement favorable au recueillement et à la rencontre de Dieu.

Les frères ne se permettront pas non plus de parler ou bavarder sans permission avec les séculiers : si quelqu'un les croise ou les aborde, ils lui rendront son salut, répondront brièvement à ses questions, et s'excuseront de ne pas avoir permission de lui parler davantage.

La garde du silence et le recueillement spirituel demandent une vigilance particulière aux frères qui ont maintes occasions de parler. Ils ne seront parfaits sur ce point que s'ils s'efforcent de vivre en présence de Dieu."

 

Prières de Saint-Bruno le Chartreux

 

 

Sano-di-Pietro-Vierge-de-Misericorde-1440-parousie.over-bl.jpg

Vierge de Miséricorde ("Vierge au manteau")

Virgin of Mercy - Schutzmantelmadonna

Virgen de la Merced, "Nuestra Señora de las Mercedes"

(Virgen de la Misericordia)

Onze-Lieve-Vrouw van de Genade

Madonna della Misericordia (Madonna della Mercede)

Sano di Pietro (~ 1440)

 

 

"Le Grand Silence" (Die Große Stille)

Film de Philip Gröning (2005)

 

 

Rite cartusien

 

 

Francisco-de-Zurbaran-St-Hugo-de-Grenoble.jpg

"Saint-Hugues (Évêque de Grenoble) au réfectoire des Chartreux"

"San Hugo en el refectorio de los Cartujos"

Francisco de Zurbarán (1630-1635)

Museo de Bellas Artes de Sevilla

Musée des Beaux-Arts de Séville

 

 

Ordo Missae Carthussiensis

 

 

 

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Monastère de la Grande Chartreuse

Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère - France)

 

 

"Les quatre degrés des exercices spirituels"

 

"L'échelle du cloître" de Guigues II le Chartreux

Extrait

 

"Un jour, durant le travail des mains, tandis que je songeais aux exercices de l'homme spirituel, voilà que tout à coup j'aperçois quatre degrés : lecture, méditation, prière, contemplation.

C'est l'échelle des cloistriers, qui les fait monter de la terre au ciel.

Elle a peu d'échelons : elle est très haute cependant, d'incroyable longueur. La base repose sur la terre ; le sommet dépasse les nuées et pénètre les profondeurs des cieux. De ces échelons les nom, nombre, ordre et usage sont distincts. Si avec soin on étudie leurs propriétés, fonctions et hiérarchie, bientôt cette étude attentive paraîtra courte et facile, tant elle recèle d'utilité et de douceur.

 

La lecture est l'étude attentive, faite par un esprit appliqué, des Saintes Écritures.

La méditation est l'investigation soigneuse à l'aide de la raison, d'une vérité cachée.

La prière est l'élévation du cœur vers Dieu pour éloigner le mal et obtenir le bien.

La contemplation est l'élévation en Dieu de l'âme ravie dans le savourement des joies éternelles.

 

Ayant défini les quatre échelons, voyons l'office propre à chacun d'eux.

L'ineffable douceur de la vie bienheureuse, la lecture la recherche, la méditation la trouve, la prière la demande, la contemplation la savoure. C'est la parole même du Seigneur. Cherchez et vous trouverez. Frappez et l'on vous ouvrira. Cherchez en lisant, vous trouverez en méditant. Frappez en priant, vous entrerez en contemplant.

J'aimerais dire que la lecture porte la nourriture substantielle à la bouche, la méditation la triture et la mâche, la prière la goûte, et que la contemplation est la douceur même qui réjouit et refait. La lecture s'arrête à l'écorce, la méditation dans la moelle, la prière exprime le désir, mais la contemplation se délecte dans le savourement de la douceur obtenue.

Pour le mieux saisir, voici un exemple entre bien d'autres. Je lis l'Évangile : Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Courte maxime, mais pleine de sens, douce infiniment. À l'âme altérée elle s'offre comme une grappe de raisin. L'âme la considère et se prend à dire : cette parole me sera bienfaisante. Recueille-toi, mon cœur, tâche de comprendre et surtout de trouver cette pureté. Oh ! que précieuse et désirable elle doit être, puisqu'elle purifie ceux qu'elle habite et qu'elle a la promesse de la vision divine, la vie éternelle, puisque les Saintes Écritures ne cessent de la louer !

Alors le désir de mieux comprendre envahit l'âme : et elle saisit la grappe mystique, elle la dépèce, elle l'écrase, elle la met au pressoir, et elle dit à la raison : regarde et cherche ce qu'elle est, dis-moi comment on acquiert cette si précieuse et tant désirable pureté de cœur."

 

Source : "L'échelle du paradis", "Dédicace à son bien-aimé frère Gervais, frère Guigues", "I. Les quatre degrés des exercices spirituels", chartreux.org

 

 

Vitrail-Saint-Bruno-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Note : "Vers 1150, Guigues II le Chartreux, un moine chartreux, a écrit un livre intitulé « l’échelle du moine » (Scala Claustralium) dans lequel il a établi la méthode des quatre étapes : lecture, méditation, prière et contemplation. La lecture cherche la vie bienheureuse, la méditation la trouve, la prière la demande, la contemplation la goûte (cf. Sources Chrétiennes no 163)." (Wikipédia)

 

Source des textes de cet article : http://www.chartreux.org

 

 

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Amore e Silenzio - Introduzione Alla Vita Interiore, Jean-Baptiste Porion

 

 

 

Monasterio-de-Santa-Maria-de-las-Cuevas-Sevilla-parousie.o.jpg

Ancien Monastère cartusien de Sainte Marie des Grottes

"Monastère de la Chartreuse"

actuellement "Centre andalou d'art contemporain"

Monasterio de Santa María de las Cuevas

"Monasterio de la Cartuja"

"Centro Andaluz de Arte Contemporáneo"

Séville (Andalousie, Espagne)


 

 

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 13:25

Accident-voiture-alcool-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

"Quand on tient à quelqu'un, on le retient !"

 

 

 

Alcool-tombeau-roulant-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

 

"Pour les fêtes, éclatez-vous, mais pas sur la route !"

 

 

 

 

"Celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas !"

"Sam, star de la boite"

"Si t'as pas de Sam, t'as le seum !"

 

 

 

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Cannabis : les risques expliqués aux parents

 

 

 

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 18:55

Sebastien-Cauet-fin-du-monde-21-decembre-2012-parousie.ov.jpg

Sébastien Cauet

né le 28 avril 1972 à Laon (Aisne - Picardie)

 

 

 

Faire n'importe quoi avant la "fin du monde" (ou plutôt la "fin des temps", quelle qu'en soit la date, que tout le monde ignore, en dehors de notre Père), c'est exactement le contraire qu'il faut faire !

Faites de votre âme un jardin magnifique en y arrachant les mauvaises herbes au fur et à mesure, et mettez les bouchées doubles peu avant la floraison, peu avant la récolte.

Illuminez ce jardin du soleil de votre amour, en l'arrosant de la rosée quotidienne de vos vertus.

 

 

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"Oh je L'aime !... Mon Dieu, je Vous aime !"

Dernières paroles de Sainte Thérèse de Lisieux

avant de rejoindre Jésus, le temps d'une extase et d'un Credo

 


Ni méthode Cauet, ni méthode Coué ! 

 


Pour les non-croyants, faites un calcul simple : vous avez une chance sur 2 de tout miser sur Dieu et de ne pas vous tromper. Si vous Lui ouvrez votre coeur et votre esprit, si vous Le respectez et même si, par Sa Grâce, vous apprenez à L'aimer et à L'adorer ; si vous faites l'effort de faire le bien et de fuir le mal, vous aurez tout à y gagner, et donc rien à perdre. Vous êtes donc promis à la félicité éternelle du Jardin d'Éden, au-delà de votre imagination.

Dans le cas contraire, vous serez dans un grand chaos spirituel sur cette terre, et vous n'aurez que d'amers regrets au jour du Jugement, en paraissant devant un Dieu qui n'est qu'Amour et qui n'a jamais cessé de vous tendre les bras, avec longanimité, pour votre bonheur.

La mort totale de l'être qui quitte physiquement cette terre n'aurait aucun sens : "Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?" (Jean 11 : 25-26, Bible Louis Segond).

 

Patrick

 

 

J-ai-soif-Jacques-Gauthier-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

"Veillez donc, puisque vous ne savez

ni le jour, ni l'heure."

 

Matthieu 25 : 13 (Louis Segond)   

 

 

Vidéo déconseillée aux enfants et aux oreilles chastes ! 

 

 

 

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34 Il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; restez ici, et veillez.

37 Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre : Simon, tu dors ! Tu n'as pu veiller une heure !

 

38 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation ; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.

 

Marc 14 : 34, 37-38 (Louis Segond). Voir aussi Matthieu 26 : 40

 

 

Saint-Pere-Jean-Paul-II-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

2 Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir ; car je n'ai pas trouvé tes oeuvres parfaites devant mon Dieu.

3 Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi.

 

Apocalypse 3 : 2-3 (Louis Segond)

 

 

Fresque-Therese-de-Lisieux-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 15:17

Boileau-Hyacinthe-Rigaud-1704-parousie.over-blog.fr.jpg

Nicolas Boileau-Despréaux

né le 1er novembre 1636 à Paris

mort le 13 mars 1711 à Paris

Tableau de Hyacinthe Rigaud (1704)

 

 

 

 

Nicolas Boileau

Épitres (1669-1698)

Épitre XII "À L’ABBÉ RENAUDOT"(1695)

Extrait

 

"... Souvent le cœur qui l’a ne le sait pas lui-même :

Tel craint de n’aimer pas, qui sincèrement aime ;

Et tel croit au contraire être brûlant d’ardeur,

Qui n’eut jamais pour Dieu que glace et que froideur.

C’est ainsi quelquefois qu’un indolent mystique,

Au milieu des péchés tranquille fanatique,

Du plus parfait amour pense avoir l’heureux don,

Et croit posséder Dieu dans les bras du démon.

Voulez-vous donc savoir si la foi dans votre âme

Allume les ardeurs d’une sincère flamme ?

Consultez-vous vous-même. A ses règles soumis,

Pardonnez-vous sans peine à tous vos ennemis ?

Combattez-vous vos sens ? domptez-vous vos faiblesses ?

Dieu dans le pauvre est-il l’objet de vos largesses ?

Enfin dans tous ses points pratiquez-vous sa loi ?

Oui, dites-vous. Allez, vous l’aimez, croyez-moi.

Qui fait exactement ce que ma loi commande,

A pour moi, dit ce Dieu, l’amour que je demande..."

 

 

Boileau-L-Art-Poetique-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

"Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :

Polissez-le sans cesse et le repolissez ;

Ajoutez quelquefois, et souvent effacez."

 

Nicolas Boileau, "L’Art Poëtique", Chant Premier (1674)

Paragraphe commençant par "Travaillez à loisir"


 

 

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 12:25

Jean-Yves-Delpech-parousie.over-blog.fr.jpg

Jean-Yves Delpech, "Jean Manaus"

né le 3 décembre 1953

 originaire de Belvès (Dordogne - Aquitaine)

mort le 28 novembre 2011 à Manaus (Amazonas - Brésil)

Créateur des sites :

jean-manaus.com

(Archives du 5 février 2011)

et jeanmanaus.wifeo.com

 

 

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Message de Maria Luiza, épouse de Jean-Yves Delpech, sur la page Facebook de son mari, le 3 décembre 2011 :

"JE SUIS MALU, SON ÉPOUSE. JE VOULAIS DIRE À TOUT LE MONDE QUE JEAN A DÉCÉDÉ LE 28 NOVEMBRE À 22H20, HORARIE DE MANAUS (BRÉSIL).

 

NOUS SOMMES SANS CONSOLATION POUR LA PERTE DE CETTE PERSONNE SI MERVEILLEUSE. C'EST UN MOMENT TRÈS DURE LÀ.

IL EST LE GRAND AMOUR DE MA VIE.

 

QU' IL REPOSE EN PAIX ♥"

 

 

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 Paroles de Jean-Yves Delpech

"Jean Manaus"

 

"Je cherchais ce qui ne peut être trouvé, j'ai trouvé ce qui ne peut être cherché.

Un homme qui cherche à devenir un ange dans le seul et unique but d'établir le royaume de Dieu parmi les hommes, et lutter contre les forces des ténèbres qui cherchent à ensevelir le monde et tout ce qui existe de beau, de bien et d'élevé."

 

 

Saint-Sacrement-et-cierge-parousie.over-blog.fr.jpg

 

"La Force trouver tu pourras, Sagesse garder tu devras.

Je cherchais ce qui ne peut être trouvé, j'ai trouvé ce qui ne peut être cherché.

Chaque chose est différente, toute chose est identique.

Je pourrais avoir tout l'or du monde et toute la puissance de l'univers, mais sans amour et sans charité*, sans compassion et sans sagesse, je ne serais rien.

Sans l'esprit de compassion, tu es vide."

 

* Voir 1 Corinthiens 13

 

 

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"Une sœur en esprit et en vérité dépose sur mon espace FaceBook une prière sous forme de l'image d'une bougie allumée, demandant à Dieu d'entendre sa prière pour moi. Je lui ai répondu ceci:"

"Le Seigneur a reçu ta prière, et m'a donné une clef pour vivre de Lui encore plus proche: Il m'a dit hier, après que j'ai pesté parce que je venais encore de perdre une grande quantité de travail sur mon site en raison d'une erreur certaine de programmation de l'outil mis à ma disposition pour la construction de ce site:

"Ce n'est pas ce que tu fais qui est important, c'est ta façon de le faire qui importe!

Le même travail, accompli dans le stress, l'énervement, la tension, la colère, l'impatience, et qui finit par aboutir à force de volonté, est semblable à Marthe, mais c'est Marie qui a la bonne part, et qui se préoccupe des choses d'en haut seulement, laissant les choses d'en bas arriver avec un esprit également en paix, gardant extérieure toute chose extérieure à lui, et intériorisant toute chose intérieure. Ce travail, refait de nouveau parce qu’un obstacle est venu tout anéantir extérieurement, refais le avec un esprit en paix et sans vague, selon la parole: "100 fois sur le métier tu remettras ton ouvrage! Mais toi, reste UN"

Refais ce travail perdu, qui n'est perdu que pour le monde d'en bas. Refais le pour le monde d'en haut, avec l'esprit du monde d'en haut.

Qui a perdu quoi? L'esprit a-t-il perdu quelque chose? Ou une volonté humaine a-t-elle échoué à réaliser une création humaine?

Ta création est d'en haut, vient d'en haut. Alors fais la avec l'esprit d'en haut. Et ne permet pas au monde d'en bas d'atteindre la paix du monde d'en haut, dans lequel tu dois rester. Sois en haut quand tu fais un travail en bas, et restes-y! La tête au ciel, mais les pieds sur terre. Les pieds sur terre, mais la tête au ciel. Et que ta tête reste au ciel et n’en descende pas, laissant tes pieds marquer le sol d’en bas selon la volonté qui est la mienne de le marquer plus ou moins de façon profonde.

Je ne te demanderai pas: "Qu'as-tu fais?", mais: "Comment as-tu aimé, et comment as-tu fais les choses que tu as faites? As-tu vécu de ma vie, avec mon esprit, ou as-tu vécu selon ta volonté, cherchant à l'accomplir tout en proclamant vouloir faire la mienne? Mais finalement, n'as-tu pas plus vécu à la poursuite de l'accomplissement de ta propre volonté et de l'idée que tu te faisais de l'accomplissement de la mienne? Et as-tu vraiment été à l'écoute de la mienne, qui n'appartient pas au monde?

Allons, mon enfant, sois à moi, et non au monde. Ne cherche pas l’accomplissement dans le faire, mais dans l’être. C’est moi le créateur. Toi, sers moi, en créature, et en esprit."

 

Tout ceci était contenu en esprit dans une pensée fulgurante, qui a poussé en mon esprit et s'est développée jusqu'à former cet ensemble de mots. Le Seigneur a dépose en mon esprit la vérité, et elle s'est développée jusqu'à former cet ensemble de mots qui lui donne un corps.

 

Voici un autre développement de cette vérité déposée en mon esprit :

"Connais-tu ma volonté? Peux-tu affirmer la connaître?

Si donc tu ne la connais pas, qui te dit que je n'ai pas voulu que tu ne réussisses pas ce que tu voulais faire? Car je ne regarde pas ce que tu fais en premier, mais avec quel esprit tu l'as fait. Si tu fais ma volonté, c'est bien dans l'accomplissement des choses telles que je les ai voulues que tu trouveras ma paix.

Dans tout ce que tu fais, laisse s'accomplir ma volonté.

Ne regarde pas ce que tu fais comme étant l'expression d'une volonté que, ne connaissant pas, tu ne peux accomplir par toi-même. Mais si, en esprit, tu es UN avec moi, alors tout ce que tu feras manifestera véritablement ma volonté, même dans l’impossibilité de faire ce que tu voulais faire. Car je peux trouver dans l’imperfection de ce que tu fais la perfection de ma volonté accomplie. »"

 

"Jean Manaus"

 

 

Jean-Yves-Delpech-2-parousie.over-blog.fr.jpg

 

"Il y a en particulier une phrase que nous devrons garder à l'esprit:

"je peux trouver dans l’imperfection de ce que tu fais la perfection de ma volonté accomplie."

Ce que nous devons faire n'est pas de faire, mais d'être. Laissons à Dieu le soin d'accomplir sa volonté malgré nos limitations et nos imperfections multiples et continuelles, MAIS à condition que nous cherchions sans nous décourager à toujours faire le mieux qu'il nous est possible de faire."

 

 

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"Vie, ma vie, O ma vie !"

 

"Les portes de la mort ne prévaudront pas sur celles de ma foi !

Mort, tu as déjà été vaincue avant même d'essayer de t'imposer.

Va-t-en, car tu n'es pas la volonté de notre Père du ciel.

Sa volonté est que je vive de Sa lumière, et qu'il n'y ait nulle part d'ombre en mon esprit. Et mon esprit brille comme un soleil de midi. En mon esprit repose le Seigneur de toute vie,car mon esprit vient de Dieu et parce qu'il Lui a été remis.

Mon esprit n'est plus à moi, il est au Seigneur de la vie. Je le Lui ai remis, non que j'abandonnais, mais bien au contraire parce que j'ai désiré d'un grand désir consacrer ce que je suis au Seigneur de toute vie. Désormais brille en moi une grande lumière, une lumière qui ne laisse aucune ombre subsister. Elle ne vient pas de moi, mais elle vit en moi et m'éclaire aussi. Cette lumière, c'est Dieu en moi.

"Venez à moi, vous tous qui avez soif, et buvez à cette source, afin que vous n'ayez plus jamais soif"*.

Voici, Seigneur, j'ai entendu Ton appel, et je suis venu. Donne moi à boire, afin que je vive de Ta vie."

 

Voir Jean 7 : 37 et Ésaïe 55 : 1 (Louis Segond)

 

N.B. : Jean-Yves Delpech, humble serviteur et "petit apôtre" du Seigneur, qui s'appelait lui-même le "fou de Dieu", s'est attaché, dans les derniers temps de sa vie, et malgré sa longue et douloureuse maladie, à peaufiner et à partager avec ferveur la Bible d'Augustin Crampon (Voir aussi missionweb.free.fr)

 

 

Jean-Paul-II-et-la-Sainte-Messe-parousie.over-blog.fr.png 

 

28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés,

et je vous donnerai du repos.

29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions,

car je suis doux et humble de coeur ;

et vous trouverez du repos pour vos âmes.

30 Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.

 

Matthieu 11 : 28-30 (Louis Segond) 

 

 

Nouveau Testament, Bible Crampon (1923)

 

 

 

Bible Augustin Crampon 1923

 

 

 

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"On n'a jamais entendu dire"
"Souvenez-Vous"



"Marie, anagramme d'A.I.M.E.R."

 

 

 

Monogramme-IHS-Iesus-Hominum-Salvator-Jesus-Sauveur-des-ho.png

 

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 10:31

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Baron et Docteur Fernand-Georges Dunot de Saint-Maclou

né en 1828 dans le Calvados

mort le le 10 septembre 1891 à Lourdes

 

 

Blason-Hospitalite-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

Le Baron Dunot de Saint-Maclou

Fondateur du Bureau des Constatations Médicales de Lourdes

Cofondateur des Hospitaliers de Lourdes

 

"Le fondateur du Bureau Médical de Lourdes s’appelle Fernand-Georges Dunot de Saint-Maclou. Il est né dans le Calvados en 1828. Jeune médecin, il épousa Marie-Sidonie de Gombault-Razac (parente avec la famille de Saint-Exupéry), et le couple s’installa à Nice. Durant l’été 1877, l’état de santé de Marie-Sidonie, malade depuis plus d’un an, devint très préoccupant. À la demande insistante de son épouse, Fernand se rendit à Lourdes avec elle au début juillet. Le dimanche 26 août, Marie-Sidonie décédait là-bas, après avoir reçu les sacrements. Fernand revint à Nice avec la dépouille de sa femme. Toutefois, cet événement, bien que triste, ne l’a pas découragé, ni ébranlé sa foi ; il était venu à Lourdes avec son épouse surtout pour lui tenir compagnie et rester auprès d’elle.

De retour à Nice, il alla se recueillir un moment à la Sainte Baume et prier la Vierge Marie pour laquelle il avait une profonde dévotion et auprès de laquelle il trouva du réconfort. Un peu plus tard, il demandait à être admis dans la congrégation des Oblats de la Vierge Marie. Le 15 décembre 1877, quatre mois après le décès de sa chère épouse, il était accepté dans la communauté oblate de Saint Pons, à Nice, en tant qu’associé séculier.

Fernand continua toutefois à fréquenter Lourdes assidûment. Après l’arrêt des activités des docteurs Vergez et Moure, qui collaboraient temporairement avec les Missionnaires de la Grotte pour vérifier les guérisons, c’est lui qui, en 1883, présida à l’examen des cas de guérison et rédigea les textes. En 1884, il s’installait à demeure à Lourdes, initiant ainsi la série des médecins permanents du Bureau Médical. À la fin de 1884, il fit construire, non loin des piscines, un pavillon adapté pour recevoir les déclarations des malades – soulagés ou guéris – et faire constater leur état par des médecins spécialistes. En effet, à Lourdes, comme le dira Monseigneur Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes de 1997 à 2012 : « L’esprit critique est une composante de Lourdes, de la même façon que l’esprit de foi ».

Ainsi commença le Bureau Médical de Lourdes, une construction simple, près de la rive du Gave, peu éloignée de la grotte. Le malade qui se sentait guéri était invité à se présenter au Bureau Médical pour un contrôle, avant de pouvoir déclarer certain le miracle et de faire publier les témoignages de guérison. Cette vérification se faisait devant un véritable collège médical composé de professionnels qui, en général, accompagnaient les malades dans les pèlerinages. « Théoriquement, le Docteur Dunot de Saint-Maclou se montrait plus rigoureux dans l’examen des cas de guérisons qui lui étaient soumis et auquel il associait tous les médecins qui se présentaient, quelles que soient leurs convictions religieuses. Personnellement, il distinguait les "miracles" proprement dits, caractérisés essentiellement par leur instantanéité et leur caractère inexplicable, des "grâces" dont tel patient pouvait bénéficier à l’occasion de son pèlerinage, et dont l’ensemble et la fréquence constituaient, "dans l’atmosphère privilégiée de la Grotte", ce qu’il appelait le "miracle du nombre". Pratiquement, ses examens manifestaient une sévérité susceptible d’échapper à toute critique et excluait impitoyablement toute guérison des maladies nerveuses, comme en a témoigné le Docteur Boissarie qui, depuis le Pèlerinage National de 1886, est devenu l’un de ses principaux collaborateurs. » (1)

Les autorités ecclésiastiques, quant à elles, acceptaient ou non de considérer les guérisons comme de possibles cas de miracles, seulement après avoir entendu l’opinion des hommes de science.

Les guérisons de Lourdes devinrent ainsi l’occasion d’un dialogue constructif entre science et théologie, raison et foi. Fernand se mit au service de cette mission particulière : réconcilier ces deux mondes qui ne sont pas opposés, mais complémentaires.

Fernand tint une correspondance importante qui nous laisse entrevoir quelques-uns des traits de cet homme : affable, rigoureux, collégial dans sa manière de travailler (il aimait confier à ses collègues – croyants ou non – les documents ou les cas pour qu’ils puissent les examiner profondément et scrupuleusement). De cette façon, il attira une quarantaine de médecins qui se rendaient à Lourdes pour l’examen des consultations. Il présidera le Bureau jusqu’à sa mort, survenue subitement, le 10 septembre 1891.

 

L’hospitalité de Notre-Dame de Lourdes

En plus de son apport déterminant pour la fondation du Bureau Médical, Fernand a beaucoup contribué à l’organisation de l’Hospitalité de Lourdes. En effet, il s’était rendu compte de la nécessité d’organiser un service hospitalier qui ne se limite pas au Pèlerinage National et qui couvre toute la saison des pèlerinages, du 6 mai au 28 octobre (1883). Il fallait des hospitaliers qui se mettent au service de tous les pèlerinages, aidant les malades et particulièrement les pauvres. C’est ainsi qu’est né le Comité permanent de l’Hospitalité de Notre-Dame de Lourdes, dont il fut membre dès le début. On lui confia la charge d’écrire un règlement qui établirait de façon claire les rapports entre les membres du Pèlerinage National et ceux de l’Hospitalité de Lourdes. Le 28 août 1888, Fernand devint président de l’Hospitalité Notre-Dame de Lourdes dont il avait été un des membres fondateurs.

Cet ami des Oblats et du Père Lanteri aura donc beaucoup contribué à établir la crédibilité des miracles de Lourdes et à mettre sur pied un service capable d’accueillir le flot incessant des pèlerins qui ne s’est pas tari depuis."

 

(1) Cf. Dom Bernard, Billet : « Les faits de lourdes – Données historiques », Acta Med Cathol 2001 ; 70 : 235-242.

 

P. Andrea BRUSTOLON, o.m.v.

Texte original en italien

Traduction de la Rédaction de la Revue Sainte Rita n° 620, décembre 2012, pages 22-23.

 

Note : La Congrégation des "Oblats de la Vierge Marie" (o.m.v.), ou "Pères Oblats de la Vierge Marie", a été fondée par le Vénérable Pio Bruno Lanteri en 1816.

 

 

Les débuts de la médecine catholique en France

 

 

 

Histoire et vocation de l'Hospitalité Notre-Dame de Lourdes

 

 

 

Hospitaliers-Lourdes-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

N.B. : "Le bureau des constatations médicales, fondé en 1884 par le docteur Dunot de Saint-Maclou, est quant à lui chargé d'informer les autorités ecclésiastiques sur les guérisons qui lui semblent médicalement inexplicables, l'Église se prononçant sur la qualité miraculeuse de celles-ci."

Wikipédia

 

 

Blason de la famille Dunot de Saint-Maclou : "D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois canettes d'argent, et en chef trois roses rangées du même."

 

 

Hospitaliere-Notre-Dame-de-Lourdes-parousie.over-blog.fr.jpg

 

 

 

Site officiel de l'Hospitalité

Notre-Dame de Lourdes (HNDL)

 

 

 

Hospitalité chartraine Notre-Dame de Lourdes

 

 

Rejoindre l'Hospitalité

Notre-Dame de Lourdes

 

"Des centaines de milliers de bénévoles de Lourdes sont appelés des hospitaliers et hospitalières. Attention ces termes ne sont pas à prendre dans le sens médical actuel, mais dans un sens premier : être hospitalier, c’est être accueillant, tout simplement. L’hospitalité est une institution ancienne originale et exceptionnelle fondée en 1885.

Des chiffres : 200 hospitalités d’accompagnement (dans les diocèses, dans certaines congrégations religieuses...), et une seule hospitalité d’accueil dans les Sanctuaires, l'Hospitalité Notre-Dame de Lourdes.

100 000 bénévoles hommes et femmes de tous âges et du monde entier viennent servir chaque année."

 

Contact :

Hospitalité Notre-Dame de Lourdes

BP 197

65106 Lourdes Cedex

 

Tél. : +33 (0)5 62 42 80 80

 

Envoyer un email

 

Source : Site officiel des Sanctuaires de Lourdes

 

 

Cour Hôpital ND des Douleurs (Saint-Frai),parousie.over-bl

Cour de l'Hôpital Notre-Dame des Douleurs (Saint-Frai)

 

 

 

Prière du brancardier

 

Quand nous aurons baigné le dernier malheureux,

Quand nous aurons sorti de la froide piscine

Le pauvre estropié que la maladie mine,

À sa maman rendu son enfant souffreteux ;

Quand nous aurons fini le bel alignement

Des brancards et tringlots, des bancs et des voitures,

Afin que ce carré ait enfin belle allure

Pour le regard de Dieu, pour le Saint-Sacrement ;

Quand nous aurons couché le dernier de la salle,

Quand nous aurons glissé le brancard sous son lit,

Et pour l'ultime fois, quand nous aurons redit

La prière du soir, à genoux sur la dalle ;

Quand nous n’en pourrons plus de porter nos malades,

Quand nous aurons lâché notre dernier timon,

Quand nous aurons chargé notre dernier fourgon,

Quand nous aurons donné la dernière accolade ;

Alors, nous espérons, Ô Vierge souveraine,

Vers qui sera monté notre dernier "Ave ",

Nous jeter confiants, sur le chant du " Salve ",

Dans Vos bras grands ouverts, Ô notre douce Reine.

 

 

Hospitaliers de Lourdes,parousie.over-blog.fr

 

Hospitalité Notre-Dame de Lourdes, Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier

 

 

 

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